Auteur/autrice : Ju

  • Samedi 26 Juillet : Balu Pass

     

     

    Ouh ! Le réveil est frisquet : 3,5°C seulement ! Il est bien dur de se lever, mais c’est nécessaire.

    Nous allons tout d’abord prendre une douche bien chaude avant de partir pour Glacier National Park. Sur la route, nous nous arrêtons à Golden pour faire des courses puis allons jusqu’au camping d’Illecillewaet.

    On installe tout d’abord le camp (car c’est un camping first-served) et nous préparons les sandwichs pour la balade.

    Nous repartons alors en voiture pour le centre d’informations de Glacier où se trouve justement le point de départ de la randonnée de Balu Pass, 800 mètres de dénivelés…

    Elle commence assez durement : une pente bien abrupte dans la forêt avant de déboucher sur une rivière. A partir de là, on monte graduellement.

     

     

    cheminauloin

     

     

    Le lieu est rempli de marmottes ! Elles ne sont guère farouches, on dirait même qu’elles prennent la pause, même si en fait, on doit les déranger dans leur bain de soleil.

     

     

    marmottesoleil

     

     

    Nous arrivons en hauteur au niveau d’un étage alpin : c’est vert, c’est plat, c’est beau, c’est paisible…

    Avant d’attaquer un lacet… C’est-à-dire, de la côte, de la côte, de la côte et nous arrivons enfin au sommet du col Balu (nommé ainsi d’après l’ours Baloo de Kipling, sisi, car il s’agit d’un territoire d’ours).

     

     

    glacierriviere

     

     

    Nous avons ici un fantastique panorama sur les glaciers et les sommets alentours, et marchons même dans la neige !

     

     

    glaciers

     

     

    Après un bon repas amplement mérité sur les hauteurs, nous redescendons tranquillement jusqu’à la voiture (après un dernier au revoir aux marmottes).

     

     

    sautsbalupass

     

     

    Nous retournons au camping pour manger : poulet rôti et maïs grillé au menu ! Nous voici prêts à nous endormir pour récupérer….


  • Vendredi 25 Juillet : Plain of Six Glaciers

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    Il pleut encore ce matin ! Décidément, on n’aura pas de chance à Lake Louise…

    Nous prenons le petit déjeuner au chaud dans la cahutte et partons aux douches. Juste après notre toilette, nous nous dirigeons vers le Lac Louise.

     

     

    lake_louise

     

     

    C’est au pied de ce lac que se trouve un immense complexe hôtelier que je trouve personnellement bien moche, mais qui fait apparemment la fierté du lieu. Des hordes de touristes se pressent un peu partout et nous prenons le départ d’une randonnée très populaire : Plain of six Glaciers, et nous prévoyons le retour par Mirror Lake (bien que l’inverse soit également possible).
    Après 1Km de marche à pieds, cela grimpe assez dur. Les hordes de touristes ont disparu, restés auprès du lac Louise et de ses eaux laiteuses.

     

     

    hotel_louise

     

     

    Nous arpentons la montagne et il fait de plus en plus froid. Un vent glacial s’est levé et nous n’allons même pas jusqu’au bout du look-out tant les conditions sont mauvaises. La pluie nous fouette le visage et nous espérons trouver refuge à la maison de thé qui se trouve au sommet.

     

     

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    Malheureusement, déjà, elle est bondée de toute part et ne pouvons pas aller à l’intérieur, mais de plus, même si nous prenons un chocolat chaud, on nous fait comprendre qu’il faut qu’on se dépêche de partir de là pour faire un peu plus de chiffre d’affaires. Pas du tout sympathiques, et pas du tout compréhensifs au vu des conditions atmosphériques ! Bref, le refuge chaleureux qui nous faisait rêver durant notre ascension s’est transformé en glaciale entreprise n’ayant aucun sens commercial et voulant juste faire rentrer des sous…. Je ne la conseille absolument pas.
    Nous mangeons un bout vite fait et changeons le polaire de Sam en grenouillère pour les jambes du chocobo avant de repartir.

