Catégorie : 2021 Islande

  • Epilogue

    Nous quittons l’Islande en se disant que 5 semaines, c’était vraiment trop court pour faire et voir tout ce qu’on voulait ! On a dû faire l’impasse sur des petites choses, mais on peut se dire qu’on aura une bonne raison d’y retourner (c’est toujours important de se dire que le voyage n’est pas terminé !).

    Sur le bateau, le temps passe énormément plus vite qu’à l’aller. Les enfants retrouvent des connaissances de la route, rencontrent d’autres enfants et s’amusent comme des fous. Nous, les parents, on se retrouve à discuter et à papoter tout en les surveillant. On échange nos impressions, nos informations, si chacun y a trouvé son compte. Et surtout, on parle des futurs voyages, histoire de se faire rêver.

    On pense au trajet du retour également. Va-t-on filer ou faire des petits encarts ? Cela dépend des familles et des impératifs.

    Nous, on choisit de paresser au Danemark près de la côté qu’on n’avait pas encore faite. En plus, tout est calme dans le pays, les vacances scolaires étant finies. On se retrouve avec les plages pour nous seuls, et on visite les petits ports en profitant du beau temps pour manger des glaces. Mais une fois la descente du Danemark terminée, tout s’accélère. On travers l’Allemagne d’une traite pour descendre par les Pays-Bas. Mais tout est trop urbanisé d’un coup. Nous visiterons quelques villes, fort jolies, mais je crois que nous redescendons de notre petit nuage à ce moment-là. Il y a trop de monde pour appeler au voyage, pas vraiment de coin de nature solitaire. Alors nous ne traînons plus et rentrons à la maison.

    Les enfants sont heureux de retrouver leurs doudous qui les attendaient bien sagement au même endroit. C’est bien la première chose qu’ils ont pris dans leurs mains en arrivant à la maison (à noter, bien vérifier toujours la présence des doudous dans leurs mains au moment de partir pour un long périple). Bon, par contre, débarrasser Wall-E de toutes les affaires et commencer les machines à laver, c’est bien moins drôle ! Mais il faut le faire, et bientôt nous attaquons la rentrée !

    Le voyage a été riche en rencontres extra-ordinaires : entre la baleine à bosse qui fait son show, les renards arctiques qui commencent à jouer sur les routes ou encore le volcan en éruption, nous avons bien été gâtés !

    Une autre aventure commence, une autre est en projet !

    Merci d’avoir suivi ce voyage, en espérant que ces quelques billets vous auront plu !


  • Le canyon Studlagil et retour à Seydisfjordur…

    Ce matin, nous entamons la dernière ligne droite pour rejoindre le port de Seydisfjordur, vu que nous avons rendez-vous avec le bateau le lendemain matin…

    Bon, ceci dit, on fait un petit détour pour aller voir le canyon de Studlagil qui se trouve sur la route. Pour y aller, on emprunte une longue piste bien entretenue et régulièrement mouillée afin d’éviter l’effet tôle ondulée. D’ailleurs, les camions qui s’en chargent font le plein d’eau aux mini-cascades qui s’écoulent du relief ! Ceci dit, vu le nombre d’Islandais, c’est un bien grand travail que cet entretien des pistes !

    On dépasse un premier parking, sûrement pas prévu pour cela, mais évitant à des conducteurs inexpérimentés de prendre la suite de la piste qui est plus chaotique et peu large avant d’arriver à un second parking. De là, il nous reste 2Km à marcher pour nous rendre au lieu de toute beauté !

    Bon, c’est envahi de touristes imprudents et bruyants, qui grimpent sans se soucier le moins du monde des autres et de la végétation sur les orgues basaltiques pour faire la même photo instagram, sans faire attention au vide derrière eux. De plus, la fréquentation ardue du lieu conduit à la forte érosion des petits chemins. Ils deviennent boueux et glissants, sans parler que la pierre mouillée n’est pas le meilleur endroit pour poser ses appuis…

    Le lieu est en effet magnifique ! La rivière aux eaux bleues claires coule le long des orgues au garde à vous, lui faisant une belle haie d’honneur. On s’est mis un peu plus loin avec les garçons pour profiter du spectacle sans nous faire marcher dessus. Sam nous rejoint et lance le drone, le pilotant pour le laisser parcourir le canyon comme nous ne pourrions jamais le faire. Après un petit repas, on reprend le chemin du retour, en se disant que bientôt, le chemin ici aussi sera barricadé pour préserver la beauté du lieu.

