Auteur/autrice : Ju

  • Quand la Nature dépasse le Cinéma

    Après cette bonne nuit de sommeil, nous repartons vers Egilsstaðir pour tout d’abord faire le plein d’essence, mais également essayer de trouver du pain (et pourquoi pas du skyr avec) car nous allons bientôt attaquer des pistes sans âme qui vive dans le coin. Si la première mission est assez vite réussie, nous serons un peu déçus par la deuxième car les magasins n’ouvrent pas avant 10H, forcément. Malgré tout, non loin de la station de lavage (souvent, certaines stations essence propose les balais à eau gratuitement pour laver les voitures), il y a une boulangerie où nous arriverons à trouver la miche de pain qu’il nous manque. Bon… ce n’est pas tout à fait le même tarif que dans les Bonus… 4,70 €. Mais il va falloir s’y habituer, et surtout, piocher dans nos réserves amenées avec nous !

    Nous passons à présent de l’autre côté du Lagarfljót et quittons peu à peu la civilisation. La fin de matinée approchant, nous préparons de quoi manger avant de prendre à pied le chemin d’une double cascade : Litlanesfoss et Hengifoss. Nous grimpons, commençant à nous imprégner des passages à moutons, restant bien sur les chemins caillouteux mis à rude épreuve par tous les admirateurs venant voir, et profitant des bancs installés pour admirer le spectacle. Litlanesfoss, la première, commence par nous éblouir tandis qu’elle tombe entre les orgues de basalte, se donnant des airs majestueux.

    Plus loin, Hengifoss se terre dans un cirque volcanique. Pourtant, nous ne pourrons nous approcher plus près de cette dernière : le chemin a été fermé car pas mal de gros cailloux sont tombés sur les installations. On ne peut jamais prévoir les chutes de pierres, mais quelque touriste a trouvé la solution : il y envoie son drône ! Nous n’osons pas encore y envoyer le nôtre, même si, c’est vrai, il n’y a aucune interdiction pour cela.

    Nous redescendons, profitant encore du spectacle donné par Litlanesfoss, ma préférée des deux ! D’ailleurs, beaucoup de touristes ne vont pas jusqu’au bout de la balade et s’arrête à cette première étape.

    Nous remontons dans Wall-E, l’estomac plein et satisfaits de notre première petite marche. Nous quittons la route, et attaquons tout de go une des pistes F du pays. Ces pistes ne sont pas forcément ouvertes, et surtout, elles sont autorisées aux 4×4 seulement (enfin, il y en a qui y emmènent leur voiture de location malgré tout, mais c’est un autre sujet). Assez vite, il n’y a plus de voiture. Nous grimpons, et au fur et à mesure, nous atteignons de hauts plateaux une fois le flanc de la montagne parcouru. Ce sont de vastes plaines qui s’étendent à l’infini. Sur le bas côté, de temps en temps, nous apercevons des oies sauvages avec leurs petits, des moutons vaquant leur vie. La piste est encore goudronnée jusqu’à un énorme barrage hydraulique (pour plus de facilité) mais une fois ce dernier dépassé, voici les graviers, les nids de poule et le désert qui s’ouvrent à nous.

    Nous prenons les pistes poussiéreuses et caillouteuses, ayant l’impression d’atteindre le bout du monde, alors qu’un parking est censé être noté pour longer un extraordinaire canyon. En descendant, le vent est si fort qu’il hurle à nos oreilles. En effet, il ne rencontre guère d’obstacle dans ce paysage aride, et il a même mis à terre les panneaux. Néanmoins, avec nos capuches sur la tête pour étouffer son bruit, nous marchons jusqu’à un point de vue sur ce fameux canyon portant le doux nom de Hafrahvammagljúfur. Incroyable ! On a l’impression de plonger tout droit dans le Seigneur des Anneaux, mais… sans aucun effet spéciaux. La lumière est sublime, le paysage semble venu tout droit d’une contrée fantastique. Mais non, c’est bel et bien la réalité !

    Nous poursuivons pour continuer à le longer, jusqu’à ce que le chemin descende. Pour le coup, le vent souffle si fort que je préfère rester en hauteur avec les enfants, tandis que Sam s’aventure plus bas, explorant les lieux et faisant plein de photos comme il se doit.

    Nous retournerons après cette balade au 4×4, et comment dire… ? Le chemin a été assez rude pour venir jusque là, la piste étant assez… défoncée ! Et là.. il faut recommencer ! Autant dire que Wall-E doit nous montrer ce qu’il a dans le ventre, surtout que ce n’est pas comme si il y avait du réseau dans le coin pour appeler à l’aide ! Heureusement, il y va lentement mais sûrement, et bientôt, nous retrouvons des pistes en meilleur état.

    Nous roulons sur le plateau jusqu’à atteindre un hot pot naturel nommé Laugarvelir . Nous descendons la piste serpentaire jusqu’à un parking – au milieu de nulle part – et prenons nos affaires pour continuer à pied durant un kilomètre. De là, des vapeurs d’eau s’élèvent d’un ruisseau, rejoint par plusieurs petits cours d’eau jusqu’à atteindre une température qui ne fait pas frire les corps. Il se jette en cascade en contrebas, formant un bassin à 36°C, comme ça au milieu de nulle part ! Les enfants sont ravis ! Ils se jettent dedans, pensant à plus tard comment ils sortiront au vu du vent froid cinglant. La cascade fait massage pour le dos en prime (et est un peu plus chaude que le reste – 42°C ).