    Ouf, après un peu de descente, nous voici à l’abri des rafales de vent et la balade prend un caractère bien plus agréable malgré la pluie.

    Nous traversons la forêt et avons une belle vue sur les eaux du lac Louise en contrebas.

    Nous irons jusqu’au lac Mirror en faisant l’impasse sur le lac Agnes tout en haut (bizarrement, la perspective de grimper bien droit pour redescendre bien à pic ne m’enchantait guère sous ce temps).

     

     

    mirror_lake

     

     

    Le lac Mirror est une petite enclave de paix aux eaux limpides. C’est un lieu agréable où on peut se poser un peu et reprendre notre souffle en toute tranquillité.

    A présent, nous ne cesserons de descendre. Nous aurons enfin droit à quelques rayons de soleil avant de retrouver la voiture.

    Nous faisons un dernier tour au centre d’informations avant de retourner au feu de la cahutte pour décider de la suite du programme.

     

     

    riviere_camping_louise

     

     

    Nous décidons de cuire des hot-dogs (une envie soudaine de Sam après avoir vu d’autres campeurs en manger !) et bavarder avec d’autres campeurs. Nous faisons une dernière balade digestive le long de la rivière du camping (sans ours !) avant de se coucher tôt car demain, nous mettons le réveil à l’aube.


  • Jeudi 24 Juillet : Le Lac Moraine

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    Nous avons bien dormi à Lake Louise, mais il pluviotte ce matin. Pas de chance. Alors on décide de faire la grasse matinée (tant qu’à faire !).

    Comme cela va être un matin tranquille, Stef se lance dans la préparation de pancakes-bacon-banane-sirop d’érable. Autant dire que le repas est copieux et bourratif, et le temps de faire la vaisselle (à l’eau froide, avec la graisse, ce n’est pas glop !), nous ne partons que vers midi à la recherche d’un laundry.

     

     

    pancakes

     

     

    Hey oui, le temps étant pourri, et comme nous sommes à mi-parcours de notre séjour, c’est le seul moment où on peut se poser pour prendre le temps de tout laver.

    En fait, cela ne fait pas partie des services du camping, et même au village (pourtant fait pour les touristes…), il n’y a aucune machine à laver. Mince alors ! On va devoir garder notre linge sale et poireauter toute la journée sans avoir le moindre bénéfice ?

    Bon, on va à la pêche aux infos et finalement, on nous donne « le truc ». Il faut aller au Lake Louise Inn, qui possède deux machines à laver et deux sèche-linges, pour 2 dollars chacun. Ouf ! En plus, les machines sont libres ! Nous allons pouvoir nous installer à l’abri de la pluie, tout en lavant nos vêtements.

     

     

    machine_a_laver

     

     

    En attendant que le tout se lave et sèche (le sèche-linge étant très efficace, au lieu de 2H, notre linge est sec en 1H !), nous prenons le temps de sauvegarder les photos et vidéos de tout le monde dans tous les disques durs (oui nous prenons de l’avance).

    A présent que notre mission principale est remplie (et moi je peux souffler en me disant que le poussin a ce qu’il faut pour la fin du séjour !), nous allons flâner au village et centre d’information. Nous achetons deux livres au poussin.

    Comme nous avons du temps, malgré le temps maussade, nous allons faire une courte balade au lac Moraine. Il est d’un beau bleu sublime, irréel, et tout simplement magnifique.
    La balade longe le lac. Etant place et très simple, elle ne fait que 45 minutes aller-retour.

    Sous le temps mitigé, nous poursuivons sur le Site de l’Eboulement.

    En passant le pont, nous avons la chance de voir un porc-épic ! Celui-ci est en train d’essayer de manger tout en ignorant les touristes qui se transforment en flash constant, ce qui le fait partir plusieurs fois (mais il revient manger les écorces et feuilles heureusement).

