Catégorie : Vieux Carnets

  • Gullfoss, pistes et Þingvellir

    Eh bien, nous avons encore de l’énergie à récupérer, parce qu’on est de véritables marmottes ce matin ! On se lève à 9H30 seulement ! Mais les alentours sont si calmes…

    Pour commencer, après un bon petit déjeuner, nous nous rendons à Gullfoss, la fameuse cascade « d’or ». Le ciel est bleu et on a joli point de vue. Ceci dit, ce ne sera que l’après-midi, quand on repassera devant, qu’on apercevra le fameux arc-en-ciel ! Il y a également sur le parking une grande boutique souvenirs où, ça y est, les garçons trouvent leur doudou « islandais », là pour pallier un peu aux leurs, esseulés à la maison.

    Après cette visite, nous partons sur une piste plus au nord pour aller jusqu’à un glacier, Langjökull. La piste est complètement chaotique, parsemée de gués et de marches, et de creux….

    Incroyable Wall-E qui nous emmène jusqu’au bout de la route, près d’une chute d’eau qui vide le lac situé un peu plus en hauteur (lac formé par la fonte des neiges du fameux glacier).

    On mange au pied de la cascade, et on montera un peu pour savoir où se trouve le fameux glacier.

    La route est très longue, et pourtant on ne peut s’attarder dans le coin, car nous avons un rendez-vous à Þingvellir !

    Nous nous y rendrons par la route (alors qu’à la base, nous devions y aller en piste), en passant par Gullfoss (petit arrêt pour voir le fameux arc-en-ciel) et repassons même par Geysir où le Strokkur nous salue lors de notre passage !

    Le choix de la route plutôt que de la piste s’explique car, selon nos informations, la piste pour aller à Þingvellir est dans le même état que celle que nous avons parcouru dans la matinée, et ça a été long pour quelques kilomètres, alors que là, y’a pas mal de chemin à faire. Et en fait, nous avons rendez-vous avec un couple belge, qui nous vend sa carte des campings. En effet, il leur reste dix nuits dessus, et pour 35€, c’est valable ! Ça peut nous dépanner !

    Notre transaction effectuée, nous nous promenons pour la fin d’après-midi dans le parc, parcourant la faille. Il y a onze ans, il n’y avait aucun chemin et on vagabondait plus ou moins librement. A présent, tout est bien délimité et tracé. Le côté sauvage est un peu perdu, mais j’imagine qu’il y a moins de dégâts sur la nature et les lieux sont plus respectés ainsi. C’est l’occasion de faire un peu d’histoire et de tectonique des plaques ! Le paysage est vraiment différent pour le coup : tout est très verdoyant. Ça nous change des cailloux arides de ce matin ! Beaucoup d’oiseaux vivent ici et on a l’impression que l’endroit grouille de vie ! Evidemment, le lieu est très important pour les Islandais, puisque c’est là que se regroupait le Premier Parlement, nous sommes même passés devant l’endroit où les condamnés à mort par procès étaient jetés dans l’eau afin d’être noyés.

    Nous nous promènerons jusqu’à une cascade puis passerons devant la résidence d’été du premier ministre islandais avant de reprendre le 4×4.

    Par la suite, nous sortons du parc pour bivouaquer près d’un cratère avant de passer une bonne nuit pour être d’attaque demain !


  • Geyser hyperactif !

    Douce grasse matinée ce matin. Nous n’ouvrons les yeux que vers 9H sous les éclats du soleil et nous commençons la journée tranquillement. Aujourd’hui, aucune perspective de grosse balade ni de grimpette acharnée, nous reposons nos membres éreintés.

    Nous en profitons pour faire une petite lessive d’appoint et un peu d’entretien avant de dire au revoir à ce camping gratuit à la ferme. Il y a mine de rien pas mal de monde, car il n’est pas si loin de l’aéroport, et par contre, impossible d’avoir des œufs : tout le monde s’est servi avant ! (nous qui avions fait exprès de ne pas en prendre aux dernières courses en nous disant qu’on les prendrait ici…. Bon, ben, c’est ainsi, hein !).

    Après avoir bien accroché le linge dans la cellule, nous reprenons la route et allons voir une petite église, Strandakirkja, tout près de la mer, bien loin des quelques habitations du coin. Si l’église en elle-même est très jolie et paisible, le must du coin sera de passer l’énorme digue de rochers (pour la protéger) et de regarder de l’autre côté : en effet, il y a toute une colonie de phoques qui se prélassent sur les algues et le rivage !

    Enfin nos premiers phoques ! Il n’y a pas à dire, je suis toujours surprise par ce que nous réserve cette espèce. J’avais oublié qu’ils émettaient des bruits ressemblant à ceux des zombies. C’est décidé, on s’installe ici pour manger, tout en les observant et les regardant bouger ou se dorer au soleil.

    Après cette activité d’observation animalière improvisée, nous prenons la route en direction de Geysir. On profite d’être dans le coin pour faire le fameux Cercle d’Or. Il y a onze ans, nous étions relativement seuls sur le site. A présent, il est à moitié en travaux, des palissades de bois ont été construites et il y a une sorte de centre presque commercial pour manger, boire, et acheter des souvenirs. Heureusement, les geysers sont quant à eux toujours là !

