• Les aventures sous la pluie

    Les aventures sous la pluie

     

    On a visité deux châteaux. Le 4×4 s’est embourbé. On a utilisé la pelle mais elle ne servait pas. Du coup, on a utilisé les plaque vertes. On a fait le désert de Tabernas. On a visité une ville. Dans la ville, on a mangé des glaces. On a vu des chats. On a cherché des grenats.

     

     

     

    Cette semaine, nous sommes allés dans le désert de Tabernas. C’est là où des films de cowboys ont été tournés. Un autre jour, le 4×4 s’est embourbé dans la boue. Nous avons utilisé le treuil pour sortie de la boue mais il n’a pas servi à grand-chose. Ce sont surtout les plaques de désensablement qui ont été utiles.

    Une autre fois, nous nous sommes rendus dans un cratère de volcan. Dans le cratère, nous avons trouvé plein de grenats.

    Samedi, nous avons visité deux palais : un palais arabe et un autre plus médiéval. Après avoir visité les palais, nous avons mangé des glaces.

     

     

     

    Pour des raisons pratiques, à présent, je reprendrai les textes que je publie sur Polarsteps, n’hésitez pas à nous suivre pour les avoir en direct ! (avec tout plein de photos aussi)

    Pour voir plus de photos, n’hésitez pas à vous rendre sur notre page Facebook et/ou Instagram !

     

    Lundi

     

    Il a plu toute la nuit ! (Et un peu ce matin ).

    Le ciel est de nouveau entièrement couvert et nous ne voyons plus au loin les sommets de la Sierra Nevada. Les flaques se sont transformées en petites mares, la terre ayant énormément de mal à boire autant d’eau ! Il paraît que ça faisait au moins 5 ans qu’ils n’avaient pas vu ce temps-là !

    Quelle chance nous avons !

    On commence la journée par l’école. On fait les choses bien. Hier soir, c’était compliqué de demander des efforts aux loulous pour leur résumé. Là, pas de problème pour faire travailler le cerveau !

    Jarod a un exercice de copie en plus (d’après son résumé) pour qu’il puisse voir ses phrases écrites correctement. Et on reprend les mêmes mots lorsqu’on passe à la dictée.

    Esteban fait de gros progrès en analyse grammaticale. Ça se ressent dans ses constructions de phrases et son orthographe. En plus, il fait plus attention lors des multiplications posées (ces sacrées retenues oubliées !) et il se débrouille comme un chef pour la division posée et le produit en croix ! Il accroche bien à la géométrie aussi ! On va doucement vers les nombres décimaux !

    Ce matin, pendant la leçon de Jarod, on a tous appris un nouveau mot (mais qui est en fait ancien) : électrophone ! Ce qui est chouette, c’est que Jarod a fait tout de suite le lien avec les BD de Poussy (car il y en avait un dedans). On a donc conclu que Poussy était la BD de quand les grands-parents étaient petits !

    Vers 11h, on décolle tranquillement. Wall-E roule dans la gadoue et montre qu’il arrive à bout des pistes pentues et glissantes sans problème !

    On va jusqu’au Mirador del Fin del Mundo (de la fin du monde quoi !). Normalement, on a la vue entière sur la vallée et la Sierra Nevada. Il faudra se contenter de la vallée !

    On essaie de rejoindre les petits villages de la vallée, Beas de Guadix et Marchal. Malheureusement, les rues deviennent vite trop étroites et biscornues pour Wall-E (et en pente aussi). Et il n’y a aucun parking vraiment aux alentours… on ne les visitera donc pas, alors qu’ils sont en grande partie troglodytes aussi !

    On ira plus loin donc, jusqu’à Purullena. Cette ville est bien plus grande (et un grand axe central où on peut se garer sans souci). On en profite pour prendre du pain frais et déambuler dans la ville. On regarde les constructions troglodytes, parfois en construction, parfois abandonnées sous les aboiements des nombreux chiens qui restent aux grilles. Ici, il y a même un petit musée (pour visiter ce type d’habitat dans la falaise). On finit notre petit tour en admirant les différentes poteries vendues (au moins trois magasins à la suite des autres) en se posant la question si c’est une spécialité locale ou non… peut-être !

    Bon, c’est l’heure du repas ! Allons trouver notre endroit de la journée pour pique-niquer !