    On reprend la route après nos deux kilomètres de marche pour rejoindre le véhicule. Le trajet pour rejoindre le premier parking est un peu plus ardu. Il y a bien plus de monde que tout à l’heure et il y a aussi des machines agricoles qui essaient de faire leur job malgré le ballet de touristes.

    Sur le chemin, on fait une petite pause pour visiter une bergerie traditionnelle, encore en état !

    Enfin, nous voici de retour sur la piste principale et rejoignons la route bitumée. En chemin, nous croisons un véhicule de secours, toutes sirènes allumées….. Nous apprendrons plus tard qu’il allait en direction du canyon. Une touriste imprudente étant tombée de ce fameux lieu pour avoir LA photo instagram. Je vous laisse imaginer les difficultés rencontrées par les secouristes pour se rendre sur le lieu…

    Nous remontons peu à peu vers Egilsstadir, notre premier Bonus en Islande où nous dépenserons nos dernières couronnes dans un petit goûter, que nous mangerons sur les hauteurs de la ville, pas très loin de buissons pleins de myrtilles (on se fait plaisir jusqu’au bout !).

    Un peu émus, nous reprenons la première route que nous avons empruntée quelques semaines auparavant, avant d’essayer de trouver une place au camping de la ville qui prend des allures de parking fourre-tout bien serré au fur et à mesure que les passagers arrivent pour le bateau le lendemain. On pensait arriver dans les derniers et que tout soit plein à 17H, mais non. Les arrivées se font en flot continu, et au final, on a une place royale comparée à certains.

    Nous retrouvons les amis voyageurs que l’on a rencontré au fur et à mesure de notre aventure. Nous papotons gaiement de nos ressentis avant d’aller chacun préparer nos affaires pour le bateau, sachant qu’on se retrouvera à bord pendant deux jours pour notre traversée vers le Danemark.


  • Route côtière dans les nuages, et Akureyri

    Ah, la pluie nous accompagne ce matin, et ne nous lâchera pas.

    C’est peut-être pour qu’on n’ait aucun regret à partir ? Bien qu’on ait encore pas mal de route à faire avant d’atteindre le port, on décide quand même de faire un détour et de prendre la route côtière. Bon, même si on ne verra pas grand chose du panorama au vu des lourds nuages sur la mer…

    On fait quelques arrêts : les colonnes de basalte de Hofsós (surtout célèbre pour sa piscine surplombant la mer), puis dans la petite ville de Siglufjördur qui a un beau port de pêche (des caisses et des caisses, mais tout ce poisson est destiné à l’exportation !).

    On fera une halte ensuite dans la deuxième plus grande ville du pays, à savoir Akureyri. Il faut bien faire les courses quand même et reprendre de l’essence (et c’est ici que l’essence la moins chère de l’Islande se trouve !). On en profite pour se balader un peu dans le centre-ville, montant jusqu’à son église, et admirant ses feux rouges en forme de cœur, pour mettre du baume aux habitants en plein hiver. On devrait faire pareil à tous les feux rouges d’ailleurs ! S’arrêter devient un geste d’amour pour tous !

    Pour continuer notre chemin, au lieu de prendre un tunnel payant (et rapide forcément), on décide d’emprunter l’ancienne piste, réservée aux 4×4. Il faut dire qu’elle n’est plus très entretenue et que des morceaux enjambant les gués se sont effondrés. Par contre, quel dommage qu’avec la bruine et le brouillard, on ne voit rien du paysage ! (ou peut-être que c’était pour éviter que Sam ne s’arrête trop souvent pour faire des photos !).

