Catégorie : 2011 Afrique du Sud, Namibie & Botswana

  • Mardi 26 Juillet : Peintures rupestres et forêt pétrifiée

    Bout d'arbre pétrifié

     

     

     

    Si tôt levés ce matin que nous partons retrouver le Brandberg (en espérant l’avoir cette fois) ! Mmm… Il semblerait que cette fois-ci, on arrive trop tôt (c’est un comble), personne n’est au guichet. Les quelques personnes présentes (qui servent notamment de guide, ou de vendeurs de souvenirs) nous disent que nous pouvons commencer la marche à pieds, et payer l’entrée du site au retour.

    Oh, eh bien, pourquoi pas ? Nous refusons l’aimable participation d’un guide (seulement payé au pourboire par ici) et empruntons le chemin pour une petite randonnée.

    Le sentier est vraiment agréable, la balade également. La seule difficulté présente est de temps à autre la traversée d’un petit cours d’eau que l’on fait en s’aidant de pierres. La végétation est foisonnante, les herbes dégagent un parfum frais et agréable. La journée est belle.

     

     

    Sur le chemin du Brandberg

     

     

    Nous cheminons jusqu’à la « White Lady ». Je m’attendais à une sorte de statue préhistorique d’une quarantaine de centimètres, mais non. Il s’agit d’une peinture rupestre représentant un homme san participant à un rituel. Il est entouré d’autres figures peintes : animaux divers et variés, hommes et femmes se livrant à la chasse ou au rituel mystérieux. On admirera ces œuvres qui ont défié le temps un bon moment avant de prendre le chemin du retour (oui c’était le but de notre balade au Brandberg).

     

     

    La White Lady

     

     

    Bon, il se trouve que nous rencontrons d’autres groupes sur le retour et qu’on se fait « gronder » d’être partis sans guide (enfin, personne n’était là pour nous le dire). Oui, en effet, à présent, ils ne veulent plus que les touristes s’aventurent sans guide, car ils ne peuvent pas savoir si ces derniers vont préserver ou détruire la faune. On promet qu’on ne savait pas et que la prochaine fois, on prendra un guide, oui, oui.

    Nous reprenons la route et nous nous arrêtons à Uis pour réparer le pneu crevé. En plus de l’injection de gomme, un homme désoeuvré de la station prendra plaisir à nettoyer notre voiture sans qu’on ne demande rien. Moi qui croyais qu’il fallait préserver l’eau du coin… On a eu beau dire que ce n’était pas la peine, il a nettoyé tout l’extérieur recouvert de boue… L’ennui est donc plus fort que la préservation de la nature… ?

    Nous partons vers le site de Twyfelfontein, qui présente à lui tout seul plus de 2500 gravures pariétales datant de 6000 ans. Mais on s’arrêtera surtout voir les Organ Pipes, un site auquel on peut accéder gratuitement.
    Il n’y en a qu’à cet endroit, bizarre hein ? Les Organ Pipes sont ceci dit en mauvais état. La faute aux touristes qui s’y arrêtent sans doute, qui grimpent, qui gesticulent ou qui veulent emporter un petit bout de roche, ou est-ce naturel ? Aucune idée, mais je suppose que le site est trop petit pour être entretenu et en faire une entrée payante.

     

     

    Les Orgues Basaltiques

     

     

    Non loin se trouve la Burnt Mountain, mais on en sera déçus. On s’imaginait d’après la description à une espèce de paysage lugubre, mais finalement, pas du tout. Il s’agit d’une montagne certes, ayant peut-être les flancs grisés sans végétation, mais rien qui ne puisse faire basculer notre imagination. Il est interdit de grimper dessus d’ailleurs, et chose amusante, le site est protégé par Coca-Cola !

    Un choix s’impose : soit nous filons vers la « forêt pétrifiée », soit nous nous rendons à Twyfelfontein. Nadou a la préférence de la forêt pétrifiée, car elle n’arrive pas à se représenter ce que cela peut être. Choix fait, nous filons sur la route.

    Seulement, attention, il n’existe pas un seul et unique site de forêt pétrifiée. Mais plusieurs. Un grand « officiel » et plusieurs petits « officieux », et nous entrerons sur un des sites « officieux » sentant l’arnaque, mais sans pouvoir être sûrs. Il y a bel et bien des arbres pétrifiés sur le site, mais pas autant que le site officiel évidemment. Faites bien attention à trouver le logo officiel de l’office touristique de la région avant de payer l’entrée…

     

     

    Un arbre pétrifié

     

     

    Les sites officieux sont exploités par des familles qui ont trouvé ce moyen pour subsister. Mais on en ressort un brin dégoûtés, même suite aux explications du type se défendant qu’il ne faisait pas payer si cher face à un de ses concurrents et qu’il s’agit bien d’arbres pétrifiés. Pour eux, ces sites sont tout aussi officiels que le « grand ».

    Tant pis, on en a assez des visites pour la journée, la dernière mésaventure ne nous laissant guère un bon goût dans la bouche. La tâche est de trouver un camping à présent, mais les quelques rares sont vraiment trop chers à notre avis (pour ce que c’est surtout !). Ou alors, nous ne tombons que sur des lodges (et là le prix s’envole).

    Tant pis, camping sauvage pour ce soir, nous trouvons un endroit à peu près tranquille non loin de la route, mais cachés par une butte et quelques arbres…


  • Lundi 25 Juillet : Cape Cross Seal Reserve

    Je devais être une otarie avant !

     

    Le réveil se fait en douceur au son des coin-coin des canards du camping (comme quoi, même dans les campings, les bêtes rôdent).

    Une fois la voiture prête, nous partons vers Cape Cross Seal Reserve.

