Nous petit-déjeunons en compagnie des marsouins ce matin. Le ciel est encore bleu et après le petit ménage journalier (oui, la poussière de cendres, ça rentre vraiment partout !), nous reprenons la route pour entrer dans la région de Jökulsárgljúfur.
On s’arrête tout d’abord sur le parking de Hijódzklettar. Tout d’abord, rien ne laisse présager de ce que nous trouverons. L’étendue est plate, et on sent qu’un futur rond-point se dessine pour les voitures. Le vent a tout de même gagné en force et nous commençons à connaître la joie de la poussière de sable dans les yeux.
Ceci dit, après avoir pris de quoi manger, les bâtons de marche et de quoi battre, nous descendons le long d’un petit chemin serpentant dans les hautes herbes. Arrivés au panneau, nous tournons à droite et descendons un canyon sur des sentiers de terre nous amenant à longer de fabuleuses formations rocheuses où l’on peut admirer des orgues de basalte… horizontaux ! En effet, il est beaucoup plus « courant » d’en rencontrer des verticaux, mais ici, ils ont cette spécificité. En les regardant de plus près, on a l’impression d’observer un énorme essaim d’abeilles. A croire que la Nature aime la géométrie !
Nous marcherons durant 7Km, suivant la puissante rivière et grimpant jusqu’à des sommets parsemés de terre rouge. Magnifique !
Nous voici bien en train pour poursuivre nos découvertes du jour. Nous retrouvons la route et descendons vers le sud. Nous prenons une piste toute cabossée qui nous mène à Hafragilsfoss, une superbe cascade. Le vent s’est levé et charrie avec lui le sable. Nous en respirons à force ! Il hurle à nos oreilles tandis que nous marchons jusqu’au point de vue pour voir la cascade. On a un sublime panorama et nous observons avec grande stupeur la différence de couleur de l’eau en fonction de la force du courant. Si elle est d’un marron grisâtre à emporter sable, terre et cailloux, elle devient d’un magnifique bleu outremer digne des Caraïbes quand elle est au calme !
Nous quittons l’endroit pour rejoindre le parking des deux cascades de Selfoss et Dettifoss. Dettifoss est éminemment célèbre pour avoir le débit le plus important d’Europe, autant dire qu’elle amène nombre de visiteurs : le parking ressemble à ceux de Disney (enfin à l’échelle de l’Islande hein !). Et si l’on venait d’un endroit où nous avions rencontré deux promeneurs pendant 4H, voici qu’on en croise plusieurs centaines, voir milliers d’un coup ! Le choc est immense !
On commence par prendre le chemin de Selfoss, la moins impressionnante des deux (on le fait graduellement) et de même, comme elle est moins réputée, il y a beaucoup moins de monde qui lui rend visite. Et pourtant, elle est déjà impressionnante ! De l’eau qui coule à tout va, un grondement aux oreilles… ! Cela nous met en bouche pour Dettifoss. Bon, là, il faut commencer à jouer des coudes, mais plus on s’approche, plus le grondement assourdit nos oreilles.
Bon, esthétiquement parlant, ça n’est pas la plus jolie, qu’on se le dise. L’eau est d’une couleur boueuse forcément, mais… le débit est tout simplement dingue ! On ne peut s’empêcher de s’imaginer ce qu’il se passerait si quelqu’un tombait de si haut. Impossible de jouer avec l’eau comme Pocahontas, on s’en trouverait forcément aspiré, ou probablement assommé par les tonnes d’eau nous tombant dessus !
Ceci dit, nous resterons un certain temps à admirer Dettifoss, remontant tous les points de vue possibles et l’observant sous toutes les coutures avant de la quitter et reprendre la route.
Nous continuons à rouler vers le sud puis l’ouest, bouclant ainsi notre « Husavik Tour ». Nous repassons donc forcément par Myvatn, reconnaissant sans peine les paysages volcaniques au couleurs ocres. Nous poursuivons un peu plus loin, retrouvant la compagnie des moutons dans les champs, ayant laissé sans regret la foule derrière nous. Nous aurons la surprise cependant le soir de voir des cowboys islandais déplacer leur troupeau de chevaux au grand galop. Un bien beau spectacle !
Ne reste plus qu’à nous dessabler pour profiter d’une bonne nuit de repos !