     

     

    porcepic

     

     

    Quant à la balade, il s’agit juste de 400 mètres de panneaux d’informations et de points de vue sur l’éboulement en question et le lac Moraine (quand même !). Très sympa malgré la pluie.
    Nous finissons par retourner au village nous mettre « au sec » (il n’y a pas de réel café au sens où on l’entend en France) pour prendre un chocolat chaud, puis au camp.

     

     

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    Heureusement, au camp, il y a des cahuttes ! Avec un énorme poêle et du bois au sec ! C’est parfait pour manger à l’abri, faire sécher les serviettes et se sécher soi-même tout en se faisant à manger. C’est à ce moment-là qu’on rencontre d’autres campeurs faisant la même chose que nous (du feu au sec) et de bavarder un peu.

    Bref, de quoi passer une soirée très sympathique malgré la pluie !


  • Mercredi 23 Juillet : Helen Lake

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    La nuit passée auprès de notre rivière fut bien bonne, et nos tentes sont étonnamment sèches. Nous pouvons remballer le camp et nous diriger vers le lac Peyto.

    Après avoir trouvé une place sur le parking (mais c’est qu’il y en a du monde !), nous marchons 10 minutes sur le Bow Lookout Trail. Le premier point de vue est donc très accessible pour tout le monde et offre une vue saisissante sur le lac Peyto, tout bleu azur. Les couleurs sont vraiment fantastiques.

     

     

    lac_peyto

     

     

    Nous redescendons pour rejoindre le Bow Trail (non ce n’est pas le même chemin même si les noms se ressemblent !). Nous ne rejoindrons que le premier point de vue qui se trouve à 6Km de là (mine de rien) pour admirer le Helen Lake.

    La première partie de la randonnée est vraiment agréable : nous sommes à l’abri sous le couvert des arbres et traversons des petits ruisseaux. Le chocobo insiste même pour marcher sur ce chemin d’aventure (enfin, pas trop longtemps non plus).

     

     

    chemin_lake

     

     

    Puis… nous attaquons les choses sérieuses : ça grimpe franchement ! Mais vraiment ! Heureusement, il y a encore quelques arbres mais ils se font de plus en plus rares. Nous grimpons en altitude, forcément.

     

     

    fleurs_sauvages

     

     

    Et nous atteignons l’étage supérieur, et là, sous nos yeux s’étend une magnifique prairie fleurie. On se croirait dans Heidi. Les fleurs sauvages donnent des notes de couleurs fraîches sur fond d’un ciel azur…. Ca laisse rêveur…

    Surtout que cette partie-là est plutôt plate ! Autant dire qu’on peut marcher en profitant et en récupérant….

    Nous arrivons au Helen Lake.

     

     

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    Une étrange surprise nous attend au bord du lac : une énorme marmotte d’une dizaine d’années vient saluer tous les randonneurs et ce, de manière très (trop ?) amicale. La preuve, elle s’est prise d’amour pour les jambes de Stef et ne cesse de s’accrocher pour lécher un peu de sueur (charmant n’est-ce-pas ?).

     

     

    marmotte

     

     

    Le coin est rempli d’autres marmottes, plus jeunes, qui sont encore effarouchées par les randonneurs. On s’installe pour déjeuner, dommage que les moustiques pullulent eux aussi… On essaie ceci dit d’avaler notre repas, sans avaler d’insectes et tout en évitant de nous faire voler par les marmottes, un vrai combat !

    Nous reprenons le chemin du retour. La descente est très aisée et nous revenons à la voiture avec nos 12Km dans les pattes, sur le coup des 17H.

     

     

    lac_glacier_chemin

     

     

    Nous nous rendons à Lake Louise (où se trouve notre prochain camping) après quelques arrêts photos sur les glaciers.

     

     

    chemin_lakes_glaciers

     

     

    Avant d’aller au camping, nous faisons un petit détour au centre d’information et au supermarché (enfin, disons la supérette. Le village est complètement artificiel et construit pour les touristes). Et nous allons finalement prendre notre emplacement que nous avions réservé quelques mois plus tôt.