    En chemin, on s’arrêtera pour observer une épave de bateau échoué sur la Skeleton Coast en 2008. Cette côté ne porte pas son nom par hasard : nombre de bâtiments se sont échoués dans le coin, et une fois à terre, les survivants savaient qu’ils n’allaient pas faire long feu : vent infernal sur cette plage de sable, rien à l’horizon, bref, la désolation à perte de vue. Mais il y a bien quelques survivants qui ont pu témoigner de leur aventure (sinon, comment la côte aurait-elle fait pour garder son nom ?).
    En tout cas, c’est effarant de voir qu’avec le nombre de moyens dont les bateaux disposent aujourd’hui, qu’ils puissent s’échouer encore ici. Plutôt effrayant non ?

     

     

    Bateau échoué

     

     

    Le vent balaie nos oreilles et nous verrons un 4×4 imprudent complètement ensablé (comme quoi, même les 4×4 ne sont pas à l’abri en Namibie). Alors que leur guide et quelques personnes vendeuses de cailloux en tout genre aident au désensablage (dont nous…), le couple de touriste américain regarde tout ce petit monde s’affairer en buvant leur bière ou leur café, les mains dans les poches… A croire qu’ils ne peuvent pas soulever leur petit doigt pour aider leur véhicule à se remettre en route. C’est peut-être ça le plus effarant finalement face à ce bateau échoué ?

    Après avoir fait notre BA, nous repartons. Sur la route, les étals de sel rose sans vendeur sont légions. On se sert, on met une piécette dans la boîte et voilà, c’est reparti !

     

     

    Les étals de sel rose

     

     

    Cape Cross Seal Reserve nous fait de l’œil. Nous arrivons à ce lieu unique et étrange où une colonie de 100 000 otaries a élu domicile. Il n’y en a qu’une en Namibie et c’est ici ! 100 000 otaries regroupées sur quelques rochers, ça en fait du monde ! On dirait une plage de St-Tropez en plein été. Elles s’étalent partout, les unes sur les autres, se chamaillant sans cesse pour un bout de caillou. Les excréments se mêlent au sable, l’eau de mer a une couleur verte bien étrange…

     

     

    Surpopulation d'otaries

     

     

    Tout le monde a un haut le cœur en découvrant cette odeur extrêmement forte dans ses narines, bien prenante. Heureusement, le vent la balaie un peu et la rend plus supportable à l’odorat. On se balade donc sur le ponton pour observer les individus parfois énormes et massifs à quelques centimètres de nous, pas effarouchés pour un sou. Vous saviez que les otaries sont en fait des animaux solitaires, et qui n’aiment pas la compagnie de leurs congénères ? Pourtant elles se regroupent là, préférant se disputer à tout bout de champ pour mieux faire face aux prédateurs. Les mères n’allaitent que leur propre petit (et font dégager les autres à coup de crocs) et on voit nombre de crânes de bébé otarie jonchés la plage… Que c’est ragoutant !

     

     

    Tête d'Otarie

     

     

    On reste là à les observer durant une bonne heure (voir un peu plus), avant de partir un peu plus loin (surtout s’éloigner de l’odeur) pour pique-niquer. Et là, comble du bonheur, sur la côte, on aperçoit les nageoires dorsales d’un groupe de dauphins ! Ah, mes dauphins, je les aurais encore vus une fois !

     

     

    Dauphins au loin

     

     

    Une fois l’estomac rempli (et qui ne grogne plus comme une otarie), nous prenons la route du Damaraland. On roule jusqu’au Brandberg (une montagne locale) mais malheureusement, c’est déjà fermé !

    De ce fait, on se trouve un camping non loin de là. Le temps de payer notre place pour la nuit que nous retournons à la voiture pour nous apercevoir que sur les derniers mètres de piste caillouteuse, nous avons crevé. Hum… Changement de roue en 15 minutes chrono sur le parking pour ensuite rejoindre notre lieu de villégiature : un immense camping (mais vraiment très grand) où les éléphants s’amusent à passer de temps à autre. Les douches sont à ciel ouvert, et c’est assez poétique de la prendre dans le noir sous les étoiles… En tout cas, cette nuit, il y en aura une qui ne dormira pas beaucoup…


  • Dimanche 24 Juillet : Moules et Mordor

    Des moules !!

     

     

     

    Tiens, ce matin, nous avons des nuages pour nous accueillir. Ce léger voilage de brumes se dissipera heureusement bien vite dans la journée, tandis que nous prenons la route pour Walvis Bay.

     

     

    Petit campement

     

     

    On commence par s’arrêter à Solitaire, une sorte de camping-ferme-excursions de tourisme-station d’essence (ils font tout en un par ici), pour mettre nos derniers dollars namibiens dans le ventre de la voiture (histoire d’arriver jusqu’à notre destination). Ca y est, nous sommes allégés de tous nos sous ! Surtout que l’ATM de Solitaire ne fonctionne pas (aurait-il été dévalisé par la flopée de touristes qui s’y arrête tous les jours ?).

    L’avantage de Walvis Bay, des grosses villes namibiennes (même si pour nous, ça doit ressembler à une bourgade provinciale), c’est que leurs ATM fonctionnent ! Bon, par contre, en Namibie, ils n’aiment pas les Mastercards. C’est dommage, c’est celle qui a le plafond le plus élevé pour retirer de l’argent, mais heureusement, nous étions partis aussi avec une Visa ! De nouveau riches, nous faisons le plein de courses, d’essence et Nadou se dit sans doute que ce soir, elle dormira dans un endroit où les bêtes ne rôdent pas !

     

     

    Walvis Bay

     

     

    On traîne un peu dans cette ville dont le quadrillage fait forcément penser aux villes américaines. Les rues portent presque les mêmes noms : 1, 2, 3, 4, 5e avenue… etc. Pas beaucoup d’originalité pour le coup, hein ? On se rend vers la lagune, célèbre pour ses flamands roses, mais nous n’avons pas de chance. Les oiseaux sont vraiment au large, et nous distinguons une forme vague d’oiseau quand nous regardons aux jumelles.

