• Lundi 25 Juillet : Cape Cross Seal Reserve

    Lundi 25 Juillet : Cape Cross Seal Reserve

    Je devais être une otarie avant !

     

    Le réveil se fait en douceur au son des coin-coin des canards du camping (comme quoi, même dans les campings, les bêtes rôdent).

    Une fois la voiture prête, nous partons vers Cape Cross Seal Reserve.

    En chemin, on s’arrêtera pour observer une épave de bateau échoué sur la Skeleton Coast en 2008. Cette côté ne porte pas son nom par hasard : nombre de bâtiments se sont échoués dans le coin, et une fois à terre, les survivants savaient qu’ils n’allaient pas faire long feu : vent infernal sur cette plage de sable, rien à l’horizon, bref, la désolation à perte de vue. Mais il y a bien quelques survivants qui ont pu témoigner de leur aventure (sinon, comment la côte aurait-elle fait pour garder son nom ?).
    En tout cas, c’est effarant de voir qu’avec le nombre de moyens dont les bateaux disposent aujourd’hui, qu’ils puissent s’échouer encore ici. Plutôt effrayant non ?

     

     

    Bateau échoué

     

     

    Le vent balaie nos oreilles et nous verrons un 4×4 imprudent complètement ensablé (comme quoi, même les 4×4 ne sont pas à l’abri en Namibie). Alors que leur guide et quelques personnes vendeuses de cailloux en tout genre aident au désensablage (dont nous…), le couple de touriste américain regarde tout ce petit monde s’affairer en buvant leur bière ou leur café, les mains dans les poches… A croire qu’ils ne peuvent pas soulever leur petit doigt pour aider leur véhicule à se remettre en route. C’est peut-être ça le plus effarant finalement face à ce bateau échoué ?

    Après avoir fait notre BA, nous repartons. Sur la route, les étals de sel rose sans vendeur sont légions. On se sert, on met une piécette dans la boîte et voilà, c’est reparti !

     

     

    Les étals de sel rose

     

     

    Cape Cross Seal Reserve nous fait de l’œil. Nous arrivons à ce lieu unique et étrange où une colonie de 100 000 otaries a élu domicile. Il n’y en a qu’une en Namibie et c’est ici ! 100 000 otaries regroupées sur quelques rochers, ça en fait du monde ! On dirait une plage de St-Tropez en plein été. Elles s’étalent partout, les unes sur les autres, se chamaillant sans cesse pour un bout de caillou. Les excréments se mêlent au sable, l’eau de mer a une couleur verte bien étrange…

     

     

    Surpopulation d'otaries

     

     

    Tout le monde a un haut le cœur en découvrant cette odeur extrêmement forte dans ses narines, bien prenante. Heureusement, le vent la balaie un peu et la rend plus supportable à l’odorat. On se balade donc sur le ponton pour observer les individus parfois énormes et massifs à quelques centimètres de nous, pas effarouchés pour un sou. Vous saviez que les otaries sont en fait des animaux solitaires, et qui n’aiment pas la compagnie de leurs congénères ? Pourtant elles se regroupent là, préférant se disputer à tout bout de champ pour mieux faire face aux prédateurs. Les mères n’allaitent que leur propre petit (et font dégager les autres à coup de crocs) et on voit nombre de crânes de bébé otarie jonchés la plage… Que c’est ragoutant !

     

     

    Tête d'Otarie

     

     

    On reste là à les observer durant une bonne heure (voir un peu plus), avant de partir un peu plus loin (surtout s’éloigner de l’odeur) pour pique-niquer. Et là, comble du bonheur, sur la côte, on aperçoit les nageoires dorsales d’un groupe de dauphins ! Ah, mes dauphins, je les aurais encore vus une fois !

     

     

    Dauphins au loin

     

     

    Une fois l’estomac rempli (et qui ne grogne plus comme une otarie), nous prenons la route du Damaraland. On roule jusqu’au Brandberg (une montagne locale) mais malheureusement, c’est déjà fermé !

    De ce fait, on se trouve un camping non loin de là. Le temps de payer notre place pour la nuit que nous retournons à la voiture pour nous apercevoir que sur les derniers mètres de piste caillouteuse, nous avons crevé. Hum… Changement de roue en 15 minutes chrono sur le parking pour ensuite rejoindre notre lieu de villégiature : un immense camping (mais vraiment très grand) où les éléphants s’amusent à passer de temps à autre. Les douches sont à ciel ouvert, et c’est assez poétique de la prendre dans le noir sous les étoiles… En tout cas, cette nuit, il y en aura une qui ne dormira pas beaucoup…