Catégorie : 2014 L’Ouest Canadien

  • Lundi 21 Juillet : Sulphur Skyline

    Lundi 21 Juillet : Sulphur Skyline

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    Oh, le soleil est de la partie ce matin ! La journée s’annonce belle ! Le Mont Robson est bien visible ce qui a de quoi ravir les photographes qui bombardent le sommet. Nous pouvons partir pour Jasper le cœur en paix.

     

     

    cerf

     

     

    La route est beaucoup plus longue que ce qu’on pensait mais on aura vu un énorme cerf se prélassant agréablement à l’ombre. Il est entouré par des hordes de touristes, chaque car s’arrête et tout un attroupement en descend. Ça n’a pas l’air de perturber la belle bête.

     

     

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    Nous nous arrêtons au point de départ de la Sulphur Skyline. Là, sur le parking de la piscine thermale, des hordes de mouflons d’Amérique viennent renifler et lécher les pots d’échappement des voitures. En fait, ils sont drogués au fuel, et viennent chercher leur dose quotidienne ici. Oui, ça fait bizarre de se dire que ces bêtes sont dépendantes à l’essence….

     

     

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    Ceci dit, revenons à nos moutons (façon de parler, oh oh !). La randonnée de Sulphur Skyline fait 8km aller et retour avec 700 mètres de dénivelés. L’aller est une belle montée. La première partie est acceptable, mais ça se corse à mi-chemin. Le sentier se met à grimper et les derniers 50 mètres sont les plus rudes. Entre deux respirations, je croise le regard d’un pika.

     

     

    chipmunk

     

     

    Au sommet, les chipmunks s’attroupent autour de nous, glanant d’un regard les miettes de notre repas. Comme vue, nous avons la vue panoramique sur les glaciers alentours.

    On descendra en prenant quelques raccourcis, et on aura même le temps de faire des courses à Jasper. C’est une ville touristique par excellence : des restaurants, des boutiques, des souvenirs… Où sont donc les magasins alimentaires ? On trouvera une toute petite supérette pour faire le plein (ouf !) en se coinçant dans un mini parking. Nous pouvons aller au camping de Wapiti l’esprit tranquille car on pourra manger à notre faim !

     

     

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    On est installé près de la rivière et le bois est à volonté une fois le permis feu acheté.

     

     

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    Dommage que le foyer est vraiment minuscule. Ceci dit, on n’est pas trop mal installés et Stef confectionne les premiers hamburgers maison du séjour ! On va pouvoir bien dormir même si la température a bien baissé de quelques degrés !


  • Dimanche 20 Juillet : le Mont Robson

    Dimanche 20 Juillet : le Mont Robson

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    Bon, l’avantage d’avoir fait autant de route la veille, c’est qu’il ne nous reste plus grand-chose avant d’atteindre le Mont Robson. Le ciel est mitigé, mais juste avant l’entrée du parc, nous nous arrêtons aux Rearguard Falls, des cascades qui marquent l’arrêt de la remontée des saumons. Seulement les plus forts arrivent à atteindre cet endroit à la fin du mois d’août ! Et vu le débit, ils doivent vraiment être très forts pour arriver jusque-là. Certains font du rafting ici, mais s’arrêtent juste avant la cascade, ils ne sont pas fous !

     

     

     

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    Nous arrivons au Mont Robson, sous des nuages chargés de pluie et commençons donc par le Visitor’s Center en désespoir de cause. Nous investissons notre emplacement au camping Meadow’s. C’est très confortable : emplacement pour la vaisselle et même une family washroom, c’est-à-dire une grande pièce avec une grande douche pour faire prendre leur douche aux enfants en bas âge. Autant dire que c’est la fête de l’organisation de pouvoir étaler les petites affaires de notre bout’chou !

     

     

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    Bon, après avoir les yeux qui brillent, nous prenons le temps de manger et allons nous balader.

     

     

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    Nous commençons la Berg Lake Trail, une randonnée de 23km au total en aller-retour que l’on peut faire en trois jours. Nous ferons seulement les 7 premiers km, jusqu’au premier camp de nuit en suivant la rivière grondante pour admirer le lac dont le niveau d’eau est plus haut que d’habitude. La région a bien dû être arrosée dernièrement. Le chemin de randonnée est complètement inondé à certains endroits (à tel point que certains mettent les pieds dans l’eau !) mais ceci dit, à part ça, il est très praticable et les pentes douces sont très gérables.

