Catégorie : 2011 Malaisie

  • Vendredi 15 Avril : Arrivée aux îles Perhentian

    Vendredi 15 Avril : Arrivée aux îles Perhentian

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    Vers 1H du matin, nous nous mettons en route pour la gare. Le comptoir est ouvert à cette heure-ci pour acheter les billets.
    Première surprise sur le quai : mais…. Il y en a du monde !! Vous êtes sûrs qu’on est en pleine nuit ? Deuxième surprise : le train de 2H30 est plein, plus de billets disponibles !! Mais…. Vous êtes vraiment sûrs qu’on est en pleine nuit ??Enfin dans notre malchance, nous avons un peu de chance : il reste des places assises (et non couchette) pour le train de 3H08. Nous n’aurons pas à attendre trop longtemps pour notre départ… On s’installe sur les bancs de la gare, recherchant plus ou moins une position confortable pour tenter de récupérer un peu de notre trek dans la jungle, en vain…Ca y est, notre train est là ! Le froid s’empare de nous dès que l’on grimpe dedans : la clim’ est à fond. On sort les polaires en cherchant nos places. Heureusement, les sièges sont confortables et on en profite pour dormir un peu, le temps du voyage…

     

     

    Gare de Kota Bharu

     

     

    9H30 : nous arrivons à la gare de Kota Bharu (qui n’est pas un terminus donc attention… !) où nous sommes plus ou moins assaillis par les taximen… On en a besoin pour aller jusqu’à l’embarcadère des îles Perhentian, ça tombe bien ! Mais profitons du fait que nous avons l’avantage : on marchande ! De plus, nous nous sommes mis avec la Suissesse qui va au même endroit que nous pour que cela nous revienne encore moins cher (oui le prix de la course de taxi est fixe, peu importe le nombre de personnes dedans !). On arrivera à avoir 50Rm le trajet à trois pour se rendre au port. Bon… Notre taximan ne sait pas parler un mot d’anglais, mais son boss l’avait briefé peu avant, comprenant que nous n’avions pas encore nos tickets pour le bateau.

    Ce qui fait qu’il nous dépose juste devant la compagnie ! On flaire le piège, nous méfiant d’une commission cachée comme en Inde, mais non… En Malaisie, c’est juste un service en plus pour le client ! Les prix sont réguliers, et au même tarif partout et pour tous !
    Nous prenons un aller-retour (70Rm par personne) avec le retour « open ». Le prochain départ a lieu dans 10 minutes ! On a juste le temps de s’acquitter du droite d’entrée du parc maritime des îles (5Rm) que nous voici déjà dans le bateau en partance !

    Là, le boatman nous demande à quelle guesthouse nous voulons être déposés : mieux vaut donc choisir son hôtel avant. Nous, ce sera le D’Lagoon, un hôtel isolé au nord de la plus petite île.
    Nous y serons dans une demi-heure, le temps de déposer tous les autres passagers. La Suissesse ne sachant pas où aller nous y suivra.

     

     

    Baie du D'Lagoon

     

     

    Le D’Lagoon se situe dans une petite baie et propose des cabanons sur pilotis dans une ambiance tranquille, bon enfant et familiale. Il y a même une maison dans les arbres (mais elle est louée pour plus d’un mois). Chaque cabanon a reçu un nom de poisson, nous c’est le Marlin. Bien que le confort soit sommaire, le cadre est paradisiaque. Un varan nous accueille sur le chemin et nous posons nos bagages, enfin ! La douche est revigorante après toute cette journée de transport, nous voici arrivés en un seul morceau, mais pas question de se reposer pour autant !

     

     

    Plage du D'Lagoon

     

     

    Maillot de bain enfilé, nous filons découvrir les plages environnantes. Du D’Lagoon, on peut aller jusqu’à la Turtle Beach à pied, en 5 minutes, ce sera la première. La journée est tout de même bien avancée…

    La plage est formée de coraux morts et de coquillages à n’en plus finir. Nous installons nos affaires à l’ombre d’un arbre et l’on se plonge de suite dans les eaux chaudes et turquoises, de quoi se rafraîchir du climat tropical ! Sam part à la chasse aux porcelaines tandis que je ferme les yeux sur ma serviette, la fatigue de la journée l’emportant au final.

