Auteur/autrice : Ju

  • Vendredi 12 Août : De l’art de créer des bouchons

    Cadeau Souvenir !

     

     

     

    4H45, nous voici déjà debout pour être à 6 heures tapantes au Lake Panic Birds.

    Le soleil levant sur l’eau est magnifique. Le ciel rosé donne une atmosphère spéciale, notre famille d’hippopotames est accompagnée de hérons ainsi que d’un crocodile, mais aucune silhouette féline au rendez-vous.

     

     

    Hippopotame au matin

     

     

    Si le crocodile nous fait part d’un essai de gobage d’oiseau, après une heure d’observation dans le froid, nous nous en allons pour suivre la rivière où nous tombons sur un beau bouchon !

    Apparemment, une femelle léopard aurait été vue accompagnée de ses deux petits en train de traverser la plaine. Mais comme nous le savons, un léopard, ça se voit trente secondes, et ça crée un bouchon d’une demi-heure ! Ils sont à couverts et loin à présent. Tant pis !

     

     

    Chouette à bouchons !

     

     

    Comme on voit à quel point il est facile de créer des bouchons, c’est le nouveau moyen pour Sam de s’amuser ! Il s’arrête de manière bien visible pour une simple chouette à prendre en photo, et comme personne ne voit vraiment ce que nous regardons avec autant d’intérêt, tout le monde s’arrête et regarde dans la même direction que nous, sans savoir quoi chercher ! C’est bien rigolo, et nous repartons, fiers de notre embouteillage !

    Tiens, justement en parlant d’embouteillage, il y en a un autre plus loin, mais cette fois-ci pour des lions ! Trois mâles et une femelle se prélassent au bord de l’eau, dans les hautes herbes. On aperçoit seulement la crinière des mâles, tandis que la femelle est partie en courant se mettre à l’abri des regards indiscrets !

    Juste à 10 mètres, on s’arrête à nouveau, faisant croire à beaucoup de monde qu’un lion se trouve là, alors qu’il s’agit d’un hippopotame qui broute hors de l’eau. Autant dire que les visiteurs sont désappointés de ne pas voir le roi des animaux et seulement un pauvre hippo ! Nous, ça nous amuse bien !

     

     

    Surf sur Hippo

     

     

    On s’arrête au prochain point d’eau (non asséché !) rempli d’hippopotames et de crocodiles, de marabouts et d’impalas. Que de monde ! Un héron fait même du surf sur le dos des hippos !

    Mais il fait si chaud l’après-midi que toutes les bêtes se mettent à couvert sous les feuilles des herbes.

    Nous poserons nos tentes au camping Berg-en-Dale, un peu en avance, comme d’habitude avant de repartir en soirée, espérant voir plus de bêtes sortant de leur cachette.

     

     

    Rhino qui boit

     

     

    Au premier point d’eau, nous verrons deux rhinocéros étalés, écrasés par la chaleur. On repart pour en apercevoir deux autres sur la route dans la vallée pour finir par en voir un tout près dans une cabane d’observation. Ce dernier s’abreuve tranquillement avant de disparaître dans les feuilles.

     

     

    Faux Léopard !

     

     

    Nous rentrons ravis au camping, de taille moyenne pour sa part, mais surprise ! Nous ne sommes pas seuls sur notre emplacement. Dans les branchages, deux genettes viennent voir si nous avons oublié quelques restes de notre repas. Des petites bêtes bien mignonnes et bien sympathiques ! Et on s’amuse à faire croire à Christophe que l’on a aperçu un léopard dans le campement !


  • Jeudi 11 Août : Big Five et plus encore !

    Point d'eau...

     

     

     

    Bizarrement, cette nuit, il n’a pas fait froid. S’est-on habitués aux températures en dessous de zéro lorsqu’on dormait, ou est-ce que le temps s’est radouci ? Aucune idée, mais à 6 heures, on se met en route quittant le bushcamp si agréable.

    La journée s’annonce meilleure que la veille. A peine sortis du camp que l’on aperçoit des herbivores en train de déjeuner.

     

     

    Rhinocéros Blanc

     

     

    Nous ne sommes pas au bout de nos surprises. En à peine deux heures de route, nous verrons des hippopotames hors de l’eau, des girafes, un troupeau de buffles, un éléphant, deux rhinocéros blancs… et un léopard qui se jette sous nos roues !!