    Après manger, nous faisons un petit stop à Guadix (et non Beas de Guadix, pas comme ce matin !).

    Il s’agit d’une grande ville qui a un beau centre historique. Entre une magnifique église, une place aux arches romaines et des petites ruelles pavées (avec des mosaïques de pierres blanches et noires sur les escaliers), on en prend plein la vue ! La ville a servi aussi de lieux de tournage pour pas mal de films dont Indiana Jones et la Dernière Croisade ! (Il va falloir regarder ça de plus près car je ne m’en suis pas du tout aperçue !)

     

     

    Le soleil sort enfin des nuages et le ciel bleu se fait de moins en moins timide. La journée est donc plus belle qu’annoncée ! On espère que ce sera le cas toute la semaine !

    On profite pour faire un stop au mercado du coin pour acheter le lait manquant (c’est mieux pour les enfants le matin, et si on doit faire des crêpes et des gâteaux)(on ne sait jamais !).

    On reprend la route avec un peu de « grande route » puis une piste en bien mauvais état (mais Wall-E surmonte tous les chemins) pour atterrir à un immense point de vue. Avec l’horizon dégagé, on voit jusqu’à la mer Méditerranée !!

    C’est le temps de se poser et d’apprécier le panorama avant d’installer le camp du soir !

     

    Mardi

     

    Ce matin, le soleil nous accueille dès le réveil ! C’est tellement plus agréable de se lever ainsi, et tout ranger/nettoyer et se préparer quand il fait sec et bon !

     

     

    On repart sur la piste, quittant notre bivouac pour nous rendre dans le désert de Tabernas. Il est très célèbre car il a servi de décor dans de nombreux films de westerns, réalisés pour la plupart par des Italiens (d’où le surnom de « westerns spaghettis »). Il y en a des très célèbres comme « le Bon, la Brute et le Truand » ainsi que « pour quelques dollars de plus ». Par ailleurs, les anciens décors sont toujours en place, même si dorénavant ce sont plus des parcs d’attractions, comme « Mini Hollywood ». On passe devant et d’ailleurs, on constate qu’il n’ouvre que le week-end.  On poursuit notre route Décors jusqu’à un point de vue nous permettant de dominer le désert de Tabernas. Incroyable, ici, la terre, en plus de l’ocre, du rouge et du magenta prend des teintes violettes !! Un beau violet parfois plus chaud, parfois plus froid, mais pas de doute, c’est bien violet !

     

     

    On ne peut pas trop poursuivre sur les pistes alors nous retournons sur nos pas, jusqu’à nous rendre à « Texas Hollywood ». Là encore, il s’agit d’un village de décors de cinéma de westerns, et il est toujours actif ! Il a même servi pour des films assez récent ! Mais bon, l’entrée est un peu chère pour le visiter (20€ pour un adulte, 10€ pour un enfant). On passe donc notre tour, espérant trouver les quelques décors dont l’accès est encore gratuit.

     

     

    Et là, on trouve bien la piste, mais elle est fermée par une chaîne… tant pis pour notre décor gratuit !

    On passera donc par la ville de Tabernas pour acheter notre pain et faire un plein d’eau avant de reprendre la piste vers notre prochaine destination…

    Après notre repas au milieu du désert de Tarbenas, nous reprenons notre route en zigzaguant dans le parc Sierra Alhamilla.

    Ces montagnes présentent des couleurs incroyables  » du violet, du turquoise, du jaune, de l’ocre, de l’orange, c’est spectaculaire tout simplement !

    Dommage que le soleil ne soit pas de la partie, ça aurait été encore plus magique !

    Au détour d’un rocher, d’un coup, nous apercevons une étendue blanche… de la neige ? Non… un salar ? Que nenni ! Il s’agit des serres où poussent les tomates que l’on trouve toute l’année dans les supermarchés !

    Nous descendons de notre parc pour traverser le petit village de Nijar, tout mignon avec ses petites maisons aux façades blanches colorées de jaune ou de bleu.

    On roule un petit peu en direction du cratère del Hoyazo. C’est un vieux cratère volcanique (et non de météorite comme on le croyait auparavant) et il a la particularité d’être constellé de grenats ! On regarde le sol et là, partout, il y a du grenat qui se transforme peu à peu en poussière rouge. Après avoir grimpé sur la crête du cratère, nous redescendons en son centre, suivant le cours d’eau. Là, les garçons se lancent dans un concours de qui trouvera le plus gros grenat !