     

     

    Turtle Beach

     

     

    Le soir, nous dînons au resto de l’hôtel (dont les prix sont les plus abordables de l’île) et nous nous inscrivons pour le tour de snorkelling de demain matin.
    Le lit semble tout droit sorti des nuages, mon dos l’accueille avec soulagement. Un véritable repos nous attend pour cette nuit, savourons-la comme il se doit !


  • Jeudi 14 Avril : Derniers pas dans la jungle (ou presque)

    Jeudi 14 Avril : Derniers pas dans la jungle (ou presque)

    Dans la jungle

     

     

     

    Dormir dans la jungle, finalement, ce n’est pas si facile que ça : les bruits d’animaux, l’humidité perpétuelle qui donne chaud puis froid, sans compter une atroce migraine qui a débuté avec l’utilisation intensive et abusive du répulsif insectes d’Antoinette qui a quadrillé toute la bâche… Autant dire que je n’ai pas beaucoup dormi… Sam non plus par ailleurs mais à cause d’autre chose.

     

    Visite de la civette

     

     

    Le sieur était à l’affût. Est-ce qu’on nous rendrait visite ? Le cas s’est produit, eh oui. Une civette est venue nous chiper les biscuits. Je connaissais le nom de l’animal, mais je n’en avais jamais vu, même pas en photo. Ca ressemble à une espèce de renard au pelage de léopard, version gris.

     

     

    La jungle au matin

     

     

    Une fois le jour levé, nous partirons vers 10H30, le temps de tout remballer. Nous commençons la marche par la visite d’autres grottes non loin qui peuvent également servir d’accueil la nuit lorsque les groupes affluent. Ceci dit, les chauves-souris ne sont pas les seules habitantes, souvent les serpents viennent se lover dans le coin, même si on n’en a pas vu ! Les parois sont magnifiques, mais il ne faut pas trop tarder si l’on veut rentrer en temps et en heure…

    Nous marcherons durant deux bonnes heures avant de stopper manger à côté d’une rivière. Miracle ! Sam va s’y baigner, faisant fi des maillots de bain oubliés !
    Nous repartons dans la jungle, relevant au passage des traces d’éléphants ainsi que des empreintes de tapir et de tigre (rien que ça eh oui, encore une fois on ne verra que la présence des tigres, ils sont discrets ces sagouins !). Ceci dit, pour se consoler, la trace de tigre (des excréments) était vraiment toute fraîche, on aurait presque pu se croiser….

    Nous arrivons à une hutte construite sur pilotis en béton, qui sert de cachette pour observer les animaux la nuit en train de boire. On demande à Ami « mais pourquoi du béton ? ». Au fond, ça ressort pas mal dans la jungle, ça n’est pas très joli, et puis, pour amener du béton jusque dans la jungle, il faut en faire des efforts… Celui-ci nous répond pragmatiquement que les éléphants avaient tendance à casser, enfin démolir plutôt, les huttes en pilotis traditionnelles… Mmm, oui effectivement, durant la nuit, ce serait dommage de mourir car un éléphant n’a pas regardé devant lui….

     

     

    Pont dans la jungle

     

     

    Nous commençons la dernière partie de la marche. Je ne compte plus les troncs traversés, les pieds glissant dans la boue, les lianes qui s’emmêlent aux lacets des chaussures…

    Mais, voilà, nous sommes arrivés… Fatigués mais heureux de voir le bout du trek (et quasiment en forme vous dis-je !). Surtout que le must, c’est qu’on nous ramène en bateau ! Histoire de commencer à se détendre de la marche au fil de l’eau… En tout, nous aurons fait 15Km dans la jungle, mais je ne le savais pas encore, la journée ne fait que commencer…

    Au village, nous rendons sacs de couchage et tapis de sol à Rippi qui nous laisse prendre une bonne douche (au moins, c’est du service inclus ça !). Nous allons récupérer ensuite nos sacs à dos à notre auberge (qui nous les gardait gratuitement contrairement à Rippi) où nous pique-niquons un peu : coca et mangue au menu !
    L’aventure recommence : on se rend à l’arrêt de bus, espérant que le dernier bus de 19H arrive… On s’est renseigné et tout le monde nous a dit que son passage était assez aléatoire en fonction du nombre de touristes voulant venir au parc national… Et comme en ce moment, c’est la morte saison…. C’est mal parti ! Enfin, on nous a conseillé de nous y rendre en avance (car parfois il arrive plus tôt !).

