Auteur/autrice : Ju

  • Mardi 27 Juillet : Sessfontein

    Mardi 27 Juillet : Sessfontein

    Le Hamac de Voyage

     

     

     

    Des fois, le réveil ne réserve pas forcément de bonnes surprises. Pour le coup, c’est la piste qui est très très Très mauvaise… On enchaîne les passages de sable, de pierres, de rivières ou de boues pendant une soixantaine de kilomètres (et pourtant c’est une des routes principales dans le coin). Ce n’est qu’à partir de ce moment-là que nous arrivons sur une route toute refaite qui s’étend jusqu’à Sessfontein.

    Petit village typique, on s’y arrête pour monter nos tentes à 14H (jamais nous n’aurons monté ces dernières si tôt !). Quel record ! Mais ainsi, elles profiteront du soleil pour sécher.

    On se balade dans le village où les habitants nous arrêtent pour diverses choses : nous vendre des bracelets, obtenir des fonds pour travailler dans une autre ville, vendre des porte-clés ou quémander de l’argent. Souvent, ce sont les mêmes qui nous abordent et qui changent de sujets, le dernier étant directement de l’argent. Jamais pour simplement discuter.

     

     

    Habitante de Sessfontein

     

     

    Le plus gros magasin du village est celui qui vend de l’alcool, cela en dit long sur les habitudes des habitants. On voulait également nous présenter le « chef » du village (sûrement à nouveau pour de l’argent) et nous voyons dans son « jardin » un impressionnant tas de bouteilles de bières. Nous déclinons la proposition et reprenons notre route.

     

     

    Hutte traditionnelle de Sessfontein

     

     

    Non loin, les huttes traditionnelles sont de diverses formes et tailles, certaines ont un potager, et les environs sont peuplés d’enfants. Sessfontein abrite une grande école.

    Nous revenons au camping. Sam et Nadège décide d’aller voir le fort du coin tandis que Christophe profite de son hamac monté pour la toute première fois depuis le début du voyage. Pour ma part, je rattrape mon retard niveau dessins.

    La soirée est tranquille et est ponctuée par la visite de quelques habitants qui s’assoient et nous regardent. Très étrange. On a beau essayé d’engager la conversation, elle ne va jamais bien loin.

    On se couche finalement au son des grenouilles et des chants du pensionnat de l’école.


  • Mardi 26 Juillet : Peintures rupestres et forêt pétrifiée

    Mardi 26 Juillet : Peintures rupestres et forêt pétrifiée

    Bout d'arbre pétrifié

     

     

     

    Si tôt levés ce matin que nous partons retrouver le Brandberg (en espérant l’avoir cette fois) ! Mmm… Il semblerait que cette fois-ci, on arrive trop tôt (c’est un comble), personne n’est au guichet. Les quelques personnes présentes (qui servent notamment de guide, ou de vendeurs de souvenirs) nous disent que nous pouvons commencer la marche à pieds, et payer l’entrée du site au retour.

    Oh, eh bien, pourquoi pas ? Nous refusons l’aimable participation d’un guide (seulement payé au pourboire par ici) et empruntons le chemin pour une petite randonnée.

    Le sentier est vraiment agréable, la balade également. La seule difficulté présente est de temps à autre la traversée d’un petit cours d’eau que l’on fait en s’aidant de pierres. La végétation est foisonnante, les herbes dégagent un parfum frais et agréable. La journée est belle.

     

     

    Sur le chemin du Brandberg

     

     

    Nous cheminons jusqu’à la « White Lady ». Je m’attendais à une sorte de statue préhistorique d’une quarantaine de centimètres, mais non. Il s’agit d’une peinture rupestre représentant un homme san participant à un rituel. Il est entouré d’autres figures peintes : animaux divers et variés, hommes et femmes se livrant à la chasse ou au rituel mystérieux. On admirera ces œuvres qui ont défié le temps un bon moment avant de prendre le chemin du retour (oui c’était le but de notre balade au Brandberg).

     

     

    La White Lady

     

     

    Bon, il se trouve que nous rencontrons d’autres groupes sur le retour et qu’on se fait « gronder » d’être partis sans guide (enfin, personne n’était là pour nous le dire). Oui, en effet, à présent, ils ne veulent plus que les touristes s’aventurent sans guide, car ils ne peuvent pas savoir si ces derniers vont préserver ou détruire la faune. On promet qu’on ne savait pas et que la prochaine fois, on prendra un guide, oui, oui.