    Les maisons bordant la lagune affiche un style complètement différent. Elles sont colorées, souvent de style colonial, avec leur grande colonne. Il y a pas mal de guesthouse et d’hôtels car c’est LE quartier touristique de Walvis Bay cette lagune.

    On sort de la ville pour prendre la direction de Swakopmund, avant de bifurquer vers le nord du Namib-Naukluft National Park.

    Mais alors que nous étions tranquillement sur la route, Sam décide de s’arrêter pour dire bonjour à la mer. Il se trouve que cela se situe non loin d’un élevage de moules… Ni une, ni deux, l’aventurier se jette à l’eau pour en pêcher. Il veut en manger ce soir ! Bientôt, trois grosses poignées de moules (elles sont énormes) viennent rejoindre un sac plastique dans la voiture…

    Après cet interlude, nous rejoignons enfin le nord du parc, célèbre pour ses paysages lunaires. Apparemment, pour s’arrêter et les prendre en photo, il faut un permis. Où acheter ce permis ? Là-bas, dans une agence touristique de la ville, qui est évidemment fermée le dimanche. Mmm… Bon, eh bien, on s’en passera aujourd’hui, il n’y a personne. Alors nous profitons du panorama digne de Mordor sous une lumière qui décline peu à peu.

     

     

    Le Mordor de Namibie

     

     

    Le parc est aussi célèbre pour ses plantes : les lychens et la Welwischa. Les lychens se parent de mille couleurs s’ils sont arrosés de quelques gouttes d’eau (échec de ce côté-là) et la Welwischa est une plante (pas très jolie) qui a une longévité extraordinaire : elle peut vivre plus de 2000 ans !

    La fin d’après-midi est avancée, c’est l’heure de trouver un endroit où camper. Les garçons aimeraient se contenter du camping du parc national (en fait, c’est juste un endroit où poser la tente, c’est sans aucune installation et ça ne diffère guère du camping sauvage) mais nous, les filles, on insiste pour une douche chaude (qu’est-ce qu’on est casse-pieds hein ? :p Mais on a des restes de la sueur de Sossusvlei…).

    Plus au nord, on trouvera un camping tenu par une famille allemande, pas cher, très agréable avec bois fourni ! On fait également le plein d’eau potable (pas négligeable) et on profitera d’une bonne douche chaude avant de se régaler des moules de Sam cuites au feu de bois.


  • Samedi 23 Juillet : Sossusvlei

    La Dune...

     

     

     

    Le réveil se fait plus tôt que d’habitude, car nous devons être à l’entrée du Namib-Naukluft Park dès l’ouverture, c’est-à-dire au lever du soleil, soit 7H. Nous ne sommes heureusement qu’à 45min en voiture, ce qui fait que nous attendons à l’entrée. Les touristes sont déjà au rendez-vous, et la plupart prenne leur petit déjeuner.

    Dès que les portes sont ouvertes, il faut filer pour acheter le permis d’entrée, 80 dollars namibiens et 33 dollars pour la voiture. Il y a évidemment pas mal de temps d’attente, de queue, le premier arrivé, le premier servi ! Mais une fois les formalités faites, à nous le désert du Namib !

    Nous conduisons sur la route en admirant les premiers sables rouges, les dunes qui commencent à devenir de plus en plus impressionnantes sur un fond de ciel bien bleu. Le contraste est saisissant et ravit nos mirettes.

    Ce n’est pas tout, mais on va profiter un peu de notre permis ! Nous commençons notre journée par l’ascension de la dune 45 (45 parce qu’elle se situe à 45Km de l’entrée du parc). Dune peu haute, elle est assez facile d’accès pour marcher sur sa crête, c’est ce qui la rend si populaire. C’est un bon entraînement aussi pour savoir si vous êtes motivés à grimper plus de dunes ! Il faut savoir que ce n’est pas si simple que ça de grimper sur du sable (heureusement le matin, le sable est froid, donc plus compact). Mais du haut, on peut admirer le fabuleux panorama des dunes voisines et on se sent d’un coup tout petit ! Le sable rouge est doux, parfait, et glisse dans la paume de la main.

     

     

    La Dune 45

     

     

    On redescend (en trente secondes !) pour nous rendre au cœur de Sossusvlei où nous laissons la voiture sur le parking, le reste de la piste ne lui étant pas accessible.

    De là, nous partons tout d’abord à pieds pour Hidden Vlei, un salar caché au creux des dunes à 2Km de là. Nous marchons au milieu du désert, totalement seuls, en plein silence. Un moment savoureux à apprécier à sa juste valeur.
    Sur le chemin, quelques springboks et notamment un oryx nous accompagneront jusqu’à la fin du parcours. Nous sommes alors tout en haut d’une dune pour contempler le blanc du salar, avec ses arbres morts disparates. Tandis que nous le contemplons du haut, il n’y a que Sam qui s’en va tout en bas pour approcher de près ce lieu. Bon, il rigolera moins pour remonter mais au moins il en profite jusqu’au bout.

     

     

    Hidden Vlei

     

     

    Demi-tour pour rejoindre la voiture à présent. De là, nous partons pour Dead Vlei, toujours à pieds. Les 4×4 peuvent rejoindre le site par la piste ensablée, mais nous, nous devons faire les 7Km à pieds (la navette est à 10euros par personne, faut pas pousser non plus !).
    Pour faire plus court, nous traversons le désert en diagonale, afin de ne pas faire les détours de la piste. On gagne quand même un petit kilomètre, c’est toujours ça !

    En 1H, nous rejoignons un salar rempli d’eau, chose exceptionnelle dans le coin ! Nous nous posons pour manger en contemplant ce paysage unique, avec cet arbre mort noyé par de l’eau qui n’est pas absorbée par la terre sèche du coin.