    A l’arrêt, nous rencontrons une Suissesse qui va au même endroit que nous (c’est-à-dire aux Iles Perhentian). On papote un peu, mais… le bus n’a pas l’air de venir du tout… Dans notre malchance, nous avons de la chance. Il se trouve qu’il y a un bus touristique qui va repartir à vide sous peu, rejoindre Jerantut. Il accepte de nous y emmener pour 15 Rm par personne, c’est plus cher que le bus local, mais… il est là lui au moins ! Un bus entier pour nous trois… C’est le luxe, pour pas très cher non plus (beaucoup moins qu’un taxi pour 90 Rm).

    On arrive à Jerantut vers 20H, mais le prochain train pour les Iles Perhentian est à 2H30 (oui 2H30 du matin !!). Nous mangeons dans un resto local avant de nous poser à un hôtel qui fait accès internet 24H/24 en attendant… histoire de passer le temps… On attend… on attend….


  • Mercredi 13 Avril : Premiers pas dans la jungle

    Mercredi 13 Avril : Premiers pas dans la jungle

    Sangsue Song

     

     

     

    Pour bien préparer notre trek et surtout notre après-trek, nous nous sommes levés à 7H tapantes. Eh oui, d’autres soucis se sont emparés de notre esprit. Si ce n’est l’inquiétude de la marche en pleine jungle, il nous faut penser où trouver un changeur de monnaie (aucun distributeur Taman Negara) car nous sommes bientôt à court de billets. De plus, il nous faut songer à comment partir de Taman Negara, si c’est possible de le faire en rentrant du trek ou plutôt le lendemain matin…

    Finalement, à 9H30, le gong est sonné ! Nous sommes au Rippi’s Hostel où nous terminons les derniers préparatifs. Rippi nous avait demandé d’apporter dans notre sac des vêtements de rechange, des claquettes et nos permis pour entrer dans le parc avec notre appareil photo, sans oublier le « raincoat » (il paraît qu’il pleut un tantinet souvent dans les forêts tropicales…). A cela s’ajoutent quelques petites choses amenées par nos guides : des tapis de sol, 3 bouteilles d’eau d’1,5L, de la nourriture et des sacs de couchage. Sam et moi, on se répartit nos charges de telle manière que ce soit lui le plus chargé, c’est l’homme et en plus, il a des genoux plus solides et de l’énergie à revendre !

    Le trek commence de manière pragmatique : nous traversons la rivière et allons au bureau d’accueil pour nous enregistrer et montrer que nos permis-photos sont bien valides. C’est bien étrange : ils nous demandent combien de sacs plastiques nous emportons, le nombre de chaussettes ou encore le nombre de maillots de bain et de piles… Je n’ai pas bien compris l’intérêt pour le coup. Serait-ce pour prévoir le nombre de déchets à chercher dans le parc ? Ou bien pour nous recontrôler à la sortie histoire de vérifier que l’on n’a rien jeté ? La question restera un mystère… Mais la bonne nouvelle, c’est que l’hôtel à l’intérieur du parc change de la monnaie et c’est le seul à le faire par ailleurs. A un tarif exorbitant mais au moins nous ne sommes plus à sec !

    Nous embarquons de nouveau. Notre pirogue nous emmène jusqu’à la Canopy Walkway. Non, ce n’est pas le début de notre trek, mais un bonus (payant). Il s’agit d’un chemin fait de ponts suspendus à hauteur de la canopée, c’est-à-dire le sommet des arbres de la jungle. Bien sympa à faire, pas très long et d’agréables sensations comme par exemple, l’impression de marcher en rebondissant (selon qui marche devant vous). Je rassure tout le monde : mis à part un effondrement total du pont, il est pratiquement impossible de tomber : les filets des deux côtés du chemin sont aussi grands que moi !

     

     

    Canopy Walkway

     

     

    Après ce sympathique interlude, nous reprenons le bateau pour 1H30 de traversée, le temps de rejoindre notre véritable point de départ. Le soleil tape et nous partirons dans la jungle avec de beaux coups de soleil, et on profite du voyage pour manger notre repas du midi.