    Nous reprenons la route et nous nous arrêtons à Uis pour réparer le pneu crevé. En plus de l’injection de gomme, un homme désoeuvré de la station prendra plaisir à nettoyer notre voiture sans qu’on ne demande rien. Moi qui croyais qu’il fallait préserver l’eau du coin… On a eu beau dire que ce n’était pas la peine, il a nettoyé tout l’extérieur recouvert de boue… L’ennui est donc plus fort que la préservation de la nature… ?

    Nous partons vers le site de Twyfelfontein, qui présente à lui tout seul plus de 2500 gravures pariétales datant de 6000 ans. Mais on s’arrêtera surtout voir les Organ Pipes, un site auquel on peut accéder gratuitement.
    Il n’y en a qu’à cet endroit, bizarre hein ? Les Organ Pipes sont ceci dit en mauvais état. La faute aux touristes qui s’y arrêtent sans doute, qui grimpent, qui gesticulent ou qui veulent emporter un petit bout de roche, ou est-ce naturel ? Aucune idée, mais je suppose que le site est trop petit pour être entretenu et en faire une entrée payante.

     

     

    Les Orgues Basaltiques

     

     

    Non loin se trouve la Burnt Mountain, mais on en sera déçus. On s’imaginait d’après la description à une espèce de paysage lugubre, mais finalement, pas du tout. Il s’agit d’une montagne certes, ayant peut-être les flancs grisés sans végétation, mais rien qui ne puisse faire basculer notre imagination. Il est interdit de grimper dessus d’ailleurs, et chose amusante, le site est protégé par Coca-Cola !

    Un choix s’impose : soit nous filons vers la « forêt pétrifiée », soit nous nous rendons à Twyfelfontein. Nadou a la préférence de la forêt pétrifiée, car elle n’arrive pas à se représenter ce que cela peut être. Choix fait, nous filons sur la route.

    Seulement, attention, il n’existe pas un seul et unique site de forêt pétrifiée. Mais plusieurs. Un grand « officiel » et plusieurs petits « officieux », et nous entrerons sur un des sites « officieux » sentant l’arnaque, mais sans pouvoir être sûrs. Il y a bel et bien des arbres pétrifiés sur le site, mais pas autant que le site officiel évidemment. Faites bien attention à trouver le logo officiel de l’office touristique de la région avant de payer l’entrée…

     

     

    Un arbre pétrifié

     

     

    Les sites officieux sont exploités par des familles qui ont trouvé ce moyen pour subsister. Mais on en ressort un brin dégoûtés, même suite aux explications du type se défendant qu’il ne faisait pas payer si cher face à un de ses concurrents et qu’il s’agit bien d’arbres pétrifiés. Pour eux, ces sites sont tout aussi officiels que le « grand ».

    Tant pis, on en a assez des visites pour la journée, la dernière mésaventure ne nous laissant guère un bon goût dans la bouche. La tâche est de trouver un camping à présent, mais les quelques rares sont vraiment trop chers à notre avis (pour ce que c’est surtout !). Ou alors, nous ne tombons que sur des lodges (et là le prix s’envole).

    Tant pis, camping sauvage pour ce soir, nous trouvons un endroit à peu près tranquille non loin de la route, mais cachés par une butte et quelques arbres…


  • Lundi 25 Juillet : Cape Cross Seal Reserve

    Lundi 25 Juillet : Cape Cross Seal Reserve

    Je devais être une otarie avant !

     

    Le réveil se fait en douceur au son des coin-coin des canards du camping (comme quoi, même dans les campings, les bêtes rôdent).

    Une fois la voiture prête, nous partons vers Cape Cross Seal Reserve.

    En chemin, on s’arrêtera pour observer une épave de bateau échoué sur la Skeleton Coast en 2008. Cette côté ne porte pas son nom par hasard : nombre de bâtiments se sont échoués dans le coin, et une fois à terre, les survivants savaient qu’ils n’allaient pas faire long feu : vent infernal sur cette plage de sable, rien à l’horizon, bref, la désolation à perte de vue. Mais il y a bien quelques survivants qui ont pu témoigner de leur aventure (sinon, comment la côte aurait-elle fait pour garder son nom ?).
    En tout cas, c’est effarant de voir qu’avec le nombre de moyens dont les bateaux disposent aujourd’hui, qu’ils puissent s’échouer encore ici. Plutôt effrayant non ?