    Ca y est, nous sommes revenus à Myvatn ! La boucle est bouclée comme on dit. On traverse la route tout en s’émerveillant de nos souvenirs récents. Tout semble d’un coup familier ! On repasse devant le lac, puis les cratères , et on fait quand même un stop à la douche chaude qui coule perpétuellement pour en profiter !

    Et après cette longue journée de route, nous revoilà à dormir dans notre cratère du début. Demain, il faut qu’on arrive à Seydisfjordur.


  • Au revoir les Fjords !

    On regarde la carte ce matin, et on sait que l’on va quitter dans pas très longtemps les fjords de l’ouest….

    On arrive près de la côte où se dépose le bois flotté de Sibérie. Il y a onze ans, au détour d’une balade pour observer une colonie de phoques, on avait trouvé une vertèbre de baleine. J’aurai aimé la ramener, mais ce n’était pas possible. Là, il y a une chance… A condition d’en trouver une !

    C’est pourquoi on roule tout doucement le long de la route, observant les plages et dès qu’il y a beaucoup de bois flotté, on s’arrête ! Histoire de se dégourdir les jambes et de chercher ! On apercevra plusieurs colonies de phoques, malgré le fait que la côte est beaucoup plus peuplée que dans mon souvenir.

    Enfin, on fera chou blanc en ce qui concerne l’os de baleine, mais au détour d’un fjord, on en apercevra une qui pêche paresseusement dans le coin ! On est très près ! C’est comme un ultime au revoir de cette nature sous-marine incroyable.

    Mais il faut bien rouler et avaler les kilomètres après le repas.

    On continue donc jusqu’à Varmahlid où se trouve une des rares églises en bois historiques qui possède un toit de tourbe. Bon, elle est fermée aujourd’hui, mais rien n’empêche de se gaver les yeux de son aspect mignon tout plein !

    Puis, place au rendez-vous coutumier tant attendu par les garçons : un bassin d’eau chaude ! Alors, pour s’y rendre, il faut déjà marcher un peu en passant près de la cascade de Reykjafoss. La cascade est superbe et évidemment le lieu pas mal fréquenté. Le bassin se trouve non loin de la cascade, et ce sont les pierres brûlantes qui en chauffent l’eau. D’ailleurs, Esteban a malencontreusement posé son mollet contre la pierre dans l’eau, mais heureusement, la brûlure était très légère ! On barbote pour prendre le goûter, puis, vu le monde affluant, on décide de quitter les lieux.

    On continue un peu la route, avec une étape près de Glaumbær, une ferme historique, à présent transformée en musée. Bien évidemment, vu l’heure, on ne peut plus y entrer, mais on peut quand même observer les toits de tourbe, et mettre des images sur les mots du livre que nous lisons en parallèle pour expliquer la vie des Islandais du temps jadis. Le soir étant très avancé, on trouve un endroit calme pour bivouaquer.


  • Sable blanc, Sudavik et phoques

    Le temps est passable ce matin, quel dommage alors que nous sommes sur une piste magnifique !

    Elle est certes magnifique, mais on a quand même un peu peur ! Déjà, elle est plutôt étroite et longe des falaises ! On l’a commencée sur des galets et on y va tout doucement ! En plus, on croise quelques habitations (avec plein de panneau « no camping ») très isolées donc. Enfin, on ne fait pas du tout les malins quand on roule à 5Km/H en moyenne. On rencontre le cadavre d’un mouton qui a dû tomber et ne s’est pas relevé de sa chute. Et un peu plus loin, une brebis blessée. L’Islande n’est pas tendre, on espère ne pas subir le même sort… Surtout quand on croise quelqu’un dans l’autre sens ! Ce n’est pas comme si c’était très large comme endroit !

    Heureusement pour nous, nous sommes du « bon côté » c’est à dire qu’on doit se rapprocher de la montagne et non du vide pour laisser passer ! Ouf ! Cette piste n’est clairement pas faite pour les petites voitures (déjà qu’on ne sait pas comment ils font pour passer les gués avec, alors là… !). Sam avait discuté de cette piste avec quelqu’un l’ayant prise un mois plutôt et avec un véhicule plus gros que le nôtre donc, c’était faisable, mais quelle expérience !