    Bon, il est quand même 19H, il serait temps de sortir. Et c’est le plus dur ! Comment quitter le bassin douillet alors que dehors, le vent froid cingle à tout va, limite à faire voler les affaires ? Mais nous avons été bien inspirés, car des baigneurs tardifs arrivent.

    Un dilemme s’offre à nous : soit nous restons sur le parking de cette source d’eau chaude avec du monde et surtout une odeur nauséabonde d’une voiture ayant une fuite de diesel, soit nous poursuivons essayant de trouver un coin tranquille plus loin. Nous choisissons la deuxième option, espérant qu’il y ait quelque part, sur la piste, une bifurcation menant à un endroit protégé du vent, ou quelque chose. Eh bien non ! La piste s’étend à l’infini, et nous mettons un point d’honneur à ne pas transgresser la règle de ne pas faire de off-road. Le paysage est désertique, la végétation survivante on ne peut plus fragile et l’écosystème environnant n’a pas besoin d’épreuves supplémentaires pour tenter de survivre.

    Au final, nous trouverons notre bonheur, et nous saluons le fait de ne pas être en tente (que ce soit de toit ou par terre) car le vent ne cesse de gagner en force. Et puis… quel confort de pouvoir cuisiner et manger à l’intérieur !


  • On y est !!

    « Mesdames et Messieurs, nous allons arriver, il faudrait que vous partiez de vos cabines pour qu’on puisse nettoyer tout ça tout ça et qu’on parte de suite dans l’autre sens ! »

    Bon, c’est pas tout à fait ça, mais c’est en gros ce qu’on entend en Féroéen, en Allemand et un peu en anglais sur le bateau dès le petit matin. Enfin, nous, on avait prévu, donc on est sur le pont du bateau en train de manger nos tartines du matin, sous le soleil (frais), mais aux premières loges pour apercevoir les premiers contours de l’Islande.

    Le ciel est bleu, le soleil est vibrant et bientôt, nous apercevons les glaciers fièrement debout face à l’océan. Une certaine effervescence commence à se faire sentir sur le bateau tandis que le port de Seyðisfjörður se rapproche de nos yeux. Et avec lui, la liberté de vadrouiller partout à la découverte des moindres recoins de l’île. Dès que nous en avons l’autorisation, nous rejoignons notre véhicule tout en nous contorsionnant à qui mieux mieux en évitant de nous mettre quelques graisses dessus. Le chemin est plein d’obstacles et il y a vraiment peu d’espace entre chaque véhicule… !

    Le grand moment de tourner la clé du moteur arrive. Et ouf.. ! Celui-ci vrombit et nous démarrons, tournant et quittant le bateau, notre sésame vert comme quoi nous avons bien nos vaccins mise en avant pour qu’on puisse nous mettre sur la bonne file de sortie… et ça y est ! Nous voici sur le plancher des vaches islandais, le vent des vacances soufflant sur nos visages.

    Mais pour bien poursuivre le voyage, nous commençons par nous.. garer. Hey oui, quoi de mieux qu’un peu de rangement dans le 4×4 ? Hey oui, notre cabine est un peu encombrée des affaires du bateau, et nous voici à remettre chaque chose à sa place. C’est aussi le moment de se dégourdir un peu les jambes.

    Seyðisfjörður accueille des gros bateaux, mais au final, il s’agit d’un petit port. Néanmoins, il se caractérise par une jolie rue de pavés colorés menant à une jolie église. Nos yeux en prennent plein les mirettes et nous respirons à grands poumons, tout en observant nos comparses de traversée quitter la ville, commencer des emplettes ou prendre un café.

    Après ce petit tour, nous prenons la route pour quitter ce fjord. Mais assez vite, nous nous arrêtons car nos yeux ont aperçu sur le bord de la route une jolie cascade (et nous ne sommes pas les seuls à faire l’arrêt). Gufufoss fait de l’oeil à tous les nouveaux arrivants, leur offrant un peu des merveilles que l’Islande recèle. Le soleil est magnifique, les couleurs vertes se mélangeant au cours d’eau bleu fait vibrer la corde sensible de nos âmes.

    Allez, ce n’est pas tout ça, mais il faut quand même que l’on avance un peu. Wall-E, notre 4×4, commence à grimper la longue route montagnarde qui serpente et nous atteignons assez vite le haut du glacier. Le moogle est ravi, car dès le premier jour, le voici en train de marcher dans la neige. D’ailleurs, le vent se fait bien plus frais au contact de cette dernière !

    Nous redescendons de l’autre côté de la montagne afin d’atteindre la ville de Egilsstaðir, bien plus grande que notre premier port et à la croisée de plusieurs routes. De ce fait, on y trouve des supermarchés un tout petit peu plus grand qu’à Seyðisfjörður. Enfin, « supermarchés », c’est un peu un équivalent des franprix chez nous, sauf qu’ici, ça s’appelle Bonus ou Netto (et quelques autres aussi). Mais on va pouvoir prendre un peu de frais !

    Peu après, nous faisons une petite visite à l’office du tourisme. Enfin non, on va dire l’accueil du camping de la ville qui a décidé de remplir cette fonction en proposant des dépliants du coin.

    Nous y découvrons donc une des légendes locales, qui va quand même marquer une grosse partie du voyage des garçons. Il s’agit de l’histoire du Ver de Lagarfljót. Le Lögurinn ou Lagarfljót (quand on le double avec le cours d’eau qui le traverse), est un grand lac de la région Est de l’Islande. En fait, il est même pas très loin de Egilsstaðir. Il est dit qu’il y a bien longtemps, une fille du village avait trouvé une broche d’or. Celle-ci avait entendu dire que si on enfermait un objet précieux avec une limace dans une boîte, la richesse serait au rendez-vous, donc, c’est ce qu’elle fit. Elle posa la boîte et revint quelques jours plus tard. Or, ce ne fut pas l’or qui se mit à grossir, mais bien la limace qui commença à devenir monstrueuse. Prise de peur, la fille jeta la boîte avec la broche et la limace dans le lac.

