Si le vent n’a pas soufflé durant la nuit, c’est une toute autre histoire ce matin ! Et il est froid ! Aucun doute qu’il provient des glaciers alentours !
Sam veut quand même profiter de la source d’eau chaude (enfin tiède de mon point de vue), mais si rentrer dedans est facile, il aura plus de mal à en sortir ! Il faut dire que le séchage automatique au vent froid n’est pas trop de son goût. On le retrouve frigorifié avant de prendre le volant. Heureusement, il aura un café chaud pour se dégourdir le corps !
Comme nous étions dans une sorte d’impasse niveau route, nous faisons demi-tour et reprenons les gués de la veille. A noter : ce n’est pas une légende urbaine quand les rangers disent qu’il vaut mieux prendre un gué le matin que le soir ! Il y a une réelle différence dans le débit d’eau ! Nous avions un peu d’appréhension à reprendre le gué de la veille qui nous avait fait peur (quand même !), et bien, rien à voir, c’est presque un pipi de chat (enfin, pas jusque là, mais vous voyez l’idée, n’est-ce pas ?).
Après ce passage moins épique, nous nous arrêtons au niveau d’un parking avec un panneau qui montre qu’il y a une petite balade à faire de 2Km pour aller voir la langue de glace. Ma foi, pourquoi pas ? 2Km, de la gnognotte et en plus c’est tout plat pendant un bon moment !
Enfin… ça… c’était sans compter sur le vent. On sort, et on est presque emportés ! Pas de chance en plus, il souffle contre nous. Si Sam ira jusqu’à Hagajökull, je rebrousserai chemin avec les enfants. Déjà, je ne suis pas la plus en forme pour me battre contre les rafales, mais en plus, en aidant les enfants, c’est un pas en avant, deux en arrière ! Tant pis ! Je regarderai les photos de Sam ! On retrouve le calme et le silence à l’intérieur de Wall-E. Comme quoi, à peine quelques morceaux de tôle et voici nos oreilles au repos ! Le vent n’est plus en train de nous hurler dessus. C’est un répit salutaire !
En attendant, nous repassons un gué (assez important – c’était celui-là qui faisait que la route était fermée pendant longtemps), mais on n’y trouve aucune difficulté (le matin toussa toussa). On s’arrêtera peu après pour manger au camp des rangers. On y voit leurs impressionnants véhicules de secours, mais aussi…. pas mal de voitures lambda. Comment font-elles pour venir jusqu’ici alors que bon, on est sur des F-roads, spécifiques aux 4×4 (et vu les cailloux et les trous, c’est pas rien non plus). Et question plus importante, comment font-elles pour passer les gués ? On comprend un peu mieux pourquoi les rangers ont des véhicules qui font le double des nôtres s’ils doivent sans cesser porter secours et tirer hors de l’eau ces véhicules de tourisme…. Et qu’ils en aient marre que beaucoup de touristes ne respectent pas les panneaux et ne les écoutent pas !
Enfin, après notre repas du midi, nous reprenons la piste vers le sud, direction le Landmannalaugar. Une centaine de kilomètres de piste nous attend. Malheureusement pour nous, le temps alterne entre maussade, pluie, vent et froid, parfois tout ça à la fois. Pourtant que cela doit être magnifique avec un rayon de soleil ! Le beau temps ne pouvait pas durer éternellement et nous ne sommes pas trop tentés pour nous arrêter pour des balades ou des photos pour le coup.
Nous sortons du parc et retrouvons la route goudronnée, cela fait tout bizarre, on a presque l’impression de voler sans les cahots des cailloux.
Nous longeons un grand lac lac aux eaux turquoises et laiteuses magnifiques. Et grande chance, le ciel a l’air de se dégager !
Nous prenons une piste menant aux rives de ce dernier, et là, le soleil nous sourit, daignant nous offrir un arc-en-ciel pour la soirée. Mais attention, le vent froid souffle toujours autant ! A tel point qu’on aura mis le chauffage le soir !