    Petit à petit, la piste s’élargit et devient plus praticable. Il y a également de plus en plus d’habitations regroupées. C’est le signe que la civilisation est proche. Nous passerons par un cimetière français par la route. Sur les murs, on trouve des mots, un peu sans queue ni tête au début… jusqu’à ce qu’on se rende compte que ce sont les paroles d’une chanson de Noir Désir. Avec un peu de recherches, on apprend que le cimetière a été réhabilité récemment par des jeunes de Paimpol, invités pour ce projet par l’ambassade de France présente sur l’île, afin de renforcer les liens entre jeunes islandais et français en s’attelant à ces travaux.

    Parcourir cette piste haute en émotions nous aura pris toute la matinée, et on s’arrête manger près d’une plage de sable blanc au creux d’un fjord, la plage de Holtsbryggja. Un phoque passe par là d’ailleurs !

    A partir de là, nous allons rejoindre Ísafjörður, la capitale de la région en passant par un long tunnel de 7Km. Pour le coup, pas d’arrêt puisqu’on continue jusqu’à Sudavik. Ce petit village abrite le Centre du Renard Arctique. C’est un tout petit musée qui présente l’animal, ses particularités, ses habitudes de vie, et essaie de le réhabiliter aux yeux de la population islandaise qui le perçoit comme nuisible (en même temps, je vois comment la plupart des personnes ont des aprioris sur le renard roux par chez nous…). Il faut savoir que c’est le seul carnivore, le seul mammifère endémique à l’Islande ! Il était là avant les humains ! Le Centre recueille également les jeunes renards orphelins avant de les relâcher dans un lieu où ils ne craindront pas les chasseurs et actuellement, ils en ont un. Cela permet aux loulous de le voir de plus près. Ce renardeau n’est pas du tout craintif, et a bien envie de sortir. En même temps, il commence à bien grandir !

    Après cette visite instructive, nous regagnons la route des fjords bien goudronnée. On avance un peu plus vite, et au détour d’un fjord, Sam aperçoit un cadavre de baleine, bien en décomposition. L’odeur est épouvantable ! Pire que le premier cadavre qu’on avait vu ! Un peu plus loin, on s’arrête observer une colonie de phoques, et on en profite pour prendre le goûter en même temps.

    Evidemment, la journée ne serait pas complète sans le petit plouf dans une source d’eau chaude à 40°C près d’un fjord !

    On continue un peu plus loin, car il faut bien avancer sur notre planning de route (on est censés être à l’autre bout du pays dans 4 jours pour prendre le bateau… ), mais en même temps, on aperçoit un renard sur le flanc de la montagne ! On est bien gâtés par la Nature, il n’y a pas à dire !


  • Dynjandi, renards et baleines

    Si hier nous nous étions endormis la tête dans le brouillard (bien épais en plus), cette fois-ci, nous voici avec un soleil radieux.

    On décide de donner une autre chance aux falaises de Látrabjarg pour nous révéler ses macareux, mais le vent est puissant et aucun volatile n’est visible. Tant pis, on se balade un peu le long de la falaise. Avec le temps dégagé, l’horizon est à nous, et on espère voir des baleines au loin. Les jumelles restent à portée de main !

    Après s’être dégourdis les jambes ainsi, nous réattaquons la route des fjords et quittant notre cul-de-sac pour continuer encore plus au nord, afin de faire un beau tour. Sam est ravi, ses yeux pétillent, les photos pleuvent ! On rigole avec les garçons de savoir combien de kilomètres on arrivera à faire avant un nouvel arrêt ! (spoiler : pas beaucoup !).

    On s’arrête à Patreksfjördur pour faire le plein d’essence et laver Wall-E. Pour le coup, Sam n’y va pas de main morte, car il prend une lance-incendie mise à disposition pour faire le nettoyage. ça ne rigole pas ! L’eau s’infiltre par les petits espaces entre les joints ! On est trempés, même à l’intérieur ! Heureusement qu’il fait beau et qu’on va vite sécher !