    Incroyable ! Un léopard de bon matin !! En à peine trente secondes, il a disparu dans les brousses mais c’était magique ! Pas étonnant qu’il s’agisse d’un des félins les plus difficiles à observer vu à la vitesse à laquelle il se déplace, furtif et bien camouflé dans sa robe tachetée ! Il faut vraiment avoir La Chance de tomber pile poil au bon endroit au bon moment ! Nous avons créé un embouteillage en trente secondes alors que nous sommes les seuls à l’avoir vu réellement !

     

     

    Lion dans les herbes

     

     

    On termine plus loin par d’autres félins : des lions qui se prélassent non loin de la route ! Voilà en deux heures de temps, nous avons vu tous les Big Five alors qu’il nous aura fallu plusieurs jours cumulés auparavant pour faire grimper le compteur ! Comme on dit : ce sont des animaux sauvages, on peut les voir en peu de temps comme ils peuvent ne pas être au rendez-vous !

    On profitera d’un petit arrêt au camping de Satara pour noter nos points : on place un point noir sur la carte pour signaler notre fameux léopard, un orange pour les rhinocéros, un bleu pour les éléphants, un rouge pour les lions (et je ne me rappelle plus de la couleur de celui des buffles !)

     

     

    Le point du léopard

     

     

    Nous faisons même quelques emplettes, tout guillerets que nous sommes par nos deux heures très productives. Nous achetons de la viande séchée de différents animaux ainsi que deux ou trois autres bidules avant de repartir…

     

     

    Un beau Kob

     

     

    Après un arrêt pique-nique, on poursuivra sur une route calme agrémentée de girafes, d’éléphants et d’autres herbivores encore. Un rhinocéros viendra nous dire bonjour de tout près tandis que l’on s’échine peu de temps après pour essayer d’apercevoir l’ombre d’une oreille d’un lionceau. On fait un peu les blasés depuis notre rencontre avec les lionceaux d’Etosha et on ne s’attarde pas trop à cet endroit…

    Sam avait insisté pour nous conduire jusqu’à un point d’eau magnifique qu’il avait vu l’année dernière en juillet. Il lui avait laissé de merveilleux souvenirs (notamment un bébé rhinocéros), mais quelle surprise de constater que ce dernier… est à sec !! Notre Samuel en ressort tout dépité alors qu’on ne cesse de le taquiner sur tout ce qu’il nous avait raconté dessus !

    L’après-midi est déjà bien avancé et on se rend au camping de Skukuza, le plus grand du parc Kruger. Il s’agit d’une véritable usine, des champs de tentes et de 4×4 et on en profite pour réserver déjà nos emplacements avant de galérer ce soir au crépuscule pour en trouver un !

    Une fois les tentes montées, nous repartons pour le Lake Panic Birds, une cache située sur un point d’eau (dessus hein, pas juste à côté). On se place sur les bancs, l’appareil photo à la main, nous sommes parés pour le crépuscule !

    Une famille d’hippopotames nous fait part de ses gloussements rauques (et parfois passent sous nous !) tandis que nous apercevons dans l’ombre, venu se désaltérer une silhouette féline : lionne ou léopard, on ne sait pas dire, et nous ne le saurons jamais… Car si nous souhaitons rester encore et encore pour prolonger cette rencontre magique, il est déjà l’heure de rentrer au camping : 18 heures arrivent !!

    Ouf, en fonçant sur la route, nous arrivons juste à temps ! On a quand même aperçu une hyène sur le bord de la route (mais comme d’habitude, il faut se presser pour rentrer, pas le temps de la prendre en photo !).

     

     

    Bushbaby

     

     

    Ceci dit, la journée n’est pas terminée… Car le camping réserve quelques surprises avec ses habitants inattendus : quelques galagos se manifestent dans les arbres. Appelés Bushbabies par ici, ce sont des petits singes qui ressemblent plus à des petits chats tellement ils sont mignons !

    Que de rencontres en cette journée ! Nous pouvons nous coucher satisfaits !!


  • Mercredi 10 Août : Bushcamp au Kruger

    Pauvre hyène !

     

     

     

    A 5 heures du matin, nous sommes déjà debout, et à 6H nous sommes parés pour les points d’eau !

    Malheureusement, nous serons affreusement déçus ce matin : le calme règne dans la savane. Pas un animal, pas un oiseau si ce n’est peut-être notre premier guib sylvatique caché dans les fourrés…
    Ferait-il trop froid, comme à Etosha ?