    La partie réservée aux tentes est complètement électrifiée afin de dormir sur nos deux oreilles. Il est aussi muni de douches, et comme nous restons trois jours, ce ne sera vraiment pas du luxe !
    Après un bon repas de pâtes et de bacon, il est l’heure d’aller se coucher.


  • Mardi 22 Juillet : Parker Ridge

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    Comme les douches de Wapiti sont à l’autre bout du camping, nous nous y rendons ce matin avant notre départ pour le sud du parc de Jasper, à la limite de Banff.

    On se rend tout d’abord à notre prochain camping, le Icefield, qui est un first served, c’est-à-dire que le premier arrivé est le premier servi, donc il faut arriver tôt pour avoir le meilleur emplacement, et surtout avant qu’il ne soit plein.

     

     

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    Une fois installés et cette mission réussie, nous mangeons sur place avant de prendre la route pour Parker Ridge, une petite randonnée pour grimper au sommet et admirer les glaciers alentours. Evidemment, encore une fois, il s’agit d’un aller-retour, et qui dit sommet, dit forcément grimpette. Là, 2,5km l’aller. On peut voir au fur et à mesure de notre montée la végétation changer. On passe des arbres à quelques fleurs sauvages. Les neiges éternelles nous côtoient et le vent nous refroidit bien.

     

     

    sommet_parkerridge

     

     

    Après la descente, nous nous rendons au pied du glacier Athabasca. Ici, on se rend surtout compte des effets du réchauffement climatique : le glacier a bien reculé en 30 ans, après une petite marche d’1km.

     

     

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    Après ces deux promenades, nous allons nous réchauffer au Icefield Center. Nous faisons un détour par leur boutique souvenir avant de prendre un chocolat chaud. Après cet interlude où notre poussin grimpe sur le dos de statues de grizzlys, nous retournons au camping pour manger.

     

     

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    Nos photographes partent prendre des photos de coucher de soleil sur les glaciers tandis que nous restons au camp, le loulou et moi-même pour faire la vaisselle et jouer tranquillement.


  • Lundi 21 Juillet : Sulphur Skyline

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    Oh, le soleil est de la partie ce matin ! La journée s’annonce belle ! Le Mont Robson est bien visible ce qui a de quoi ravir les photographes qui bombardent le sommet. Nous pouvons partir pour Jasper le cœur en paix.

     

     

    cerf

     

     

    La route est beaucoup plus longue que ce qu’on pensait mais on aura vu un énorme cerf se prélassant agréablement à l’ombre. Il est entouré par des hordes de touristes, chaque car s’arrête et tout un attroupement en descend. Ça n’a pas l’air de perturber la belle bête.

     

     

    mouflons_drogues

     

     

    Nous nous arrêtons au point de départ de la Sulphur Skyline. Là, sur le parking de la piscine thermale, des hordes de mouflons d’Amérique viennent renifler et lécher les pots d’échappement des voitures. En fait, ils sont drogués au fuel, et viennent chercher leur dose quotidienne ici. Oui, ça fait bizarre de se dire que ces bêtes sont dépendantes à l’essence….

     

     

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    Ceci dit, revenons à nos moutons (façon de parler, oh oh !). La randonnée de Sulphur Skyline fait 8km aller et retour avec 700 mètres de dénivelés. L’aller est une belle montée. La première partie est acceptable, mais ça se corse à mi-chemin. Le sentier se met à grimper et les derniers 50 mètres sont les plus rudes. Entre deux respirations, je croise le regard d’un pika.

     

     

    chipmunk

     

     

    Au sommet, les chipmunks s’attroupent autour de nous, glanant d’un regard les miettes de notre repas. Comme vue, nous avons la vue panoramique sur les glaciers alentours.

    On descendra en prenant quelques raccourcis, et on aura même le temps de faire des courses à Jasper. C’est une ville touristique par excellence : des restaurants, des boutiques, des souvenirs… Où sont donc les magasins alimentaires ? On trouvera une toute petite supérette pour faire le plein (ouf !) en se coinçant dans un mini parking. Nous pouvons aller au camping de Wapiti l’esprit tranquille car on pourra manger à notre faim !