     

     

    Bateau échoué

     

     

    Le vent balaie nos oreilles et nous verrons un 4×4 imprudent complètement ensablé (comme quoi, même les 4×4 ne sont pas à l’abri en Namibie). Alors que leur guide et quelques personnes vendeuses de cailloux en tout genre aident au désensablage (dont nous…), le couple de touriste américain regarde tout ce petit monde s’affairer en buvant leur bière ou leur café, les mains dans les poches… A croire qu’ils ne peuvent pas soulever leur petit doigt pour aider leur véhicule à se remettre en route. C’est peut-être ça le plus effarant finalement face à ce bateau échoué ?

    Après avoir fait notre BA, nous repartons. Sur la route, les étals de sel rose sans vendeur sont légions. On se sert, on met une piécette dans la boîte et voilà, c’est reparti !

     

     

    Les étals de sel rose

     

     

    Cape Cross Seal Reserve nous fait de l’œil. Nous arrivons à ce lieu unique et étrange où une colonie de 100 000 otaries a élu domicile. Il n’y en a qu’une en Namibie et c’est ici ! 100 000 otaries regroupées sur quelques rochers, ça en fait du monde ! On dirait une plage de St-Tropez en plein été. Elles s’étalent partout, les unes sur les autres, se chamaillant sans cesse pour un bout de caillou. Les excréments se mêlent au sable, l’eau de mer a une couleur verte bien étrange…

     

     

    Surpopulation d'otaries

     

     

    Tout le monde a un haut le cœur en découvrant cette odeur extrêmement forte dans ses narines, bien prenante. Heureusement, le vent la balaie un peu et la rend plus supportable à l’odorat. On se balade donc sur le ponton pour observer les individus parfois énormes et massifs à quelques centimètres de nous, pas effarouchés pour un sou. Vous saviez que les otaries sont en fait des animaux solitaires, et qui n’aiment pas la compagnie de leurs congénères ? Pourtant elles se regroupent là, préférant se disputer à tout bout de champ pour mieux faire face aux prédateurs. Les mères n’allaitent que leur propre petit (et font dégager les autres à coup de crocs) et on voit nombre de crânes de bébé otarie jonchés la plage… Que c’est ragoutant !

     

     

    Tête d'Otarie

     

     

    On reste là à les observer durant une bonne heure (voir un peu plus), avant de partir un peu plus loin (surtout s’éloigner de l’odeur) pour pique-niquer. Et là, comble du bonheur, sur la côte, on aperçoit les nageoires dorsales d’un groupe de dauphins ! Ah, mes dauphins, je les aurais encore vus une fois !

     

     

    Dauphins au loin

     

     

    Une fois l’estomac rempli (et qui ne grogne plus comme une otarie), nous prenons la route du Damaraland. On roule jusqu’au Brandberg (une montagne locale) mais malheureusement, c’est déjà fermé !

    De ce fait, on se trouve un camping non loin de là. Le temps de payer notre place pour la nuit que nous retournons à la voiture pour nous apercevoir que sur les derniers mètres de piste caillouteuse, nous avons crevé. Hum… Changement de roue en 15 minutes chrono sur le parking pour ensuite rejoindre notre lieu de villégiature : un immense camping (mais vraiment très grand) où les éléphants s’amusent à passer de temps à autre. Les douches sont à ciel ouvert, et c’est assez poétique de la prendre dans le noir sous les étoiles… En tout cas, cette nuit, il y en aura une qui ne dormira pas beaucoup…


  • Dimanche 24 Juillet : Moules et Mordor

    Dimanche 24 Juillet : Moules et Mordor

    Des moules !!

     

     

     

    Tiens, ce matin, nous avons des nuages pour nous accueillir. Ce léger voilage de brumes se dissipera heureusement bien vite dans la journée, tandis que nous prenons la route pour Walvis Bay.

     

     

    Petit campement

     

     

    On commence par s’arrêter à Solitaire, une sorte de camping-ferme-excursions de tourisme-station d’essence (ils font tout en un par ici), pour mettre nos derniers dollars namibiens dans le ventre de la voiture (histoire d’arriver jusqu’à notre destination). Ca y est, nous sommes allégés de tous nos sous ! Surtout que l’ATM de Solitaire ne fonctionne pas (aurait-il été dévalisé par la flopée de touristes qui s’y arrête tous les jours ?).