     

     

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    Heureusement, nous avons ce qu’il faut lorsque la pluie nous tombe dessus et nous rentrons au camp pour prendre cette douche chaude, avec un bon repas ensuite. On profite même d’un aperçu du Mont Robson (chose rare !) dans la soirée et nous rentrons pour prendre une bonne nuit de sommeil.


  • Samedi 19 Juillet : Un burger et en route pour Purden Lake

    Samedi 19 Juillet : Un burger et en route pour Purden Lake

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    Quelques petites gouttes de pluie nous accueillent ce matin. Le temps de manger et de tout ranger, il se met à pleuvoir. Mais au final, nous restons au sec dans la voiture. Cela tombe bien : nous devons encore faire des kilomètres !

    Sur la route, il y a vraiment plein de panneaux pour divers campings, alors que dans les pages du routard, ils n’en mentionnent qu’un ou deux. Il est vraiment incomplet à ce niveau-là et tout est fait à la va-vite niveau Canada de l’Ouest dans le guide.

    On s’arrêtera à Vanderhoof pour manger un morceau. On aura peut-être aperçu des ours sur la route, mais ils étaient tellement furtifs que nous n’avons aucune confirmation. C’était peut-être autre chose.

    A Vanderhoof, nous n’avons qu’une seule idée en tête : nous cherchons un endroit pour manger un bon burger ! En cherchant de l’argent au centre commercial, Sam y dénichera un resto qui ne paie absolument pas de mine (le centre commercial étant un peu glauque en plus). Mais leurs burgers, par contre, c’est une autre histoire : ils sont copieux, énormes même ! On aura l’estomac rempli pour la journée !

     

     

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    Nous reprenons la route et comme il pleut toujours, nous avançons plus loin que prévu. Nous irons jusqu’à Purden Lake dont le camping réserve des emplacements sympathiques. Nous ferons une petite balade et là, malheureusement, des cordes dégringolent de nouveau !

     

     

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    La soirée se poursuit ainsi : petites averses soudaines où nous prenons refuge dans la voiture et des accalmies où nous en profitons pour manger.

     

     

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    A noter que nous avons repris la voiture, juste pour aller chercher du bois sec dans un endroit où il n’aura pas plu des cordes pour faire partir notre feu…
    Mine de rien, il est tard et il est temps d’aller se coucher !


  • Vendredi 18 Juillet : Notre grizzly

    Vendredi 18 Juillet : Notre grizzly

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    Notre séjour en Alaska est un peu terni par l’arrivée de la pluie : il est à peine cinq heures du matin qu’il pleut déjà des cordes. Nous laissons nos tentes en l’état en attendant que cela s’arrête un peu plus tard et qu’il sera alors plus facile à démonter et remballer…..

    C’est l’aube, c’est le moment idéal pour observer la vie sauvage. C’est donc le moment de retourner à Fish Creek pour espérer y voir des grizzlys !
    Cette fois-ci, la saison est officiellement ouverte, et nous devons nous acquitter d’un droit d’entrée. Nous passons deux heures sous la pluie, en vain…. C’est un peu dur d’attendre avec un petit bout sous une pluie à verse. Je laisse les deux photographes patienter, tandis que je me réfugie avec notre chocobo sous un petit toit où se trouvent des explications sur les ours noirs et grizzlys.

    Aucun ours à l’horizon ceci dit, et finalement, aidés par un enfant fatigué, le rideau de pluie continuel, nous décidons de reprendre la route, déçus et dépités…. Bien au chaud et à l’abri dans la voiture, à peine 5 minutes après avoir repris la route, je lance un : « Et là, on voit un ours sur la rout… ! » J’ai à peine fini ma phrase que là, au détour du virage, un ours ! Là, sur la route ! Sam pile, les photographes se ruent sur leur appareil photo avant que ce dernier ne disparaisse dans les broussailles, en contrebas, vers la rivière. Vite, demi-tour !! Retour à Fish Creek ! On prévient les rangers de notre rencontre, et on attend de nouveau, pariant sur le fait qu’il remonte la rivière.