     

     

    Salar rempli d'eau

     

     

    Dead Vlei est juste derrière la grande dune qui nous contemple. Sagement, nous la contournons pour arriver à voir ce magnifique salar blanc. En contemplant les dunes rouges, la terre blanche, les arbres morts noirs, il y a un goût de fin du monde… Nous attendons les garçons du haut de notre point de vue tandis qu’ils sont partis marcher tout en bas sur le salar.

     

     

    Dead Vlei

     

     

    Il est temps de penser au retour. Et les garçons nous préparent une surprise : pourquoi contourner la dune ? Il suffit juste de grimper !

    L’exercice est extrêmement difficile : en plus d’être bien plus grande que la dune 45, nous la prenons également de front, sur du sable qui a déjà bien chauffé au cours de la journée. Mais quelle idée ! On avance d’un pas et on s’enfonce de 5 en arrière ! Les jambes ne veulent absolument plus nous porter pour cette escalade. Avec un peu d’aide de la part de Sam, j’arrive au bout pour contempler la vue. Si on n’avait déjà plus de souffle, aucun doute que l’air nous manquerait en apercevant cette vue !

    C’est avec une bonne fatigue dans les jambes que nous repartons rejoindre la voiture, après avoir fait quelques 18Km… Nous avons même un peu d’avance sur l’heure d’arrivée, de quoi partir l’esprit tranquille du parc qu’il faut avoir quitté au coucher du soleil. Il nous reste en poche juste assez pour mettre un peu d’essence dans la voiture.

    Ce soir, nous ferons donc camping sauvage dans une zone de jeu pour les 4×4. Toilette de chat pour enlever le sable et la sueur et du riz pour calmer l’estomac vide autour d’un bon feu de bois…


  • Vendredi 22 Juillet : Le Naukluft Mountain Zebra Park

    A l'aide !

     

     

     

    Nous quittons le plus tôt possible Helmeringhausen, qui n’est en fait que cette ferme-camping. Oui, en Namibie, c’est considéré comme une ville, que voulez-vous ? Et nous partons pour Haltatiote où nous devons trouver de l’argent. La chance n’est pas avec nous. Le seul distributeur automatique de la ville est cassé et la banque de la ville ne prend pas nos cartes bleues internationales. Nous devrons faire avec ce qu’il nous reste.

    Nous nous remettons en route pour Bullsport, en espérant y trouver une source d’argent, mais là encore, Bullsport n’est en fait qu’une ferme faisant chambre d’hôte… Tant pis !

    Les poches quasiment vide, nous partons rejoindre le parc national du Naukluft Mountain Zebra Park. L’entrée n’est pas payante, ça nous arrange bien. Il y a pas mal de randonnées à faire dans le coin, mais nous ferons la plus courte qui porte le doux nom d’Olive Trail. 11Km de prévu pour cet après-midi.

     

     

    Au creux de la rivière

     

     

    La balade commence par grimper le flanc du plateau, pour continuer dessus. C’est ici que nous ferons notre pause repas, en admirant le panorama. Puis, elle redescend en suivant le lit asséché de la rivière.
    Si la montée fut ardue, la descente également ! Les grands rochers n’avaient que peu de prises souvent et sans l’aide des garçons, nous, filles de petite taille aurions eu du mal à continuer toutes seules ! Sans parler que vers la fin de la balade, une descente à pic donnant sur de l’eau marécageuse justifiait l’utilisation de chaînes encastrées dans les parois verticales afin de poursuivre (et d’éviter de se retrouver coincés dans ce lit de pierres froides après le coucher du soleil).

     

     

    Vas-y Christophe !

     

     

    Des springboks, des damans des rochers et même des espèces de chamois nous accompagneront tout le long de la route.

    Nous arriverons au bout de cette balade après 5H de marche : 2H de montée, 3H de descente.

    Alors que nous quittons le parc, nous apercevons nos premiers zèbres, là-haut, sur le flanc de la montagne ainsi que des phacochères et des oryx.

    Le soleil se couche. Il est temps de trouver un endroit où dormir. Le premier que nous trouvons veut nous faire payer 15 euros par personne. Autant dire que l’on passe notre chemin. D’ailleurs en reprenant la route, nous verrons notre premier gros serpent, endormi sur le bitume.

     

     

    Serpent

     

     

    Heureusement, le deuxième camping est beaucoup plus abordable, pour 8 euros la nuit, nous aurons un confort tout compris : table, eau chaude…. Merci la retraite chrétienne ! Nous pourrons être en forme demain pour une nouvelle journée de marche !


  • Jeudi 21 Juillet : Le Fish River Canyon

    Houba !!

     

     

     

    Quelle sensation étrange que de ne pas sentir le froid vous transpercer les os, ce matin ! On en profite même pour piquer une petite tête dans la piscine avant de partir… La troupe est de bonne humeur et parée pour de nouvelles aventures !

    Nous nous dirigeons vers le Fish River Canyon, joyau du Parc National. Bijou trop peu connu du reste du monde, il s’agit d’un énorme canyon : 116Km de longueur, 70Km de largeur. Il est tout à fait possible de le parcourir lors d’une randonnée de 85Km, soit 5 jours et 4 nuits, mais ce n’est pas ouvert à tout le monde, hey non. Il y a eu trop de morts dans le passé (et je ne dis pas ça pour faire peur, c’est vrai !). Maintenant, il faut présenter un certificat médical pour prouver sa bonne condition physique, et vous ne pouvez vous passer d’un guide.

     

     

    Le Fish River Canyon

     

     

    Ceci dit, comme nous, la plupart des personnes vont le contempler de toute sa hauteur (ça on a le droit sans présenter de papiers !). Il y a bon nombre de points de vue qui sillonnent la route et on peut aller de l’un à l’autre, à pieds, lors d’une tranquille balade. Bon, le chapeau est de rigueur, ça cogne par ici, et il n’y a pas un arbre ! On a une petite pensée pour ceux qui le parcourent dans le tréfonds du canyon : on doit pouvoir rajouter facilement 10°C voir plus !