    On continue jusqu’à Potturin, une source d’eau chaude. Il y a quelqu’un dans le bassin, alors on le laisse profiter, et nous on mange en attendant avant de rejoindre la cabane (avec douche chaude !). Le bassin est admirablement bien aménagé en 4 petites piscines différentes, où on choisit sa température. En plus, on peut s’allonger tout en regardant le panorama du fjord, c’est royal ! On guette les baleines en étant au chaud et au soleil. On y reste longtemps, on en profite à fond ! Plus loin, il y a même des tonneaux d’eau froide si on veut réactiver la circulation sanguine.

    Malgré tout, il faudra bien en partir à un moment ou à un autre. Heureusement que les journées sont longues en Islande ! On reprend la route en traversant les cols de montagne, les panoramas des fjords, la route est si belle ! On va ainsi jusqu’à la cascade de Dynjandi. Elle est énorme. Il y a onze ans, on pouvait grimper sur un petit sentier glissant en s’arrêtant au bord de la route. A présent, il y a un énorme aménagement de parkings, de tables de pique-nique, de toilettes, et des plate-formes…. Il faut bien car les paquebots de croisière s’y arrêtent et des zodiacs font des allers-retours en déversant ainsi un flot continu de touristes. Ah bah, je comprends les infrastructures pour tenter de préserver la flore du coin et éviter que les touristes ne dérapent et piétinent tout !

    On prendra le goûter avant d’avoir un choix de route à faire : un tunnel de 5Km ou une piste réservée aux 4×4 de 70Km ? A votre avis ?

    Bingo ! Nous voici à tourner sur la piste très peu fréquentée. Mais on s’arrêtera bien vite car on vient d’apercevoir deux renards arctiques qui dévalaient la route en se chamaillant ! On prend les jumelles, on les observe ! D’un coup, tout le monde est sur le qui-vive.

    Finalement, on laissera nos renards, mais on les « troquera » par deux baleines Minke qui nagent paresseusement dans le fjord, suivant le sillage du bateau de croisière. Les jumelles travaillent !

    En tout cas, la piste est vraiment faite pour les 4×4, les petites voitures n’ont aucune chance pour prendre cette piste. Mais il est déjà très tard, pas moins de 21H ! Comme il n’y a pas trop de bas-côté sur cette piste, on se pose près d’une maison abandonnée, en espérant qu’il n’y ait pas de fantôme qui viendrait nous hanter cette nuit !


  • Le plus à l’ouest de l’Europe

    Le soleil nous a rejoint dans notre périple, et nous commençons les panoramas des fjords avec une belle lumière !

    Les paysages côtiers se suivent mais ne se ressemblent pas ! Chacun est source d’émerveillement et nous avançons petit à petit entre route et arrêt photo. Il n’y a pas à dire l’Islande est très photogénique !

    On arrive pour manger à Hellulaug, une source d’eau chaude convoitée par Sam. il s’agit d’un bassin aménagé au bord de la mer. On pensait y être seuls au vue de la route pour s’y rendre, mais pas du tout ! On mange en attendant que la place se libère, et les garçons profitent de faire trempette ! Le bassin est à 40°C, coincé entre les rochers, sur la plage. Avec une belle journée comme ça, la vue est magnifique.

    Il faut tout de même reprendre la route, en direction de Látrabjarg (à partir de la bifurcation, ce sera forcément un aller et retour).

    La route est parsemée de petites merveilles. Bon, tout d’abord, on s’arrête au bateau échoué de Gardar. Comme ils ne savaient pas quoi en faire, ils l’ont posé là, où il vieillit doucement.

    Puis, on tourne pour prendre une piste de montagne (bien entretenue ceci dit) qui grimpe durement (et descend tout autant), pour nous rendre à la plage de Raudisandur. Le sable est rose et la plage s’étend à l’infini. On pourrait marcher des kilomètres sur cette plage toute plate, alors que pour s’y rendre il fallait traverser une énorme montagne. Incroyable ! Qui aurait pu penser que derrière se cachait ce paysage ?

