• Du bateau… !

    Du bateau… !

    Le grand jour est arrivé !

    En effet, c’est aujourd’hui que nous prenons le bateau qui nous mènera au début de notre « vraie » destination. Nous sommes tout proches et encore assez éloignés de l’Islande, et peut-être qu’au fond de nous, nous avons l’impression que le véritable voyage commence vraiment.

    Nous avons mis le réveil à 6H car nous avons plein de choses à faire ce matin avant d’embarquer. Eh oui, comme on a traîné hier soir, pas le temps de faire la grasse matinée. Surtout qu’avec l’impression de chaleur que nous avons eu cette nuit, ce ne fut pas de tout repos. Dormir sur une plage a certains inconvénients parfois : 90% d’humidité dans l’air !

    Enfin, nous n’avons guère le temps de nous appesantir sur le sable qui colle à la peau ou non. Le bateau ne décolle qu’à 11H, mais il faut être à l’embarcadère bien avant, vers 9H. Et il y a certaines choses à penser et ne rien oublier. Comme bonne stratégie, nous commençons par tout préparer et ensuite seulement déjeuner. Cela nous laisse le temps de nous poser et de réfléchir à tout ce que nous avons fait ou pas fait. Il ne faut rien laisser au hasard : nous n’avons pas envie de devoir acheter la nourriture sur le bateau. Nourriture pour deux jours (et un peu plus si retard), ok. Vêtements de rechange, pyjamas et trousse de toilettes, ok. Les coupe-vents, ok. De quoi s’occuper à bord, ok. Et le tout, mis avec nous, car nous savons que nous ne pourrons pas accéder à la cellule une fois notre véhicule chargé sur le bateau !

    Nous sommes prêts à l’heure, et même un peu en avance, car les guichets d’enregistrement ne sont pas encore ouverts. Peu à peu, des files de 4×4 aménagés, avec cellule ou sans, commencent à remplir les lignes d’attente. Incroyable ! Il y en a pour tous les goûts ! Des petits, des moyens et des très gros ! Autant dire que si vous voulez avoir une idée de quel 4×4 il vous faut pour un tel voyage, il n’y a qu’à se promener dans le coin ! Au moins, d’observer tout ce monde permet de patienter et ça y est, la file avance !

    Au guichet, on contrôle nos pass sanitaires, ce qui nous permettra de ne pas avoir à faire le test PCR (il y a une file spéciale peu après), on nous donne nos clés de cabine et nous patientons encore avant d’accéder au bateau.Voilà notre véhicule parqué au maximum devant et derrière, nous récupérons nos sacs et grimpons sur le pont principal.

    Nous connaissons ce bateau. C’est un plus. Nous l’avions déjà pris pour aller aux Iles Féroé il y a quelques années. A l’époque, nous étions dans les dortoirs (qui ne fermaient pas) et devions trimballer quasiment tous nos sacs par sécurité. A présent, les dortoirs sont fermés, et nous avons dû prendre une cabine privative, qui est donc verrouillée. Et… quel choc en entrant dans celle-ci ! Les lits sont plus grands, ils ont des draps et des couettes, il y a de l’espace, des armoires… ! Il y a même une télé ! (oui bon, on s’en fiche comme on ne l’allume pas). Et chose importante : des prises électriques, youpi ! On peut recharger nos PC sans crainte !

    Nous laissons nos vivres dans notre cabine et faisons le tour du bateau, que ce soit ponts intérieurs, ponts extérieurs, et wha, quel beau resto panoramique ils ont fait là-haut ! C’est le bon endroit où s’installer si on veut essayer d’observer baleines et dauphins sans les inconvénients du vent !

    Ca y est ! Nous quittons le Danemark sous le soleil. Le bateau s’envole vers les Iles Féroé tout d’abord, puis ce sera au tour de notre Islande. Nous avons de la chance pour le moment, la mer est calme, le bateau ne bouge pas, et le temps passe, rythmé par les coupures repas, un jeu de société par-ci, une balade sur les ponts par là.

    Nous pourrons voir nos premiers macareux lorsque nous passons non loin des îles Shetland, et plusieurs groupes de dauphins durant la matinée du deuxième jour. Et aussi un jet de baleine, mais alors, loin sur l’horizon… !

    Le soir, nous observons depuis nos ponts l’arrivée aux Iles Féroé. Quelle sensation étrange de reconnaître à ce point Torshavn, cette petite capitale que nous avons sillonné en long, en large et en travers il y a quelques années. Je ne pensais pas la reconnaître à ce point, mais si ! De se dire qu’il faut quitter le port, aller sur la droite et continuer non loin pour arriver au camping de la capitale, de se rappeler avoir vagabondé dans les petites rues pavées, de se rappeler de cette place remplie de fish’n’chips lors du jour de la fête nationale…. Si loin et si vifs à la fois ces souvenirs !

    Malheureusement, la mer se gâte peu après notre départ. Le bateau commence à bien s’agiter, et dans la soirée, notre pauvre chocobo en fera les frais (pas de chance pour lui, c’est lui qui est le plus sujet au mal des transports – que ce soit en voiture – ou en bateau !). Malgré les sirops, son repas ne restera pas dans son estomac. Malgré tout, il réussit à s’endormir (on a toujours moins le mal de mer allongé). Durant le reste de la nuit, nous voici bercés par les hautes vagues, roulant un peu sur nos matelas, et nous n’aurons aucun accident à déplorer (mais avoir emporter des sacs à vomi sur le bateau fut une bonne idée, car je n’en ai pas vu dessus !).

    Notre arrivée se fera demain matin, en espérant que tout le monde puisse récupérer comme il se doit !