    Au dernier point de vue, Sam ne peut s’empêcher de construire un nouvel Houba qui contemplera (à tout jamais ?) le panorama magnifique !

     

     

    Houba !

     

     

    Nous repartons après avoir passé la matinée près du canyon. Cet après-midi, nous ferons majoritairement de la route. On ne s’arrêtera que pour manger à côté d’un abri fait de terre, de briques, de métal et de planche, ayant la drôle de forme d’une termitière.

     

     

    La Termitière Humaine

     

     

    La nuit tombe. Nous atteignons Helmeringhausen. Quelle chance, il y a un camping dans ce village ! De plus, il est très peu cher et nous sommes installés comme des rois : 4 euros seulement par personne (soit 40 dollars namibiens). Nous avons droit à la pelouse pour installer nos tentes, et du bois à volonté pour le feu, une table, de l’eau chaude et même le chat de la maison qui nous rend visite (enfin qui quémande à manger !).

    Helmeringhausen, c’est aussi des chambres d’hôtes, un restaurant et… une ferme ! Les chèvres et les chevreaux sont nos voisins pour la nuit, ainsi qu’un gros cochon à qui l’on donne nos épluchures d’orange. Sans oublier que l’accueil est vraiment sympathique !


  • Mercredi 20 Juillet : Kookerboom et baignade !

    La piscine

     

     

     

    L’avantage du camping sauvage, c’est que le lever de camp est plus rapide : pas de douche, tout ça tout ça, de ce fait, avec le froid, il n’y en a pas beaucoup qui ose utiliser les bouteilles d’eau pour se laver la tête (en fait, il n’y en a qu’un, j’ai nommé : Sam !).
    Le petit déjeuner est vite mis en place, tandis que l’on pratique une petite intervention chirurgicale sur Christophe qui a eu la bonne idée d’avoir une épine plantée dans la paume de la main… Mmmm…Nous reprenons la route. La route en Namibie, ce sont surtout de grandes pistes vallonnées, où il n’y a personne tout simplement. On voit quelques animaux sauvages qui passent par-dessus ou par-dessous les barbelés : petites gazelles, ou grandes antilopes comme les oryx. Puis, devant ce manque de monde sur les routes, Sam s’est improvisé moniteur d’auto-école pour donner une première leçon de conduite pour Nadège.

    Piste sans accident !

     

     

    Rassurez-vous, il n’y aura eu aucun accident ! Keetmanshoop nous voilà !

    Lorsque nous approchons de la ville, nous voyons de drôles d’arbres apparaître dans le paysage qui portent le doux nom de kookerbooms. Ils sont même en train de fleurir ! Le tronc ressemble à un phare teinté d’ocre et d’orange tandis que ses branches poussent droit en éventail. Et ce n’est qu’au bout de ces dernières que l’on peut voir de toutes petites feuilles fines et pointues.
    Appréciez le spectacle, les kookerbooms ne poussent que dans cette région et pas ailleurs ! (Pourquoi ? Ca, on l’ignore, mais il existe même un parc national dans le coin pour les approcher)…

     

     

    Un kookerboom

     

     

    A Keetmanshoop, nous faisons le plein d’argent (eh oui, on change de monnaie !) au distributeur (d’ailleurs, tous les distributeurs à peu près sont très limités pour sortir de la monnaie, ce qui fait que niveau commission de la banque, on en fait rarement l’économie !), le plein de nourriture, et le plein d’essence avant de filer droit vers le parc national du Fish River Canyon (et nous avons acheté une petite bouteille d’huile moteur, au cas où !).

    Pour manger, ce sera sur le bord de la route, au pied d’un énorme barrage. Rochers, eau, oiseaux seront notre spectacle, tandis qu’au retour, Sam brandira fièrement notre premier serpent dans sa main : séché et aplati par les voitures !

    Nous entrons dans le parc, mais nous nous enfonçons jusqu’au camping de Ai-Ais. Apparemment, il serait situé juste à côté de sources d’eau chaude qui approvisionnent les douches, la piscine, et même un SPA ! Bon, l’entrée du SPA est payante, mais ce n’est pas le cas de la piscine !
    Sitôt installés, on file rejoindre cette dernière. Cruelle désillusion : ils injectent de l’eau froide dedans, ce qui fait qu’elle est bonne certes, mais pas aussi détendante que si elle avait 20° de plus ! On barbote dedans malgré tout, jusqu’à voir la nuit tombée, les étoiles au-dessus de nous…

     

     

    Patates à la viande hachée, façon Christophe

     

     

    Ce soir, douches bien chaudes avec patates à la viande hachée, accompagnées d’une bonne soupe à la tomate ! De plus, il ne fait pas bien froid, la nuit va être bonne…


  • Mardi 19 Juillet : Oups, une lionne !

    Oups, une lionne !

     

     

     

    Hop, réveil aux aurores de nouveau ! On file sous la douche avant que tout le camp n’y aille et on met les bouchées doubles ensuite pour ranger au plus vite les tentes. On fait le plein (hey oui, ça consomme de rouler peu vite mais toute la journée !), on récupère notre bout de papier, et c’est parti ! Nous filons pour une nouvelle journée d’observation !

    Enfin, on ne filera pas très vite… à peine 2Km plus loin, il y a un énorme bouchon, des deux côtés de la route, dans le même sens… Mais… Pourquoi ???

    Pourquoi ? Oh, eh bien, il y a tout juste une troupe de lions qui a décidé de passer par là le temps de se mettre en chasse. Eux aussi sont des deux côtés, tout près, se déplaçant entre les véhicules selon leur gré, humant l’air de temps à autre histoire de se mettre d’accord sur la direction à suivre…

     

     

    Toi, tu n'es qu'un insecte !

