Catégorie : 2022 Canada

  • Québec, un cœur chaleureux

    Québec, un cœur chaleureux

    Durant le voyage, nous nous sommes rendus compte que partager le quotidien plus ou moins en direct sur le blog était assez compliqué. De ce fait, je tâcherai à présent de faire des articles-résumés, que ce soit sur la vie en voyage ou sur les différentes régions que nous visitons.

    Si vous êtes intéressés par nos aventures en temps et en heure, je ne peux que vous conseiller de vous rendre sur notre Instagram et Facebook (gérés par Sam principalement) ou notre Polarsteps (où vous retrouverez ma plume ainsi que les photos de Sam).

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    Que de choses à voir au Québec !

    En tant de temps de voyage, on n’y avait jamais mis les pieds ! Et nous avons pu découvrir un tas de choses ! Le Québec est une région très riche, que ce soit en histoire ou en activités, et ce qu’il y a à voir ! Toujours avec ce petit côté un peu indépendant par rapport au reste du Canada.

     

     

    Une histoire compliquée

    Le Québec, à mon avis, c’est un peu comme le village des irréductibles gaulois, mais version Canada. Il est entièrement à part avec une culture très marquée, que ce soit par la langue ou par la mentalité. Les gens au Québec sont particulièrement ouverts, curieux et accueillants (de notre expérience, les anglophones que nous avons rencontrés sur la route n’en avaient pas du tout la même impression!). Quand on parcourt le Canada et qu’on rencontre plein de Canadiens différents, il n’y a pas à dire, on se rend compte que les Québécois et le Reste du Canada ne sont pas « les mêmes ». Au Québec, on prend le temps de discuter et de poser des questions dans une atmosphère très bisounours et ce n’est pas pour nous déplaire !

     

     

    Cette différence culturelle au sein du même pays s’explique par un passé très conflictuel et en discutant avec des Québécois, hey, eh bien, on peut comprendre pourquoi ils sont autant attachés à leur langue, et pourquoi ils se battent bec et ongles pour la conserver, ainsi qu’à toutes leurs autres attaches culturelles. Même si parfois, le Reste du Canada ne le comprend pas.

     

     

    Une région riche à explorer

    On a découvert vraiment plein de choses au Québec, et on a commencé notre visite de la région par des visites qu’on n’avait pas du tout prévu de faire, comme celle des centrales hydrauliques qui font la fierté des ingénieurs Québécois, surtout qu’elles sont impressionnantes. Je ne m’attendais pas à être aussi intéressée par une visite aussi technique mais au final, c’est fait de manière si ludique qu’on se prend au jeu. Il faut le faire ! En tout cas, l’ouvrage est colossal et en impose !

    Les villes de Québec sont assez dynamiques, surtout l’été où il y a une quantité impressionnante de festivals ! Partout ! De musique, en plein air, et toute la ville est envahie (gare aux surprises des rues barrées quand on essaie de se garer !). Pour le coup, nous nous sommes surtout concentrés sur Québec City qui a une histoire très riche mine de rien, ce qui a sûrement plu à notre côté européen. D’ailleurs, grâce aux différents Lieux Historiques Nationaux dans la ville, nous avons pu apprendre plein de choses sur cet aspect de l’Histoire… qu’on n’apprend pas du tout en France, alors que nous sommes en grande partie responsables de la situation, pour avoir abandonné le Québec. De quoi se poser des questions et regarder d’un œil plus critique ce qu’on nous apprend en Histoire, bizarrement pas ce qui devrait nous faire nous remettre en question….

     

     

    Et puis bon, c’est assez agréable de se promener dans une ville en fête mine de rien, tout le monde est plus détendu, plus gai, c’était vraiment l’été !

    Évidemment, il n’y a pas que le côté humain qui est présent au Québec. N’oublions pas la Nature et quelle joie de pouvoir observer la faune sauvage d’aussi près en cette saison. En effet, le St-Laurent est nécessaire pour les bateaux, mais il accueille nombre de cétacés durant l’été et nous avons pu observer depuis la rive des baleines Minke ainsi que des rorquals communs. Ces derniers passaient à peine à trois mètres de notre perchoir. Ceci, c’est grâce à une fosse profonde qui sillonne la côte. Résultat, pas besoin de prendre un bateau. Il suffit de s’asseoir sur les rochers, de patienter et le tour est joué ! Il y a plusieurs observatoires protégés le long du St-Laurent, appartenant à Parks Canada. Ils proposent également de nombreuses activités et comme dans tous les parcs nationaux, il y a des expositions, et des rangers pour répondre à toutes les questions !