     

     

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    Je laisse cependant le soin aux deux désespérés de scruter l’horizon. Je me mets à l’abri avec le bout’chou en me disant qu’on saura d’une manière ou d’une autre si l’ours pointe son nez. Bien m’en a pris ! Après 45 minutes d’attente, les rangers viennent me voir pour me dire qu’ils ont eu le signal de l’ours. Hop, on remet bien la capuche sur la tête et on se dirige pour l’observer.
    Grâce aux rangers, nous apprenons quelques petites choses : il s’agit d’une femelle grizzly âgée d’une douzaine d’années. Ils lui ont donné le nom de Mera. Pour une grizzly, elle est plutôt petite et les rangers sont déçus de voir qu’elle ne soit pas accompagnée d’un petit cette année. Ils craignent que le nombre d’ours tués cette année soit bien plus important qu’avant. Sur vingt individus fréquentant la rivière habituellement, ils n’ont pu en revoir que cinq cette année…

     

     

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    Cependant, malgré ces nouvelles un peu déprimantes pour la vie sauvage, nous observons « notre » grizzly pendant une heure entière. Le temps exact qu’elle prend pour remonter la rivière le long de Fish Creek. Elle prend son temps, passant dans les fourrés, mangeant un peu par-ci, par-là, prenant son temps. Après tout, elle n’a pas conscience que nous sommes là. Comme nous l’avait déjà expliqué les rangers, le bruit de la rivière couvre notre propre bruit. Mera disparaît pour de bon dans les fourrés et à nous de reprendre la route.
    Nous démontons les tentes toujours sous la pluie et prenons le petit déjeuner dans la cabane des machines à laver et douches. Il y a une table, nous sommes à l’abri. Sam et Stef prennent d’ailleurs leur douche chaude à ce moment-là pendant que je m’occupe de la vaisselle.

    En tout cas, l’avantage de la pluie, c’est que nous ne regrettons pas de devoir faire de la route : nous sommes au chaud ! Nous repassons du côté Canada. Le séjour en Alaska fut bref et intense.
    Ceci dit… A peine Stewart passé que Sam pile brusquement : là, dans les fourrés, un ours noir ! Nous ne ferons que l’apercevoir, mais à croire au final que la pluie nous porte chance pour rencontrer les ours. Le monsieur poilu ne reste guère longtemps, ayant aperçu notre voiture…

     

     

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    En engloutissant les kilomètres, nous rejoignons la région d’Hazelton qui possède énormément de totems. Le premier site, Gitanyov, se trouve dans un village en piteux état. Autour des déchets, un musée abandonné à côté de jeux rouillés et brinquebalants… Autant dire que ce n’est pas la joie, cela fait peine à voir… Des totems sont alignés tout le long de la route. Le malaise est présent et le tout fait un peu glauque.

     

     

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    Nous nous arrêtons à Cedarvale Kitwanga, attirés par la petite église de bois Saint Paul et son clocher (on peut y monter) avant d’apercevoir les totems non loin, bien alignés. Ce village est en meilleur état que le précédent, l’atmosphère est plus légère. On loupera le troisième site et nous allons jusqu’à Hazelton cette fois-ci. La ville est en deux parties : New Hazelton et Hazelton (tout simplement).

     

     

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    La vieille ville a conservé ses bâtiments en bon état et l’aspect des habitations du début du siècle. Cela fait un peu western trop propre, très vide ceci dit. Nous rencontrons d’autres touristes qui nous conseillent d’aller voir la rivière de Moricetown où l’on peut voir les saumons remonter la rivière.

    Il ne pleut plus depuis un certain temps mais il commence à se faire tard : il est temps de chercher un camping. Notre premier arrêt sera infructueux : au milieu des grenouilles et à côté du lac, c’est day use only ! Nous continuons notre route et arrivons à Moricetown.

    Intrigués par les propos des touristes, nous y faisons un arrêt : là, une énorme rivière avec une cascade rugissante d’une grande puissance et on voit un truc sauter ! Un saumon ! Un poisson ! Comment arrivent-ils à remonter toute cette puissance ? Ils sont costauds pour remonter ainsi le courant. Des pêcheurs viennent d’ailleurs les attraper avec une énorme épuisette avant de les assommer pour les mettre dans un bac au frais.

     

     

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    Le spectacle est saisissant ! Les pêcheurs viennent faire leurs réserves pour l’hiver jusqu’à l’année prochaine, et apparemment la saison s’annonce plutôt bonne. Stef va négocier un saumon entier : on sait ce qu’on mange ce soir !

     

     

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    Divertis par ce spectacle, la soirée avance. On ira donc au camping de la ville aux bons emplacements, mais aux équipements vraiment rustres. Entre les portes de toilettes qui ne ferment pas, celles qui sont bouchées et pour finir la douche par laquelle il faut passer par une autre douche…. On se demande comment ils ont pensé ça quand ils ont construit le point d’eau !