    L’avantage de Walvis Bay, des grosses villes namibiennes (même si pour nous, ça doit ressembler à une bourgade provinciale), c’est que leurs ATM fonctionnent ! Bon, par contre, en Namibie, ils n’aiment pas les Mastercards. C’est dommage, c’est celle qui a le plafond le plus élevé pour retirer de l’argent, mais heureusement, nous étions partis aussi avec une Visa ! De nouveau riches, nous faisons le plein de courses, d’essence et Nadou se dit sans doute que ce soir, elle dormira dans un endroit où les bêtes ne rôdent pas !

     

     

    Walvis Bay

     

     

    On traîne un peu dans cette ville dont le quadrillage fait forcément penser aux villes américaines. Les rues portent presque les mêmes noms : 1, 2, 3, 4, 5e avenue… etc. Pas beaucoup d’originalité pour le coup, hein ? On se rend vers la lagune, célèbre pour ses flamands roses, mais nous n’avons pas de chance. Les oiseaux sont vraiment au large, et nous distinguons une forme vague d’oiseau quand nous regardons aux jumelles.

    Les maisons bordant la lagune affiche un style complètement différent. Elles sont colorées, souvent de style colonial, avec leur grande colonne. Il y a pas mal de guesthouse et d’hôtels car c’est LE quartier touristique de Walvis Bay cette lagune.

    On sort de la ville pour prendre la direction de Swakopmund, avant de bifurquer vers le nord du Namib-Naukluft National Park.

    Mais alors que nous étions tranquillement sur la route, Sam décide de s’arrêter pour dire bonjour à la mer. Il se trouve que cela se situe non loin d’un élevage de moules… Ni une, ni deux, l’aventurier se jette à l’eau pour en pêcher. Il veut en manger ce soir ! Bientôt, trois grosses poignées de moules (elles sont énormes) viennent rejoindre un sac plastique dans la voiture…

    Après cet interlude, nous rejoignons enfin le nord du parc, célèbre pour ses paysages lunaires. Apparemment, pour s’arrêter et les prendre en photo, il faut un permis. Où acheter ce permis ? Là-bas, dans une agence touristique de la ville, qui est évidemment fermée le dimanche. Mmm… Bon, eh bien, on s’en passera aujourd’hui, il n’y a personne. Alors nous profitons du panorama digne de Mordor sous une lumière qui décline peu à peu.

     

     

    Le Mordor de Namibie

     

     

    Le parc est aussi célèbre pour ses plantes : les lychens et la Welwischa. Les lychens se parent de mille couleurs s’ils sont arrosés de quelques gouttes d’eau (échec de ce côté-là) et la Welwischa est une plante (pas très jolie) qui a une longévité extraordinaire : elle peut vivre plus de 2000 ans !

    La fin d’après-midi est avancée, c’est l’heure de trouver un endroit où camper. Les garçons aimeraient se contenter du camping du parc national (en fait, c’est juste un endroit où poser la tente, c’est sans aucune installation et ça ne diffère guère du camping sauvage) mais nous, les filles, on insiste pour une douche chaude (qu’est-ce qu’on est casse-pieds hein ? :p Mais on a des restes de la sueur de Sossusvlei…).

    Plus au nord, on trouvera un camping tenu par une famille allemande, pas cher, très agréable avec bois fourni ! On fait également le plein d’eau potable (pas négligeable) et on profitera d’une bonne douche chaude avant de se régaler des moules de Sam cuites au feu de bois.


  • Samedi 23 Juillet : Sossusvlei

    Samedi 23 Juillet : Sossusvlei

    La Dune...

     

     

     

    Le réveil se fait plus tôt que d’habitude, car nous devons être à l’entrée du Namib-Naukluft Park dès l’ouverture, c’est-à-dire au lever du soleil, soit 7H. Nous ne sommes heureusement qu’à 45min en voiture, ce qui fait que nous attendons à l’entrée. Les touristes sont déjà au rendez-vous, et la plupart prenne leur petit déjeuner.

    Dès que les portes sont ouvertes, il faut filer pour acheter le permis d’entrée, 80 dollars namibiens et 33 dollars pour la voiture. Il y a évidemment pas mal de temps d’attente, de queue, le premier arrivé, le premier servi ! Mais une fois les formalités faites, à nous le désert du Namib !

