• Mercredi 28 Avril : Un petit tour en éléphant

    Mercredi 28 Avril : Un petit tour en éléphant

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    De nouveau, nous nous levons à 5H30, pour la même raison qu’hier : observer la vie sauvage du parc. Et comme chacun le sait, c’est à l’aube et au crépuscule que les bébêtes sont les plus visibles.Cette fois-ci, ça ne sera ni à pieds, ni en jeep que nous allons nous enfoncer dans la jungle, mais… à dos d’éléphant ! Nous sommes quatre par pachyderme, et autant vous dire qu’il est impressionnant de monter dessus par l’échelle pour s’installer dans une sorte de petit cube en bois étroit. J’envie le conducteur d’éléphant. J’étais à sa place hier, en train de me faire doucher. Là, on ressent beaucoup plus le pas lourd de l’éléphant, et on ne peut guère se placer comme on veut. Surtout que le carcan a l’air de pencher plus d’un côté que de l’autre….

    Mais bientôt, l’inconfort fait place à l’émerveillement. Même s’il y a cinq humains gigotant sur son dos, les animaux sauvages se fichent royalement de la présence de l’éléphant. Et pourtant, c’est bien plus gros qu’une jeep ! Mais l’éléphant a une place dans leur esprit, et heureusement, c’est une bonne place : un animal pas vraiment agressif, herbivore tranquille. C’est comme cela que nous avons pu tout à loisirs, à peine après quelques mètres dans la jungle, observer une famille de rhinocéros unicornes prenant leur bain dans une mare. Il y avait même un bébé !

     

     

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    En plus des stars du Chitwan National Park, nous avons pu voir des cerfs et biches, un phacochère, une mangouste, des singes et un aigle. On entendait des barrissements au loin, de quoi emplir la forêt d’une présence magique. Les piaillements des oiseaux nous accompagnaient sans que l’on puisse les distinguer dans ce feuillage dense.

     

     

    aigle

     

     

    Mais tout a une fin. Nous voilà déjà rentrés, même si notre dos est très content de ça. Une jeep arrive et nous prend en cours de route, nos sacs à l’arrière pour nous emmener rejoindre le bus « touriste » (censément avoir moins d’arrêts que les bus locaux).
    On a droit à la loge du conducteur, sur la banquette à côté, tous les sièges ayant déjà été réservés.

    On vous dit 4 heures de route jusqu’à Katmandou ? On vous l’assure ? Eh bien, n’en croyez rien. C’est tout simplement impossible ! Déjà, le bus se stoppe bel et bien pour rendre service gratuitement aux locaux, et puis bon, vu les lacets de montagne…. Il vous faudra 7 heures de route au mieux pour rejoindre la capitale !

     

     

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    L’avantage d’être dans la cabine du conducteur, c’est que nous sommes aux premières loges pour voir tous les accidents loupés de peu (et de voir les carcasses de bus dans les ravins). Les Népalais au volant, sur une route de montagne, voilà qui donne des sensations ! Allez, je suis un car rempli, mais je double un poids lourd en plein virage alors que ma visibilité est nulle ! Il y a quelque chose en face ? Ca, ça sera la surprise… ! Cheese ! On comprend pourquoi il y a tant de bus sur la pente !

    Survivra-t-on à ce voyage ? Qu’est-ce qu’un tigre à côté des dangers de la route ? Rien, absolument rien. Où est passé mon Saint Christophe ? On devrait peut-être en offrir quelques-uns à ces chauffeurs….