     

     

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    On prépare le saumon : il est bien plus rouge que le nôtre bien rose et gras, on s’en rend compte ! Il met un temps considérable à cuire et le goût n’est vraiment pas le même. Cru, il a un petit goût de mer et il est bien meilleur cuit au final. Nous prendrons une bonne douche ensuite pour enlever toute odeur poissonneuse sur nous, histoire de ne pas attirer les ours, même si au vu du bruit que font nos voisins, il y a peu de chance qu’ils pointent le bout du nez par ici ! Nous partons nous coucher après cette journée très bien remplie.


  • Jeudi 17 Juillet : Nous sommes en Alaska !!

    Jeudi 17 Juillet : Nous sommes en Alaska !!

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    Ce matin, nous allons toujours plus au nord et faisons route vers Stewart.

    Le soleil superbe éclaire un panorama grandiose. Les sommets défilent et nous passons devant les glaciers.

     

     

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    Les défilés de neige éternelle sont impressionnants.

     

     

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    A Stewart, avant de passer la frontière, nous nous arrêtons à l’office du tourisme. Bon, pas grand-chose à apprendre et nous quittons le Canada pour entrer en Alaska. C’est une simple formalité que de s’y rendre : on ne nous demande même pas nos passeports ! Pas de coup de tampon pour le plus grand désespoir de Sam.

     

     

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    Et voilà, ça y est. Nous voici en Alaska. Nous voici à Hyder, la ville fantôme la plus accueillante de la région (oui oui, c’est comme qu’ils se nomment eux-mêmes !). Les vieux bâtiments, d’une autre époque, s’alignent le long de la route : l’ancienne poste, par-là, le bar… Tout est vide et les bus scolaires éclatés sont une décoration particulière contribuant à l’ambiance de la ville.

     

     

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    Direction Fish Creek, un spot incroyable sur une rivière que les saumons ont l’habitude d’emprunter pour remonter. Elle sert de garde-manger aux grizzlys du coin ainsi qu’à d’autres animaux, et, quand les poissons sont abondants, vous pouvez observer de très près les ours en train de pêcher.

     

     

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    Malheureusement, nous ne sommes qu’au tout début de la saison. Les poissons sont rares. On n’en verra pas. Bon, l’avantage, c’est que l’entrée est gratuite pour le coup. En demandant, on apprend qu’un grizzly est déjà passé se nourrir (oui, ils viennent quand même jeter un coup d’œil même si les poissons ne sont pas arrivés).

     

     

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    Après deux heures d’observation, nous partons en nous promettant de revenir ce soir.

    Nous faisons route vers le point de vue du Salmon Glacier. Sur le chemin, les traînées de neige s’accumulent.

     

     

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    Et là, le glacier offre une vue imprenable : le gouffre devant nous est béant, la neige blanche nous aveugle en réfléchissant le soleil.

     

     

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    On déjeune avec cette vue sous les yeux et nous rebroussons ensuite chemins pour trouver un endroit où camper. Finalement, on décidera de se poser au campground de Hyder, histoire de dire que nous passons la nuit en Alaska. Bon, il se trouve que l’accent de Sam et celui de la propriétaire ne concordent pas et ils n’arrivent pas à se comprendre. Stef prend alors le relais !

    On monte nos tentes et repartons à Fish Creek.

    Bon, toujours pas d’ours ! Mais pour notre plus grand bonheur, nous observons un castor ramenant des branches et herbes pour son barrage. Sans compter la loutre que nous apercevons sur la route.
    Quand il commence à pluvioter, nous décidons de retourner au camp.

     

     

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    On sort à peine de la voiture que Stef manque de se faire assommer par un poisson pris entre les serres d’un aigle d’Amérique ! Il est suivi de près par son compagnon mais le poids du poisson fait qu’il se pose non loin. Nous voici donc aux trousses de deux aigles… On suit même les œufs de poisson qui font une piste imparable pour trouver les deux oiseaux qui auront fini par lâcher le poisson dans l’eau….

     

     

    aigle
     

     

    Pendant que Stef et Sam préparent le feu et le repas, j’emmène le poussin prendre une bonne douche chaude (bien que payante). Et attention, luxe ultime en voyage : je fais la vaisselle à l’eau chaude !

     

     

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    23H, il est tard et le soleil vient à peine de se coucher. Demain, on se lève tôt pour retenter notre chance auprès des grizzlys.