    Pourtant une telle journée est rare au Kruger qui fourmille habituellement d’activités animalières…

    Bon, au fur et à mesure de l’avancement de la journée, nous verrons quand même des hippopotames hors de l’eau (ce qui confirme peut-être la fraîcheur de la matinée !) et qui se met même à courir à une vitesse plutôt incroyable pour rejoindre son point d’eau. J’avais lu que oui, il ne fallait pas se fier à leur apparence de gros balourds, mais à tel point, on ne peut s’y attendre !

     

     

    Buffles

     

     

    Quelques buffles traversent la route, et nous verrons des girafes et des éléphants, qui eux, ont les défenses les plus impressionnantes de la région ! Deux lionnes trop lointaines ne retiendront pas notre attention (oui, on est un peu blasés des lionnes à 500 mètres cachées dans les herbes quand on en a vu à 2cm… !)

     

     

    Grandes défenses

     

     

    Le soir venu, nous nous enregistrons au camping Olifants qui n’est pas notre lieu de villégiature. Non, nous, ce soir, nous allons dans un petit bushcamp, très dur à avoir en réservation. Il paraît que ce sont des campings très sommaires, sans eau ni électricité, dans les vraies conditions pour observer et écouter les bruits de la faune sauvage. Il y a peu de places de campings, de ce fait, rien à voir avec les usines du Kruger en matière de camping.

    Bon, le camping de Balule est minimaliste selon les brochures, tout ça tout ça… On s’attend plus ou moins à avoir un semblant de camping sauvage. Mais en fait, y’a tout le confort : eau chaude (et baignoire), du gaz pour faire à manger, toilettes… Ne manque que l’électricité mais vu toutes les lampes à alcool qui traînent, ce n’est pas la lumière qui manque…

    Mais, à peine arrivés nous voyons tout de suite l’avantage de ce bushcamp : peu de places pour camper et toutes près des grilles. Et c’est bien impressionnant quand au loin on voit une énorme hyène rôder autour des grilles, autour de nos tentes, accompagnée de deux de ses petits, déjà de belle taille, mais on se rend bien compte qu’elle est bien plus jeune que l’autre (véritable monstre à côté !).

     

     

    Jeune Hyène

     

     

    Sam court après les hyènes qui pour s’en défaire font le tour des grilles encore et encore, ne voulant s’éloigner des potentielles odeurs de repas…
    Pour notre part, on se couchera en entendant leur rire étrange accompagné des gloussements rauques de quelques hippopotames…


  • Mardi 9 Août : Arrivée au Parc Kruger

    Camping de Luxe !

     

     

     

    Réveil en fanfare, ce matin ! On engloutit à vive allure les 100 derniers kilomètres nous séparant du parc Kruger et ça y est ! Nous y voilà !

    Nous entrons par la Gate se situant tout au nord du parc, une zone que ni Sam ni moi ne connaissons.

     

     

    Majestueux Nyala !

     

     

    Après une route bien habitée par des singes, nous découvrons un paysage unique et merveilleux : des arbres immenses décorées de lianes s’élancent vers le ciel, les longues et larges rivières affluent et ce n’est pas sans émotion que nous sortons de la voiture pour observer nos tout premiers nyalas, sans compter les hippopotames et les crocodiles qui se prélassent dans les eaux…

     

     

    Bébé et Maman Hippos !

     

     

    Zèbres, babouins et vervets se promènent en nombre. Et on ajoute à ces observations des éléphants, des girafes et même des buffles !

    Mais la journée file à toute allure lorsqu’il est question d’observations d’animaux et nous devons déjà penser à rejoindre notre camping pour la nuit : Shingwedi.

     

     

    Kruger le soir

     

     

    Nous sommes revenus en Afrique du Sud, et nous sommes dans le Kruger Park, ça se sent : plaques électriques, eau chaude à volonté, baignoires à la place des douches… Il n’y a pas à dire, le camping est un beau luxe dans le coin !


  • Lundi 8 Août : Mapungubwe National Park

    Je peux pas nager !!

     

     

     

    Who ! Nous sommes prêts en un temps record ce matin, même si cela s’explique par le fait que nous n’ayons aucune tente à démonter.

