• Le Vatnajökull National Park

    Le Vatnajökull National Park

    Vous savez qui n’a pas forcément bien dormi cette nuit ? Nous deux ! (oui, les enfants, eux, dormaient à poings fermés). La raison ? Un vent qui n’a cessé de souffler toute la nuit, si fort, que nous n’étions pas trop rassurés quant à l’ouverture de notre toit. Ainsi, en plein milieu de la nuit, Sam a pris la décision de le refermer (sur nous donc). En tout cas, une fois ce dernier bien à plat, la cellule bouge beaucoup moins (je vous avais dit que j’étais ravie de ne pas être en tente ? Oui ? Bon, ben je le redis encore). On peut se rendormir de manière plus tranquille en faisant bien attention cette fois à ne pas se redresser brusquement assis, il n’y a plus la place pour ça !

    En tout cas, c’est rassurant d’avoir cette option, de savoir que l’on peut au fur et à mesure refermer notre cocon sur nous.

    Malgré tout, la « nuit » se passe (oui, ce n’est qu’une pénombre), et nous pouvons ouvrir les yeux et commencer la journée par un petit déjeuner. Nous rangeons les affaires, la cellule et je regarde de manière hargneuse les maillots de bain de la veille qui n’ont pas forcément séché. J’essaie de voir ce que je pourrai mettre en place pour que ces derniers pendouillent correctement. J’utilise la ligne cablée de pinces à linge, je l’accroche aux tenants des « placards du haut » de la cellule, et voilà ! Un bon système D, même si le défaut sera donc la ventilation quand la cellule est fermée.

    Aujourd’hui, c’est direction le glacier de Kverkfjöll, et Sam m’a prévenue : il y aura des gués aujourd’hui ! Et vous savez qui n’a jamais pris de gué ? Ben nous (oui, sinon ce n’est pas drôle !). Et les gués…. ce n’est absolument pas une science exacte ! En effet, il vaut mieux les prendre le matin plutôt que le soir (en rapport avec la fonte des neiges de la journée), et d’un jour à l’autre, ils peuvent changer du tout au tout (ça dépend grandement de la météo aussi). Bref, me voici plongée dans l’angoisse en me disant que finalement, les pistes défoncées de la veille, c’était de la gnognotte. Et si on se retrouvait coincés dans l’eau ? Et si le véhicule était emporté dans la rivière ? Ah, bah quand on ne connaît pas, on s’imagine toujours le pire !

    Pour le coup, on commence par rouler lentement sur les pistes, prenant le temps d’admirer les coulées de lave dans ces paysages lunaires.

    Jusqu’à… ze famous… le PREMIER GUE ! (et je vous spoile un petit peu : rétrospectivement, c’était donc une flaque d’eau un peu grande).

    Sam veut qu’on filme le 4×4 en train de traverser. Alors qui donc retrousse son pantalon, et passe dans l’eau glaciale avec l’appareil photo en main ? Ah oui ! Mais le voici immortalisé ce premier gué ! Ayant été à l’extérieur, je n’ai pu qu’observer que oui, l’eau ne montait pas si haut finalement !

    On reprend les pistes pour arriver vers midi à l’entrée du parc national. On passe un pont, au milieu de nulle part et bim, nous voici accueillis par un ranger qui attend patiemment toute la journée les quelques visiteurs prenant cette route-là pour expliquer les règles en vigueur. Sam pose des questions quant à l’utilisation du drône ou même l’état des routes. En règle générale, les rangers sont toujours de bon conseil, et ils donnent justement des petits trucs quant à comment prendre tel ou tel gué, ou même nous conseille d’aller voir telle ou telle chose qui n’est pas forcément très connue et pourtant qui vaut le coup d’oeil. Et surtout, bien les écouter ! S’ils disent que le véhicule n’est pas fait pour passer par là, c’est qu’il n’est vraiment pas fait pour passer par là (notre petit Wall-E a toujours eu l’approbation des rangers ahah !).

    Nous continuons la piste pendant à peu près une heure et nous nous arrêterons sur le bas-côté aménagé (par des cailloux). On prend le pique-nique et nous éloignons de la route poussiéreuse pour nous installer un peu plus loin, admirant ce paysage venu d’une autre planète. On prendra même le temps de se dégourdir les jambes en poussant un peu plus loin jusqu’à la rivière de pierres ponces. Par ailleurs, je suis bien contente que Sam trace constamment notre chemin quand nous vadrouillons, car oui… on se perd Très facilement.

     

    Notre pause prise, les pistes nous appellent ainsi que d’autres gués ! Pour une première journée de gué, il y en aura eu, et vous l’imaginez, mes pieds se trempent régulièrement dans de l’eau très froide non pas par pur plaisir ! La tôle ondulée fait remuer le 4×4 et nous aussi par ailleurs, et nous commençons à nous habituer à ce rythme si particulier.

    On fait un petit stop à « l’oasis » (après un « petit » gué). Tout n’était que désert noir et tout d’un coup, voici une petite enclave de verdure qui poppe sous nos yeux. Un pur délice et toujours une admiration latente pour cette végétation qui s’entête à pousser dans les endroits les plus reculés dès qu’elle le peut. D’ailleurs, le lieu est habité par un ranger, qui réside dans ce bout du monde pendant les deux mois d’été, là dans sa cabane.

    Après quelques temps à observer et admirer, nous décidons de rejoindre le camping du parc national non loin du glacier. Il n’est presque pas tard quand nous nous installons et cuisinons les « gordons bleus » islandais. Par ailleurs, en utilisant les braises d’un barbecue utilisé par d’autres visiteurs, les enfants arrivent à faire griller quelques marshmallows, un vrai festin pour eux !

    Résumé de la journée : 100Km de piste en 10H ! Ah oui, quand même, c’est pour ça qu’on a peut-être le dos un peu KO. Les enfants veulent même profiter de la soirée pour avancer leur cahier de vacances et nous finirons par un petit conte islandais !