    Enfin ! Ca y est ! On débarque. Personne aux environs… On se prépare pour pénétrer dans la jungle avec tout ce que nous avons entendu : moustiques, sangsues… On monte haut nos chaussettes et on rentre notre pantalon dedans avant de nous asperger copieusement de répulsifs. Antoinette a acheté spécialement un anti-sangsue et nous avons l’impression qu’elle va vider toute sa bombe sur ses chaussettes (et non les chaussures). Mal lui en prit car la peau de ses pieds, sous ses chaussettes brûlera toute la journée. Sur ces dernières petites choses, nous partons.

    La jungle est luxuriante, pleine de bruit et de vie. Le soleil passe à peine à travers les feuillages, les racines s’entremêlent sous nos pieds. Les cris des gibbons et le pépiement d’oiseaux différents nous accompagnent.

    Les sangsues nous font de l’œil… Je n’en avais jamais vu auparavant, et la seule image que j’en avais gardée était celle d’un épisode de la Petite Maison dans la Prairie. Je pensais qu’on en attrapait en nageant dans une rivière infestée, que c’était même assez gros, mais pas du tout ! C’est tout simplement répugnant ! Une minuscule tentacule brune se tend vers vous, presqu’invisible, essayant de s’accrocher à vos chaussures, à votre peau pour ensuite la mordre et se repaître de votre sang. Elle se dandine, on dirait presque une antenne satellite réagissant à la présence de sang chaud.

    Nous traversons passages boueux, cours d’eau, racines d’arbres gigantesques, des troncs, des lianes et toute autre sorte d’obstacles, sans compter que nous escaladons, sautons, enjambons et tout autre verbe d’action pouvant s’ajouter à la limite (sans oublier le verbe glisser par ailleurs).
    Marcher dans la jungle est une expérience.

     

     

    Jungle

     

     

    Toute l’eau habitant dans notre corps décide soudainement de le déserter dès que l’on se trouve sous le couvert de cette végétation foisonnante. Nous sommes en permanence trempés, même lorsqu’on ne fait que se tenir debout. L’air est humide, un peu étouffant, mais notre sueur nous permet de garder une impression de fraîcheur.
    Notre guide s’appelle Ami. Il fait ça depuis quelques années, et un trek de deux jours pour lui, c’est une balade de santé. Il commence à nous introduire la jungle en nous présentant l’antimoustique local : le jus d’une feuille que l’on extrait et dont on s’enduit le corps. Quelques mètres plus loin, il nous présente la plus grande fourmi du monde, en n’omettant pas de la citer comme nourriture potentielle.

    Nous marcherons par moins de 6H ce jour-là. Et nous avons même de la chance : la rivière que nous devions traverser n’est qu’un ruisseau suite aux derniers jours de beaux temps. Nous avons échappé au pire, sachant que la semaine dernière, il ne cessait de pleuvoir et que la rivière atteignait le torse…
    Pour autant, ce n’est pas parce qu’il fait beau qu’il ne pleut pas. Non, il pleut seulement moins. Vers 17H, nous apercevons les premières gouttes de pluie qui s’approchent peu à peu de nous. Nous utilisons le K-way pour protéger nos affaires sur le dos, car vu que nous sommes déjà entièrement trempés, ce n’est guère la peine de le mettre sur notre dos.

     

     

    Camp de Nuit

     

     

    Nous arrivons à notre camp pour la nuit : d’immenses grottes qui servent généralement d’abris pour les éléphants durant la mousson. Ami prépare un feu et le repas tandis que nous explorons les environs, découvrant nombre de chauve-souris habitant les environs. On se débarbouille à la rivière un peu plus bas. Nous mangeons peu de temps après, tandis qu’Ami nous explique qu’il fait ce feu non pas forcément nous tenir chaud, ou cuire le repas, mais surtout éloigner les animaux sauvages, comme cités précédemment, les éléphants. C’est déjà arrivé que durant la nuit, malencontreusement, un éléphant qui était venu trouver refuge par ici écrase une personne dormant sur le sol…
    De quoi nous laisser faire de beaux rêves cette nuit…..

    Petit interlude geek
    Il semblerait que les sangsues aient réveillé une pensée en moi, compréhensible seulement pour certains joueurs.
    Voilà à qui les sangsues m’ont fait penser !