    L’histoire ne s’arrête pas là : la limace (ou le Ver.. ou le Serpent… ou le Dragon en gros) continua à grossir, prenant toute la place de l’énorme lac et il commença à manger les habitants du coin. Désespérés, ces derniers firent appel au Peuple Caché, les priant de leur venir en aide, ce qu’ils firent. Une bataille acharnée commença, et au final, le Peuple Caché ne réussit pas à vaincre le Ver, mais néanmoins, ils purent l’entraver. Ainsi, la tête et la queue sont clouées au fond du lac. Le Ver ne peut donc plus se nourrir des humains du coin, ouf ! Mais de temps en temps, on peut apercevoir quelques parties de son dos remonter à la surface !

    Ce récit trotte dans la tête des garçons, tandis que nous remontons vers le nord puis à l’est, vers une enclave du nom de Hafnarhólmi. On le sait, il s’agira d’un aller-retour, mais nous allons alors à la rencontre d’une colonie de macareux ! La route est longue mais en vaut la peine.

    Que dire de ce ballet volant, où ces petits oiseaux au bec coloré ne cessent d’aller et venir, cherchant des petits poissons pour nourrir leur progéniture. De plus, ils ne sont guère peureux, car malgré le monde, ils ne se cachent absolument pas et profitent eux aussi de la belle journée. Heureusement, il y a quelques règles sur place à respecter pour leur bien-être, car même s’ils ne sont guère farouches et enchantent tous les photographes, il faut faire calme et silence, et ne pas passer par-dessus les barrières. Nous les observons pendant deux bonnes heures avant de partir dans l’autre sens, afin de trouver un endroit où se poser.

    La soirée avance, et nous commençons à nous rendre bien compte que le soleil n’est plus très près de se coucher, les journées sont fort longues et permettent ainsi d’en profiter un maximum. Même si nous l’apprendrons bien vite, le vent se lève malgré tout vers 18H, un tantinet plus fort, un tantinet plus froid. Nous fûmes fort productifs durant ces premières heures en Islande et nous pouvons donc dormir sur nos deux oreilles pour récupérer du début de notre périple !


  • Du bateau… !

    Le grand jour est arrivé !

    En effet, c’est aujourd’hui que nous prenons le bateau qui nous mènera au début de notre « vraie » destination. Nous sommes tout proches et encore assez éloignés de l’Islande, et peut-être qu’au fond de nous, nous avons l’impression que le véritable voyage commence vraiment.

    Nous avons mis le réveil à 6H car nous avons plein de choses à faire ce matin avant d’embarquer. Eh oui, comme on a traîné hier soir, pas le temps de faire la grasse matinée. Surtout qu’avec l’impression de chaleur que nous avons eu cette nuit, ce ne fut pas de tout repos. Dormir sur une plage a certains inconvénients parfois : 90% d’humidité dans l’air !

    Enfin, nous n’avons guère le temps de nous appesantir sur le sable qui colle à la peau ou non. Le bateau ne décolle qu’à 11H, mais il faut être à l’embarcadère bien avant, vers 9H. Et il y a certaines choses à penser et ne rien oublier. Comme bonne stratégie, nous commençons par tout préparer et ensuite seulement déjeuner. Cela nous laisse le temps de nous poser et de réfléchir à tout ce que nous avons fait ou pas fait. Il ne faut rien laisser au hasard : nous n’avons pas envie de devoir acheter la nourriture sur le bateau. Nourriture pour deux jours (et un peu plus si retard), ok. Vêtements de rechange, pyjamas et trousse de toilettes, ok. Les coupe-vents, ok. De quoi s’occuper à bord, ok. Et le tout, mis avec nous, car nous savons que nous ne pourrons pas accéder à la cellule une fois notre véhicule chargé sur le bateau !

    Nous sommes prêts à l’heure, et même un peu en avance, car les guichets d’enregistrement ne sont pas encore ouverts. Peu à peu, des files de 4×4 aménagés, avec cellule ou sans, commencent à remplir les lignes d’attente. Incroyable ! Il y en a pour tous les goûts ! Des petits, des moyens et des très gros ! Autant dire que si vous voulez avoir une idée de quel 4×4 il vous faut pour un tel voyage, il n’y a qu’à se promener dans le coin ! Au moins, d’observer tout ce monde permet de patienter et ça y est, la file avance !

    Au guichet, on contrôle nos pass sanitaires, ce qui nous permettra de ne pas avoir à faire le test PCR (il y a une file spéciale peu après), on nous donne nos clés de cabine et nous patientons encore avant d’accéder au bateau.Voilà notre véhicule parqué au maximum devant et derrière, nous récupérons nos sacs et grimpons sur le pont principal.

    Nous connaissons ce bateau. C’est un plus. Nous l’avions déjà pris pour aller aux Iles Féroé il y a quelques années. A l’époque, nous étions dans les dortoirs (qui ne fermaient pas) et devions trimballer quasiment tous nos sacs par sécurité. A présent, les dortoirs sont fermés, et nous avons dû prendre une cabine privative, qui est donc verrouillée. Et… quel choc en entrant dans celle-ci ! Les lits sont plus grands, ils ont des draps et des couettes, il y a de l’espace, des armoires… ! Il y a même une télé ! (oui bon, on s’en fiche comme on ne l’allume pas). Et chose importante : des prises électriques, youpi ! On peut recharger nos PC sans crainte !