    Après avoir de nouveau remercié les personnes qui nous ont accueillis, nous poursuivons jusqu’au parc national du Limpopo, qui prend de plus en plus d’importance touristiquement parlant. J’ai nommé le Mapungubwe National Park.

    Ce parc, en plus d’être une réserve animale possédant quelques Big Five, est aussi un grand site archéologique. Et bien que le musée soit en reconstruction, il est possible de faire des randonnées à pieds, dans ce parc, pour aller à la rencontre des gravures témoins du passé.

    Pour notre part, nous arpentons les pistes en voiture. Les rochers rouges sont superbes, ainsi que la forêt automnale qui donne des tons orangés à l’environnement. On croisera zèbres, éléphants, girafes, oréotragues, éland du Cap, tout ceci en petit nombre certes, mais dans un cadre magnifique.

    Il est également possible à certains moments de descendre de voiture. Nous empruntons à un moment un chemin en bois sur pilotis, près des rives du fleuve, à travers des arbres de taille gigantesque pour observer la faune sauvage. Bien que nous ne verrons que quelques lapins et écureuils, le tour en vaut la chandelle !

     

     

    Notre copain écureuil

     

     

    Nous ferons une pause également au camping du parc pour apprécier le point de vue sur les frontières de trois pays : Afrique du Sud, Botswana et Mozambique se jouxtent à la manière de cours d’eau.

     

     

    Trois pays en un seul shoot !

     

     

    Le hasard a voulu que nous entrions dans ce parc lors d’un jour spécial : le tour de Tuli (en français dans le pays) est une course cycliste pour la bonne cause. En quatre jours, les candidats traversent les frontières, notamment le fleuve, portant leur vélo, et essayant d’éviter leurs habitants, les crocodiles. Les participants nous expliquent qu’ils aiment cette course pour l’adrénaline qu’elle propose. C’est vrai que ce n’est pas tous les jours que le défi de battre un lion à la course vous est proposé…

    Nous irons jusqu’à l’autre bout du parc pour voir quelques éléphants, même si nous devons quitter l’endroit assez tôt pour nous préparer au Kruger, notamment au niveau alimentaire. Ce sont nos dernières courses, on sent que la fin du séjour approche, même si on ne veut pas trop y penser.

    On profitera de la ville pour faire réparer un trou dans le pare-brise (fait par un gravier, sur une route goudronnée… c’est vraiment le monde à l’envers). Pas de Car-glass ici, et la réparation laisse une marque. On espère que ça ne se verra pas trop lors de la remise de la voiture…

    On reprend la route jusqu’à Tshipise, un des derniers campings avant le Kruger. Et quel camping ! En compagnie de singes vervets, on ira se baigner dans une piscine remplie d’eau thermale à 40°C, parfait pour se détendre d’une longue journée ! On comprend pourquoi les sud-africains passent leurs vacances entières dans des campings, ces derniers sont de véritables hôtels niveau prestations, si ce n’est qu’on couche dans sa tente ou sa voiture !


  • Dimanche 7 Août : L’accueil à la sud-africaine

    Solution de secours

     

     

     

    Comme le dirait la chanson : nous étions sur la route toute la sainte journée !

    Ceci dit, nous tentons de faire un détour pour visiter le Rhino Sanctuary, un parc national donc, qui protège farouchement ses rhinocéros. Malheureusement, nous apprenons sur place qu’il est impossible d’arpenter les pistes de ce parc avec un véhicule de tourisme et qu’il faut absolument un 4×4 ! Comme le louer n’est pas vraiment dans notre budget, nous abandonnons notre escapade…

    C’est bien ça le hic au Botswana ! Ce pays propose des lieux merveilleux, mais… il faut avoir absolument un 4×4, ce qui confirme ce que nous avions entendu : le Botswana se tourne définitivement vers le tourisme de luxe…

    Nous reprenons la route et disons adieu à ce pays où nous ne serons restés guère de temps pour dire bonjour de nouveau à l’Afrique du Sud !

    Cette fois-ci, nous n’avons aucun problème pour passer la frontière (ouf !), à part que nous disons adieu à notre bois. Rien de grave à priori, si ce n’est qu’il va falloir recuisiner à partir de nos bouteilles de gaz !