     

    Maniac Mansion


  • Mardi 12 Avril : Arrivée à Taman Negara

    Mardi 12 Avril : Arrivée à Taman Negara

    En bateau

     

     

     

    6H30, il est l’heure de se lever. Le portable ronronne son refrain monotone, histoire que l’on ouvre les yeux et que l’on ne soit pas en retard pour notre bus.

    En parlant de ce bus, nous devons être à la gare pour 8H30. On avait prévu de l’avance comme il faut, mais il se trouve que le monorail a du mal à être à l’heure ce matin… Et il est incroyablement bondé, ça me rappelle des souvenirs très récents ça. Kuala Lumpur est bel et bien une capitale avec ses transports publics qui ont de temps à autre des soucis !

    Rassurez-vous, nous sommes à l’heure pour le prendre ce bus ! Et quel bus : de la place pour les pieds, la clim’, de bons fauteuils, et pas plus cher qu’en Inde ! Quel changement ! Même les nôtres font grise mine en comparaison… La Malaisie offre l’avantage de prix peu coûteux et d’un confort high tech malgré tout, et je dois dire que ce mélange des genres est très séduisant…

    Nous arrivons à la gare de Jerantut à 11H où dès notre descente, on nous aborde pour savoir si on veut se rendre à Taman Negara, le parc national. Ca tombe bien, c’est là où on va. Si en Inde nous avions tendance à flairer l’arnaque, sachez que pour le coup, ici, c’est au prix du coin (dixit le Lonely) et que de toute façon, il n’y a pas trop le choix niveau agence de bus proposant le voyage… Jerantut, c’est un peu la zone. Il y a certes une gare de train, une gare de bus, mais le reste… la ville est un brin morte…

    Pour en revenir à notre trajet, nous réservons donc au monsieur nos places sur un bateau. Eh oui, pour aller au parc, on a le choix entre le faire en bus, ou de descendre la rivière. On essaie donc ce qui semble le plus attrayant : la rivière !

    12H30, nous revenons après un rapide tour de ville à la petite agence de voyage pour nous rendre à l’embarcadère des bateaux. Notre monsieur nous fait monter en voiture pour 30 minutes de trajet. Là-bas, il y a quelques petites agences qui nous font remplir des formalités : il faut un permis pour prendre les photos par exemple (si on ne le prend pas, gare à l’amende !), combien de temps nous restons là-bas, ce genre de choses… Comme notre croisière ne commence qu’à 14H, nous profitons de ce temps d’attente pour faire connaissance avec une femme qui était avec nous dans la voiture : elle s’appelle Antoinette, elle est hollandaise, et est partie en voyage pour un an. Elle aussi se rend à Teman Negara en bateau.

     

     

    Bateau pour Taman Negara

     

     

    Enfin, nous sommes dans la pirogue qui a l’extrême avantage d’avoir un toit pour se protéger du soleil. Nous sommes installés on ne peut plus confortablement et cette longue descente de rivière est très agréable, un véritable plaisir. On se sent comme des rois et le doux bercement de l’eau nous fait légèrement somnoler, malgré les rives bordées d’arbres géants qui ne peuvent qu’hypnotiser les regards…

    Ce n’est que 2H30 plus tard que nous arrivons en vue du village bordant le parc national. Première mission : trouver une guesthouse. Notre choix se portera sur une qui se trouve un peu à l’écart du village, certes, mais qui propose des prix plus modeste (40 RM la nuit en chambre double), et avec un cadre très agréable : chalets de multiples couleurs, jardins fleurissants et du calme !

     

     

    Guesthouse à Taman Negara

     

     

    A peine installés qu’on en profite déjà pour se doucher, laver quelques vêtements, et se pulvériser d’anti-moustiques, car ces bestioles sont nombreuses en bordure de fleuve. En tout cas, pour ma part, je suis déjà recouverte de quelques piqûres, heureusement qu’il n’y a pas de paludisme dans le pays !

    A présent que nous avons recouvré tout notre confort, il est temps de se mettre en quête des activités du soir, du lendemain et du surlendemain : que faisons-nous ? Vaste question s’il en est, d’autant que plusieurs choix s’offrent à nous. Pour en discuter, nous nous rendons sur un bateau flottant qui fait office de restaurant, histoire de manger un peu. La pluie se met à goûter et Antoinette vient nous rejoindre. Elle aussi se pose les mêmes questions : que faire ?