     

     

    Oh, il y en a un à deux mètres ! Qu’il est beau ! Evidemment, le moteur est coupé, les vitres grandes ouvertes. Attends, je zoome pour faire un beau portrait de lui !
    « Regarde à droite ce qui arrive ?? » « Hein ?? » « Mais remonte ta fenêtre viiiiiite ! »

     

     

    Elle est passée près !

     

     

    Trop tard… Une lionne passe juste à côté de moi. C’est grand une lionne. Son dos arrive juste à ma fenêtre. Gloups ! Je ne fais pas ma maline quand la demoiselle me regarde dans les yeux, me comparant sans doute à un moindre insecte en poursuivant sa route… De toute façon, le moteur coupé, je ne pouvais guère la remonter ma fenêtre (l’inconvénient de la technologie, ahah !). Mais voilà. Dès qu’un lion se met en mouvement, on se rend compte de toute la puissance qu’il dégage et pourquoi il ne craint pas grand-chose. On dirait qu’il est enveloppé d’une aura de confiance en lui qui aveugle presque le spectateur. Après tout, ce sont de véritables machines à tuer. Quoi de plus naturel qu’ils aient confiance en eux au naturel ?

    La troupe de lions s’éloignent peu à peu, le bouchon se désagrège et nous pouvons poursuivre notre route.

    La tôle ondulée réveille partiellement le matin, et l’on se rend jusqu’à l’endroit de la veille où nous avons vu la famille de girafes. Cette fois-ci, elles sont accompagnées de quelques springboks et mangent paisiblement. Un bébé se penche pour brouter l’herbe et ce n’est qu’un temps de réaction plus tard que je comprends : il est trop petit pour atteindre comme ses parents les feuilles des arbres !

     

     

    Obligé de brouter !

     

     

    Puis, d’un coup, les herbivores s’immobilisent et regardent dans la même direction ! Il y a quelque chose, c’est certain ! Mais quoi ? Il y a encore trop de voitures garées sur le côté, et impossible de bien observer. Ah ! Tant pis ! On continue la route.

    Et là, nous assisterons à une chose peu commune : un accouplement d’autruches !
    On voyait le mâle courir jusqu’à s’arrêter à une dizaine de mètres de deux femelles. Il se pose par terre, et il commence à se balancer en agitant les ailes de droite et de gauche. Mais… qu’’est-ce qu’il fait ? On comprend au moment où il repart, devient tout frétillant devant une femelle qui s’assoit à son tour et qu’il lui grimpe dessus. Et… il repart pour faire sa valse sur elle qui reste bien tranquille, presque à bailler. Eh beh ! Quelle journée surprenante !

     

     

    Le mâle s'excite tout seul !

     

     

    Alors que l’on s’arrête sur une aire de pique-nique, les ennuis commencent… Le capot de la voiture goutte. Pourquoi ça goutte ? Qu’est-ce qu’elle a Encore cette voiture ? Elle va nous faire des misères tout le voyage ?
    Ce qui goutte, c’est de l’huile moteur, aïe ! Quand on ouvre le capot, surprise, il n’y a plus de bouchon sur le compartiment d’huile moteur ! Il faut savoir (ce qu’on ne savait pas évidemment) que lorsqu’on roule sur de la tôle vraiment ondulée, les vibrations font se dévisser les bouchons à vis (ça arrive même aux 4×4 hein). Bon, donc, nous, ce n’est pas une simple bouteille d’eau qui a choisi de se dévisser, non, évidemment, il fallait que ce soit le bouchon de l’huile moteur !

    Bon, j’exagère, le bouchon n’est pas perdu, il s’est coincé dans les méandres du moteur, ce qui fait qu’on peut revisser. On n’a pas perdu tant que ça d’huile, du moins, la voiture ne râle pas. On espère tenir jusqu’au camp de Mata-Mata (en roulant très doucement) et aviser là-bas (si on peut acheter de l’huile ou non, tout ça…). Un conducteur nous dit que la ville la plus proche sera sans doute Keetmanshoop en Namibie… Bon, on verra. Chaque chose en son temps : le bouchon est retrouvé, le moteur partiellement nettoyé. Ca aurait pu être plus grave !

    Bon, pendant ce temps, Nadou et moi parlons avec des Français rencontrés sur l’aire. Ils nous apprennent que ce que regardaient les girafes tout à l’heure, c’était deux guépards et un léopard. Oui, tout ça ! On les a manqués. Ils venaient s’abreuver au point d’eau. Ils nous apprennent que l’endroit a l’air d’être leur territoire puisque ça fait plusieurs fois qu’ils les voient traîner dans le coin.

    Ceci ajouté aux ennuis du moteur font que nous allons faire demi-tour, histoire de jeter un coup d’œil, si on a la chance par exemple, de voir ces fauves. Bon, le léopard, à moins qu’il ne soit dans l’arbre, on en doute… Mais pourquoi pas les guépards après tout ? Ce sont des félins qui n’ont pas la chance d’avoir une vision nocturne et toutes leurs activités se font de jour.

    En fait, on fera chou blanc pour le léopard, pour les deux guépards, mais nous aurons la chance d’observer une hyène avec ses deux petits ! Et dire que pour un peu on les loupait ! Et pourtant, la hyène adulte est couchée juste au bord de la route, dans les arbres. Ce n’est que lorsqu’un petit sort de la tanière que l’on comprendra de quel animal il s’agit !

     

     

    Maman hyène et ses petits

     

     

    Le camp de Mata-Mata nous ouvre ses portes à nouveau. C’est aussi le poste frontière pour passer en Namibie qui est la suite de notre trajet. C’est un passage vraiment tranquille. Peu de monde, relax… Il faut juste savoir que vous payez une taxe pour l’utilisation des routes, et que là-aussi, on n’importe pas de bois.
    Il faut aussi avancer sa montre d’une heure. Bon c’est minime comme décalage horaire. Mais il faut tout de même faire attention, le soleil ne met pas très longtemps à se coucher.