    Nous laissons nos vivres dans notre cabine et faisons le tour du bateau, que ce soit ponts intérieurs, ponts extérieurs, et wha, quel beau resto panoramique ils ont fait là-haut ! C’est le bon endroit où s’installer si on veut essayer d’observer baleines et dauphins sans les inconvénients du vent !

    Ca y est ! Nous quittons le Danemark sous le soleil. Le bateau s’envole vers les Iles Féroé tout d’abord, puis ce sera au tour de notre Islande. Nous avons de la chance pour le moment, la mer est calme, le bateau ne bouge pas, et le temps passe, rythmé par les coupures repas, un jeu de société par-ci, une balade sur les ponts par là.

    Nous pourrons voir nos premiers macareux lorsque nous passons non loin des îles Shetland, et plusieurs groupes de dauphins durant la matinée du deuxième jour. Et aussi un jet de baleine, mais alors, loin sur l’horizon… !

    Le soir, nous observons depuis nos ponts l’arrivée aux Iles Féroé. Quelle sensation étrange de reconnaître à ce point Torshavn, cette petite capitale que nous avons sillonné en long, en large et en travers il y a quelques années. Je ne pensais pas la reconnaître à ce point, mais si ! De se dire qu’il faut quitter le port, aller sur la droite et continuer non loin pour arriver au camping de la capitale, de se rappeler avoir vagabondé dans les petites rues pavées, de se rappeler de cette place remplie de fish’n’chips lors du jour de la fête nationale…. Si loin et si vifs à la fois ces souvenirs !

    Malheureusement, la mer se gâte peu après notre départ. Le bateau commence à bien s’agiter, et dans la soirée, notre pauvre chocobo en fera les frais (pas de chance pour lui, c’est lui qui est le plus sujet au mal des transports – que ce soit en voiture – ou en bateau !). Malgré les sirops, son repas ne restera pas dans son estomac. Malgré tout, il réussit à s’endormir (on a toujours moins le mal de mer allongé). Durant le reste de la nuit, nous voici bercés par les hautes vagues, roulant un peu sur nos matelas, et nous n’aurons aucun accident à déplorer (mais avoir emporter des sacs à vomi sur le bateau fut une bonne idée, car je n’en ai pas vu dessus !).

    Notre arrivée se fera demain matin, en espérant que tout le monde puisse récupérer comme il se doit !


  • De la plage et du sable

    Le réveil sur la plage est serein.

    A présent que l’on est vraiment au Danemark, nous avons laissé le stress de la route derrière nous, vu que le port où nous embarquons demain n’est vraiment plus très loin.

    On prend le petit déjeuner en regardant la mer, buvant nos dernières gouttes de lait avec un chocolat chaud ! En rangeant, on fait le point sur les choses qu’il reste à faire : refaire le plein d’eau, vider les eaux noires, faire le plein d’essence…

    D’ailleurs, en parlant du plein d’eau… Cela fait longtemps que l’on est sur le réservoir 3. En effet, on essayait de calculer combien de temps on restait sur celui-ci, afin de savoir à peu près de combien de jours d’eau nous disposions. A cet effet, on avait fermé les manettes des réservoirs 1 et 2 (dont le niveau peut être consulté). Eh bien, devinez quoi ? On a fait tout l’inverse : on a fermé le réservoir 3 et ouvert les réservoirs 1 et 2 !

    Bon, ben, tant pis pour nos calculs… On sait qu’à la place, on a deux réservoirs à remplir !

    Remettons-nous en route malgré tout ! Sam s’amuse à prendre les petites routes, voir les pistes (majestueuses) du Danemark pour rouler près de la belle côté toujours sous le soleil radieux. Après quelques temps, nous nous arrêtons sur une plage beaucoup plus sableuse que celle de la veille à Draby Strad. Il ne faut pas beaucoup de temps aux garçons pour décider que ce serait chouette d’aller se baigner ! Les voici donc tous dans l’eau et on étire la baignade jusqu’à l’heure du repas, où après un bon pique-nique, il serait temps de se dé-saler pour retourner dans la voiture.

    Histoire de prolonger le plaisir, Sam reprend de nouveau les petits chemins, afin de profiter du paysage, du temps magnifique pour faire des photos. On aperçoit même un serpent sur le chemin ! Cela change un peu des vaches !

    Au final, il faut retourner sur l’autoroute, direction Hirtshals, où notre bateau nous attend. C’est sur une des aires d’autoroute où nous ferons les petites choses de maintenance du 4×4. Il y en a plusieurs gratuites, pas forcément toutes aussi pratiques, mais nous trouverons notre bonheur.

    Hop, on reprend l’autoroute, et nous irons jusqu’à la ville portuaire pour faire le plein d’essence au « Bonus » en plein centre-ville, bien nous en a pris car, apparemment, nous l’apprendrons plus tard, les grosses stations en périphérie de la ville sont fréquemment prises d’assauts par tous ceux prenant le bateau, et elles étaient… vides ! En tout cas, nous n’aurons pas eu ce genre de soucis.

    Enfin.. ! Plein d’eau fait, plein d’essence fait, vidage des toilettes fait ! Nous voici fin prêts pour le lendemain et l’Islande !