    Le Strokkur est toujours au rendez-vous ! Et même qu’il se donne à fond ! De base, il jaillit toutes les cinq à dix minutes, mais nous sommes incroyablement chanceux, car il se donne en spectacle en faisant des éruptions d’affilée, jusqu’à cinq fois ! C’était incroyable ! Autant dire qu’entre toutes les magnifiques choses que l’on a vues depuis le début du voyage, on a l’impression que ce voyage prend un tournant presque magique, car même les déjà-vus prennent un tour fantastique !

    Nous restons admirer le Strokkur pendant quelques temps avant de faire le tour des lieux. Les pools sont toujours là, et le Geysir est bien endormi pour notre visite (en même temps, pour le voir en action, il faut être là au bon moment, et tout le monde reste auprès de Strokkur). Nous reviendrons admirer le Strokkur justement après notre tour un peu raccourci suite aux travaux. A n’en pas douter que le lieu sera encore plus visité après ces derniers !

    Nous continuerons un peu plus loin pour nous poser en pleine nature, près, certes, des lignes à hautes tensions mais seuls au monde. Journée certes tranquille, mais riche en belles surprises !


  • Eruption non-stop

    Après 4 petites heures de sommeil, nous entrouvrons les yeux. La faute au soleil qui tape bien sur l’habitacle. La nuit fut très courte… Mais le premier réflexe de Sam est de regarder sur son téléphone l’activité sismique du volcan. Et là, branle-bas de combat : il crache ! Il faut s’y rendre avant qu’il ne décide de se rendormir !

    On s’active à tout préparer et prendre de quoi manger et boire. La journée est radieuse : on enlève donc les plaids de nos sacs, refaisons le plein de gâteaux et bonbons (la motivation des enfants !) et c’est parti !

    Nous reprenons le chemin de la veille qui offre apparemment le meilleur point de vue sur le volcan (le chemin C). Sam a tellement hâte que je lui dis de partir devant avec Esteban. Les deux sont aussi rapides que des chamois et ont l’air de survoler les cailloux des chemins, tandis que Jarod et moi poursuivons à petites jambes sur les flancs quasi-verticaux. On y va très tranquillement, mais déjà, on aperçoit la fumée et d’un coup, alors que nous arrivons sur un petit plateau, le rouge presque fluorescent de la lave apparaît. Le magma crache et semble à moitié en apesanteur tant il semble lent à retomber. Magique !

    Nous finissons par rejoindre Sam et Esteban au point de vue de la veille. Nous ne sommes pas seuls, tout le monde est happé par ce spectacle magnifique. Nous prenons notre repas tout en l’observant, ponctué du baller d’hélicos et de drônes venant survoler le cratère.

    En discutant avec les personnes alentours, un français nous conseille de continuer le chemin pour descendre voir les coulées de lave. On descend donc, et effectivement, les rivières de lave qui s’écoulent, mêlant rouge et noir sont impressionnantes.

    Mais notre journée ne s’arrête pas là, car nous poursuivons pour grimper jusqu’au deuxième sommet afin d’avoir encore un meilleur point de vue. Si les premières montées étaient compliquées, ne parlons pas de celle-ci ! Si abrupte et forcément avec tout le passage, le chemin n’est fait que de petits cailloux qui s’échappent sous les chaussures… Ce n’est pas facile ! Mais… la récompense est magnifique : le panorama qui s’offre à nous est incroyable.

    Cette fois-ci, en plus du volcan, nous voyons sans effort les différentes coulées de lave qui s’étalent peu à peu sur le flanc du cratère. On y passe alors le reste de la journée, faisant voler le drone entre quelques hélicos et mangeant par ci par là, un gâteau pour se remettre d’aplomb.

    On finira par descendre, en faisant le tour cette fois des sommets que nous avions gravis. On pensait qu’elle serait moins rude puisque nous faisions le contour, mais non ! Une descente encore plus rude nous attend mais après avoir vaillamment bravé la chute, nous retrouvons notre 4×4 après cette journée bien remplie !

    Nous quittons donc le parking pour nous rendre à une ferme à une trentaine de kilomètres qui propose un camping gratuit. Au programme, nous rangeons bien les affaires, on prend une bonne douche pour enlever toute la transpiration de ce jour et surtout…. une bonne nuit de sommeil nous attend ! Nous sommes tous d’accord : pas de réveil demain matin !

     


  • La Péninsule du Sud

    On se réveille avec un petit rayon de soleil, mais on ne s’y trompe pas, il fait toujours froid ce matin !

    Hier, Sam avait remarqué un petit souci au niveau des phares : le commodo ne fonctionnant apparemment plus ! Il en profite ce matin pour voir s’il peut essayer de le réparer (les phares sont obligatoires pour rouler en Islande), ou s’il va falloir s’arrêter à un magasin de bricolage dans une grande ville. Bref, le programme de la journée va dépendre de sa réussite ! Et c’est une réussite, yippie ! On peut dire au revoir à l’Hekla au milieu des lupins, et nous partons tout guilleret à l’attaque de la péninsule sud !

    Hey oui, si nous sommes descendus vers le sud, ce n’est pas un hasard : nous regardons la météo et ses tendances depuis plusieurs jours, et il semblerait qu’une fenêtre de beau temps s’installe pour quelques jours, moyennant les temps maussades de ces deux derniers jours. C’est surtout qu’il y a quelque chose à voir dans le sud : une éruption il paraît !