     

     

    Welcome to Namibia !

     

     

    On poursuit sur la route, tout en sachant pertinemment qu’il y a trop de distance pour atteindre un camping avant la nuit. Mais on prendra notre temps, car on aperçoit sur le bord un énorme tapir ! Et cette fois-ci on peut descendre ! Le pauvre, lui qui avait juste commencé son terrier se rue dedans pour s’y camoufler un maximum, continuant à le creuser le plus vite possible. On n’en verra que la queue de ce tapir, avec de temps à autre une pelleté de terre qui nous arrive dessus !

     

     

    Vous ne verrez que ma queue !

     

     

    On cherche un endroit paisible pour monter le camp, ce qui n’est guère chose aisée : toutes les terres du sud de la Namibie sont privatisées, et qui dit privatisées dit barbelés au bord de la route… On trouvera finalement un bas côté un peu plus large pour installer nos tentes (enfin, sauf Nadège qui décide de dormir dans la voiture). On fait même un feu pour nous réchauffer en mangeant des pâtes. On arrive même à faire une partie de cartes (Service Compris) avant de dormir ! Les sacs de couchage sont près, quel plaisir de s’enfoncer dedans après une telle journée !


  • Lundi 18 Juillet : Les herbivores sont au rendez-vous

    Tableau de Chasse

     

     

     

    Lorsqu’on est dans un parc national, pour en profiter un maximum, il faut se mettre au diapason des animaux. Et les animaux, surtout les félins… sont matinaux. Le parc ouvre ses portes à 7H30, de ce fait, à 6H tout le monde est déjà debout en train de prendre sa douche ou de ranger sa tente.

    Ce matin (comme presque tous les matins du séjour), il fait froid. Et le froid perce nos polaires, même lorsqu’on s’active un maximum. On ne connaîtra la température qu’au lever du jour, une fois dans la voiture, parés pour l’aventure…

     

     

    Il fait froid !

     

     

    Nous récupérons le papier tant convoité tamponné à l’accueil un peu avant le véritable 7H30 et… let’s go !

    Nous roulons lentement, pour être à la fois attentifs à la route mais aussi aux bêtes qui s’éveillent… Malheureusement, ce matin est plutôt pauvre…. Même les springboks se font rares, c’est dire ! De ce fait, c’est plutôt la chasse aux oiseaux qui prend le pas, et Sam et Christophe s’en donne à cœur joie. Au moindre piou-piou coloré, on s’arrête et les deux hommes le mitraillent comme il se doit.

    Au fur et à mesure que l’air se réchauffe, les bêtes sortent elles aussi. Du moins, les herbivores. L’heure de chasse est passée. On commencera à apercevoir nombre de springboks, mais également nombre d’oryx, de gnous et des chacals.

    Sam devient tout fou dès sa première rencontre avec une autruche ! Il s’extasie devant ces gros oiseaux préhistoriques, tout chauves, et dès que nous en voyons une, ce sera le même refrain : il faut absolument photographier Celle-Là ! Voir faire la course avec elle !

     

     

    L'Autruche

     

     

    Même si nous ne voyons pas de félins, on ne peut que s’extasier devant les steenboks, ces toutes petites gazelles qui passent complètement inaperçues si on roule trop vite, car en plus d’être Très petites, elles se cachent également dans les fourrés (qui ont la même couleur que son pelage, c’est bête hein ?).

    Les oryx eux aussi sont en nombre, et on en voit un courir en même temps qu’on roule jusqu’à ce qu’ils déboulent juste devant nous pour nous couper la route ! Prudence, les animaux n’ont aucun sens des priorités ni du code de la route, et restent imprévisibles !

     

     

    Un Oryx

     

     

    Nous nous arrêtons peu après sur une aire de pique-nique pour manger et profiter du soleil et du ciel bleu pour étendre les sacs de couchage et les serviettes, humides de la nuit. On mange sous le regard d’écureuils fouisseurs. Ils ne vivent pas du tout dans les arbres, comme les nôtres, mais dans des terriers qu’ils creusent des fois sur la route même. Ils utilisent même leur queue comme parasol ! Ingénieux l’écureuil !

     

     

    Sacs de couchage au séchage !

     

     

    Le repas englouti, il est l’heure de prendre la direction du camp de Mata-Mata.

    Sur le chemin, de nouvelles autruches viennent faire du charme à Sam, tandis que les oryx me font de l’œil. Cette antilope est vraiment splendide ! Les springboks pigmentent de blanc le paysage avant que l’on s’arrête sur une aire pour vérifier le chemin sur une carte.

    Un chacal traîne dans le coin, à la recherche de restes, même si bien sûr il est interdit de nourrir les animaux. Comme les aires sont ouvertes, libres à eux de venir se servir de ce qui n’est pas dans les poubelles. Ca leur facilite certes la vie, mais éthiquement, c’est très mauvais pour eux, et pour nous aussi. Certains animaux comprennent que l’homme pourvoit à la nourriture facilement et deviennent donc agressifs pour qu’il fasse tomber plus vite la pitance ! Faites bien attention donc de ne rien laisser traîner et de ne pas succomber à ces grands yeux…

     

     

    Un chacal qui mange

     

     

    Nous roulons toujours aussi doucement, le soir approche. Mais… mais… évidemment, c’est à ce moment-là qu’une famille de girafes décident de passer tout près de notre voiture, voire de nous couper la route ! Impossible de ne pas s’arrêter pour les observer, les prendre en photo et autres… Le soleil se couche… Sam se met à foncer pour essayer d’être à l’heure au camp de Mata-Mata.