    La nuit va bientôt tomber et nous cherchons un camping. Selon les cartes, il n’y en a pas trop mal sur la route, mais l’affaire est plus ardue que nous ne pensions…

    Le premier, l’entrée est complètement barricadée de barbelées ! Aucune sonnette, aucune personne en approche. Excusez-moi, mais… est-il bien ouvert ?
    Le deuxième… La pancarte est bien en évidence, on voit des voitures au loin… Mais… impossible de rentrer : pas moins de six cadenas attachent des chaînes pour bien fermer le portail. On essaie de téléphoner aux numéros inscrits sur la pancarte, personne ne répond…

    Un peu dépités, on essaie de trouver un endroit pour faire du camping sauvage. Là, également, c’est impossible : clôtures électrifiées des deux côtés de la route. On commence à se dire qu’il est fort probable que nous dormions dans la voiture ce soir…

    En désespoir de cause, nous empruntons le chemin d’une lodge dont le portail est encore ouvert : la Marula Lodge. Sam va plaider notre cause : s’ils pouvaient nous prêter un bout de pelouse pour la nuit pour monter notre tente, ce serait vraiment sympa.

    Bizarrement, si les campings n’ont pas l’air très accueillants comme ça… Les Sud-Africains sont vraiment très gentils. Du moins, le patron de Marula Lodge. Il nous prend en pitié, déclarant qu’il fait vraiment trop froid pour faire du camping, nous prêtera un cabanon, à l’œil, avec 4 lits, douche et WC, avec juste le pourboire du personnel à payer (soit 100 rands, soit moins cher qu’un camping pour 4 personnes). C’est vraiment royal, on ne s’attendait pas à tant !

    On profite vraiment de ces matelas qui nous semblent vraiment une bénédiction des dieux, de manger à l’abri du vent, et de pouvoir faire un munchkin confortablement installés avant de s’endormir paisiblement…


  • Samedi 6 Août : Le Pan de Nata

    Elephant qui mange

     

     

     

    Drôle de nuit ! Un peu angoissante, même si toutefois reposante. En pleine nuit, nous nous sommes réveillés en entendant un éléphant manger les feuilles de l’arbre sous lequel nous avions levé notre tente. Il était tout prêt. On l’entendait mâcher, se déplacer… Sans compter les barrissements ! On se demandait toutefois s’il allait nous écraser, mais aucun de nous n’a eu le courage de vérifier vraiment à quelle distance il était de peur de le surprendre et qu’il écrase réellement notre tente !

    Mis à part ça, les installations du camping sont vraiment très moyennes : dès que quelqu’un vient faire sa vaisselle, le jet des douches n’est plus qu’un pipi de chat tout froid ! Sans compter qu’il n’y a aucune porte pour séparer les douches et l’extérieur. On se demande pourquoi ils séparent hommes et femmes dans ces cas-là puisque nous sommes libres d’aller regarder comment ça se passe de l’autre côté…

    Bref, heureusement, nous ne restons pas dans le coin et nous nous dirigeons vers le sud, vers Nata.

    Après une longue route désastreuse (du goudron plein de nids de poule, de trous divers et variés, les pires !), on s’arrête dans la ville pour se choisir un repas du midi ! Saucisses de koudou avec une espèce de purée de maïs pour les garçons, et viande hachée pour les filles qui se révélera immondément salée ! Immangeable ! Même pour moi (et c’est pas peu dire !). Enfin, on peut peut-être expliquer cela par le fait que les habitants ont toujours vécu de l’exploitation du sel, chose rare dans la région, grâce à un salar non loin de là.

    Nous allons jusqu’au Nata Sanctuary, un camping où on peut installer nos tentes sans souci. Il s’agit également d’un parc national où s’étend un immense pan blanc. Si dans notre guide on nous présentait la chose comme une balade de 7Km aller, puis 7Km retour, sachez qu’il est possible d’aller au cœur de ce pan en voiture !
    Bien nous en a pris de choisir cette option, car les explications de l’hôtesse pour se rendre au pan ne sont pas claires du tout, et il n’y a aucune indication pour s’y rendre ! On a dû en faire des allers et retours au milieu de nulle part avant de finalement arriver à la plateforme d’où on peut observer le soleil couchant.

     

     

    Troupeau de vaches au loin

     

     

    Enfin, avant que le soleil ne se couche, nous avons quelques heures, et nous décidons de nous promener au bord du lac salé. Nous irons saluer un troupeau de vaches accompagné d’un gnou solitaire avant de faire demi-tour (on en profite pour ramasser du bois). Et comme nous sommes seuls, on décide de s’installer sur la plateforme pour jouer au Munchkin en attendant le crépuscule.