    Pour le bivouac du soir, nous avons le choix entre un nouveau spot non loin de là, ou de reprendre celui qu’on avait utilisé il y a trois ans de ça lorsque nous sommes partis pour les îles Féroé. Bon, on essaie la nouveauté !

    En route pour une petite demie-heure vers une immense plage de sable. Si immense que… les véhicules roulent sur le sable durant peut-être quelques kilomètres avant de choisir de se garer où ils le souhaitent presque les pneus dans la mer, et profiter du bruit des vagues ou au choix des conducteurs de se baigner, faire un peu de yoga, du kite ou juste de la bronzette.

    Hop, les enfants en profitent pour s’ébattre dans les petites vagues si peu profondes qu’ils en sont rassurés. C’est le moment de s’éclabousser et de jouer les crocodiles, surtout qu’on peut rincer ces enfants à l’eau douce lorsqu’ils en ont eu assez. Bon, l’inconvénient, c’est que le sable commence à pas mal s’inviter à l’intérieur de notre habitacle et reste coller aux pieds. Mais on verra ça plus tard, car pour le moment, nous sommes rejoints par Jules (Billy the Def) et Manuelle qui prennent le bateau pour l’Islande en même temps que nous !

    Apéro et papotage sont au rendez-vous ce soir, et c’est l’occasion de parler des différents plans pour l’été. La soirée est très désagréable et les couleurs magnifiques sur cette plage sans obstacles.

    Bon, ce n’est pas tout ça, mais il va falloir s’occuper de ce sable collant aux pieds ! Une véritable organisation se met en place entre nettoyage de l’intérieur et nettoyage des pieds de chacun dans une petite bassine afin d’éviter d’emporter avec nous trop de sable du Danemark, et surtout pas dans les lits !

    On s’endort, bien fatigués par cette journée, sans oublier de mettre une alarme pour le réveil le lendemain !

     


  • Repos danois

    Pour ce réveil matinal, sachant que nous ne sommes pas tous seuls sur l’emplacement, nous essayons d’être discrets pour ranger, se nettoyer et petit déjeuner. Si nous avons réussi notre mission ? Je pense qu’on peut mieux faire ! Mais c’est l’apprentissage d’une vie la discrétion… !

    Bon, ceci dit, nous sommes partis, en mettant à charger à l’arrière nos PC pour la première fois du séjour ! On profite un peu car on sait qu’on roule encore. Mais pas trop non plus ! Il paraît que c’est dimanche pour nous aussi, et qu’il fait un soleil radieux.

    On se dirige vers la côté, vers un endroit appelé Fuglso Vig, non loin de Knebel. On arrive vers la côte, sur une plage accessible aux ruminants et où plusieurs vans et camping-cars se trouvent déjà. Les Danois profitent de leur week-end. On se pose pour le repas du midi, et deux courageux vont même faire trempette.

    Au final, nous ne reprendrons pas la route pour le reste de l’après-midi. A la place, nous nous baladerons tranquillement le long de la côte et dans les collines, dérouillant nos muscles endormis après tous ces longs trajets. Nous marchons en appréciant les embruns de la mer, appréciant la sérénité des vaches et rêvassant devant les coquelicots s’agitant sous la petite brise.

    De retour au 4×4, nous prenons le temps : sieste pour certains, jeux et dessins pour d’autres. Nous terminons cette journée en calculant ce qu’il nous faut manger en priorité et que l’on ne pourra ramener en Islande. C’est donc ainsi que nous décidons de faire des crêpes salées et sucrées pour ce soir ! Un repas de rois en voyage !


  • Bonjour Danemark !

    On se réveille tôt (presqu’aux aurores!) mais pourtant, nous ne décollerons pas avant 9H40. Après tout, on n’est pas pressés : on a surtout beaucoup de route encore aujourd’hui, alors autant prendre le temps de se doucher et de petit déjeuner comme il faut !

    Une dernière vérification avant de partir, et nous voici de nouveau sur les routes (l’Islande, ça se mérite!).

    Ceci dit, nous avons un parfait timing, car dans les champs environnants, nous apercevons nombre de chevreuils et encore quelques groupes de cigognes ! De quoi bien démarrer la journée !

    Et puis, bon, soyons gourmands ! En traversant le village, on apercevra le fameux bretzel indiquant qu’il y a une boulangerie. Nous nous arrêtons et faisons le plein de petits pains allemands (avec plein de graines différentes, que ce soit de courge ou… autre chose!) ainsi que de mini-pains bretzel !

    Maintenant, le plus dur commence ! Nous avons le choix soit de passer par Hambourg (avec son lot de bouchons et de travaux et de circulation en accordéon), soit de prendre le ferry (plus court en terme de kilomètres, mais beaucoup d’attente). Bon, le choix est fait : prendre le moins stressant, à savoir le ferry ! C’est long d’attendre, mais en attendant, nous ne sommes pas en train de rouler et d’épuiser la concentration à éviter d’éviter un accident.

    Et encore, dans ce sens-là, ça va : nous n’aurons attendu qu’une heure et demie pour une traversée d’une demie-heure, soit deux heures d’attente au total.

    Et en sortant du bac, c’est l’heure de pique-niquer !

    On va se garer un peu plus loin pour manger nos petits pains en regardant l’Elbe s’écouler lentement, accompagnée de bateaux et autres canards.

    La frontière avec le Danemark n’est plus si loin et c’est le moment d’être stratégique ! On y passera donc quelques jours, mais pour éviter de faire du change, nous faisons le plein de denrées fraîches pour la durée de notre séjour là-bas ainsi que pour le bateau (sur lequel nous passerons pas moins de 48H… ).