     

     

    Girafe au soleil couchant

     

     

    A cette heure-ci, la vie s’active. Les otocyons fouillent le sol à la recherche d’insectes à manger. On sent que les félins vont commencer à sortir, tandis que le soleil rouge donne au ciel des couleurs magnifiques.

     

     

    Coucher du Soleil

     

     

    Pfiou ! 18H05, on est au camp ! Mais Sam n’évitera pas la réprimande (orale seulement, ouf !) et voilà que sur notre beau papier est marqué que nous sommes 8 minutes en retard ! Ca ne plaisante pas et la dame n’était absolument pas contente !

    Enfin… C’est dans la pénombre et au milieu des trous que nous installerons nos tentes. Nadège et Christophe ont sorti la couverture de survie et nous avons passé notre couverture polaire à Nadou. Chaque nuit est un test, voyons voir s’ils seront congelés au réveil !


  • Dimanche 17 Juillet : Le Kgalagadi Transfrontier Park

    Les glaçons

     

     

     

    Dis donc, c’est moi ou ce matin il fait plutôt froid ? Il est six heures du matin, et la condensation dégagée par notre respiration s’est changée en glaçon !

    La douche bien chaude est un excellent moyen pour parer au froid ! Je suis vraiment contente d’avoir pris nos gros duvets, nous étions dans un cocon de chaleur très confortable cette nuit, tout l’inverse de Christophe et Nadège…

    Bon, ce n’est pas tout ça, mais il faut ranger les tentes, au mieux le coffre, petit thé bien chaud avant de reprendre la route ! Nous devons être aujourd’hui absolument au parc national ! Ca tombe bien, nous n’en sommes pas si loin que ça…

    Nous roulons jusqu’à la ville de Upington pour faire le plein d’essence, mais aussi trouver de nouveaux fusibles pour la voiture (oui les ennuis se poursuivent). En effet, il se trouve que notre chargeur de piles a eu comme qui dirait un léger court-circuit, donc fusibles grillés et… transformateur grillé ! Heureusement, même si c’est dimanche, Sam arrivera à trouver tout ce qu’il faudra. On utilise également du sparadrap pour une petite réparation maison du chargeur de piles pour que cela ne se reproduise plus !
    Ouf, tout est réparé ! Nous ne serons donc pas à court de piles ou de portable durant le parc national ! Ce serait très embêtant pour les photos.

    Nous voici parés. A nous le Kgalagadi Transfrontier Park !!

    Nous arrivons à l’entrée sud du parc répondant au doux nom de Twee River Camp. Nous devons nous présenter, payer l’entrée, remplir des papiers, encore et encore… Mais ce parc a également la particularité de faire passage de frontière… Hey oui, comme nous partons vers la Namibie ensuite, nous passons la frontière de l’Afrique du Sud maintenant, et restons en zone internationale tout notre séjour dans le parc !

    Cette fois-ci, nous passons l’épreuve sans trop de peine et le douanier vérifie bien que nous ne transportons pas de bois dans notre coffre. Okay, passage de la frontière fait, il est 15H. Il nous reste donc trois heures d’observation avant d’être impérativement de retour au camping à 18H sous peine d’amende.

    Et pas de blague, ils savent parfaitement qui ils attendent !

    Enfin, nous roulons à peine 200 mètres qu’un 4×4 nous arrête. Le conducteur nous informe qu’à 17Km de là, des lions se prélassent sur le bord de la route ! Nous qui ne savions pas encore quel trajet faire… Voilà qui est décidé, c’est parti !

    Mais avant d’arriver jusqu’aux lions, nous nous arrêterons bien des fois. Le coin est riche en bestioles les plus diverses.

    Un troupeau de springboks peu farouche posent pour nous. Il est vrai que cette gazelle, mascotte de l’équipe de rugby sud-africaine, offre de belles couleurs avec sa face toute blanche, ses cornes élégantes….

     

     

    Springbok

     

     

    Nous découvrirons un oryx. L’antilope est timide et se mettra à courir en nous voyant, ce qui ne sera pas vraiment le cas d’un chacal, de quelques gnous ou de tous ces oiseaux colorés qui ne s’envolent pas du tout au passage de la voiture.

    Et voilà… les lions.
    Comme c’est souvent le cas lorsqu’il y a un animal plutôt rare à observer, les voitures s’agglutinent près de la zone (ce qui rend d’un coup plus facile de se dire « oh il y a quelque chose » mais moins évident de trouver une bonne place pour le voir).

     

     

    Accouplement de Lions

     

     

    Les lions dorment. Nous arrivons à voir au premier abord un mâle et une femelle, complètement affalés dans les herbes. Nous pouvons tout à loisir les observer car à ce moment de la journée, ils ne font quasiment rien. Ah si ! Le lion mâle s’accouple de temps à autre avec la femelle et peu après l’acte, va rugir sur un autre lion pour montrer qui est le mâle dominant. Très rapide et très fréquent, l’acte est entrecoupé de longs moments de somnolence…

    Au bout d’une demi-heure, nous partons finalement pour voir d’autres animaux. Enfin pas très loin, puisque la route est barrée, il est donc temps de faire demi-tour…

    Nous croisons les mêmes bêtes, mais avec quelques suppléments : une famille de suricates sort de son terrier pour observer le soleil couchant tandis que le troupeau de springboks a migré en plein milieu de la route nous barrant le passage.
    Les appareils photos sont au boulot constant !

     

     

    Suricates

     

     

    Mais l’heure approche. Nous devons récupérer à l’entrée du parc un papier tamponné prouvant bien que nous sommes sortis avant 18H tapantes. Nous avons donc le droit de monter notre tente dans le sable rouge du camping. Après le dîner et la vaisselle, à peine 20H à la montre, nous partons nous coucher. Il faut se lever tôt pour bien profiter de notre journée de demain. Mais nous sommes déjà ravis par ce que nous avons vu !