     

     

    Nous n’avons pas eu la chance de voir les belugas du fleuve St-Laurent (une population résidente), car comme toute faune sauvage, il y a une partie de hasard qui joue, mais il y a également plusieurs endroits spécifiques où l’on peut les voir plus ou moins près, notamment quand les femelles viennent accoucher dans des eaux plus calmes et plus chauds. A priori, on peut en voir des centaines, mais ce ne fut pas notre cas !

     

     

    Les spécialités du Québec

    Le Québec est une destination gourmande à n’en pas douter ! Ne serait-ce que pour la spécialité que l’on dit canadienne : le sirop d’érable ! En fait, 95 % du sirop d’érable est fabriqué au Québec ! C’est ici que l’on trouvera le plus d’érablière et quel luxe de les visiter en français. Attention cependant, les érablières ne fonctionnent qu’un court moment dans l’année, notamment en mars/avril, puis c’est fini ! Et la plupart des érablières ferment à nouveau (la plupart des érablières ne vivent pas de leur production de sirop d’érable, c’est trop incertain, et ont toutes des activités sur le reste de l’année). Il est possible cependant de trouver des érablières visitables toute l’année, mais ce ne sera pas en fonctionnement. Mais quel plaisir de découvrir le processus de fabrication du sirop d’érable et des produits qui en résultent ! Nous, on a une petite préférence pour le plus foncé. Et on a très vite découvert que cela a une vraie plus-value dans certains plats, surtout quand on aime le sucré-salé (faire mariner le porc dedans, miam!).

     

     

    Et on ne passera pas non plus à côté de la poutine. Et si vous voulez une vraie bonne poutine, rien ne vaut le Québec ! On ne trouvera pas une aussi bonne poutine ailleurs au Canada. On en parle souvent en France, mais on a goûté et c’est bon ! On n’a plus faim après et le prix reste très raisonnable (c’est moins cher de la manger dans un resto que de se la faire soi-même). J’ai adoré la sauce et le fromage, et il y en a aussi pour tous les goûts : la base, ce sont les frites, le fromage et la sauce, puis ensuite, il y a des petits ajouts en fonction de notre faim ! Mais oui, on a le ventre bien rempli après ! C’est quand même une spécialité culinaire à ne pas manquer dans la région. La nôtre, nous avons choisi de la déguster à Québec City, dans un petit troquet.

     

     

    Nous avons également retrouvé les produits frais ! Après Terre-Neuve et Labrador, cela nous a fait un bien fou ! On a vite trouvé nos grandes surfaces favorites, à savoir les Maxi, dont les prix sont raisonnables (et même avec des baguettes françaises parfois!). D’ailleurs, il y a aussi des cueillettes sur l’île d’Orléans, surtout pour les fraises, les Québécois y vont se ressourcer et faire leurs réserves.

    Nous n’avons pas forcément passer autant de temps qu’il aurait fallu au Québec pour découvrir au maximum cette région (13 jours). Mais cet aperçu fut un régal et on se dit qu’il sera nettement plus simple d’y retourner qu’ailleurs.

    On se plaît à penser qu’on y reviendra un jour, au minimum une semaine pour se poser près du St-Laurent à ne faire que de l’observation de cétacés ! Ou pourquoi pas au printemps pour découvrir la saison des tires au sirop d’érable ?

     


  • Terre-Neuve, perle cachée du Canada

    Terre-Neuve, perle cachée du Canada

    Durant le voyage, nous nous sommes rendus compte que partager le quotidien plus ou moins en direct sur le blog était assez compliqué. De ce fait, je tâcherai à présent de faire des articles-résumés, que ce soit sur la vie en voyage ou sur les différentes régions que nous visitons.

    Si vous êtes intéressés par nos aventures en temps et en heure, je ne peux que vous conseiller de vous rendre sur notre Instagram et Facebook (gérés par Sam principalement) ou notre Polarsteps (où vous retrouverez ma plume ainsi que les photos de Sam).

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    S’il y a bien un Etat que nous avons été ravis de découvrir durant notre périple au Canada, c’est celui de Terre-Neuve ! Nous y avons vadrouillé plus de trois semaines facilement sans voir le temps passer !

    Cette grande île peu peuplée offre des paysages on ne peut plus variés et uniques au monde. Si sur la carte, on peut ne pas être emballé par la route unique qui laisse présager un aller-retour, les surprises qu’elle offre valent largement le grand détour.