    On perd un peu la notion du temps.. Il est déjà 18h, et on n’a pas fait école, aïe aïe aïe ! Bon, vu qu’il faut trouver un endroit où dormir, la douche et le repas… on travaillera un peu plus demain.

    Bon… plus qu’à trouver notre endroit… et nous naviguons dans une partie moins appréciable de l’Espagne : encore une grande décharge sauvage où les ordures volent partout… C’est malheureusement assez fréquent dans le pays (alors qu’il y a des poubelles partout !). Heureusement, en roulant sur des pistes moins fréquentées, on trouve un endroit sans ordure pour aller trier tous nos grenats du jour !

     

    Mercredi

     

    Il a plu bien fort toute la nuit. Résultat, on n’est pas très pressés pour se lever vu que ça tombe encore.

    Après un bon petit déjeuner, on commence sérieusement par l’école. On prend le temps de faire un peu de tout et ensuite, on est partis !

    Enfin non…. Wall-E démarre et roule sur place, creusant de belles ornières dans la boue ! Avec la pluie, la terre est toute meuble et avec la nuit passée, l’arrière s’est petit à petit enfoncé… et au démarrage, rien n’accroche aux roues.

    Premier essai : on remplit les ornières par des cailloux, pour que les roues de derrière (les plus enfoncées) accrochent et se depêtrent de leur trou. Malheureusement, ça ne fonctionne pas.

    Deuxième essai : le treuil ! Bon, forcément, comme prévu quand on a un treuil, il n’y a pas d’arbres pour l’accrocher… Sam l’accroche a un rocher de taille moyenne. Ça fait un peu contrepoids mais ça ne suffit pas.

    Troisième essai : on déverrouille la grosse pelle et les plaques. Sam creuse sous les roues pour placer les plaques, et avec la petite aide du treuil, Wall-E sort de son bourbier !! Hourra !!

     

     

    On bouche les ornières, quand même et on range le tout sous la pluie, sinon ce n’est pas drôle.

    On aura mis un peu plus d’une heure pour nous sortir de cette péripétie !

    Comme il pleut toujours, on décide de faire le plein d’essence et des courses (un peu en avance au final). Ça nous permet d’un peu nous sécher dans le magasin.

    On finira par manger à 15h30 avec toutes ces histoires ! Nous voilà à l’heure espagnole malgré nous !

    Comme la pluie a arrêté de tomber, on va jusqu’à la plage pour nous balader le long des falaises. Elles ont de belles formes rondes et lisses, comme si auparavant elles étaient sous l’eau. Peut-être d’anciens récifs coralliens ? Il y en avait après tout il y a très longtemps. On se baladera une petite heure et demie. Les enfants prennent le temps de se dépenser et respirer l’air marin.

     

     

    On partira vers 18h pour trouver un nouveau bivouac. On se gare juste au-dessus d’une ancienne mine industrielle d’or ! À présent, bien fermée ! Le sol n’est composé que de cailloux, pas de risques de se retrouver enlisés de nouveau s’il pleut encore !

    (Et qui sait, les garçons vont peut-être nous dégoter une pépite ! )

     

    Jeudi

     

    Nous avons bien dormi sur notre mine d’or cette nuit. Nous étions bien protégés du vent qui souffle très fort aujourd’hui…

    Le temps n’est toujours pas au beau, mais il pleut moins.

    Comme la question de chaque jour est « quand fait-on école ? » et au vu du temps gris, on commence par ça. Peut-être qu’on devrait se le mettre dans l’emploi du temps à chaque fois. Comme ça, quand il fera beau, on n’aura pas trop d’hésitations…

    Pendant ce temps-là, Sam s’occupe de l’entretien de Wall-E, histoire qu’il tienne bien la route !

    Sur les coups de 11h, on se met en marche ! On décide de s’arrêter cinq minutes après pour voir un Mirador. Quel dommage ce ciel tout gris. Si le bleu et le soleil auraient été de la partie, la mer et le rivage auraient eu des allures d’îles tropicales. En tout cas, on se dit beaucoup ça depuis le début du voyage « oh là là ! Imagine avec du ciel bleu et du soleil ! »

    Bon, Sam reprend le volant et en regardant la carte, il voit qu’une piste traverse le parc naturel pour rejoindre l’autre côté. Chouette ! Prenons-la !