    Evidemment, ce n’est pas la seule plage sur la route, et à chaque détour de fjord, on a quelques morceaux de plage de sable blanc laissant rêveur.

    On arrive vers 19H à Látrabjarg, célèbre pour ses macareux. On traverse doucement le petit village juste avant où fleurissent les panneaux « private » et de faire attention en roulant. Là aussi, je ne peux que penser qu’ils ont pâti du succès de l’Islande. Combien de personnes se sont crues tout permis, à rouler à fond sur l’unique route toute biscornue ? Le camping gratuit derrière la falaise a été fermé, transformé en arrêt toilettes et parking juste.

    On ira quand même jusqu’à la falaise, et malheureusement, il n’y aura que quelques macareux. Ils ont dû tous rentrer avec le vent qui s’est levé ou sont encore en mer. Sachant aussi qu’on approche de la date où ils vont quitter l’Islande pour aller passer l’hiver en mer, les bébés étant suffisamment grands. Bon, tant pis, on ne peut pas faire un jackpot à tous les coups, et on ne peut pas dire qu’on n’a pas vu de macareux avant. Mais on est bien contents de ne pas avoir attendu Látrabjarg pour en voir !


  • A l’attaque des Fjords de l’Ouest

    Ce matin, nous voici dans les nuages. Le brouillard de mer enveloppe toute la péninsule et aura du mal à partir. Dans tous les cas, pas de relief en prévision pour grimper au-dessus.

    Tout d’abord, nous allons jusqu’au mont Kirkjufell, non loin de sa cascade Kirkjufellsfoss. Je n’étais pas au courant, mais apparemment, c’est un spot très prisé depuis qu’un célèbre photographe sur les réseaux sociaux en a fait une photo. Résultat, tout le monde veut faire la même ! En un sens, c’est rigolo de tous les voir s’aligner sur le même point pour avoir exactement le même angle de vue, alors qu’à la base, rien ne distingue vraiment cette cascade. C’est surtout le mont et sa drôle de forme qui est remarquable. Nous continuerons un peu plus loin, où un lac s’étend. Il y a énormément moins de touristes (puisque tous sont regroupés pour faire la photo et s’en vont), alors que le reflet de la montagne dans ce dernier est tout aussi joli.

    La balade fait du bien, même si elle était assez courte, car nous devons rejoindre Stykkishólmur, la plus grande ville de la péninsule (avec pas moins de 1100 habitants !). Ici, on trouve un petit garage qui répare notre pneu en à peine 20 minutes ! Pas besoin de rendez-vous, ni rien ! On fait des courses au Bonus du coin, avant de se poser près de l’école pour déjeuner. Comme souvent, l’école possède une cour ouverte avec des jeux à disposition tout le temps, dont le fameux trampoline géant ! Les loulous en profitent un maximum. Il y a même une tyrolienne !

    Sur la route, Sam aperçoit des gens en train de cueillir des petites choses sur le bas-côté. Ah bah oui ! Il y a un tapis de myrtilles qui s’étend ! Ni une ni deux, nous voici avec nos petits pots pour les ramasser à la main (eh non, nous n’avons pas de peigne avec nous !). On en fait quand même une bonne réserve (arrivera-t-on à tout manger ??). Et c’est ainsi que nous quittons la péninsule ouest pour de bon.

    La route nous conduit plus au nord, en direction des fameux fjords de l’ouest (ou plutôt du nord-ouest). On a décidé de prendre le goûter près d’une source chaude, la Guðrúnarlaug. Il s’agit d’un petit bassin bien aménagé en pierres, avec même une petite maison de type viking pour se changer. Elle tient son nom de l’héroïne de Saga Guðrún Ósvífrsdóttir, qui se baignait à cet endroit même, comme décrit dans les textes.