     

     

    torrent_soiree

     

     

    On est installé près de la rivière et le bois est à volonté une fois le permis feu acheté.

     

     

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    Dommage que le foyer est vraiment minuscule. Ceci dit, on n’est pas trop mal installés et Stef confectionne les premiers hamburgers maison du séjour ! On va pouvoir bien dormir même si la température a bien baissé de quelques degrés !


  • Dimanche 20 Juillet : le Mont Robson

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    Bon, l’avantage d’avoir fait autant de route la veille, c’est qu’il ne nous reste plus grand-chose avant d’atteindre le Mont Robson. Le ciel est mitigé, mais juste avant l’entrée du parc, nous nous arrêtons aux Rearguard Falls, des cascades qui marquent l’arrêt de la remontée des saumons. Seulement les plus forts arrivent à atteindre cet endroit à la fin du mois d’août ! Et vu le débit, ils doivent vraiment être très forts pour arriver jusque-là. Certains font du rafting ici, mais s’arrêtent juste avant la cascade, ils ne sont pas fous !

     

     

     

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    Nous arrivons au Mont Robson, sous des nuages chargés de pluie et commençons donc par le Visitor’s Center en désespoir de cause. Nous investissons notre emplacement au camping Meadow’s. C’est très confortable : emplacement pour la vaisselle et même une family washroom, c’est-à-dire une grande pièce avec une grande douche pour faire prendre leur douche aux enfants en bas âge. Autant dire que c’est la fête de l’organisation de pouvoir étaler les petites affaires de notre bout’chou !

     

     

    panneau_robson

     

     

    Bon, après avoir les yeux qui brillent, nous prenons le temps de manger et allons nous balader.

     

     

    lac_robson

     

     

    Nous commençons la Berg Lake Trail, une randonnée de 23km au total en aller-retour que l’on peut faire en trois jours. Nous ferons seulement les 7 premiers km, jusqu’au premier camp de nuit en suivant la rivière grondante pour admirer le lac dont le niveau d’eau est plus haut que d’habitude. La région a bien dû être arrosée dernièrement. Le chemin de randonnée est complètement inondé à certains endroits (à tel point que certains mettent les pieds dans l’eau !) mais ceci dit, à part ça, il est très praticable et les pentes douces sont très gérables.

     

     

    sommet_robson

     

     

    Heureusement, nous avons ce qu’il faut lorsque la pluie nous tombe dessus et nous rentrons au camp pour prendre cette douche chaude, avec un bon repas ensuite. On profite même d’un aperçu du Mont Robson (chose rare !) dans la soirée et nous rentrons pour prendre une bonne nuit de sommeil.


  • Samedi 19 Juillet : Un burger et en route pour Purden Lake

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    Quelques petites gouttes de pluie nous accueillent ce matin. Le temps de manger et de tout ranger, il se met à pleuvoir. Mais au final, nous restons au sec dans la voiture. Cela tombe bien : nous devons encore faire des kilomètres !

    Sur la route, il y a vraiment plein de panneaux pour divers campings, alors que dans les pages du routard, ils n’en mentionnent qu’un ou deux. Il est vraiment incomplet à ce niveau-là et tout est fait à la va-vite niveau Canada de l’Ouest dans le guide.

    On s’arrêtera à Vanderhoof pour manger un morceau. On aura peut-être aperçu des ours sur la route, mais ils étaient tellement furtifs que nous n’avons aucune confirmation. C’était peut-être autre chose.

    A Vanderhoof, nous n’avons qu’une seule idée en tête : nous cherchons un endroit pour manger un bon burger ! En cherchant de l’argent au centre commercial, Sam y dénichera un resto qui ne paie absolument pas de mine (le centre commercial étant un peu glauque en plus). Mais leurs burgers, par contre, c’est une autre histoire : ils sont copieux, énormes même ! On aura l’estomac rempli pour la journée !

