• Mardi 12 Avril : Arrivée à Taman Negara

    Mardi 12 Avril : Arrivée à Taman Negara

    En bateau

     

     

     

    6H30, il est l’heure de se lever. Le portable ronronne son refrain monotone, histoire que l’on ouvre les yeux et que l’on ne soit pas en retard pour notre bus.

    En parlant de ce bus, nous devons être à la gare pour 8H30. On avait prévu de l’avance comme il faut, mais il se trouve que le monorail a du mal à être à l’heure ce matin… Et il est incroyablement bondé, ça me rappelle des souvenirs très récents ça. Kuala Lumpur est bel et bien une capitale avec ses transports publics qui ont de temps à autre des soucis !

    Rassurez-vous, nous sommes à l’heure pour le prendre ce bus ! Et quel bus : de la place pour les pieds, la clim’, de bons fauteuils, et pas plus cher qu’en Inde ! Quel changement ! Même les nôtres font grise mine en comparaison… La Malaisie offre l’avantage de prix peu coûteux et d’un confort high tech malgré tout, et je dois dire que ce mélange des genres est très séduisant…

    Nous arrivons à la gare de Jerantut à 11H où dès notre descente, on nous aborde pour savoir si on veut se rendre à Taman Negara, le parc national. Ca tombe bien, c’est là où on va. Si en Inde nous avions tendance à flairer l’arnaque, sachez que pour le coup, ici, c’est au prix du coin (dixit le Lonely) et que de toute façon, il n’y a pas trop le choix niveau agence de bus proposant le voyage… Jerantut, c’est un peu la zone. Il y a certes une gare de train, une gare de bus, mais le reste… la ville est un brin morte…

    Pour en revenir à notre trajet, nous réservons donc au monsieur nos places sur un bateau. Eh oui, pour aller au parc, on a le choix entre le faire en bus, ou de descendre la rivière. On essaie donc ce qui semble le plus attrayant : la rivière !

    12H30, nous revenons après un rapide tour de ville à la petite agence de voyage pour nous rendre à l’embarcadère des bateaux. Notre monsieur nous fait monter en voiture pour 30 minutes de trajet. Là-bas, il y a quelques petites agences qui nous font remplir des formalités : il faut un permis pour prendre les photos par exemple (si on ne le prend pas, gare à l’amende !), combien de temps nous restons là-bas, ce genre de choses… Comme notre croisière ne commence qu’à 14H, nous profitons de ce temps d’attente pour faire connaissance avec une femme qui était avec nous dans la voiture : elle s’appelle Antoinette, elle est hollandaise, et est partie en voyage pour un an. Elle aussi se rend à Teman Negara en bateau.

     

     

    Bateau pour Taman Negara

     

     

    Enfin, nous sommes dans la pirogue qui a l’extrême avantage d’avoir un toit pour se protéger du soleil. Nous sommes installés on ne peut plus confortablement et cette longue descente de rivière est très agréable, un véritable plaisir. On se sent comme des rois et le doux bercement de l’eau nous fait légèrement somnoler, malgré les rives bordées d’arbres géants qui ne peuvent qu’hypnotiser les regards…

    Ce n’est que 2H30 plus tard que nous arrivons en vue du village bordant le parc national. Première mission : trouver une guesthouse. Notre choix se portera sur une qui se trouve un peu à l’écart du village, certes, mais qui propose des prix plus modeste (40 RM la nuit en chambre double), et avec un cadre très agréable : chalets de multiples couleurs, jardins fleurissants et du calme !

     

     

    Guesthouse à Taman Negara

     

     

    A peine installés qu’on en profite déjà pour se doucher, laver quelques vêtements, et se pulvériser d’anti-moustiques, car ces bestioles sont nombreuses en bordure de fleuve. En tout cas, pour ma part, je suis déjà recouverte de quelques piqûres, heureusement qu’il n’y a pas de paludisme dans le pays !

    A présent que nous avons recouvré tout notre confort, il est temps de se mettre en quête des activités du soir, du lendemain et du surlendemain : que faisons-nous ? Vaste question s’il en est, d’autant que plusieurs choix s’offrent à nous. Pour en discuter, nous nous rendons sur un bateau flottant qui fait office de restaurant, histoire de manger un peu. La pluie se met à goûter et Antoinette vient nous rejoindre. Elle aussi se pose les mêmes questions : que faire ?

     

     

    Resto flottant

     

     

    De nombreuses discussions s’enchaîneront avec elle, mais également avec Rippi, ancien guide s’étant reconverti en agence de guides (si l’on peut dire) qui propose des trekks de plusieurs jours dans la jungle. Antoinette veut marcher trois jours, nous deux. Le hic, c’est qu’il faut être plusieurs pour que cela soit moins cher… Entretemps, nous nous faisons embarquer dans un safari de nuit dans une palmeraie du coin.

    Le 4×4 est bondé, plus deux autres dans le même état. Il n’y a pas à dire, ils rentabilisent ! Nous sommes installés sur les sièges de la voiture, donc un peu mieux lotis que les autres, même si la vue est peut-être moins bonne. Nous sommes à la recherche de petits animaux. Et malheureusement, nous ne verrons pas grand-chose : deux martin-pêcheurs, une autre espèce d’oiseau, deux chats sauvages ressemblant à des léopards, un cochon sauvage, une sorte de renard des arbres, une espèce de furet funambule et un troupeau de vaches domestiques. Ce safari est un peu frustrant en soi : impossible de prendre de bonnes photos, énormément de mondes pour peu de temps… Au final, il n’est vraiment pas indispensable !

    Nous revenons au village. Il est 22H et nous reprenons les discussions avec Rippi. Pas d’autres personnes intéressées, c’est la morte saison touristique… Bon, Antoinette se décide alors pour partir pour 2 jours de marche au lieu de trois, ce qui nous fait un peu baisser les prix du trekk pour nous (je ne suis pas sûre qu’à nous deux tous seuls nous serions partis, nous aurions plutôt opté pour les balades individuelles sans guide). Trois personnes : 250 RM par participant. Sachez qu’à partir de 4, les prix sont à 200 RM et ne descendent plus si on est plus (donc c’est le meilleur nombre pour partir, à plus, on commence à être trop nombreux !).

    Bon, à présent que le rendez-vous est fixé demain à 9H30, nous n’avons qu’une hâte : rentrer pour nous reposer, il est déjà bien tard et ce n’est pas un jour de marche mais deux qui nous attendent !