    On arrive jusqu’à une ancienne mine sans problème.  D’un coup, la roche et les anciens bassins deviennent tout blancs. Nous poursuivons la route et aïe ! La piste se rétrécie et surtout… il y a des trous sur la route… du côté de la falaise là avec de gros cailloux en prime !

    Première fois, ça passe ! Ouf !

    On continue encore et là… deuxième trou !  Bon… ça passe encore ! Faut dire qu’à chaque fois, j’imagine le pire mais apparemment je stresse pour que le conducteur n’ait pas à le faire.

    On poursuit… et après un passage avec un gros cailloux, on voit que la piste devient de plus en plus petite, et surtout toute ravinée de toute part. Ça devient vraiment trop dangereux (que ce soit pour Wall-E ou le stress de la copilote). On fait donc demi-tour (en grimpant sur un monticule – heureusement qu’on s’est arrêtés à un endroit où on pouvait faire demi-tour). Malheureusement, il va falloir repasser les deux trous !

    C’est donc deux trous et un demi-litre de thé plus tard (on gère son stress comme on peut et c’est pour que le conducteur soit zen de toute façon), on retrouve la piste large, toute plate et bien praticable du début du parc.

    On s’arrête manger près de la mer histoire de nous remettre de nos émotions avant de prendre la route… bien goudronnée qui fait le tour du parc !

    Après notre matinée riche en émotions, nous prenons la route pour nous rendre sur les plages de Monsul.

    La plage est entourée de roches aux étranges formes, trouées de toute part et ressemblant à des vagues pétrifiées.  De l’autre côté, une dune s’étend sur des orgues basaltiques. La plage est déserte. Le sable est fin, noir et dépourvu de coquillages. Le vent souffle le sable qui s’envole. L’horizon est bouché par des nuages de sable (de nouveau) qui nous tombe dessus, accompagné par des gouttes de pluie. Wall-E devient orange au fur et à mesure.…

     

     

    Après ce petit tour, on essaie de prendre la piste qui longe la côte… et chou blanc de nouveau ! Elle est fermée ! Ce n’est pas le jour pour rouler en longeant la mer !

    À la place, nous irons juste un peu plus haut, nous balader sur la plage de Genoveses. Celle-ci est plus fréquentée, en forme de croissant de lune. Le sable est crème et des courageux font de la planche à voile dans les vagues. Nous, on se balade au milieu des aloes vera qui se font engloutie par le sable.

    Plus qu’à trouver où nous poser pour cette nuit. On roule à une demi-heure de là pour  nous garer sur un parking au bord de la mer. Le vent souffle énormément et tout devient sépia avec cette calima omniprésente.

    C’est une soirée à tortilla, ça !

     

    Vendredi

     

    Ce matin, le vent s’est calmé mais il a bien soufflé toute la nuit. On avait fermé le toit par précaution (et parce que ça ballotte moins dans ces cas là).

    Wall-E a une drôle de tête… Il est tout orange. Et il pleut. En espérant qu’au moins, ça fasse tomber le nuage de poussière…

     

     

    On commence donc par l’école ce matin. Si le temps s’améliore, on sera libre pour se promener…

    Mais pour le moment, on en profite pour faire de la route, car nous avons pris rendez-vous avec l’Alhambra de Grenade demain. On prend la route qui longe la Sierra Nevada… normalement, on devrait avoir un superbe panorama sur les sommets enneigés… et là… pluie, nuages, brouillard… Tout est bouché ! Il pleut toute la journée.

    On en profite pour faire le remplissage d’eau et vidage des eaux noires, et plus tard, on mange nos sandwiches de midi à l’intérieur de Wall-E.

    On reprend notre route pluvieuse et on grimpe, grimpe dans les petits villages accrochés à la montagne  très jolis. Ils sont trois à s’aligner sur les routes serpentueuses. Il y a Pampaneira, puis Bubion, et enfin Capileira. Sam a préféré le premier et pour ma part, le troisième. Les deux présentent des jolies rues avec des maisons qui sont construites à moitié dessus, faisant de jolis tunnels. On ajoute les arbres grimpants, la peinture blanche et ocre et les rues pavées avec ses caniveaux creusés pour laisser l’eau dévaler, c’est plein de charme !

