Catégorie : 2021 Islande

  • Surtshellir

    Surtshellir

    Et du beau temps pour  nous ce matin ! Que cela fait du bien !

    On profite d’être dans la région pour faire un tour à Surtshellir. Il s’agit d’un tunnel de lave que l’on peut visiter gratuitement par ses propres moyens (un des rares dans la région). Evidemment, il faut faire attention et avoir le matériel qui convient !

    C’est aussi un lieu que l’on avait déjà visité il y a onze ans, un peu par hasard. Pour le coup, rien n’a changé ici ! Très peu de monde, et on peut donc crapahuter dans les tunnels sombres à loisirs durant pas moins de 1Km. On a des lampes, mais le chemin n’est pas facile pour autant : les gros cailloux peuvent se révéler traître, et il vaut mieux prendre le temps de l’exploration et y aller doucement, afin d’éviter de se fouler quelque cheville. Une partie du tunnel est constellé de stalactites et stalagmites de glace. C’est très beau (et un peu casse-gueule car la glace n’est pas que photogénique et se met également dans pas mal d’endroits où nous devons poser les pieds). Les enfants sont ravis de jouer aux aventuriers !

    Direction plein ouest à présent, en faisant un petit stop à Borganes, histoire de faire le plein d’essence et de courses après avoir sillonné une jolie route parsemée de constructions exploitant la géothermie pour chauffer les serres donnant naissance aux légumes islandais ou encore la cascade qui vit périr quelques enfants dans les chutes…

    Nous entrons donc dans la péninsule ouest de l’Islande, célèbre pour un de ses volcans. Et comme chaque fois en Islande, le paysage change radicalement. Ici, nous avons des plaines verdoyantes avec de ci, de là, le cratère d’un volcan. Adieu les glaciers rocailleux et déserts.

    Nous nous dirigeons pour la soirée vers un trou d’eau chaude un peu au milieu de nulle part (enfin, des champs dirons-nous). Il y a juste la place de garer peut-être trois voitures. Heureusement, quand nous arrivons, il n’y en a qu’une ! Nous décidons de manger d’abord, histoire de laisser la famille profiter de la source d’eau chaude tranquillement.

    Quand c’est notre tour, on se prélasse dans un bain de 40°C. Autant dire que tout le monde est ravi !

    Comme il est assez tard quand nous sortons de l’eau, on décide de rester dormir ici, histoire de bien se reposer à présent que nos muscles sont tout détendus par l’eau chaude !


  • Barbotage en pleine montagne

    Barbotage en pleine montagne

    Le soleil nous accueille ce matin ! La journée est magnifique ! Nous quittons le camping sans voir personne pour payer notre nuit. A priori, cela arrive de temps à autre.

    Nous repassons par Selfoss ! Cette ville est décidément bien placée, idéale pour la vidange des eaux noires et le plein d’essence ! Nous voici donc parés pour quelques jours d’autonomie !

    Dans les environs, nous savons qu’il existe une source d’eau chaude naturelle, Reykjadalur, et comme il fait beau, c’est idéal pour aller la découvrir. Car pour y parvenir, il faut faire quand même 4,5Km de grimpette ! Le parking le plus proche est payant (et il faut payer par heure ici, non plus à coup de 24H). Mais, pour quelques centaines de mètres de marche de plus, on peut se garer de manière totalement gratuite à quelques endroits. Nous, c’est ce qu’on choisit !

    On prépare bien les sacs avec le repas du midi, les maillots de bain cette fois-ci, assez d’eau, et c’est parti ! On croise quelques chevaux sur le départ, avant d’attaquer sérieusement les choses. Parfois, ça grimpe vraiment sec, même si le chemin est bon. Le lieu est pas mal fréquenté aussi et on ne sera jamais seuls sur le chemin menant à la rivière. Il y a également quelques phénomènes géothermiques à observer tout en marchant et après quelques ponts finaux, nous arrivons sur les lieux !