    On commence par faire le plein d’essence et…. On se rend compte qu’on avait oublié de fermer le toit de la cellule après la pause pique-nique ! Heureusement, pas de dégâts ! Mais voici un nouveau point à ajouter à la check-list de chaque départ !

    Après cette désagréable découverte, nous allons tout de même chez Lidl (eh vi, c’est allemand!) et prenons au passage quatre bretzels supplémentaires en plus de toutes nos réserves (nous sommes gourmands, hey oui!).

    Voici, ça y est, nous sommes parés ! A nous, poste-frontière !

    Et nous le passons fingers in the nose !

    Bon, contrairement aux pays précédents, il y a bien quelqu’un qui vérifie si nous avons notre pass sanitaire, si les noms sont bien en accord avec notre carte d’identité, et aucun souci pour les enfants (j’aime les pays nordiques qui aiment les enfants et pensent à leur bien-être!). Nous sommes donc rentrés facilement et nous accueillons à bras ouverts les routes danoises.

    Au fur et à mesure de nos voyages vers le nord, ce pays est toujours une étape reposante et apaisante. Les vastes plaines dorées s’étendent devant nous accompagnées de quelques arbres verts et au fond de la toile, le beau bleu de la mer avec un ciel d’azur s’étendent à perte de vue. Peut-être que ce mélange de couleurs vives est un repos autant pour les yeux que le coeur. En tout cas, nous avons appris à bien apprécier le temps qu’on y est à chaque fois, et c’est avec plaisir que nous nous y retrouvons une nouvelle fois.

    Nous parcourons quelques kilomètres pour finalement nous poser sur un terrain-parking-bivouac (avec quand même l’eau potable gratuite), non loin de la mer. Et nous partons nous dégourdir les jambes, faire un tour près de l’eau et respirer l’iode à plein poumon. Nous marcherons jusqu’à un autre endroit de bivouac, tout à fait exceptionnel. Si exceptionnel qu’on se demande pourquoi n’y a t il personne et si nous ne pouvons pas nous y garer pour la nuit ?

    Notre réponse arrive quelques mètres plus loin, à l’entrée, où les tentes et les camping-cars sont interdits. Et le plus beau dans tout ça ? C’est que tout le monde respecte la règle ! Nous ne serons pas ceux qui enfreindront la loi et restons sagement à notre premier bivouac, même si nous y sommes plus nombreux (en même temps, c’est un samedi radieux, les gens ont bien raison de profiter de leur week-end pour faire un petit tour à la mer!).

    Nous profiterons d’une belle soirée dehors, au calme, pendant que les enfants s’égaieront à faire un foot dans le chemin herbeux d’à-côté !

    Et Lumen ?

    Elle aussi, elle profite des paysages en regardant passer les oies sauvages !


  • Allemagne, nous voilà !

    La nuit fut calme et reposante.

    Dans les petits détails technique, nous avions laissé nos fenêtres du haut un tout petit peu ouvertes afin de limiter la buée et laisser un peu le jour (et l’air) entrer afin de nous réveiller naturellement. Ça a bien marché ! C’était tellement agréable de dormir au chaud tout en ayant l’air frais dans le nez !

    Les habitudes du matin commencent à se mettre en place. Comment s’organise-t-on pour ranger ? Qui fait quoi ? Dans quel ordre ? On teste également l’eau chaude pour la douche le matin : le GRAND luxe total ! On est vraiment passés dans une autre catégorie avec ce véhicule, et les galères de la tente semblent bien loin d’un coup ! A n’en pas douter qu’on va y prendre goût !

    On se prépare mentalement à une très longue journée de route. La Belgique nous dit bientôt au revoir, et c’est presque furtivement que l’on passe en Allemagne. La frontière semble si normale et comme « avant » ! Ici non plus, pas de contrôle et heureusement ! C’était celui que nous craignons le plus, car l’Allemagne était le seul pays à exiger pour les enfants de plus de 6 ans un test PCR en cas de non-vaccination (à laquelle ils n’ont pas le droit… ).

    Ceci dit, nous n’étions pas non plus très gais de retrouver les autoroutes allemandes : toujours en travaux monstres. C’est ainsi que nous alternons fréquemment entre les portions où il n’y a aucune limite de vitesse (et attention aux voitures allant à 250Km/H) et celles où en peu de temps, on passe à du 60 voir du 40 Km/H. Autant dire que ce trafic en accordéon n’est pas de tout repos.

    Nous traversons ainsi la région de la Ruhr. Nous faisons quand même le plein d’essence avant de trouver un endroit pique-niquer. La région est très boisée, et en faisant quelques pas, il n’y a certes pas de table de pique-nique, mais nous marcherons dans une petite forêt. Cela permet de se dégourdir les jambes et de laisser Sam respirer un peu avant de reprendre le volant. Nous verrons une cabane d’observation dans le champ non loin, même si elle donne vers un champ à vaches. Les chevreuils et les daims ne doivent pas être trop loin !

    C’est avec soulagement que nous quittons les autoroutes pour passer sur les voies normales. Comme chaque route de cet acabit en Allemagne, on peut voir sur le côté, une piste cyclable bien séparée de la voie des voitures, et ce, tout le long, pas d’interruption !

    Par ailleurs, c’est l’occasion d’apercevoir dans les environs, ici et là, quelques cigognes marchant dans les champs pour essayer d’attraper quelques nourritures. On peut même les apercevoir de loin : tâches blanches et noires, majestueuses sur leurs longues et fines pattes.