    Enfin, tout d’abord, nous nous arrêtons à Selfoss. C’est une ville « carrefour » si l’on peut dire, et on se ravitaille en nourriture, mais nous lavons également notre véhicule de toute la poussière des pistes, nous refaisons le plein d’eau et vidons les eaux noires. Et en prime, un petit plein d’essence ! Plus besoin d’aller rendre visite au magasin de bricolage, nous continuons à longer la côte sud pour nous arrêter manger dans une petite ville du coin, Ölfus.

    Pour le coup, on s’arrête près des jeux, dont un trampoline géant. Les jeux sont dans la cour de récréation de l’école si l’on peut dire, mais accessibles tout le temps, et les enfants adorent !

    Le ventre rempli, nous continuons jusqu’à Selatangar, où une ancienne coulée de lave se jette dans la mer. Nous parcourons les plages de sable noir, slalomant entre les bois flottés et regardons avec curiosité les anciennes fondations des maisons de pêcheurs. Comme nous lisons en même temps le « Petit Livre des Islandais du Temps Jadis » de Alda Sigmundsdóttir, c’est le moment de mettre en parallèle ce que nous avons appris lors de nos lectures du soir. Nous marchons dans le sable noir de la plage avant de nous tourner vers les magnifiques coulées de lave, les yeux des loulous devenant brillants (enfin les yeux de Sam aussi !) devant tant de couleurs différentes et chatoyantes.

    La journée est déjà bien avancée, mais nous profitons d’être dans le coin pour montrer les eaux du Blue Lagoon aux enfants. Nous ne nous y baignerons pas, déjà il est tard et ça commence à fermer, en plus c’est cher, et nous l’avions déjà fait onze ans auparavant. Par contre, nous nous promenons sur le chemin alentour pour apprécier le bleu laiteux des bassins.

    Bon, le soir s’avance, c’est le moment de nous garer au parking payant du volcan Fagradalsfjall. Vous savez, celui qui est en pleine éruption ?

    Le parking est payant pour 24H, mais on peut y aller de jour comme de nuit. Nous commençons par prendre un bon repas, et nous nous préparons pour commencer l’ascension. Pour motiver les garçons car il va falloir patienter là-haut, nous n’oublions pas gâteaux et sucreries dans le sac, en plus des plaids et autres couvertures ! On le sait, il n’y a pas peut-être pas beaucoup de nuit, mais le vent et les températures rafraichissent bien le soir !

    Nous commençons à parcourir le chemin déjà bien empruntés par des millions de touristes, et nous allons jusqu’à une récente coulée, encore fumantes. Les secours se trouvent sur la route, et on ne peut s’empêcher de se demander combien de touristes sont imprudents face à ce volcan actif. Déjà, en s’approchant de la coulée, la température augmente et on ne peut que sentir également les émanations de gaz différents. C’en est presque suffocant ! On est prudents et on ne s’amuse pas à aller dessus, et nous ne restons pas non plus très longtemps près de la coulée. Et nous commençons à grimper.

    Le chemin est pentu et roule sous nos pieds. Les bâtons de marche sont les bienvenus ! Le chemin est par ailleurs aménagé au fur et à mesure par les autorités islandaises. On apprendra plus tard qu’il y aura des cordes mises en place pour les montées et descentes. Il y a 4 kilomètres à parcourir avant le premier « vrai » point de vue.

    La pénombre commence à se faire, et on voit quelques points rouges de lave. Et beaucoup de fumée. Parfois, celle-ci prend une teinte rouge, comme si le volcan se rappelait à nous par un soubresaut. Là-haut, on discute avec les promeneurs tout en s’installant pour attendre patiemment que le volcan se réveille un peu plus. C’est un peu un pari. Car même si Sam regarde l’activité sismique régulièrement et commence à faire des tendances, elles ne sont pas toujours justes.

    Notre pari sera perdant ce soir. Nous patienterons 2H30 mais rien. Les enfants se sont endormis, et il commence vraiment à faire froid et surtout, humide. Quitte à s’endormir, autant choisir un endroit plus confortable, car ici, les rochers de lave ont tendance plutôt à nous rentrer dans les fesses et le dos ! Les loulous se sont endormis, épuisés, malgré les gourmandises. On décidera finalement de redescendre aux alentours de 2H30 – 3H du matin, dans la pénombre. On avait des lampes au cas où, mais nul besoin au final.

    Arrivés au 4×4 sur les coups de 4H du matin, on installe très vite les lits et tout le monde s’écroulera, alors que le soleil commence à se lever….


  • Des volcans à foison

    Et nous voici sous un temps changeant en route pour Landmannalaugar ! C’est une étrange remontée dans le temps. En effet, nous reprenons les mêmes pistes qu’il y a onze ans, et les souvenirs se superposent au présent, se mélangeant et jouant aux différences. De même, le temps dramatique donne un tout autre éclairage car à l’époque, nous avions eu grand soleil.

    Juste avant d’entrer dans le parc, nous nous arrêtons à la cascade de Sigoldufoss, au magnifique bleu. Je trouve incroyable comment la nature peut prendre des teintes différentes pour chaque élément, et c’est à chaque fois de toute beauté. Dame Nature est une artiste des plus accomplies et on ne peut que savourer ses oeuvres d’art, même les plus modestes.