    La rivière étant très fréquentée, le lieu est aménagé : petits ponts de bois, quelques endroits pour poser les affaires, mais bien sûr, il y a plus de monde en cette belle journée que ce que le lieu peut accueillir (et pourtant il est tôt !). Heureusement, après avoir trouvé un coin pour poser nos sacs, on oublie assez vite une fois dans l’eau. On a choisi de se mettre au croisement des deux rivières : une très chaude, et l’autre glacée, et le mélange des deux donnent une eau fort bonne, même si on peut avoir de temps à autre quelques relents glacés ou bouillants ! Sam utilise ses bras pour faire gouvernail, les enfants et moi choisissons plutôt de construire des petits barrages en pierre pour avoir un mélange confortable.

    On mangera un peu plus tard, et on choisit de passer une journée agréable, à se dorer au soleil et à se baigner. Et puis bon, il y a encore 4,5Km avant de revenir à Wall-E, alors autant en profiter !

    A 16H30, nous reprenons la route pour repartir vers le nord au-delà de Þingvellir vers les glaciers. Nous sommes sur des pistes, seuls au monde. Cela fait du bien de ne plus voir personne sur les routes. Le temps défile à toute allure, le soir se rapprochant peu à peu. On ne trouve aucune petite piste pour se poser et bivouaquer. Alors on poussera jusqu’au glacier Langjökull, où on ne peut que constater son recul qui ne fait que s’accélérer à mesure des années. C’est assez impressionnant. Et triste en un sens. Le réchauffement climatique est là et touche les endroits les plus reculés du monde. Non loin se trouve le Blaki Camp Base qui propose des excursions pour aller voir une église creusée dans un tunnel de glace (rien de naturel dans le tunnel, il y a même une salle des fêtes). On leur demande si on peut passer la nuit sur leur parking et ils acceptent.

    Rassurés sur ce point, on s’installe, en gardant bien de ne pas trop ouvrir les portes et fenêtres. Si proches du glacier, il fait bien froid ! Mais nous pourrons bien nous reposer après cette longue journée !


  • Falaises et macareux

    Falaises et macareux

    Nous profitons de ce matin pour faire un peu l’entretien de Wall-E : on pose des rivets sous le capot, sur le côté… avec plus ou moins de réussite, on regonfle les pneus et même un petit nettoyage intérieur ! Voilà, Wall-E resplendit de nouveau (enfin, façon de parler !).

    Nous revoici dans le sud, nous prenons la direction de Vik. Il y a de nouveau énormément de monde sur la route (oui, je dis bien LA route, la N1, celle qui fait le tour du pays). On croise un accrochage entre un automobiliste et un cycliste, tous deux touristes, arbitré par un policier islandais. Le pauvre, ça ne doit pas être simple, surtout si les deux baragouinent l’anglais plutôt que bien le parler….

    A Vik, nous faisons le plein de victuailles au Kronan (on fera toutes les enseignes de supermarchés comme ça !). A côté de ce dernier, il y a le plus gros magasin d’Icewear Shop, où il reste un atelier de tricotage à la main. D’ailleurs, à l’intérieur, vous pouvez avoir quelques pulls où on apprend qui a tricoté ce modèle. Ceci dit, vous avez aussi les autres d’usines et tout un tas de souvenirs. Pas loin, on peut également nettoyer le 4×4, histoire d’enlever toute la boue des pistes !

    Après ce petit tour d’intendance, nous passons par la petite église qui surplomb le village avant de partir voir les falaises pleines de macareux.

    C’est un peu plus loin, on prend une piste toute cahoteuse avant d’arriver sur un parking bondé. Nous voyons les premiers panneaux avec articles de journaux à la clé mettant en garde contre les eaux traîtresses de l’océan. Reynisfjara, de son petit nom, est donc une plage de sable noir, surplombé par de grandes falaises de colonnes basaltiques où nichent macareux et autres volatiles. Par ailleurs, en s’y baladant, faites attention à vos têtes ! Les oiseaux font beaucoup d’allers et retours et se fichent pas mal de regarder en-dessous d’eux avant de se soulager. Autant dire que je ne suis pas sûre que de manger par ici était une si bonne idée que ça ! Le lieu est très fréquenté, et beaucoup de gens se fichent apparemment pas mal des avertissements en tournant le dos aux vagues pour se prendre en selfie. Et pourtant, elles sont bien comme on l’a dit : traîtresses ! Parfois, une énorme vague arrive soudainement. Gare à vous ! Vu la configuration de la plage, une fois emportés dans la mer, il est très difficile de revenir au sec !