    Les Islandais lui ont bien rendu honneur, cette source est vraiment jolie. Evidemment, la fréquentation y est élevée et malheureusement, on n’est pas seuls. De plus, beaucoup ne respecte pas vraiment les lieux, et utilisent le derrière de la cabane comme des toilettes sauvages… Enfin, au moins, les enfants en profitent bien, l’eau est à 40°C, pas moins !

    Après la petite baignade, nous voici en train d’attaquer notre premier fjords (à chaque fois, il faut bien compter 100Km !). Ils sont grandioses, hauts et impressionnants ! On est éberlués d’une certaine manière par les gens dont la ferme se situe en plein milieu, et doivent rouler au minimum 200Km pour aller faire leurs courses ! A chaque fois, il n’y a qu’une ferme ou deux, et il faut donc aimer l’isolement (surtout en hiver !) et pouvoir se débrouiller sans assistance immédiate ! Cela laisse songeur. A moins qu’ils ne soient là que l’été ? C’est une possibilité après tout !

    Bon, qui dit fjord, dit route assez unique, et peu d’embranchements, mais grâce à Esteban nous trouverons un petit endroit discret et isolé près de la mer. C’est l’heure de faire un gâteau avec nos myrtilles ! L’odeur doit être alléchante car un phoque vient nous observer un certain temps !


  • Dans les environs du Snæfellsjökull

    Après un tri nécessaire des pierres ponces, nous partons en direction des falaises au sud de la péninsule.

    On commence tout d’abord par Gatklettur, qui rassemble un relief vertigineux et énormément d’oiseaux nicheurs sous le soleil du matin, avant de rattraper le brouillard à Lóndrangar.

    Entre les arches impressionnantes, les piliers de lave, les mouettes piailleuses et la brume de poix, le paysage est pour le moins mystique.

    Nous allons par la suite faire un petit arrêt à Djùpalonssandur. Il s’agit d’une plage que nous avions arpenté il y a onze ans où se trouvaient les pierres-étalon permettant de déterminer quel poste vous alliez occuper en tant que pêcheur, ainsi qu’une petite épave de bateau. C’est peut-être là où on se rend compte que l’activité touristique n’est plus du tout la même. Il y a onze ans, nous étions seuls avec les pierres bien alignées sur le sol. Tandis qu’à présent le lieu est très fréquenté et les pierres-étalon ont disparu ! De plus, le lieu est plus facilement accessible avec toutes les passerelles de bois et les escaliers.

    Nous marchons jusqu’à Dritvik pour manger, et de loin, nous observons un phoque nager dans la baie. Mais surtout le brouillard qui s’avance petit à petit vers nous, sans faiblir.

    Nous quittons par la suite les rivages sculptées par l’océan pour nous rendre au cratère du Saxhóll. Comme il amène pas mal de monde, ils sont en train de l’aménager : le cratère a été creusé pour accueillir le parking, un escalier a été monté pour grimper au sommet, et ils sont en train de mettre des plateformes de bois pour que les gens puissent admirer le centre du cratère. Que d’aménagement pour un petit volcan. En tout cas, c’est l’ascension la plus rapide que nous ayons faite d’un volcan ! A peine 5 minutes !

    Nous roulons par la suite jusqu’à Helissandur pour faire le plein d’eau avant de revenir sur nos pas jusqu’à la péninsule de Óndverdarnesviti. Alors, si à la base, c’était le petit phare coloré au milieu du brouillard qui semblait être la curiosité du coin, notre attention est bien vite entièrement accaparée par la vision d’un jeune renard arctique peu farouche qui vagabonde dans les rochers à la recherche de crustacés et autres oeufs ! C’est notre tout premier ! A priori, comme la majorité des renards arctiques d’Islande, il s’agit d’un renard bleu, qui vient de quitter ses parents pour trouver son territoire. Incroyable ! Très bientôt, nous voici à la recherche des informations disponibles pour en apprendre plus sur le renard arctique. On en discute encore quand nous faisons un petit arrêt à la plage de Skardsvik, dont le sable n’est pas noir !