    Nous nous garons pour la soirée à la fin d’une piste, non loin de Brême, tout près d’un lac protégé.

    Pour nous en approcher, il faut emprunter un chemin de très hautes herbes… envahi de limaces !

    Si Sam y va comme un bourrin (tout en s’accroupissant près d’elles pour les prendre en photo, ces demoiselles gluantes), il s’agit d’un véritable parcours d’obstacles pour les enfants et moi, qui détestons au plus haut point ces machins. On a l’habitude de faire nos pas de ballerines, mais il faut à présent rajoute pirouettes et arabesques pour que nos cuisses ne les touchent pas !

    Au retour au camp, Sam fait joujou avec le drône histoire de prendre d’avoir une magnifique vue sur le lac qu’on aura juste entraperçu à travers les hautes herbes.

    Au final, avec le soleil qui se couche assez tard, nous en faisons de même. Et c’est après la lecture d’un conte islandais (« L’elfe en détresse ») que les enfants ferment les yeux après cette journée remplie d’imprévus !

     

    Et Lumen dans tout ça ?

    Elle s’occupe le temps de la route.. !


  • Premier jour de route !

    Alors, c’est bien beau de partir en Islande, mais tout d’abord, il faut y arriver !

    Nous partons le jeudi 8 juillet de notre chez-nous direction le nord-est !

    Quelques missions nous attendent afin de partir sereinement : changer l’eau des réservoirs, car mine de rien, elle patiente depuis plus de deux mois déjà, et ça nous permet de rincer le réservoir d’eau grise également. Nous nous arrêtons pour se faire dans un petit village et nous en profitons pour prendre du pain pour notre pique-nique du midi (profitons-en tant qu’il y en a ! Pour le coup, nous ne sommes pas très pressés de passer au pain de mie…. ).

    A peine les garçons sont-ils attachés à leur siège-auto qu’ils se ruent sur les surprises laissées par Mamie Viou : manga Pokemon et cahier d’activités Super Mario n’ont qu’à bien se tenir ! Le temps est au beau et un petit sentiment de liberté et d’insouciance commence à voler au-dessus de nos têtes. Adieu l’école, adieu le travail, adieu les inquiétudes de la situation sanitaire ! On respire !

    On roule, on roule à travers la campagne française, évitant les grosses autoroutes en direction de la Belgique. Nous passerons notre midi au milieu des vignes en Champagne. C’est l’occasion de faire nos premiers pas (enfin moi surtout!) avec le drone. Un tout petit joujou, mais sympathique comme tout pour faire de magnifiques prises de vue. Serait-ce le début de la fin de la recherche du meilleur point de vue en hauteur pour faire une photo de la vallée ? Peut-être… Mais en tout cas, plus besoin de pied pour la photo de famille et nous allons pouvoir varier les angles de vue !

     

    Après cette pause bien méritée, nous quittons la France. La frontière est devant nous. Il y a comme une petite appréhension le temps de la passer et puis… Rien… ! Pas de contrôle de pass sanitaire, nada ! Un goût du monde d’avant s’offre à nous !

    Nous poursuivons encore quelques temps et nous traversons La Roche-en-Ardennes. Les ruines du vieux château apparaissent dès l’entrée de la ville aux allures typiques belges : maisons en briques rouges et pour couronner le tout une jolie place, des boulangeries et des friteries. On ne tergiverse pas trop pour décider de faire une pause dans ce joli centre-ville.

     

    Et même si on arrive trop tard pour visiter le château, il n’en demeure pas moins que de juste se promener dans les allées piétonnes, rythmées par les accordéons des musiciens. Il y a comme un air de fête ou tout simplement d’été. On en profite pour faire les gourmands ou pour devenir des vacanciers comme il se doit : crêpes (pas de gaufre au chocolat!) et glaces pour le quatre-heures !

     

    Finalement, il faisait faim, et ce n’est pas le petit embrun qui tombe sur nos têtes qui nous empêchera de savourer !

    On reprend la route pour rejoindre notre bivouac du soir : un champ perdu au milieu de nulle part non loin de là. On aura l’occasion d’apercevoir un chevreuil qui s’aventurera à l’orée de la forêt.

    C’est le moment de reprendre les habitudes de voyage avec les petits gestes du quotidien : cuisine et vaisselle revisitées. Nous nous moulons à l’intérieur de notre véhicule, le cocon prend forme. Par ci, par là, la mécanique commence à être bien huilée, que ce soit pour l’installation des lits, ou savoir où poser ses vêtements !

     

     

    C’est aussi le soir que nous nous apercevons d’un oubli majeur et bien malheureux : les doudous sont restés à la maison. Bon, déjà, on se dit qu’on ne les a pas oubliés quelque part sur la route, s’ils nous attendent sagement à la maison, tout va bien ! Et puis, les garçons ont des oreillers-peluches, cela atténue un petit peu leur malheur…

    Demain nous attend une autre journée de route bien chargée avec sûrement d’autres aventures !

     

    Et Lumen dans tout ça ?

    Elle savoure les gaufres belges bien sûr !

     


  • En route vers l’Islande !

    Cela fait quelques semaines que la famille est en pleine effervescence !

    Et oui, après avoir rongé notre frein pendant un an, nous allons reprendre (temporairement) la route !

    C’est venu un peu comme un coup de tête. En fait, surtout lorsque Sam et moi étions tous les deux sûrs d’avoir nos deux doses de vaccin avant de partir sur les routes. Et puis… il restait de la place sur le bateau… Peut-être que cette année, il y aura moins de monde à cause de la pandémie.. Et puis, ce volcan en éruption…. Voilà, la décision est prise en peu de temps après l’accord des deux garçons en cas de test PCR obligatoire !