     

     

    bon_burger
     

     

    Nous reprenons la route et comme il pleut toujours, nous avançons plus loin que prévu. Nous irons jusqu’à Purden Lake dont le camping réserve des emplacements sympathiques. Nous ferons une petite balade et là, malheureusement, des cordes dégringolent de nouveau !

     

     

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    La soirée se poursuit ainsi : petites averses soudaines où nous prenons refuge dans la voiture et des accalmies où nous en profitons pour manger.

     

     

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    A noter que nous avons repris la voiture, juste pour aller chercher du bois sec dans un endroit où il n’aura pas plu des cordes pour faire partir notre feu…
    Mine de rien, il est tard et il est temps d’aller se coucher !


  • Vendredi 18 Juillet : Notre grizzly

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    Notre séjour en Alaska est un peu terni par l’arrivée de la pluie : il est à peine cinq heures du matin qu’il pleut déjà des cordes. Nous laissons nos tentes en l’état en attendant que cela s’arrête un peu plus tard et qu’il sera alors plus facile à démonter et remballer…..

    C’est l’aube, c’est le moment idéal pour observer la vie sauvage. C’est donc le moment de retourner à Fish Creek pour espérer y voir des grizzlys !
    Cette fois-ci, la saison est officiellement ouverte, et nous devons nous acquitter d’un droit d’entrée. Nous passons deux heures sous la pluie, en vain…. C’est un peu dur d’attendre avec un petit bout sous une pluie à verse. Je laisse les deux photographes patienter, tandis que je me réfugie avec notre chocobo sous un petit toit où se trouvent des explications sur les ours noirs et grizzlys.

    Aucun ours à l’horizon ceci dit, et finalement, aidés par un enfant fatigué, le rideau de pluie continuel, nous décidons de reprendre la route, déçus et dépités…. Bien au chaud et à l’abri dans la voiture, à peine 5 minutes après avoir repris la route, je lance un : « Et là, on voit un ours sur la rout… ! » J’ai à peine fini ma phrase que là, au détour du virage, un ours ! Là, sur la route ! Sam pile, les photographes se ruent sur leur appareil photo avant que ce dernier ne disparaisse dans les broussailles, en contrebas, vers la rivière. Vite, demi-tour !! Retour à Fish Creek ! On prévient les rangers de notre rencontre, et on attend de nouveau, pariant sur le fait qu’il remonte la rivière.

     

     

    grizzly_route
     

     

    Je laisse cependant le soin aux deux désespérés de scruter l’horizon. Je me mets à l’abri avec le bout’chou en me disant qu’on saura d’une manière ou d’une autre si l’ours pointe son nez. Bien m’en a pris ! Après 45 minutes d’attente, les rangers viennent me voir pour me dire qu’ils ont eu le signal de l’ours. Hop, on remet bien la capuche sur la tête et on se dirige pour l’observer.
    Grâce aux rangers, nous apprenons quelques petites choses : il s’agit d’une femelle grizzly âgée d’une douzaine d’années. Ils lui ont donné le nom de Mera. Pour une grizzly, elle est plutôt petite et les rangers sont déçus de voir qu’elle ne soit pas accompagnée d’un petit cette année. Ils craignent que le nombre d’ours tués cette année soit bien plus important qu’avant. Sur vingt individus fréquentant la rivière habituellement, ils n’ont pu en revoir que cinq cette année…

     

     

    mera
     

     

    Cependant, malgré ces nouvelles un peu déprimantes pour la vie sauvage, nous observons « notre » grizzly pendant une heure entière. Le temps exact qu’elle prend pour remonter la rivière le long de Fish Creek. Elle prend son temps, passant dans les fourrés, mangeant un peu par-ci, par-là, prenant son temps. Après tout, elle n’a pas conscience que nous sommes là. Comme nous l’avait déjà expliqué les rangers, le bruit de la rivière couvre notre propre bruit. Mera disparaît pour de bon dans les fourrés et à nous de reprendre la route.
    Nous démontons les tentes toujours sous la pluie et prenons le petit déjeuner dans la cabane des machines à laver et douches. Il y a une table, nous sommes à l’abri. Sam et Stef prennent d’ailleurs leur douche chaude à ce moment-là pendant que je m’occupe de la vaisselle.

