Aujourd’hui, rien de tel qu’un réveil matinal pour bien commencer la journée ! 5H, le réveil sonne, et à 5H30, nous voici déjà sur les bords du Gange.
D’ailleurs, si on pensait que peut-être dire à un Indien qu’on prend son bateau le lendemain, il allait vous laisser tranquille et vous oubliera parmi tout le monde qu’il a vu…. Que nenni !! Le monsieur est bien là, présent au poste, nous rappelant que nous avions « réservé » son bateau…. Eh bien, tant mieux, on n’aura pas à renégocier le prix et c’est ce qu’on veut.
On embarque en passant par-dessus de nombreuses barques, et notre nouvel ami nous laisse en compagnie de son jeune fils qui sera notre rameur en ce beau matin.
Nous voguons à présent sur le fleuve, le soleil apparaissant petit à petit au-dessus de l’eau tandis que la vie s’éveille à Varanasi.
L’endroit qui était à la fête la veille s’est recouvert de nombreux parasols. Beaucoup viennent ici pour leurs ablutions matinales, mais il n’y a pas que ça : certains lavent leur linge ou s’y brossent les dents. L’air est encore frais, la balade reposante.
Une heure après, nous voici de retour à la guesthouse pour y dormir jusqu’à l’heure fatidique de 10H, où nous devons la rendre. On laisse cependant nos sacs à la consigne et sortons nous promener dans la ville, profitant jusqu’au dernier moment de cette atmosphère propre à l’Inde.
C’est dimanche, on pensait que le Chowk allait être plus calme…. Mais pas du tout !
Nous n’avons plus vraiment peur de nous y perdre, s’y repérer n’est pas si compliqué que ça : la plupart des ruelles sont parallèles ou perpendiculaires au Gange, donc…. On sait toujours comment revenir au fleuve !
Les rues deviennent familières…. Le centre de Varanasi est forcément limité en taille et la ville ne peut s’étendre que du côté de la plaine. Et ça tombe bien, on a l’impression de déjà mieux connaître la ville.
Mais le soleil tape fort, fatigue… Les corps sont trempés et la tête tourne. On fait une pause d’une heure à un cybercafé (quoi de mieux pour ressourcer deux geeks, hein ?). Plus une goutte d’eau dans la bouteille et nous reprenons la route.
On se dirige cette fois-ci vers le ghât Harishchandra, à l’oppose de notre guesthouse. Cet endroit est un peu spécial. En effet, c’est là où les plus pauvres brûlent leurs morts. Ils ne peuvent en effet payer assez de bois depuis qu’il est interdit de jeter dans le Gange un corps à demi-brûlé.
Devant nous, une énorme cheminée se dresse. Une usine à morts. Etrange. On reste silencieux devant ce bâtiment….
… Jusqu’à ce que je supplie Sam de nous trouver un endroit où nous poser, loin, très loin de ce soleil ardent (parce que je n’ai aucune envie de passer de l’autre côté encore et que mon corps est bien déshydraté).
En marchant, on tombait sur des panneaux (peints sur les murs) indiquant la Bread of Life. Ce sera là. On y prendra lassy, coca, eau et même une salade de crudités. C’est un peu le resto des routards, pas un seul indien en vue, mais les aliments étant lavés à l’eau purifiée, c’est l’occasion de se ressourcer un peu en fibres et vitamines.