    L’un accepte de suite, l’autre est un peu moins partant, mais avec un peu de chance, à présent que l’Europe harmonise un petit peu ses conditions de passage, les petits loups n’en auront pas à faire avec leurs deux parents en possession du précieux sésame !

    C’est donc ainsi que nous voici tout prêts à partir pour… l’ISLANDE !

    C’est l’occasion pour nous de tester notre maison roulante en bonne et due forme sur des pistes que les véhicules normaux ne peuvent emprunter (ah et s’entraîner à passer des gués il paraît… ). De plus, ce pays dont nous avions fait le tour nous avait beaucoup plu à l’époque et ce sera formidable de le refaire avec les garçons, de leur faire découvrir toute l’activité géothermique, de guetter les phoques sur les rivages, de s’imprégner de l’atmosphère si particulière de ces paysages taillés par le vent et la mer…. La pluie ne nous fait plus peur (on sera quand même bien plus confortable qu’avec notre tente de l’époque… ) et ce sera un magnifique test grandeur nature : que ce soit pour la tenue du blog, de faire et des vidéos et des petits dessins….

    Bon… Comme d’habitude, les téléphones font leur crise (cette fois-ci, Avant le départ.. Ce ne sera donc pas comme en Norvège où nous avions dû tout faire avec un seul téléphone). Cette fois-ci, pour changer, c’est mon téléphone qui a décidé qu’il ne voulait plus travailler. Sûrement qu’il a décidé de partir en retraite anticipée en constatant que le téléphone de back-up prévu (oui, vous savez, pour ne pas faire comme en Norvège…) était chargé et prêt à voyager ! Bon.. eh bien… on n’avait plus qu’à piocher dans un de nos anciens téléphones pour en faire un nouveau back-up alors que cette dernière journée de préparation était déjà dense ! Au moins a-t-il eu la bonne idée de tomber en panne juste avant le tout départ !

    Cette petite mésaventure mise à part, nous voici fin prêts, après avoir tout checké ce qui était possible et inimaginable, rempli notre petit espace de vie de couvertures et de pull, sans oublier le comté dans le frigo (le grand luxe qu’on vous dit, on part avec un vrai frigo !). Les garçons ont pu terminer leur année scolaire, dire au revoir aux copains et aux maîtres et maîtresses, bénéficier d’une coupe de cheveux maison (parce que c’est chouette les mèches et les épis à dessiner, mais beaucoup moins à vivre dans la vraie vie !), et emporter ce qu’ils souhaitaient comme jeux et livres avec eux !

    Et j’espère bien vous partager ici, sur Facebook et ailleurs, les petites aventures également de Lumen, une petite fille qui s’apprête également à découvrir l’Islande et moultes aventures au quotidien. Et comme nous n’avons pas encore de photos de notre périple, je vous mets ici les premières illustrations la concernant :

     

    Et sur ces quelques mots, je vous souhaite à tous une belle aventure du jour !


  • Un coffre sur-mesure !

    Comme vous l’avez déjà compris au vu de notre véhicule, la place est limitée, et très limitée au final. Donc, notre grand défi, c’est d’optimiser la place : chaque chose doit trouver son endroit, mais le truc cool, ce serait aussi de rajouter des endroits potentiels pour mettre des choses (et de façon organisée !).

    Donc… Quand nous avons récupéré le 4×4, tous les endroits sont passés au crible…. Et regardez-moi un peu ça :

    Ceci est donc la plage arrière du Defender. Et autant le dire tout de suite, nos enfants ne sont pas des grands. Plutôt des formats de voyage ! Même s’ils grandissent, nous avons une marge appréciable de manœuvre, et ce serait dommage de laisser cette place, là, sans rien faire….

    Au tour de Sam de retrousser ses manches après avoir pris ouatmille mesures, et de faire quelques découpes de planches à Leroy-Merlin. Il fabrique un coffre durant le confinement avec trois compartiments : deux grands de chaque côté correspondant à chaque enfant, et un troisième, plus petit, au milieu, qui, si nous avons un passager peut se vider pour que l’adulte puisse y mettre les pieds. Bon, dis comme ça, ça n’a pas l’air simple…. Et puis, il a fallu penser également à comment positionner les ouvertures/fermetures de ce coffre : une planche posée sur chaque compartiment…. Et test ultime : une fois le coffre monté et cloué, supporte-t-il les enfants debout dessus ? Car mine de rien ils vont tous les jours à grimper dessus, à redescendre, à prendre appui…. Bref !

    Les enfants mettent la main à la pâte pour leur beau coffre. Ils peignent chacun leur tour pour le rendre plus résistant. De la peinture exprès pour l’extérieur !

    A présent que chaque partie du coffre est sèche…. Une autre épreuve l’attend : rentrera-t-il une fois terminé dans le 4×4 ? Parce que c’est bien beau de vouloir fabriquer des choses sur mesure, encore faut-il qu’elles rentrent dedans une fois montées entièrement….. (parce que s’il faut démonter pour les remonter dans l’habitacle même du Defender, ça ne donne pas le même effort, voyez-vous ? ).

     

    Mais Sam a bien pensé son truc et il n’aura pas à défaire sa production : tout rentre !

    Le coffre sera principalement destiné à recevoir jouets et affaires scolaires pour les enfants (on a également réussi à mettre des jeux de société pour les petites vacances dans le Vercors) et vous pouvez voir aussi par-dessus notre table pour manger ;D