• Sable blanc, Sudavik et phoques

    Sable blanc, Sudavik et phoques

    Le temps est passable ce matin, quel dommage alors que nous sommes sur une piste magnifique !

    Elle est certes magnifique, mais on a quand même un peu peur ! Déjà, elle est plutôt étroite et longe des falaises ! On l’a commencée sur des galets et on y va tout doucement ! En plus, on croise quelques habitations (avec plein de panneau « no camping ») très isolées donc. Enfin, on ne fait pas du tout les malins quand on roule à 5Km/H en moyenne. On rencontre le cadavre d’un mouton qui a dû tomber et ne s’est pas relevé de sa chute. Et un peu plus loin, une brebis blessée. L’Islande n’est pas tendre, on espère ne pas subir le même sort… Surtout quand on croise quelqu’un dans l’autre sens ! Ce n’est pas comme si c’était très large comme endroit !

    Heureusement pour nous, nous sommes du « bon côté » c’est à dire qu’on doit se rapprocher de la montagne et non du vide pour laisser passer ! Ouf ! Cette piste n’est clairement pas faite pour les petites voitures (déjà qu’on ne sait pas comment ils font pour passer les gués avec, alors là… !). Sam avait discuté de cette piste avec quelqu’un l’ayant prise un mois plutôt et avec un véhicule plus gros que le nôtre donc, c’était faisable, mais quelle expérience !

    Petit à petit, la piste s’élargit et devient plus praticable. Il y a également de plus en plus d’habitations regroupées. C’est le signe que la civilisation est proche. Nous passerons par un cimetière français par la route. Sur les murs, on trouve des mots, un peu sans queue ni tête au début… jusqu’à ce qu’on se rende compte que ce sont les paroles d’une chanson de Noir Désir. Avec un peu de recherches, on apprend que le cimetière a été réhabilité récemment par des jeunes de Paimpol, invités pour ce projet par l’ambassade de France présente sur l’île, afin de renforcer les liens entre jeunes islandais et français en s’attelant à ces travaux.

    Parcourir cette piste haute en émotions nous aura pris toute la matinée, et on s’arrête manger près d’une plage de sable blanc au creux d’un fjord, la plage de Holtsbryggja. Un phoque passe par là d’ailleurs !

    A partir de là, nous allons rejoindre Ísafjörður, la capitale de la région en passant par un long tunnel de 7Km. Pour le coup, pas d’arrêt puisqu’on continue jusqu’à Sudavik. Ce petit village abrite le Centre du Renard Arctique. C’est un tout petit musée qui présente l’animal, ses particularités, ses habitudes de vie, et essaie de le réhabiliter aux yeux de la population islandaise qui le perçoit comme nuisible (en même temps, je vois comment la plupart des personnes ont des aprioris sur le renard roux par chez nous…). Il faut savoir que c’est le seul carnivore, le seul mammifère endémique à l’Islande ! Il était là avant les humains ! Le Centre recueille également les jeunes renards orphelins avant de les relâcher dans un lieu où ils ne craindront pas les chasseurs et actuellement, ils en ont un. Cela permet aux loulous de le voir de plus près. Ce renardeau n’est pas du tout craintif, et a bien envie de sortir. En même temps, il commence à bien grandir !

    Après cette visite instructive, nous regagnons la route des fjords bien goudronnée. On avance un peu plus vite, et au détour d’un fjord, Sam aperçoit un cadavre de baleine, bien en décomposition. L’odeur est épouvantable ! Pire que le premier cadavre qu’on avait vu ! Un peu plus loin, on s’arrête observer une colonie de phoques, et on en profite pour prendre le goûter en même temps.

    Evidemment, la journée ne serait pas complète sans le petit plouf dans une source d’eau chaude à 40°C près d’un fjord !

    On continue un peu plus loin, car il faut bien avancer sur notre planning de route (on est censés être à l’autre bout du pays dans 4 jours pour prendre le bateau… ), mais en même temps, on aperçoit un renard sur le flanc de la montagne ! On est bien gâtés par la Nature, il n’y a pas à dire !