     

     

    Resto flottant

     

     

    De nombreuses discussions s’enchaîneront avec elle, mais également avec Rippi, ancien guide s’étant reconverti en agence de guides (si l’on peut dire) qui propose des trekks de plusieurs jours dans la jungle. Antoinette veut marcher trois jours, nous deux. Le hic, c’est qu’il faut être plusieurs pour que cela soit moins cher… Entretemps, nous nous faisons embarquer dans un safari de nuit dans une palmeraie du coin.

    Le 4×4 est bondé, plus deux autres dans le même état. Il n’y a pas à dire, ils rentabilisent ! Nous sommes installés sur les sièges de la voiture, donc un peu mieux lotis que les autres, même si la vue est peut-être moins bonne. Nous sommes à la recherche de petits animaux. Et malheureusement, nous ne verrons pas grand-chose : deux martin-pêcheurs, une autre espèce d’oiseau, deux chats sauvages ressemblant à des léopards, un cochon sauvage, une sorte de renard des arbres, une espèce de furet funambule et un troupeau de vaches domestiques. Ce safari est un peu frustrant en soi : impossible de prendre de bonnes photos, énormément de mondes pour peu de temps… Au final, il n’est vraiment pas indispensable !

    Nous revenons au village. Il est 22H et nous reprenons les discussions avec Rippi. Pas d’autres personnes intéressées, c’est la morte saison touristique… Bon, Antoinette se décide alors pour partir pour 2 jours de marche au lieu de trois, ce qui nous fait un peu baisser les prix du trekk pour nous (je ne suis pas sûre qu’à nous deux tous seuls nous serions partis, nous aurions plutôt opté pour les balades individuelles sans guide). Trois personnes : 250 RM par participant. Sachez qu’à partir de 4, les prix sont à 200 RM et ne descendent plus si on est plus (donc c’est le meilleur nombre pour partir, à plus, on commence à être trop nombreux !).

    Bon, à présent que le rendez-vous est fixé demain à 9H30, nous n’avons qu’une hâte : rentrer pour nous reposer, il est déjà bien tard et ce n’est pas un jour de marche mais deux qui nous attendent !


  • Lundi 11 Avril : Dans les rues de Kuala Lumpur

    Lundi 11 Avril : Dans les rues de Kuala Lumpur

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    Nous atterrissons à Kuala Lumpur vers 5 heures du matin, heure locale (soit environ 22 heures en France). Malgré notre intense envie de dormir, la journée ne fait que commencer et ce n’est pas avec Sam que je vais pouvoir m’assoupir tranquillement !

    Après avoir récupéré nos bagages et pris de la monnaie aux distributeurs, nous quittons l’aéroport via un bus qui nous emmène à Sentral. Le bus met environ une heure pour rejoindre la capitale, ce qui le rend plus long que le train, mais il reste moins cher, et après tout, ce n’est pas comme s’il y avait beaucoup de choses à faire aussi tôt le matin.
    Le train met tout de même une demi-heure, car l’aéroport se situe tout de même à 75Km de la ville. Quoiqu’il en soit, énorme surprise en grimpant dans ce bus : aspect atypique, avec rideau multicolore et décoré de multiples grigris, il n’empêche qu’il a la clim, que l’on a de l’espace pour mettre ses jambes et qu’on peut basculer sans soucis en arrière pour s’installer on ne peut plus confortablement ! Rien à voir avec les bus indiens, et rien non plus à voir avec les bus ou cars français. Le voyage est royal et on essaie de récupérer au maximum durant cette heure de voyage qui passera bien trop vite…

    Ding Dong ! Nous voici arrivés à Sentral, une station centrale du métro de Kuala Lumpur. Ca tombe bien, on doit prendre le métro pour rejoindre Desi Pasar. Notre mission : réserver une chambre pour la nuit. Un peu au hasard en tournant les pages du Lonely Planet, notre choix s’est porté sur le Lok Ann Hotel, qui aura une chambre double pour 60 RM qui sera libre à 14H. Patienter, patienter… voici notre maître mot depuis hier. Heureusement, on peut laisser nos bagages à la réception, histoire d’aller vagabonder dans la capitale pour faire passer le temps…

     

     

    Jalan Petaling

     

     