    Après ce petit tour, on reprend la route pour aller.. en face ! Cette fois-ci, nous grimpons par la route le sommet des falaises avant d’atteindre le parking de la réserve de Dyrhólaey. Là, on peut marcher sur des sentiers bétonnés pour observer les macareux de très près. La balade dans la réserve est très limitée car bon nombre de chemins sont fermés. Souvent à cause d’accidents touristiques multiples. L’activité étant telle que le terrain des falaises n’est plus stabilisé, la rare végétation étant très à mal, l’érosion fait son oeuvre : il y a des effondrements. Bien rester sur les chemins balisé est donc une nécessité.

    Après ce petit tour (hey oui, comme nos itinéraires de balade se réduisent à cause des fermetures, on passe forcément moins de temps sur les lieux…), nous repartons en direction de Skógafoss. Il s’agit cette fois d’une cascade assez impressionnante car on peut facilement se rendre à pied dans l’anse de la chute et se faire mouiller. Un camping s’est même placé tout près. Il y a onze ans il était déjà présent, mais à chaque fois, c’est toujours un choc de constater à quel point ces lieux sont bondés comparés à avant. Le parking est devenu énorme et il y a masse de monde, forcément. Et forcément, après le petit goûter, on n’y reste pas très longtemps.

    Nous poursuivons notre route vers l’Ouest et décidons d’aller voir l’ancienne piscine municipale de Seljavallalaug, nichée au creux d’une gorge. Vu le monde, on n’emmène pas les maillots de bain avec nous, mais profitons de la balade où il faut parfois se mouiller les pieds dans les ruisseaux qui jalonnent le chemin. Bon, les loulous sont déçus de ne pas pouvoir se baigner car au final, il y avait la place d’accueillir pas mal de monde malgré le nombre de personnes déjà dans l’eau, et l’eau était plus ou moins chaude suivant la température que l’on souhaitait. Mais bon !

    La balade fait du bien et nous reprenons le véhicule pour faire la route jusqu’à Seljalandsfoss. Il s’agit d’une cascade où on peut prendre un petit chemin et passer derrière. Nous l’avions déjà faite il y a onze ans et on se dit que ce serait sympa pour les poussins. Et là, déception ! Déjà, le lieu n’a plus vraiment le charme d’avant : énorme route bitumée, parking énorme (plus grand que la cascade !) et tout près, et… payant ! Réveiller un des poussins (qui sera alors de mauvaise humeur) pour juste marcher deux minutes sur un sol glissant, on trouve que ça fait cher payer ! On l’observera de loin, tout en se remémorant nos souvenirs. On sait bien qu’il faut bien entretenir les installations, absorber le flux de touristes et tout, mais quand même. Le Sud paye cher sa popularité en un sens. Sinon, il y avait l’option de rester au camping et marcher jusqu’à pied pour aller voir la cascade, mais celui-ci n’est évidemment pas compris par la carte-camping.

    Nous poussons en voiture jusqu’à Hella (camping card tout ça), bouclant notre tour du sud qui aura duré mine de rien une petite semaine.

    Le camping est un énorme champ où se gare les véhicules en rang d’oignons. Pas de douche, et des jeunes qui décident de faire la fête, mais ça ira bien pour une nuit.

    On espère retrouver le beau temps, à présent qu’on se dirige tout doucement vers l’ouest et le nord-ouest. Nous avons une dizaine de jours encore devant nous, mais voilà… on commence à compter en se disant qu’il ne va pas falloir chômer !

     


  • Le Lakagigar

    Le Lakagigar

    Réveil très matinal ce matin, mais au moins, on va se dire qu’on profite de la journée ainsi !

    Le temps n’est pas vraiment au rendez-vous, la bruine nous accompagne pour la majeure partie de la journée, mais ça aurait pu être pire (ça peut toujours être pire en Islande ! Toujours !).