    En tout cas, l’avantage de la pluie, c’est que nous ne regrettons pas de devoir faire de la route : nous sommes au chaud ! Nous repassons du côté Canada. Le séjour en Alaska fut bref et intense.
    Ceci dit… A peine Stewart passé que Sam pile brusquement : là, dans les fourrés, un ours noir ! Nous ne ferons que l’apercevoir, mais à croire au final que la pluie nous porte chance pour rencontrer les ours. Le monsieur poilu ne reste guère longtemps, ayant aperçu notre voiture…

     

     

    derriere_oursnoir
     

     

    En engloutissant les kilomètres, nous rejoignons la région d’Hazelton qui possède énormément de totems. Le premier site, Gitanyov, se trouve dans un village en piteux état. Autour des déchets, un musée abandonné à côté de jeux rouillés et brinquebalants… Autant dire que ce n’est pas la joie, cela fait peine à voir… Des totems sont alignés tout le long de la route. Le malaise est présent et le tout fait un peu glauque.

     

     

    totem
     

     

    Nous nous arrêtons à Cedarvale Kitwanga, attirés par la petite église de bois Saint Paul et son clocher (on peut y monter) avant d’apercevoir les totems non loin, bien alignés. Ce village est en meilleur état que le précédent, l’atmosphère est plus légère. On loupera le troisième site et nous allons jusqu’à Hazelton cette fois-ci. La ville est en deux parties : New Hazelton et Hazelton (tout simplement).

     

     

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    La vieille ville a conservé ses bâtiments en bon état et l’aspect des habitations du début du siècle. Cela fait un peu western trop propre, très vide ceci dit. Nous rencontrons d’autres touristes qui nous conseillent d’aller voir la rivière de Moricetown où l’on peut voir les saumons remonter la rivière.

    Il ne pleut plus depuis un certain temps mais il commence à se faire tard : il est temps de chercher un camping. Notre premier arrêt sera infructueux : au milieu des grenouilles et à côté du lac, c’est day use only ! Nous continuons notre route et arrivons à Moricetown.

    Intrigués par les propos des touristes, nous y faisons un arrêt : là, une énorme rivière avec une cascade rugissante d’une grande puissance et on voit un truc sauter ! Un saumon ! Un poisson ! Comment arrivent-ils à remonter toute cette puissance ? Ils sont costauds pour remonter ainsi le courant. Des pêcheurs viennent d’ailleurs les attraper avec une énorme épuisette avant de les assommer pour les mettre dans un bac au frais.

     

     

    pecheur_saumon
     

     

    Le spectacle est saisissant ! Les pêcheurs viennent faire leurs réserves pour l’hiver jusqu’à l’année prochaine, et apparemment la saison s’annonce plutôt bonne. Stef va négocier un saumon entier : on sait ce qu’on mange ce soir !

     

     

    saumon_sauvage
     

     

    Divertis par ce spectacle, la soirée avance. On ira donc au camping de la ville aux bons emplacements, mais aux équipements vraiment rustres. Entre les portes de toilettes qui ne ferment pas, celles qui sont bouchées et pour finir la douche par laquelle il faut passer par une autre douche…. On se demande comment ils ont pensé ça quand ils ont construit le point d’eau !

     

     

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    On prépare le saumon : il est bien plus rouge que le nôtre bien rose et gras, on s’en rend compte ! Il met un temps considérable à cuire et le goût n’est vraiment pas le même. Cru, il a un petit goût de mer et il est bien meilleur cuit au final. Nous prendrons une bonne douche ensuite pour enlever toute odeur poissonneuse sur nous, histoire de ne pas attirer les ours, même si au vu du bruit que font nos voisins, il y a peu de chance qu’ils pointent le bout du nez par ici ! Nous partons nous coucher après cette journée très bien remplie.


  • Jeudi 17 Juillet : Nous sommes en Alaska !!