    La journée s’avance, et nous prenons les pistes qui mènent au pied du fameux Snæfellsjökull, rendu célèbre par Jules Verne et son fameux voyage au centre de la Terre. La route grimpe et finalement, nous passons au-dessus du brouillard ! Un magnifique soleil nous accueille et un beau ciel bleu ! Et on peut évidemment voir le volcan dans toute sa splendeur !

    On se dit que ce serait pas mal de se trouver un endroit où se poser dans le coin plutôt que de retourner dans la purée de pois en contrebas…. Il n’y a personne dans les environs (hormis un allemand tout au pied du volcan), alors adjugé vendu ! Le cuistot nous prépare des hamburgers et nous profitons de cette belle soirée !

     


  • Gerduberg et Eldborg

    On débute la journée en se dirigeant vers les falaises du Gerduberg.

    On les aperçoit de loin, car d’un coup, les colonnes de basalte bien alignées surgissent de la plaine. Normalement, on ne devait faire qu’un petit stop, mais finalement, la balade est égayée par du picorage de myrtilles qui poussent au pied de la falaise. On longe ainsi tout le long pour finalement grimper en haut et redescendre un peu plus bas. C’est amusant en un sens car les colonnes font l’effet de marche d’escalier pour un géant, car une fois en haut, le plateau est vraiment tout plat !

    Après ce petit aller-retour, nous nous arrêtons près d’un camping qui est également le point de départ d’une randonnée de 7Km (aller et retour) pour se rendre au sommet de l’Eldborg, un volcan qui remplit toutes les caractéristiques du beau cratère. La journée est belle, la balade assez simple, vu que la plupart du temps, nous suivons un sentier sans difficulté réelle. Ce n’est qu’au pied de l’Eldborg qu’il faut se mettre à la grimpette !

    Nous mangeons tranquillement sur les hauteurs, faisant voler le drone et profitant des rayons du soleil.

    Nous retrouvons Wall-E pour nous rendre à la plage de Ytri-Tunga, réputée pour ses colonies de phoques.

    Pourtant, en arrivant, une terrible odeur assaillent nos narines, ainsi qu’une masse énorme et informe. Ce ne sont pas des phoques non, mais bel et bien le cadavre d’une baleine échouée ! Elle se décompose lentement sur la plage et vu la taille (grosse mais pas si énorme que ça pour une baleine), on se dit qu’il doit s’agir d’une minke. L’odeur pique vraiment le nez, mais la curiosité est trop grande et nous faisons le tour pour observer le corps.

    Après cela, nous poursuivons le long du sable pour voir finalement les fameux phoques qui se prélassent sur les rochers. On traverse pied nu un ruisseau de mer pour aller les observer de plus près en laissant la garde de nos chaussures à Esteban qui ne voulait pas s’approcher plus. On prend notre temps et…. on n’avait pas vérifié si la marée était montante ou descendante ! Résultat, Esteban sauve nos chaussures ! L’eau m’arrivait à peine aux chevilles à l’aller et voilà qu’au retour elle rase mes fesses ! Jarod ira sur les épaules de son père et en ressortira tout sec de l’aventure !

    Le temps de remettre les baskets, les phoques nagent déjà dans le bras de mer que nous venons de traverser. Plus loin, on les voit taper l’eau avec leur queue. Le coup est puissant et le bruit intimidant ! Personne n’a envie de se faire assommer par un phoque !

    Nous prenons largement le temps pour marcher le long de l’océan, le vent faisant heureusement sécher à toute allure les pantalons mouillés, avant de reprendre la route à la recherche d’une piste pour se poser.

    Finalement, après un petit passage de gué, nous trouverons notre bonheur… un endroit où nous avions dormi il y a onze ans de ça !

    Mais ce n’est pas la plus grande surprise : en descendant, Esteban entendant un pneu siffler. Pas de doute, le pneu a un trou !

    Ni une, ni deux, Sam s’attèle à changer le pneu et découvre le responsable : un gros vilain tout petit clou ! Et quitte à être les mains dans la graisse, Sam continue à faire de l’entretien, tandis que les enfants font des courses de pierres ponces avec le ruisseau à côté !