    Nous attaquons la boucle du Lakagigar, surnommé le Laki donc. Pour éviter de trop abîmer la piste pas si large que ça (notamment les bas-côtés), les rangers ont transformé la boucle en sens unique, afin que tout le monde l’emprunte dans le même sens.

    Le Lakagigar, c’est un ensemble de cratères qui se suivent en ligne, tout le long d’une faille. Ces petits cratères sont à l’origine d’une succession d’éruptions ayant eu lieu il y a 235 ans et qui a tué pas mal de la population islandaise. Que ce soit à cause de l’éruption même, mais aussi des famines qui ont suivi (hey oui, il n’y a pas que les humains qui sont tués par la lave…). Il paraît que c’est à cause des nuages de cendres de ces éruptions que l’on doit la Révolution Française…

    On grimpe tout d’abord en haut du Laki pour avoir une vue panoramique de la faille. Bon, une partie du chemin est fermée, tant pis. Cela ne nous empêcheras pas de descendre et de poursuivre sur le petit sentier didactique qui nous fait passer dans un des cratères non loin de là. On prendra le temps de manger sur les tables de pique-nique au point « ranger ».

    On s’interroge quand même en voyant nombre de voitures de location passer sur la piste du Laki. Mine de rien, il y avait pas mal de gués à traverser pour venir ici, et quand même, quelques cailloux… Comment ont-elles fait ? Ou alors c’est que bon nombre de loueurs se fichent un peu de l’état de leur voiture…

    On reprend tranquillement la piste jusqu’à arriver au point de départ d’une autre balade qui trace son chemin dans un plus gros cratères. Par ce temps pluvieux, on est seuls au monde et on déambule sur le sentier, regardant avec émerveillement par-là un lac, par-ci un autre cratère, tout en nous extasiant sur les mousses vertes et les formations de lave qui ont pris des formes uniques.

    Trempés, nous retournons au 4×4 pour terminer notre boucle et revenir petit à petit sur la N1 puis une plus petite route pour contourner les coulées de lave.


  • En route vers le Laki !

    En route vers le Laki !

    Le soleil est de retour ce matin ! Quelle joie de le revoir ! Surtout qu’il ne fait pas du tout chaud près des glaciers !

    Bon, nous commençons la journée par faire un tour au Fjallsárlón. Tout comme le Jökulsárlón, il s’agit d’un lac à la base d’une langue glacière où les icebergs dérivent tranquillement. Il est plus petit et ne mène pas à la mer, contrairement à son grand frère. Mais pour le coup, il y a beaucoup moins de monde (surtout de bon matin). On profite du calme et de la sérénité qui se dégage des lieux. On écoute les craquements des icebergs sous le soleil et de temps à autre, nous sommes surpris de voir une partie de quelques-uns d’entre eux s’effondrer dans l’eau. Il n’y a pas à dire, le soleil magnifie le lieu et on en profite vraiment, sans les cars remplis de touristes !

    Nous reprenons la route, avalant les kilomètres parcourus la veille. On s’arrête pour manger près d’un champ agrémenté d’une curieuse montagne-champignon. Un petit ruisseau coule de ci, de là et Sam en profitera pour faire voler un peu le drone, ayant repéré des chevaux non loin. Il fera son premier crash ! Heureusement, pas de mal à déplorer !

    On retourne ainsi à Klaustur (enfin, ça c’est le petit nom prononçable !) pour faire les pleins d’essence et d’eau, avant d’attaquer les pistes du Laki, vu que ce n’est pas là-bas qu’on trouvera ce genre de choses ! Dommage qu’on ne puisse pas faire quelques courses, mais il n’y a pas vraiment de grande ville ou de supermarché dans le coin.

    Allez, c’est parti ! Nous quittons les hordes de touristes et nous commençons gaiment par quelques gués à traverser. On s’arrête sur le chemin voir la cascade de Fagrifoss, que le ranger nous avait conseillé il y a deux jours. C’est un peu comme un trésor caché parmi les collines environnantes ! Quelle belle surprise !

    Le temps tourne peu à peu et nous arrivons sous la pluie au camping de Blágil vers 18H, en croisant les doigts pour que le temps s’améliore demain !