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    Ce matin, nous allons toujours plus au nord et faisons route vers Stewart.

    Le soleil superbe éclaire un panorama grandiose. Les sommets défilent et nous passons devant les glaciers.

     

     

    glacier_route
     

     

    Les défilés de neige éternelle sont impressionnants.

     

     

    aigle_decolle
     

     

    A Stewart, avant de passer la frontière, nous nous arrêtons à l’office du tourisme. Bon, pas grand-chose à apprendre et nous quittons le Canada pour entrer en Alaska. C’est une simple formalité que de s’y rendre : on ne nous demande même pas nos passeports ! Pas de coup de tampon pour le plus grand désespoir de Sam.

     

     

    frontiere_alaska
     

     

    Et voilà, ça y est. Nous voici en Alaska. Nous voici à Hyder, la ville fantôme la plus accueillante de la région (oui oui, c’est comme qu’ils se nomment eux-mêmes !). Les vieux bâtiments, d’une autre époque, s’alignent le long de la route : l’ancienne poste, par-là, le bar… Tout est vide et les bus scolaires éclatés sont une décoration particulière contribuant à l’ambiance de la ville.

     

     

    bus_defonce
     

     

    Direction Fish Creek, un spot incroyable sur une rivière que les saumons ont l’habitude d’emprunter pour remonter. Elle sert de garde-manger aux grizzlys du coin ainsi qu’à d’autres animaux, et, quand les poissons sont abondants, vous pouvez observer de très près les ours en train de pêcher.

     

     

    fishcreek_panneau
     

     

    Malheureusement, nous ne sommes qu’au tout début de la saison. Les poissons sont rares. On n’en verra pas. Bon, l’avantage, c’est que l’entrée est gratuite pour le coup. En demandant, on apprend qu’un grizzly est déjà passé se nourrir (oui, ils viennent quand même jeter un coup d’œil même si les poissons ne sont pas arrivés).

     

     

    fish_creek_palissade
     

     

    Après deux heures d’observation, nous partons en nous promettant de revenir ce soir.

    Nous faisons route vers le point de vue du Salmon Glacier. Sur le chemin, les traînées de neige s’accumulent.

     

     

    bear_glacier
     

     

    Et là, le glacier offre une vue imprenable : le gouffre devant nous est béant, la neige blanche nous aveugle en réfléchissant le soleil.

     

     

    glacier_famille
     

     

    On déjeune avec cette vue sous les yeux et nous rebroussons ensuite chemins pour trouver un endroit où camper. Finalement, on décidera de se poser au campground de Hyder, histoire de dire que nous passons la nuit en Alaska. Bon, il se trouve que l’accent de Sam et celui de la propriétaire ne concordent pas et ils n’arrivent pas à se comprendre. Stef prend alors le relais !

    On monte nos tentes et repartons à Fish Creek.

    Bon, toujours pas d’ours ! Mais pour notre plus grand bonheur, nous observons un castor ramenant des branches et herbes pour son barrage. Sans compter la loutre que nous apercevons sur la route.
    Quand il commence à pluvioter, nous décidons de retourner au camp.

     

     

    castor_fishcreek
     

     

    On sort à peine de la voiture que Stef manque de se faire assommer par un poisson pris entre les serres d’un aigle d’Amérique ! Il est suivi de près par son compagnon mais le poids du poisson fait qu’il se pose non loin. Nous voici donc aux trousses de deux aigles… On suit même les œufs de poisson qui font une piste imparable pour trouver les deux oiseaux qui auront fini par lâcher le poisson dans l’eau….

     

     

    aigle
     

     

    Pendant que Stef et Sam préparent le feu et le repas, j’emmène le poussin prendre une bonne douche chaude (bien que payante). Et attention, luxe ultime en voyage : je fais la vaisselle à l’eau chaude !

     

     

    camping_alaska
     

     

    23H, il est tard et le soleil vient à peine de se coucher. Demain, on se lève tôt pour retenter notre chance auprès des grizzlys.