    En entrant dans le parc, le paysage change radicalement : les volcans sont en surpopulation ici et les coulées de lave s’en donnent également bon coeur.  La plupart ne sont actuellement pas actifs et la plupart se targue même d’un lac en leur coeur, faisant plaisir aux yeux de ces surprenantes couleurs. Magnifique !

    Nous commençons par un petit arrêt au Bláhylur, dont le cratère n’a pas moins de 11 000 ans.

    Nous poursuivons jusqu’au Ljótipollur, pas si loin que ça du premier mais qui n’a « que » 550 ans. On s’arrête pour en faire le tour complet malgré le vent qui ne cesse de hurler dans les oreilles. Mais, en Islande, si vous avez les bons vêtements, rien n’est impossible : un bon coupe-vent, des gants et un bonnet et c’est parti ! La terre rouge fait un merveilleux contraste avec le bleu-vert de son lac intérieur, et aux alentours, nous avons un panorama sublime sur la région volcanique. De plus, le soleil nous fait un petit coucou, éclairant la scène, la réchauffant et la magnifiant.

    Bon, de retour de cette première balade, nous prenons le luxe de manger dans la cellule, car quelques gouttes de pluie nous rendent visite ! Il n’y a pas à dire, avoir une cellule, c’est vraiment du grand luxe en Islande ! Cela rend la visite de ce pays bien plus confortable !

    Nous reprenons les pistes jusqu’à arriver au volcan Stútur qui n’a certes pas la taille de ses homologues, mais mérite d’avoir un cône quasi parfait, le rendant très photogénique. On peut de même y grimper pour faire le tour de son cratère. Il y a onze ans, Sam avait eu le regret de ne pouvoir grimper dessus, c’est chose faite à présent ! Il en profite même pour sortir le drône et on ne peut que saluer les performances de cette petite machine qui brave tous les vents pour prendre de magnifiques images !

    Après toutes ces montées et descentes, nous arrivons au camping du Landmannalaugar. Le camping est payant pour à peu près tout, mais… ! On a le droit de profiter gratuitement de la rivière d’eau chaude qui s’écoule et forme même un gué à passer ! On s’y détendra, malgré le froid extérieur, car ici, l’eau chaude provient et des rivières, mais aussi du sol ! Parfois, la température peut être bouillante, et on choisit à peu de choses près notre température en se promenant à l’embouchure des deux rivières. Comme il y a onze ans, il y a toujours un avertissement comme quoi on peut attraper le « prurit du voyageur », mais à priori, nous en avons réchappé !

    Malgré tout, le temps file, et il commence à pleuvoir. Qu’il est dur de sortir de l’eau chaude, mais ce n’est pas comme si on dormait ici ! Nous sortons du parc par les pistes, admirons les éclaircies et finalement, bien plus loin, nous nous poserons à côté de la cascade de Pjofafoss, bien fatigués de notre journée !


  • Journée sous le signe du vent

    Si le vent n’a pas soufflé durant la nuit, c’est une toute autre histoire ce matin ! Et il est froid ! Aucun doute qu’il provient des glaciers alentours !

    Sam veut quand même profiter de la source d’eau chaude (enfin tiède de mon point de vue), mais si rentrer dedans est facile, il aura plus de mal à en sortir ! Il faut dire que le séchage automatique au vent froid n’est pas trop de son goût. On le retrouve frigorifié avant de prendre le volant. Heureusement, il aura un café chaud pour se dégourdir le corps !

    Comme nous étions dans une sorte d’impasse niveau route, nous faisons demi-tour et reprenons les gués de la veille. A noter : ce n’est pas une légende urbaine quand les rangers disent qu’il vaut mieux prendre un gué le matin que le soir ! Il y a une réelle différence dans le débit d’eau ! Nous avions un peu d’appréhension à reprendre le gué de la veille qui nous avait fait peur (quand même !), et bien, rien à voir, c’est presque un pipi de chat (enfin, pas jusque là, mais vous voyez l’idée, n’est-ce pas ?).

    Après ce passage moins épique, nous nous arrêtons au niveau d’un parking avec un panneau qui montre qu’il y a une petite balade à faire de 2Km pour aller voir la langue de glace. Ma foi, pourquoi pas ? 2Km, de la gnognotte et en plus c’est tout plat pendant un bon moment !

    Enfin… ça… c’était sans compter sur le vent. On sort, et on est presque emportés ! Pas de chance en plus, il souffle contre nous. Si Sam ira jusqu’à Hagajökull, je rebrousserai chemin avec les enfants. Déjà, je ne suis pas la plus en forme pour me battre contre les rafales, mais en plus, en aidant les enfants, c’est un pas en avant, deux en arrière ! Tant pis ! Je regarderai les photos de Sam ! On retrouve le calme et le silence à l’intérieur de Wall-E. Comme quoi, à peine quelques morceaux de tôle et voici nos oreilles au repos ! Le vent n’est plus en train de nous hurler dessus. C’est un répit salutaire !

    En attendant, nous repassons un gué (assez important – c’était celui-là qui faisait que la route était fermée pendant longtemps), mais on n’y trouve aucune difficulté (le matin toussa toussa). On s’arrêtera peu après pour manger au camp des rangers. On y voit leurs impressionnants véhicules de secours, mais aussi…. pas mal de voitures lambda. Comment font-elles pour venir jusqu’ici alors que bon, on est sur des F-roads, spécifiques aux 4×4 (et vu les cailloux et les trous, c’est pas rien non plus). Et question plus importante, comment font-elles pour passer les gués ? On comprend un peu mieux pourquoi les rangers ont des véhicules qui font le double des nôtres s’ils doivent sans cesser porter secours et tirer hors de l’eau ces véhicules de tourisme…. Et qu’ils en aient marre que beaucoup de touristes ne respectent pas les panneaux et ne les écoutent pas !