     

     

    Il est temps de se poser non loin. Tiens pour cette nuit, ils prévoient des chutes de neige

     

    Samedi

     

    Ce matin, réveil dans le brouillard et la grisaille… mais il n’a pas neigé ! Ouf ! À 100 mètres près, on aurait pu avoir les roues dans la neige !

    Aujourd’hui, pas d’école ! Nous devons prendre le plus tôt possible la route pour nous garer à Grenade.

    La route est montagneuse et serpente, donc on en a pour une heure et demie au stricte minimum, sans compter les ralentissement nécessaires pour que les loulous à l’arrière ne rendent pas leur petit déj’ !

    Mission réussie et en prime, nous avons du pain frais !

    Le plus délicat va être de trouver une place de parking pas trop éloignée de l’Alhambra… hey oui, on est samedi en plus, tout le monde est garé de partout, à flanc de montagne… ça laisse présager une grande aventure dans les rues alambiquées (en fait, il y a bien un parking payant tout proche de l’Alhambra, mais il est hors de prix !).

    Finalement, après avoir fait un parking, deux parkings… le troisième, situé dans une rue résidentielle calme, sera le bon. On se gare même en face d’un camping-car français ! Nous préparons les sandwiches et c’est parti, à 10h30, pour la découverte de la ville de Grenade !

    Va falloir marcher, parce que nous sommes en bas, et les palais… sont tout en haut !

    Mais quel plaisir de déambuler dans cette jolie ville. Les Espagnols sont de sortie (en même temps, c’est samedi et ça doit être la première fois de la semaine qu’il n’y a ni pluie  ni nuage de poussière dans le ciel, même un rayon de soleil !). Les petites mains des commerçants s’activent pour préparer les terrasses et les douceurs à vendre. On passe de place en place, équipées chacune de fontaines d’eau décorées. Le sol et pavé de petites pierres blanches et noires aux motifs de plantes ou de jolis entrelacs. On aperçoit la cathédrale de Grenade (on tombe même sur un mariage !).

     

     

    Au fur et à mesure, nous grimpons, rencontrant de plus en plus de groupes de touristes avec leur guide, dans des rues de plus en plus exigues. Les commerces ressemblent un peu à un souk. Nous sommes en plein dans le quartier arabe historique, à savoir Albaicin. On peut acheter des babouches ou encore des sarouels et plein de babioles bling-bling. Nous grimpons de plus en plus haut. Les premiers remparts de l’Alhambra se découvrent au soleil, en face de nous, perchée au milieu d’une oasis de vert. Nous continuons, suivant une petite rue longeant le cours d’eau (qui mériterait de n’être que piétonne) et après quelques dernières montées, ça y est, nous entrons dans le Lieu du Jour.

    L’Alhambra, c’est un amas de palais, vestiges de l’architecture arabe du moyen-âge très bien conservés au fil des années.

    À savoir qu’on va nous demander beaucoup de fois nos billets et nos cartes d’identité, dès que nous entrons dans un des jardins ou palais…

    Enfin, nous arrivons dans les premiers jardins de l’Alhambra. Il y a de grandes allées, des cyprès taillés, des cours d’eau et des fontaines partout. On se pose enfin pour manger après cette longue grimpette, en observant quelques écureuils. Il faut savoir que l’Alhambra est composée de plusieurs palais et jardins.

     

     

    On commencera donc à déambuler dans ces derniers. Les plantes foisonnent. Les jonquilles, les narcisses, les tulipes présentent leurs plus belles couleurs.

    Au détour de quelques buissons taillés, nous arrivons à un premier palais. Il s’agit du Generalife, le palais d’été des princes nasrides. Il y  une superbe symbiose avec l’eau et les plantes. Un bel exemple est l’escalier d’eau où les rampes laissent couler l’eau librement. Jarod a par ailleurs des envies de faire pareil à la maison, comme future extension. L’architecture ne laisse présager que du beau. Il y a les plafonds finement sculptés mais également les murs dans une dentelle d’ornements floraux ou encore des mosaïques. C’est déjà merveilleux et on voyage à travers le temps en se baladant dans ces pièces et patios à ciel ouvert.

    En traversant maintes verdures florales, nous arriverons à temps pour notre visite du palais Nazaries (c’est le seul où il faut réserver son horaire), tout en passant devant le palais construit bien plus tard par Charles Quint, qui est à présent un musée (il aura également rasé la mosquée pour construire une église dessus à la place).