    Pour nous y rendre, nous avons pris le ferry depuis la Nouvelle-Ecosse, et nous avons quitté un beau soleil radieux pour des bourrasques de vent et de pluie. Autant dire que le premier aperçu n’était pas forcément ce que Terre-Neuve avait de meilleur à montrer. Heureusement, comme sur toute île venteuse, la pluie ne dure pas. C’est un peu comme en Bretagne, il fait beau plusieurs fois par jour ! Par contre, il peut faire beau, mais quand le vent du Groenland souffle, c’est Très Frais ! Prévoyez les bonnets, les gants et les coupe-vents, Terre-Neuve vaut tellement ce petit inconfort !

     

     

    Des paysages variés

     

     

    Terre-Neuve, c’est avant tout une île. Et s’il y a quelques plages, c’est surtout de grands falaises escarpées magnifiques aux panoramas fantastiques. Vous aimez la côte islandaise ? Vous aimerez Terre-Neuve à n’en pas douter !

    Également, l’île est parcourue d’immenses forêts et une grande partie de son environnement n’est ni habitée, ni peuplée. Il y a peut-être quelques pistes pour les ATV, ces quads tout-terrain que chaque habitant a, tout comme les moto-neiges. Car parfois, un véhicule et la route principale ne suffisent pas pour se déplacer.

     

     

    On ne peut qu’être charmés par cette côte dentelée, ciselée par le vent et les pluies, parsemée de phares hurlant leur corne de brume quand le brouillard tombe. Et quand le beau temps se révèle, le regard se perd dans un horizon infini, à la recherche des icebergs qui dérivent depuis la banquise… La végétation met des années à pousser, et semble parfois toute rabougrie. Pourtant, ces buissons ont plus d’une centaine d’années, et survivent aux rudes conditions climatiques. Et quand les fleurs éclosent, c’est tout un tapis de couleurs qui rend le paysage plus vivace encore. Les iris sauvages montrent leurs plus beaux pétales, les boutons d’or défendent leurs plates-bandes et les petites fleurs bleues ne sont pas en reste.

     

     

     

    Gros Morne et Terra-Nova

     

     

    Pour découvrir encore plus cette nature, Terre-Neuve possède deux parcs nationaux.

    Terra-Nova, le plus petit, permet de faire du canoë dans les eaux glaciales de l’océan, parfois entre deux icebergs, ou de se balader parmi les grands arbres de l’île.

    Quant à Gros-Morne, beaucoup plus gros, nous avons pu marcher sur le manteau terrestre ! Oui, le manteau terrestre affleure le sol ici. On foule des pierres uniques au monde, révélant leur nature par leur motif en peau de serpent (et s’appelant ainsi la serpentine). Il y a également un grand canyon à arpenter, et par beau temps, on peut facilement passer plus d’une semaine dans ce parc.

    Les randonnées à travers les canyons ou les forêts, l’eau n’étant jamais très loin, ont ravi nos pieds et nos yeux. On a même pu supporter les moustiques et les moucherons quand ces derniers étaient présents (quand le vent du Groenland n’est pas au rendez-vous surtout et surtout dans les forêts) tant ces chemins et ces découvertes ravissaient nos pupilles. Même si bien sûr, il n’y a pas qu’ici où l’on peut se promener. Parfois, il suffit de s’approcher d’un phare et la côte alentour nous offre une formidable balade avec des vues incroyables.

     

     

    Toute Faune dehors !

     

     

    Et les animaux ! Pour le coup, les amoureux de la faune sauvage seront ravis ! Les animaux, il y en a plein ! Évidemment, pas forcément au premier coup d’œil, mais tous les jours nous faisions une rencontre, voire plusieurs !

    Bon, déjà, il y a l’élan. Enfin, orignal plutôt. L’animal a été introduit sur l’île, car il n’y avait pas assez de viande à manger… De moins d’une dizaine, il y en a à présent plus de 80 000 ! Et comme ils n’ont pas de réels prédateurs, ils peuvent poser problème pour la végétation fragile de l’île. On peut croiser ces grands géants sur les bords des routes surtout, car dès qu’il y a un peu de fourrés, ils disparaissent comme par enchantement. C’est difficile donc de les voir. Il y a également quelques ours noirs, mais ceux-ci évitent de base les humains, on n’en a donc pas vu, mais ils sont là et donc, il faut adapter son comportement en conséquence.

    Les renards roux prennent des allures de renards arctiques par ici, avec une belle fourrure qui tombe en été. Ils ne sont pas très farouches et même plutôt curieux. On les voit souvent chasser sur les coups de 18H ou tôt le matin, ramenant quelques proies à la tanière, courant sur les bas-côtés. Les caribous peuvent également faire leur apparition au détour d’une balade. Le plus beau vient ensuite en regardant la mer….