    Enfin, après notre repas du midi, nous reprenons la piste vers le sud, direction le Landmannalaugar. Une centaine de kilomètres de piste nous attend. Malheureusement pour nous, le temps alterne entre maussade, pluie, vent et froid, parfois tout ça à la fois. Pourtant que cela doit être magnifique avec un rayon de soleil ! Le beau temps ne pouvait pas durer éternellement et nous ne sommes pas trop tentés pour nous arrêter pour des balades ou des photos pour le coup.

    Nous sortons du parc et retrouvons la route goudronnée, cela fait tout bizarre, on a presque l’impression de voler sans les cahots des cailloux.

    Nous longeons un grand lac lac aux eaux turquoises et laiteuses magnifiques. Et grande chance, le ciel a l’air de se dégager !

    Nous prenons une piste menant aux rives de ce dernier, et là, le soleil nous sourit, daignant nous offrir un arc-en-ciel pour la soirée. Mais attention, le vent froid souffle toujours autant ! A tel point qu’on aura mis le chauffage le soir !


  • Au milieu de nulle part

    Comme le vent est tombé, des nuées de moucherons nous tiennent compagnie ce matin, en dépit des petites gouttes de pluie. Mais bon, on le sait : il suffit de rouler un peu les fenêtres ouvertes et le vent produit ainsi les emportera bien. Après tout, à part être horripilants, les moucherons ne sont guère dangereux. On n’aura à les supporter que peu de temps !

    Nous quittons notre champ pour rejoindre Goðafoss. A croire que nous n’en avons pas fini avec les cascades !

    Nous nous garons au point de vue le moins fréquenté qui nous permet en plus de descendre au pied de la cascade. Il n’y a pas à dire, je trouve que Goðafoss, même si elle n’est pas la plus impressionnante reste une des plus belles ! J’aime cet arc de cercle, et dès qu’il y a un petit rayon de soleil, la voici encline à accueillir les arcs-en-ciel. Et puis, son nom est quand même poétique ! En descendant le long de la rivière, on peut même savourer une beaucoup plus petite cascade, Geitafoss.

    Après Goðafoss, nous quittons la route goudronnée pour retrouver les pistes ! Après quelques kilomètres à peine, nous pouvons nous arrêter à Aldeyjarfoss, une sublime cascade ornée d’orgues basaltiques (verticaux cette fois !). Elle est haute et possède un débit impressionnant ! Nous nous installerons ici pour manger. Dommage que le temps ne soit au beau fixe, mais nous profitons quand même du paysage !

    En remontant au 4×4, c’est ici qu’on se sépare de la civilisation. La plupart des touristes font demi-tour tandis que nous poursuivons la piste. Une très longue piste. Et pas pour tous les véhicules ! Elle mène jusqu’à l’entrée ouest du Vatnajokull National Park, que nous avions quitté auparavant. Mais il faut y arriver tout d’abord et ce n’est pas une mince affaire ! En fait, nous n’atteindrons le parc que demain probablement !

    Devant nous, la végétation s’efface peu à peu du paysage. Nous nous trouvons face à des plaines désolées, vides de toute vie. Le désert de pierre est visible à des kilomètres à la ronde et nous sommes au beau milieu de nulle part, c’est sûr. Mais avec la 4G quand même. Ce n’est que lorsque nous traversons une rivière (à gué bien sûr) que nous percevons quelques vaillantes herbes s’accrochant au cours d’eau obstinément. Ces tâches vert fluo n’en sont que plus radieuses dans cet endroit noir et gris.

    La pluie s’alterne avec le soleil, les arcs-en-ciel se suivent, se doublent et nous accompagnent pour la journée.

    Au terme de nombreux kilomètres, nous avons enfin un embranchement de route. Nous tournons à gauche, et traversons nombre de gués. Nous sommes en fin de journée. Et certains gués sont notés comme importants. C’est surtout un qui nous donnera des sueurs froides car il y a un fort courant, l’eau est haute et nous sentons les pierres rouler sous les roues de Wall-E. Mais heureusement, notre brave Defender s’en sortira avec les honneurs ! (et nous au sec !).

    Au fur et à mesure des gués, nous finissons par tomber sur un… pont ! Ah ! On en oubliait leur existence, mais oui, au vu de la rivière en contrebas, nous sommes bienheureux qu’il existe. Les glaciers ont fini par nous entourer et nous continuons sur la piste dans ce paysage vide pour atteindre au final… une source d’eau chaude !

    L’arrivée ressemble à une oasis. D’un coup, le vent tonitruant semble être moins puissant, l’herbe et les plantes sont plus luxuriantes. A n’en pas douter qu’elles trouvent du réconfort auprès de la température douce de la source. Nous nous arrêtons au parking, il est déjà tard, même si on en oublie la nuit, ici, dans ce pays à la lumière d’été infinie !

    Et si la baignade est douce, le vent rappelle bien durement qu’on est aux pieds de grands glaciers !