    L’avantage du Lok Ann Hotel, c’est qu’il est bien situé. Près du monorail et du métro, dans Chinatown… Ce qui est un bon point de départ pour visiter Kuala Lumpur. Pour commencer notre visite, on regarde autour de nous et nous voyons les fameuses tours jumelles s’élever dans le ciel. Et voilà notre destination ! Sans plan, au hasard des rues qui se présentent devant nous, nous les atteignons. Ah, les tours jumelles Petronas… Dans ma tête, les images d’Entrapment (Haute Voltige) défilent. Sean Connery avec son chapeau, se mêlant aux touristes pour faire le repérage de son cambriolage… Manque de chance, nous ne pourrons pas l’imiter : le lundi, les tours sont fermées au public et nous ne pourrons pas bénéficier d’un des billets gratuits pour aller sur le pont reliant ces géantes vitrées…

     

     

    Tours Petronas

     

     

    Nous quittons la place pour rejoindre le monorail que nous prenons jusqu’à l’arrêt de Titiwangas. Pourquoi cet arrêt ? Tout simplement parce que c’est une gare de bus, et que demain matin, il nous faut en prendre un pour rejoindre le parc national de Taman Negara. Très simple, un bus part toutes les heures et nous réservons nos places pour huit heures, au même tarif que les locaux (et ça, c’est bien appréciable !).

    Nos pieds reprennent le travail et nous entraînent à travers Little India et rejoignent Chinatown. Devant nous, les marchés ont pris vie, on croise une mosquée et nous commençons nos expériences culinaires.
    Nous goûtons une sorte de jus fluo aromatisé aux fruits mêlés de glace pilée et de sucre. Bon, ce n’est guère une réussite pour tout vous dire… Le goût des fruits est trop fade et on ne sent que le sucre… Dommage ! Par contre, l’achat de fruits déjà découpés à piquer avec un batonnet pour manger en se promenant, ça c’est bon, c’est bien, c’est pratique et peu cher ! A consommer sans modération, surtout qu’il y a pas mal de choix en matière de fruits !
    Peu de temps après, on s’arrêtera dans un boui-boui au bout du marché aux têtes de poisson pour prendre notre premier vrai repas depuis des heures : une soupe de nouilles aux boulettes de porc !

     

     

    Poulpes Séchés

     

     

    Malgré toutes nos activités matinales, il est à peine plus de midi, et la chambre n’est pas encore prête… Nos corps disent stop et nous nous arrêtons dans un McDo ventilé, assis, avec un coca frais pour attendre que les dernières heures passent pour avoir enfin notre chambre. Parce que, bon, il fait chaud quand même, quelques 30°C sûrement, et je ne me vois pas continuer comme ça sans une bonne douche et surtout un peu de repos…
    Ultime dernier tour dans le marché de Chinatown et… ça y est… Hourra ! La chambre est prête et nous attend !

    La chaleur et la fatigue nous ont vaincus. La sieste est bien méritée et ressemble à un petit moment de paradis… Cela tombe bien, le temps de prendre une douche, de prendre quelques affaires, de transvaser les sacs et de dormir un peu, il se met à pleuvoir à verse !

    Nous attendrons la fin de la courte mais intense pluie pour ressortir, histoire de marcher et de manger un bout. Comme ce midi, nous nous installerons à un étal, que l’on appelle ici, un hawker (c’est-à-dire un restaurant ambulant, qui apparaît surtout aux heures de repas sur une place où il n’y avait rien auparavant). Nous commandons des plats grâce aux photos proposées, mais il semblerait que malgré les images, notre cuisinier n’a pas tout à fait compris ce que l’on veut puisqu’il ne nous sert absolument pas ce que nous avons commandé ! Il nous oublie même… Enfin, les jus de fruits frais sans ajout hormis la glace sont excellents !

     

     

    Hawker

     

     

    Nous rentrons en monorail dans la relative fraîcheur de la nuit (toute relative hein…). Nous retournons sur le marché pour acheter de nouveaux des fruits en morceaux, goûtant le melon local et des fruits du dragon et achetons même quelques petites choses pour notre trajet de demain matin comme de l’eau et du coca avant de dormir pour une nuit bien méritée ! Il est tôt, mais la journée commencée la veille fut longue et demain, notre départ est encore plus tôt !