    Nous conduisons sur la route en admirant les premiers sables rouges, les dunes qui commencent à devenir de plus en plus impressionnantes sur un fond de ciel bien bleu. Le contraste est saisissant et ravit nos mirettes.

    Ce n’est pas tout, mais on va profiter un peu de notre permis ! Nous commençons notre journée par l’ascension de la dune 45 (45 parce qu’elle se situe à 45Km de l’entrée du parc). Dune peu haute, elle est assez facile d’accès pour marcher sur sa crête, c’est ce qui la rend si populaire. C’est un bon entraînement aussi pour savoir si vous êtes motivés à grimper plus de dunes ! Il faut savoir que ce n’est pas si simple que ça de grimper sur du sable (heureusement le matin, le sable est froid, donc plus compact). Mais du haut, on peut admirer le fabuleux panorama des dunes voisines et on se sent d’un coup tout petit ! Le sable rouge est doux, parfait, et glisse dans la paume de la main.

     

     

    La Dune 45

     

     

    On redescend (en trente secondes !) pour nous rendre au cœur de Sossusvlei où nous laissons la voiture sur le parking, le reste de la piste ne lui étant pas accessible.

    De là, nous partons tout d’abord à pieds pour Hidden Vlei, un salar caché au creux des dunes à 2Km de là. Nous marchons au milieu du désert, totalement seuls, en plein silence. Un moment savoureux à apprécier à sa juste valeur.
    Sur le chemin, quelques springboks et notamment un oryx nous accompagneront jusqu’à la fin du parcours. Nous sommes alors tout en haut d’une dune pour contempler le blanc du salar, avec ses arbres morts disparates. Tandis que nous le contemplons du haut, il n’y a que Sam qui s’en va tout en bas pour approcher de près ce lieu. Bon, il rigolera moins pour remonter mais au moins il en profite jusqu’au bout.

     

     

    Hidden Vlei

     

     

    Demi-tour pour rejoindre la voiture à présent. De là, nous partons pour Dead Vlei, toujours à pieds. Les 4×4 peuvent rejoindre le site par la piste ensablée, mais nous, nous devons faire les 7Km à pieds (la navette est à 10euros par personne, faut pas pousser non plus !).
    Pour faire plus court, nous traversons le désert en diagonale, afin de ne pas faire les détours de la piste. On gagne quand même un petit kilomètre, c’est toujours ça !

    En 1H, nous rejoignons un salar rempli d’eau, chose exceptionnelle dans le coin ! Nous nous posons pour manger en contemplant ce paysage unique, avec cet arbre mort noyé par de l’eau qui n’est pas absorbée par la terre sèche du coin.

     

     

    Salar rempli d'eau

     

     

    Dead Vlei est juste derrière la grande dune qui nous contemple. Sagement, nous la contournons pour arriver à voir ce magnifique salar blanc. En contemplant les dunes rouges, la terre blanche, les arbres morts noirs, il y a un goût de fin du monde… Nous attendons les garçons du haut de notre point de vue tandis qu’ils sont partis marcher tout en bas sur le salar.

     

     

    Dead Vlei

     

     

    Il est temps de penser au retour. Et les garçons nous préparent une surprise : pourquoi contourner la dune ? Il suffit juste de grimper !

    L’exercice est extrêmement difficile : en plus d’être bien plus grande que la dune 45, nous la prenons également de front, sur du sable qui a déjà bien chauffé au cours de la journée. Mais quelle idée ! On avance d’un pas et on s’enfonce de 5 en arrière ! Les jambes ne veulent absolument plus nous porter pour cette escalade. Avec un peu d’aide de la part de Sam, j’arrive au bout pour contempler la vue. Si on n’avait déjà plus de souffle, aucun doute que l’air nous manquerait en apercevant cette vue !

    C’est avec une bonne fatigue dans les jambes que nous repartons rejoindre la voiture, après avoir fait quelques 18Km… Nous avons même un peu d’avance sur l’heure d’arrivée, de quoi partir l’esprit tranquille du parc qu’il faut avoir quitté au coucher du soleil. Il nous reste en poche juste assez pour mettre un peu d’essence dans la voiture.

    Ce soir, nous ferons donc camping sauvage dans une zone de jeu pour les 4×4. Toilette de chat pour enlever le sable et la sueur et du riz pour calmer l’estomac vide autour d’un bon feu de bois…