  • Entre canyons et cascades…

    Nous petit-déjeunons en compagnie des marsouins ce matin. Le ciel est encore bleu et après le petit ménage journalier (oui, la poussière de cendres, ça rentre vraiment partout !), nous reprenons la route pour entrer dans la région de Jökulsárgljúfur.

    On s’arrête tout d’abord sur le parking de Hijódzklettar. Tout d’abord, rien ne laisse présager de ce que nous trouverons. L’étendue est plate, et on sent qu’un futur rond-point se dessine pour les voitures. Le vent a tout de même gagné en force et nous commençons à connaître la joie de la poussière de sable dans les yeux.

    Ceci dit, après avoir pris de quoi manger, les bâtons de marche et de quoi battre, nous descendons le long d’un petit chemin serpentant dans les hautes herbes. Arrivés au panneau, nous tournons à droite et descendons un canyon sur des sentiers de terre nous amenant à longer de fabuleuses formations rocheuses où l’on peut admirer des orgues de basalte… horizontaux ! En effet, il est beaucoup plus « courant » d’en rencontrer des verticaux, mais ici, ils ont cette spécificité. En les regardant de plus près, on a l’impression d’observer un énorme essaim d’abeilles. A croire que la Nature aime la géométrie !

    Nous marcherons durant 7Km, suivant la puissante rivière et grimpant jusqu’à des sommets parsemés de terre rouge. Magnifique !

    Nous voici bien en train pour poursuivre nos découvertes du jour. Nous retrouvons la route et descendons vers le sud. Nous prenons une piste toute cabossée qui nous mène à Hafragilsfoss, une superbe cascade. Le vent s’est levé et charrie avec lui le sable. Nous en respirons à force ! Il hurle à nos oreilles tandis que nous marchons jusqu’au point de vue pour voir la cascade. On a un sublime panorama et nous observons avec grande stupeur la différence de couleur de l’eau en fonction de la force du courant. Si elle est d’un marron grisâtre à emporter sable, terre et cailloux, elle devient d’un magnifique bleu outremer digne des Caraïbes quand elle est au calme !

    Nous quittons l’endroit pour rejoindre le parking des deux cascades de Selfoss et Dettifoss. Dettifoss est éminemment célèbre pour avoir le débit le plus important d’Europe, autant dire qu’elle amène nombre de visiteurs : le parking ressemble à ceux de Disney (enfin à l’échelle de l’Islande hein !). Et si l’on venait d’un endroit où nous avions rencontré deux promeneurs pendant 4H, voici qu’on en croise plusieurs centaines, voir milliers d’un coup ! Le choc est immense !

    On commence par prendre le chemin de Selfoss, la moins impressionnante des deux (on le fait graduellement) et de même, comme elle est moins réputée, il y a beaucoup moins de monde qui lui rend visite. Et pourtant, elle est déjà impressionnante ! De l’eau qui coule à tout va, un grondement aux oreilles… ! Cela nous met en bouche pour Dettifoss. Bon, là, il faut commencer à jouer des coudes, mais plus on s’approche, plus le grondement assourdit nos oreilles.

    Bon, esthétiquement parlant, ça n’est pas la plus jolie, qu’on se le dise. L’eau est d’une couleur boueuse forcément, mais… le débit est tout simplement dingue ! On ne peut s’empêcher de s’imaginer ce qu’il se passerait si quelqu’un tombait de si haut. Impossible de jouer avec l’eau comme Pocahontas, on s’en trouverait forcément aspiré, ou probablement assommé par les tonnes d’eau nous tombant dessus !

    Ceci dit, nous resterons un certain temps à admirer Dettifoss, remontant tous les points de vue possibles et l’observant sous toutes les coutures avant de la quitter et reprendre la route.

    Nous continuons à rouler vers le sud puis l’ouest, bouclant ainsi notre « Husavik Tour ». Nous repassons donc forcément par Myvatn, reconnaissant sans peine les paysages volcaniques au couleurs ocres. Nous poursuivons un peu plus loin, retrouvant la compagnie des moutons dans les champs, ayant laissé sans regret la foule derrière nous. Nous aurons la surprise cependant le soir de voir des cowboys islandais déplacer leur troupeau de chevaux au grand galop. Un bien beau spectacle !

    Ne reste plus qu’à nous dessabler pour profiter d’une bonne nuit de repos !


  • Ballet de baleines

    Réveil matinal pour nous ce matin, et à vrai dire, personne ne traîne !

    En effet, notre bateau de whale watching décolle à 9H, et il faut quand même signaler notre présence un peu avant au bureau du Whale Watching. Le soleil est au rendez-vous et nous croisons les doigts pour que ce soit la même chose en mer ! Ayant déjà fait plusieurs whale watching, nous savons d’expérience qu’on a quand même plus de chance de bien observer les animaux marins par beau temps et par une mer calme qu’agitée. Par précaution, Esteban prend du nausicalm car c’est le plus enclin au mal de mer (et un sac à vomi dans la poche et d’autres dans le sac à dos, on ne sait jamais !).

    Pour le coup, nous avons réservé avec la compagnie North Sailing, eh bien, on l’avait déjà prise il y a onze ans, et on aime bien leurs bateaux ! Mais bon, il y a d’autres compagnies évidemment et tout dépend s’il y a du monde ou non. Certains prendront des zodiacs pour s’approcher au plus près, mais ce n’est évidemment pas le même prix !

