• Jeudi 14 Avril : Derniers pas dans la jungle (ou presque)

    Jeudi 14 Avril : Derniers pas dans la jungle (ou presque)

    Dans la jungle

     

     

     

    Dormir dans la jungle, finalement, ce n’est pas si facile que ça : les bruits d’animaux, l’humidité perpétuelle qui donne chaud puis froid, sans compter une atroce migraine qui a débuté avec l’utilisation intensive et abusive du répulsif insectes d’Antoinette qui a quadrillé toute la bâche… Autant dire que je n’ai pas beaucoup dormi… Sam non plus par ailleurs mais à cause d’autre chose.

     

    Visite de la civette

     

     

    Le sieur était à l’affût. Est-ce qu’on nous rendrait visite ? Le cas s’est produit, eh oui. Une civette est venue nous chiper les biscuits. Je connaissais le nom de l’animal, mais je n’en avais jamais vu, même pas en photo. Ca ressemble à une espèce de renard au pelage de léopard, version gris.

     

     

    La jungle au matin

     

     

    Une fois le jour levé, nous partirons vers 10H30, le temps de tout remballer. Nous commençons la marche par la visite d’autres grottes non loin qui peuvent également servir d’accueil la nuit lorsque les groupes affluent. Ceci dit, les chauves-souris ne sont pas les seules habitantes, souvent les serpents viennent se lover dans le coin, même si on n’en a pas vu ! Les parois sont magnifiques, mais il ne faut pas trop tarder si l’on veut rentrer en temps et en heure…

    Nous marcherons durant deux bonnes heures avant de stopper manger à côté d’une rivière. Miracle ! Sam va s’y baigner, faisant fi des maillots de bain oubliés !
    Nous repartons dans la jungle, relevant au passage des traces d’éléphants ainsi que des empreintes de tapir et de tigre (rien que ça eh oui, encore une fois on ne verra que la présence des tigres, ils sont discrets ces sagouins !). Ceci dit, pour se consoler, la trace de tigre (des excréments) était vraiment toute fraîche, on aurait presque pu se croiser….

    Nous arrivons à une hutte construite sur pilotis en béton, qui sert de cachette pour observer les animaux la nuit en train de boire. On demande à Ami « mais pourquoi du béton ? ». Au fond, ça ressort pas mal dans la jungle, ça n’est pas très joli, et puis, pour amener du béton jusque dans la jungle, il faut en faire des efforts… Celui-ci nous répond pragmatiquement que les éléphants avaient tendance à casser, enfin démolir plutôt, les huttes en pilotis traditionnelles… Mmm, oui effectivement, durant la nuit, ce serait dommage de mourir car un éléphant n’a pas regardé devant lui….

     

     

    Pont dans la jungle

     

     

    Nous commençons la dernière partie de la marche. Je ne compte plus les troncs traversés, les pieds glissant dans la boue, les lianes qui s’emmêlent aux lacets des chaussures…

    Mais, voilà, nous sommes arrivés… Fatigués mais heureux de voir le bout du trek (et quasiment en forme vous dis-je !). Surtout que le must, c’est qu’on nous ramène en bateau ! Histoire de commencer à se détendre de la marche au fil de l’eau… En tout, nous aurons fait 15Km dans la jungle, mais je ne le savais pas encore, la journée ne fait que commencer…

    Au village, nous rendons sacs de couchage et tapis de sol à Rippi qui nous laisse prendre une bonne douche (au moins, c’est du service inclus ça !). Nous allons récupérer ensuite nos sacs à dos à notre auberge (qui nous les gardait gratuitement contrairement à Rippi) où nous pique-niquons un peu : coca et mangue au menu !
    L’aventure recommence : on se rend à l’arrêt de bus, espérant que le dernier bus de 19H arrive… On s’est renseigné et tout le monde nous a dit que son passage était assez aléatoire en fonction du nombre de touristes voulant venir au parc national… Et comme en ce moment, c’est la morte saison…. C’est mal parti ! Enfin, on nous a conseillé de nous y rendre en avance (car parfois il arrive plus tôt !).

    A l’arrêt, nous rencontrons une Suissesse qui va au même endroit que nous (c’est-à-dire aux Iles Perhentian). On papote un peu, mais… le bus n’a pas l’air de venir du tout… Dans notre malchance, nous avons de la chance. Il se trouve qu’il y a un bus touristique qui va repartir à vide sous peu, rejoindre Jerantut. Il accepte de nous y emmener pour 15 Rm par personne, c’est plus cher que le bus local, mais… il est là lui au moins ! Un bus entier pour nous trois… C’est le luxe, pour pas très cher non plus (beaucoup moins qu’un taxi pour 90 Rm).

    On arrive à Jerantut vers 20H, mais le prochain train pour les Iles Perhentian est à 2H30 (oui 2H30 du matin !!). Nous mangeons dans un resto local avant de nous poser à un hôtel qui fait accès internet 24H/24 en attendant… histoire de passer le temps… On attend… on attend….