    C’est d’ailleurs pile à ce moment-là qu’on se fait envahir par une horde de 4×4 !

    Heureusement, malgré tout, on arrivera à profiter des splendides lueurs violettes que prend le lac, des flamands roses volant devant l’astre brûlant…

     

     

    Soleil couchant sur le Pan

     

     

    La nuit s’installe et on revient sur notre campement, déjà installé. On se précipite sur les douches, car celles-ci sont solaires, et on sait que tous les 4×4 vont venir s’installer dans le coin et pomper l’eau chaude ! Nous, en tout cas, nous serons propres, à bonne température, avant de se faire une bonne flambée pour le repas. On repartira même pour un munchkin avant d’aller se coucher !


  • Vendredi 5 Août : Croisière sur la rivière du parc Chobe

    Passage de frontière

     

     

     

    Adieu la Namibie, bonjour Botswana !

    Nous passons le poste frontière aujourd’hui, et si quitter la Namibie est très rapide, on tarde un peu à entrer au Botswana. La raison à cela ? Eh bien, les fruits et les légumes ne passent pas la frontière, mais nous avons droit de manger ces derniers sur place ! Voilà une orgie de tomates, d’oranges et de bananes pour commencer la journée (et dire que nous venions de faire les courses !).
    Enfin… Les produits frais n’ont pas le droit de passer la frontière… C’est vite dit : il nous a laissé le sac de pommes de terre (pourtant bien en évidence dans le coffre), les carottes, les pommes et la viande… Comme quoi hein… C’est plus une formalité qu’autre chose.
    Nous aussi, nous devons marcher sur une espèce de tapis imbibé de javel pour « désinfecter » nos chaussures. A quoi ça sert ? Normalement à ne pas importer de bactéries, mais comme nous remarchons sur les endroits infectés ou même nous remontons dans notre voiture où nos chaussures « sales » ont laissé leurs empreintes… Drôle de contrôle ! Surtout que les pneus de la voiture également doivent être désinfectés !

    Enfin, on a notre tampon et c’est le plus important !

     

     

    Eléphants qui traversent la route

     

     

    On traverse ainsi le parc de Chobe (c’est le moment de le visiter gratuitement pour ceux qui ont des 4×4 !) et c’est ainsi que sur la route, nous verrons nombre de singes, de zèbres et d’éléphants traversant la route avant de rejoindre la ville de Kasane où nous prenons de l’argent, et nous déposons notre tente dans un camping pour finir par se renseigner sur une boat cruise dans le parc Chobe. Allez, hop, inscriptions faites, départ à 15H, 220 larmes botswaniennes par personne (ce qui comprend les droits d’entrée dans le parc).

    Maintenant que les préparatifs de la journée sont prêts, on se pose au camping pour manger et se reposer avant l’heure fatidique.

    L’heure a sonné !! Nous embarquons sur des petits bateaux en compagnie d’un groupe d’Italiens et partons sur la rivière.

    C’est fou tout ce qu’on peut voir depuis l’eau plutôt qu’en voiture ! Des fois, de loin, on voit un 4×4 s’approcher, essayant d’apercevoir ce que nous, nous voyons en gros plan ! C’est-à-dire tous les animaux barbotant près des rives, ceux qui viennent boire ou tout simplement les oiseaux d’eau. Les éléphants s’arrosent à cœur joie tandis que les crocodiles se prélassent au soleil, la gueule grande ouverte histoire de réguler leur température intérieure.

     

     

    Crocodile avec une belle gueule

     

     

    Les hippopotames engloutissent leur repas non sans se chamailler parfois, tandis que nous voyons nos premiers kobs (des roseaux et à croissant). Pas de léopard venant boire au crépuscule, mais s’il y a une activité qu’il faut faire au parc Chobe, c’est bien celle-là, de préférence l’après-midi quand les animaux viennent boire dans une journée d’hiver réchauffée par le soleil.

     

     

    Hippo qui mange

     

     

    Les 3H passent si vite… On observe les différents martins-pêcheurs construire leur nid, dont l’espèce pygmée. Ils sont vraiment minuscules ! On dirait des colibris ! Et nous rentrons, yeux satisfaits, bien fatigués, nous émerveillant des phacochères qui circulent dans la ville à la recherche de nourritures, peu effarouchés par les humains qui les laissent faire en paix.