    Pour le coup, 9H pile, nous montons à bord du Nattfari, accompagné de Christian, notre capitaine ! Il a un super bon accent et est très charismatique, donc ce sera un véritable plaisir de naviguer avec ses explications !

    En quittant le port, la mer se mouve au gré d’une petite houle puis, devient d’huile. Le soleil nous réchauffe et nous sommes en manches courtes au grand large ! Un vrai bonheur ! Aucun nuage à l’horizon, nous pouvons voir à des lieues à la ronde le moindre mouvement d’eau.

    Nous commençons nos observations par les macareux du coin (il y a une île pas très loin qui abrite une colonie), puis quelques dauphins à nez blanc viennent jouer aux abords du bateau. Si les dauphins offrent un ravissant spectacle en se chamaillant, ils auront la vedette volée par pas moins de quatre baleines à bosse différentes.

    Si au départ, nous avons le classique « je monte à la surface pour prendre ma respiration et je replonge », bientôt, elles nous gâteront. Nous aurons la surprise d’avoir une baleine à bosse passant sous notre bateau ! Wha ! Le mal de coeur s’envole à mesure que l’excitation de l’observation augmente ! Bientôt les enfants bougeront d’eux-mêmes cherchant le meilleur point de vue pour voir au plus proche les baleines faire leur show. Sam, quant à lui, a grimpé sur les hauteurs pour voir le plus loin possible.

    Nous sommes déjà comblés par ce tour en bateau, mais nos doigts n’auront pas été croisés pour rien. Du coin de l’oeil, au loin, alors que nous quittons notre baleine, une autre, là, au loin, commence à faire de grands splashs. Sa silhouette sort complètement de l’eau, se laisse retomber dans un torrent d’écume… avant de recommencer !

     

    Ni une, ni deux, notre bateau se dirige vers ce spectacle merveilleux. Nous sommes en plus les seuls à l’horizon. Les baleines à bosse peuvent sauter une fois de temps en temps (et ne pas recommencer), mais celle-ci nous offre une représentation magnifique. Plus d’une demie-heure de saut, de remuage de nageoires, passant sur le dos, sautant de nouveau, nous éclaboussant… ! Magnifique ! C’est un spectacle rare, nous en avons les larmes aux yeux tellement nous sommes émus. Notre baleine amène d’autres spectateurs et c’est un tel déchirement de devoir s’éloigner. Mais bon, on imagine bien que le temps est limité et nous avons pu profiter de ce spectacle intime. Surtout que pour respecter les baleines, il est demandé de ne pas y avoir plus de trois bateaux autour de ces dernières. Et de toute façon, l’horloge a tourné, cela fait bientôt donc trois heures que nous sommes en train d’observer, aux aguets et sur le qui-vive, nous gavant de cette vie sauvage magnifique et si mystérieuse.

    D’ailleurs, sur le retour, le bateau nous offre beignets à la cannelle et chocolat chaud. Tout le bateau est encore sous le choc car tout le monde savoure son encas sans plus regarder autour de lui ce qui pourrait se passer. A croire que nous avons eu notre compte ! Les enfants s’endorment d’émotions sur le retour !

    Après cette petite sieste pour eux, nous regagnons le plancher des vaches pour le repas. Il est midi quand même et nous sommes encore tout émerveillés. Les enfants veulent en savoir plus sur les baleines et nous en profitons donc pour aller visiter le musée de la baleine d’Husavik. En plus, on a quand même une réduction avec notre billet, autant en profiter.

    Le musée n’a guère changé en onze ans. Nous regardons les squelettes reconstitués des animaux marins, donnant une belle échelle aux enfants, sans oublier la nouvelle pièce : un squelette complet de baleine bleue qui s’était échouée peu après notre départ dans le passé. saisissant ! Nous sommes bien petits à côté des restes de cette géante.

    En sortant du musée, nous prendrons notre repas du midi et referons un tour à Nettö, pour prendre du pain et là… BINGO ! Il y en a ! Parfait ! Nous faisons quelques réserves (et il y a vraiment moins de monde sur le coup de 14H… ). On profite de la ville pour faire le plein d’eau et d’essence et quittons Husavik avec encore plein d’étoiles dans les yeux.

    Vu l’état de fatigue des enfants, nous nous arrêterons assez tôt plutôt que de commencer le chemin des cascades. Ce sera pour demain ! On s’arrêtera sur une plage, nous nous baladerons tout le long sur ce sable gris cendres, regardant les trésors que la mer rapporte, entre pierres ponces et ossements.

    Nous retournons manger à l’intérieur de Wall-E, le soleil n’étant plus aussi présent que ce matin. Les fenêtres grandes ouvertes, nous avons une vue magnifique sur la baie. D’ailleurs, il se trouve que les enfants ont des yeux de lynx, car très vite, Jarod s’exclame qu’il voit des dauphins… et oui !! Des dauphins nagent dans la baie ! Enfin, il s’agit plutôt de marsouins communs d’après ce qu’on observe de leur nageoire dorsale. Encore un magnifique spectacle, toujours aussi magique, pour finir la soirée !


  • Le Lac Myvatn

    A peine étions-nous couchés hier soir que le vent s’est tout à coup levé et a soufflé toute la nuit ! Par précaution, nous avons de nouveau baissé le toit de la cellule.

