• Des fils et des aiguilles…

    Des fils et des aiguilles…

    A présent que le galop d’essai fut passé en terme d’utilisation de la machine à coudre, il est temps de passer aux choses sérieuses !  Même très sérieuses…

     

    Les housses et les rideaux intérieurs !!

     

    Rien que ça….

    Bon, déjà, après avoir traîné les hommes dans les magasins de tissus, leurs choix s’étaient arrêtés sur des tipis… Comme les vacances de Noël approchaient, je n’avais pas encore eu le temps de faire le point sur le métrage : quelle longueur en fonction de la largeur du tissus devais-je prendre pour fabriquer tout ce que nous voulions. Je zieutais au fur et à mesure sur le site web des Tissus des Ursules (où se trouvaient nos tissus), et je voyais… les stocks diminuer. Bon……

    On respire un bon coup et à l’autre bout de la France où je me trouvais à ce moment-là, je commandais. Pour les housses des matelas (repas et enfants), j’ai choisi un tissu enduit imperméable et lavable de couleur beige, mais pas trop clair quand même, et pour les rideaux, j’ai pris ce qu’il restait des tipis et je me suis fait plaisir avec un tissu avec des petits chats (parce qu’on aime les petits chats chez nous), même si je ne savais pas exactement ce que j’allais en faire à ce moment-là.

    Bon, plus qu’à attendre la commande qui n’arrivera qu’au début de la nouvelle année 2020. Bon… une housse… Oui, théoriquement, ça devrait le faire (j’aime toujours bien le théorique). En pratique, c’est autre chose. Et le tissu n’est pas le même. Heureusement, mes parents venaient pour le début de la nouvelle année pour un repas en famille. Si le samedi était consacré à notre petite communauté, le dimanche fut toute autre. C’était le moment de s’atteler à l’atelier pratique avec ma maman (Une Aiguillée, Quelques points) à la première housse. Pour le coup, j’ai choisi de faire la plus grande, c’est à dire le matelas d’Esteban (oui, au final, on continue la « chambre » du loulou). Il s’agit également du matelas le plus grand avec ce tissu (donc normalement le plus « casse-pied » à manipuler). Et comme il s’agit du premier, c’est un test pratique grandeur nature.

    Nous avons investi tout le salon (pendant que les gros bras étaient partis charger des meubles). La couture, ça peut prendre de la place (juste comme ça).

    Nous avons même eu l’aide de petites mains pour les mesures et les marquages de marges (oui, je suis débutante, je ne fais pas encore au coup d’oeil et je préfère que ce soit bien visible pour mes yeux). L’avantage c’est que le savon marque super bien sur ce tissu là et il était facile à plier et suffisamment rigide pour ne pas partir en vrille.

    Après une grande journée de travail, notre housse finale fut prête, et nous pouvions l’essayer sur le matelas dont nous disposions ! Succès total !

     

    En tout cas, en une journée, nous avions donc pu faire la conception, le découpage, et l’assemblage. Bon, okay, nous étions deux (et demi si l’on peut dire).

    Mes parents partirent, la routine du boulot s’installa, le temps manqua…. jusqu’aux vacances de février où nous passâmes une bonne semaine en Bretagne après un week-end en Vendée – Sam nous ayant accompagné durant le week-end puis s’est retourné vers la région parisienne en train. Avec ma mère, nous colonisâmes tout le salon du bas qui devint un atelier géant de couture (et de temps à autre la cuisine), les garçons profitant de ces moments pour jouer et respirer un peu le dehors.

    Pendant que je m’occupais de coudre les housses des matelas en série (hey vi…. ), ma mère en un éclair s’occupa des petits rideaux (mais alors à une vitesse… ! ). Comme j’étais beaucoup plus lente avec les housses, je lui ai donné également la mission de faire la séparation habitacle/voiture.

    A la base, il n’y avait qu’un rectangle de rouge, qui pendouillait sur les sièges, tout noirci par l’accroche de la table (là pour permettre à la table d’être plus stable). Donc je n’étais pas très convaincue. J’avais pris les mesures avant de partir et ma mère dut donc travailler à l’aveugle. Je voulais deux pièces. Une qui resterait tout le temps accroché et séparant les garçons, l’autre pièce pouvant s’enlever facilement et tous les jours – pour permettre à Esteban de passer par le lit de son frère). Et quitte à refaire quelque chose de mieux, autant le rendre plus fonctionnel. Pourquoi ne pas rajouter des poches à celui restant en place pour que les garçons puissent notamment ranger leur doudou ?

    Et puis bon, il fallait que ce soit raccord pour Esteban : on gardait le tissu étoilé qui s’illuminait dans le noir, mais nous tombions sur un os : quel tissu prendre pour l’autre côté. Je le voulais clair forcément. Pour les poches, ce serait le tissu avec les petits chats !

    Nous avons donc fait un tour en magasin… Surtout que je voulais également du tissu imperméable pour faire des alèses et des élastiques en plus ! Nous trouvâmes notre bonheur : un tissu avec des sapins de temps à autre doré pour la séparation, mon tissu d’alèse, les élastiques au mètre, mais également un tissu étoilé – pour la housse de notre matelas à nous (au final, il y a beaucoup de choses qui se rapportent à l’espace dans notre habitacle sisi… ! ). Nous avons également pris du tissu en toile de jute (pour un test d’éponge lavable) et des petites bandes marquées « mon doudou » pour les poches et du thermocollant pour rigidifier la séparation qui va accueillir les poches ! Bon… à noter pour plus tard : les magasins de tissus sont devenus une véritable caverne d’Ali Baba et de tentations diverses et variées !

    Les petites mains s’activèrent toute la semaine ! Et nous avons été très productives ! Ma mère fit des merveilles avec la séparation (en plus à l’aveugle vous dis-je !), et nous ferons les quelques retouches un peu plus tard (de mon côté je déplaçais à mon retour dans la région parisienne une poche et ma mère rectifia la longueur une fois venue nous voir après le confinement). Mais voici un 4×4 qui s’est payé un petit lifting interne ! Et les enfants en sont particulièrement ravis !

    Nous repartons de cette semaine de couture avec des housses, des rideaux, une superbe séparation et une conception d’alèse dans les bagages (oui après tout ça, l’alèse c’est finger in the nose oh oh ! )

    Et juste pour les yeux, les résultats finaux !