    Bref, si le Generalife était beau, le Nazaries est une merveille ! On voit encore la trace des peintures sur le fin ouvrage de sculptures des plafonds et des portes. Le bois ouvragé. Le marbre blanc sur le sol. La végétation omniprésente, sans parler du patio des lions, avec ses fines colonnades et sa fontaine aux lions de marbre. On déambule, mais cette fois un peu à la queue leu leu, selon un itinéraire bien défini.  La hauteur sous plafond donne le vertige. Tout est ici dans la finesse et le détail, à l’infini.

     

     

    Après cette riche visite, il nous reste encore un palais. Ou plutôt la première forteresse construite sur cette colline qui servait à abriter la garnison. Elle est beaucoup plus rudimentaire et fonctionnelle. Ici et là quelques meurtrières. Et évidemment des tours pour observer tous les lieux à la rendre et prévenir la moindre attaque.

     

     

    Nous voici fourbus de notre visite. Il y a beaucoup de choses à voir et à ingurgiter en même temps. Sans parler des marches d’escaliers qui n’ont pas été faites pour les plus petits !

    Nous redescendons par un sentier verdoyant dans la ville. Et avec le soleil, on se prend même une glace ! La première du voyage ! Grenade pour moi, Nata pour Sam, fraise pour Jarod et Vanille pour Esteban !

     

     

    On rentre doucement au 4×4. En tout cas, la glace a rechargé les batteries des garçons. Sam et moi sommes complètement crevés mais eux arrivent encore à cabrioler après ces 16,5Km dans la ville…. sans parler du dénivelé !

     

    Dimanche

     

    Hey, on a fait la grasse matinée ce matin, il est 9h !

    Ah non, c’est le changement d’heure !

    On a quand même dormi une demi-heure de plus que notre lever habituel et cette fois-ci avec du soleil !

    On a bien dormi au calme, mais ça se voit que nous ne sommes pas loin de Grenade et que nous sommes dimanche : entre les motocross, les vélos et les promeneurs, il y a du monde !

    Bon, on profite du soleil pour bien aérer Wall-E avant de reprendre la route. Comme il fait beau, on veut aller se balader dans le canyon de . Mais il est à deux heures de route (quand même). On aura le temps d’acheter du pain avant la fermeture des boulangeries et lorsqu’on arrive près du but, après les routes de montagne qui grimpent dur, surprise, la route est fermée ! (Il nous restait 3km seulement).

    Un monsieur nous explique en anglais que la route rouvrira vers 14h30 : il y a trop de monde déjà là-haut. Mais si on veut aller au sommet, on peut prendre le bus (2€ par personne), ou marcher si on se gare ici (sur l’herbe parce que les parkings sont pleins). Bon, vu l’heure, on fait demi-tour pour descendre un peu en contrebas pour pique-niquer et laisser le temps aux garçons d’écrire leur résumé de la semaine. On verra par la suite comment ça se passe !

    On fait une bonne pause repas et les garçons font bien leur résumé. Entre-temps, nombre d’espagnols sont arrivés pour pique-niquer et font quasiment la fête. C’est peut-être tout ce groupe qui avait envahi le parking du parc forçant la circulation à être coupée.

    À 15h, on tente notre chance et c’est bon ! Tous les parkings sont désengorgés et aucun problème pour se garer. On peut donc faire notre balade de 4km à travers les rochers, les canyons et la boue pour admirer les paysages rocheux. On dirait des tours de cailloux (mais énormes les cailloux) en suspension. Pour les plus gros rochers, on voit les stries parallèles, chemin de l’eau qui érode au fur et à mesure, formant ce paysage si particulier. Et le soleil ne gâche rien ! Ça fait tellement de bien après toute cette pluie !

     

     

    On termine par la balade par des vaches qui se baladent elles-aussi (avec un petit veau pas bien vieux) et petite dernière marche jusqu’au Mirador sur la vallée. Malheureusement  cette dernière est noyée dans la brume. Probablement toute l’eau de pluie qui s’évapore !

    Il est temps de se trouver un petit bivouac pour la nuit. On s’installe non loin de là près d’une bergerie abandonnée. Ça souffle fort, mais le temps se maintient au sec ! On espère que ça continue ainsi !

    A la semaine prochaine !