    Ceci dit, même si nous étions rassurés que la cellule ne s’envole pas, le vent n’a pas arrêté de rugir et autant dire que nous n’avons pu nous reposer comme il se doit. Pourtant, c’est une journée pleine de découvertes qui nous attend !

    La région de Myvatn regorge de lieux tous plus étonnants les uns que les autres, disséminés tel un circuit autour du lac. Nous commençons donc par la grotte de Grjótagjá. Il s’agit d’une grotte, abritant une source d’eau chaud aux alentours des 40°C. Malheureusement, elle n’est pas accessible à la baignade, car le terrain est très instable. Située sur une faille, très visible en hauteur, les pierres peuvent tomber de ci, de là, et surtout, la température de l’eau peut bouger à tout moment, comme ce fut le cas dans le passé. Comme elle est sur un terrain privé, les propriétaires ne veulent encourir aucun risque. Ceci dit, pour goûter les plaisirs de cette eau chaude, il suffit juste de s’appeler Ygritte et Jon Snow et de jouer dans une super-production s’appelant Game of Thrones (oui, c’est le lieu du tournage – ceci dit et comme d’habitude j’ai l’impression, les lieux me semblaient plus spacieux dans la série.)

    Bon, la visite ne dure pas très longtemps, et nous quittons les eaux rêveuses de la source pour partir en quête de pain.

    Hey oui, nous retournons à Reykjahlíð, en espérant qu’ils aient bien reçu la livraison de pain de mie, parce que quand même, ça commence à manquer. Ouf ! C’est chose faite, mais voilà, comme quoi, cela pourrait être le nerf de la guerre en Islande : faire face d’un coup à une pénurie d’un aliment indispensable. Il faut dire qu’à certains endroits, l’afflux soudain de touristes est vraiment trop pour que la petite localité, à peine plus grande qu’un village, ne puisse l’absorber…

    Pour le coup, nous suivons le chemin pour nous rendre à Dimmuborgir. Le coin est connu pour ses « châteaux noirs » qui sont d’anciennes coulées de lave ayant pris la forme d’arches ou encore de grottes. Les lieux sont plus gris que noirs, surtout pour ceux qui, comme nous, reviennent du parc national où nous avons pu observer de très près des coulées très récentes. Enfin, même Leirhnjúkur était bien plus impressionnant. La balade est ceci dit très simple, goudronnée la plupart du temps afin de permettre aux touristes de ne pas trop abîmer la flore environnante, en marchant off road.

    Nous partons du coin pour nous rendre au parc de Höfði qui borde le lac Myvatn. Il s’agit d’une petite enclave pleine d’arbres et aux parterres fleuris, donnant un joli point de vue sur le lac, mais aussi sur toute la faune environnante. Les célèbres moucherons du lac attirent en effet nombre de canards, d’oies, d’oiseaux en tout genre pour y nicher avant de repartir pour l’hiver vers des contrées plus ensoleillées. Il y en a vraiment des centaines, peut-être des milliers !

    D’ailleurs, même en marchant sur le chemin, il faut faire attention car personne n’est à l’abri d’un petit poussin se jetant dans nos pieds !

    Après le petit casse-croûte du midi (avec du pain on a dit !), nous longerons les rives du lac, admirant les eaux scintillantes et appréciant le spectacle donné par tous ces canetons apprentis-plongeurs. C’est magique et apaisant.

    Pour la suite du voyage, nous partons en direction des « pseudo-cratères » de Skútustaðagígar, où nous retrouvons par le plus grand des hasards nos amis de bivouac du cratère ! Nous marchons tranquillement dans les hautes herbes, faisant attention à tous les oiseaux nichés sur les rives. La balade est tranquille, et comme le vent souffle, nous ne serons guère embêtés par les moucherons.

    Nous nous redisons au revoir, et retournant cette fois au 4×4 pour faire un peu plus de route, direction Husavik. Nous quittons la région du lac et ses milliers de canards, roulant à travers les champs de lupins violets avant d’atteindre la ville et…. un Netto ! Ah ! Des courses de frais ! Dommage pour nous, nous tombons sur l’heure de pointe…. et pas de pain encore ! Heureusement que nous avons pu en trouver ce matin…

    Nous quittons le supermarché pour le petit port de Husavik, la capitale de la baleine ! En effet, si nous sommes dans le coin ce soir, c’est parce que nous avons réservé pour un whale watching le lendemain. On a regardé la météo, elle devrait être au beau fixe, ce qui veut dire qu’il y a plus de facilités d’observation des baleines. Mais ça, c’est demain. Pour le moment, nous nous promenons, regardant les bateaux destinés à cette activité, et aussi les autres ! La ville est calme et paisible, et la plupart des restaurants ou autres se situent tous sur la jetée. En plus, les garçons croisent les doigts car, il y a potentiellement, des doudous pour remplacer les leurs, tapis dans leur sac oublié à la maison.

    Nous partirons de la ville, non loin de là, près de la mer. La fin de journée est magnifique, et un courageux n’hésite pas à se jeter à l’eau pour jouer dans les vagues. Les sternes arctiques nous offrent le concert de leurs cris, tandis que Sam vérifie l’état de Wall-E après toutes ces pistes dans le parc national. Personnellement, je m’attaque à quelques travaux de couture. Tout ce petit monde est excité par le grand événement de demain et nous dormirons, plein d’espoir de vivre encore des merveilles !