     

     

    Minis Martins-Pêcheurs

     

     

    Mauvaise surprise en rentrant au camping : l’endroit est bondé ! Heureusement, des éléphants viennent manger juste à côté de nous, ce qui nous offre un beau spectacle durant notre propre repas. Il faut savoir que le mot d’ordre au Botswana est « Pas de frontière pour les éléphants ! ». Ces derniers peuvent circuler n’importe où, et je ne suis pas sûre que ce soit le mince fil barbelé qui peut les arrêter le cas échéant…. Enfin, la journée fut longue, il est temps de dormir pour de nouvelles aventures demain matin !


  • Jeudi 4 Août : Bwata Bwata National Park

    On le plume ?

     

     

     

    Ce que nous n’avions pu faire la veille, nous le faisons ce matin. En route pour le Bwata Bwata National Park !

    Modeste, il n’a guère la taille de l’Estosha National Park, et son infrastructure est beaucoup moins bonne que ce dernier. Notre véhicule de tourisme n’est pas capable de faire toutes les pistes et nous sommes cantonnés à faire une boucle.

    Enfin, une boucle… Celle-ci est en travaux et les déviations ne sont possibles à faire qu’en 4×4, donc nous ferons des allers et retours.

     

     

    Hippopotame

     

     

    Nous observerons nombre de phacochères, des zèbres, des koudous, des girafes, mais aussi des singes qui se battent, des crocodiles au loin, et des hippopotames en train de manger ! Sans parler des énormes baobabs.

     

     

    Phacochère

     

     

    Sam écrase par mégarde un serpent sur la route et manque de marcher sur deux autres (oui car on peut sortir de la voiture dans ce parc). Il nous a fait une belle frayeur : on croyait qu’un hippopotame allait nous charger !

     

     

    Serpent écrasé

     

     

    Après cette sympathique excursion, nous repartons sur les routes. Un oiseau mort sur le bas côté et que font les garçons ? Ils décident de le plumer (je tiens à préciser que les plumes turquoises sont toujours à la maison et que vraiment, qu’est-ce qu’on peut en faire ?).

    On achètera quelques souvenirs par la même occasion dans une des échoppes qui longent le goudron. On y trouvera une sculpture de bousier incroyable, un véritable coup de foudre pour mon compagnon !

     

     

    Zambèze

     

     

    Finalement, on s’installera dans le camping de la ville de Katima Mulilo. Barbecue et poulet aux cornichons pour Nadou ! La nuit au bord du Zambèze a des bruits locaux : les hippopotames s’ébroueront non loin de nous…. C’est aussi notre dernière nuit en Namibie…


  • Mercredi 3 Août : Popa… Poop-a… ?

    Poop A Falls

     

     

     

    La petite maison dans la prairie

     

     

    Que de route aujourd’hui ! Après avoir fait le plein de courses comme on pouvait (il n’y avait pas grand-chose dans le coin), on fera encore un peu de route pour atteindre le parc de Bwata-Bwata mais il sera bien trop tard pour en arpenter les pistes.

     

     

    Oiseau Local

     

     

    On ira donc à un camping près de la rivière. Pour s’y rendre, c’est un peu le parcours du combattant. D’ailleurs il est étonnant qu’un tel camping n’améliore pas la route qui y mène, car au vu du sable, des trous et autres joies des pistes, il est étonnant qu’on y soit arrivés !

    Enfin, le camping en lui-même propose nombre de pancartes rigolotes, des toilettes pleines d’humour avec jeux de mots à l’appui, notamment les « poop-a-falls » en référence aux Popa Falls non loin de là (bon, on en fait pas le même usage !). Les chutes du caca sont perchées en haut d’une tour de guet qui vous propose de regarder le paysage devant vous, voir les bus de touristes qui passent pendant que vous faites vos petites affaires…

     

     

    Toilettes locales !

     

     

    Les garçons profitent de la piscine dans la rivière pour nager avec les crocodiles, et nous les filles, on profite des douches sous le ciel nocturne en écoutant les hippopotames ou épier les petites souris qui ne cessent de nous dévisager !

     

     

    Viande et Polenta

     

     

    Rumsteak et polenta au menu de ce soir, avec un chien du camping qui vient faire le tour pour attraper quelques restes, sous les gloussements des chevaux de rivière…