     

     

    Les baleines suivent le saumon, et quand ce dernier revient dans les cours d’eau qui l’ont vu naître, on aperçoit les géants des mers en zieutant l’horizon. Il suffit d’attendre la bonne saison, à savoir à partir de la mi-juin. A certains endroits, on peut les voir à quelques mètres alors que l’on marche sur la plage, ou du haut des falaises, lorsque le fond est suffisant. Entre les icebergs et les baleines, autant dire que notre regard est souvent perdu vers l’océan. Quelle joie lorsque ce dernier est calme et ensoleillé.

    Les oiseaux ne sont pas en reste. Les pygargues à tête blanche peuvent pointer le bout de leur bec, les macareux nichent sur quelques rochers, et plus au sud, une énorme colonie de fous de Bassan est fidèle au rendez-vous. Pour la première fois, nous avons pu voir deux sortes de pingouins, bien loin de l’image de l’imaginaire collectif que l’on s’en fait.

    On en prend plein la vue et il y aura toujours un moment de la journée où nous serons à observer les habitants sauvages de cette île.

     

     

    Les Vikings d’abord ! Le Télégraphe ensuite !

    Terre-Neuve, c’est aussi l’endroit où ont débarqué les Vikings bien avant Christophe Colomb ! Ils sont restés une petite dizaine d’années, et pourtant, leur empreinte est toujours visible. C’en est édifiant. Notre passage est peut-être bref, mais presque immortalisé parfois dans la chair de la planète. Pour le coup, en plus, ils ont fait les choses bien : le village viking a été reconstruit comme à l’époque, et les employés du parc sont là, en costume, pour expliquer le quotidien de ces lointains visiteurs. Une visite que les enfants ont adoré, surtout qu’on l’avait mise en corrélation avec le jeu Cartaventura Vinland (qui expliquait donc ce que nous étions en train de voir sur nos yeux…!).

     

     

    Si les Vikings se sont installés au Nord, tout au Sud près de la capitale de l’île St. John, il y a également de belles balades éducatives à faire, en découvrant le lieu où a été reçu le premier télégraphe outre-atlantique et quelques forteresses d’époque, quand les Français et les Anglais se disputaient la péninsule. Ici aussi, tout passe mieux quand les employés « jouent » les rôles historiques !

    Ce côté historique est peut-être celui auquel je m’attendais le moins sur Terre-Neuve. Et pourtant, il est vraiment très bien mis en valeur et nous avons apprécié le découvrir dans ces conditions. Il y a pas mal d’éléments à manipuler de manière très ludique afin de s’imprégner de ces pages d’histoire auxquelles on ne pense pas forcément en venant ici.

    Des Grandes Petites Villes et des gens qui ont le coeur sur la main

     

     

    Mine de rien, les habitants ici sont très isolés en hiver, et pourtant, ils ont le coeur sur la main. Nous avons été super bien accueillis, les gens nous faisant entrer dans leur maison comme si nous faisions partie de la famille, partageant un bout de leur vie et de leur quotidien.

    Les villes et villages sont surtout fonctionnels, pour le côté belle architecture ou curiosité, ce sera surtout du côté de St. John, avec ses petites maisons colorées et son quartier festif du samedi soir, à l’ambiance plutôt rock. Mais au fond, les gens qui peuplent l’île ne sont pas du tout comme le vent du Groenland : ils sont chaleureux et accueillants.

     

     

    Terre-Neuve, tout à l’est du Canada, est une destination à laquelle on ne pense pas forcément. Pas très touristique, elle a encore cette saveur de terre sauvage loin de tout, sans pour autant être dans une partie reculée du monde ou inaccessible, loin de là. Certes, on ne trouve pas grand-chose en produits frais dans les magasins, il vaut mieux savoir pêcher ou chasser, ou encore avoir ses poules dans son jardin, pour agrémenter le quotidien. La vie si isolée en hiver ne doit pas être simple. Mais elle a ce charme qui ressemble à ses côtes et ses falaises : taillée à coup de serpe, sa beauté est sans pareille !

    Vous l’aurez compris : on a été ravis de la découvrir !

     


  • Les Macareux sont de retour !

    Les Macareux sont de retour !

    Pour des raisons pratiques, le blog fera office de résumés. En effet, il est plus difficile de le tenir à jour en direct, le réseau ne sera pas toujours là à l’instant T quand j’aurai le temps d’écrire. De même, je vais m’en servir pour mettre en ligne les petits résumés des enfants (il s’agit de leurs productions d’écrits).
    Pour nous suivre plus en direct, n’hésitez pas à télécharger l’application Polarsteps, c’est là où nous sommes les plus réactifs (et les plus prolifiques – avec les journées détaillées) ! Elle a l’avantage de nous situer également sur une carte du monde !

    Sinon, évidemment, il y a Instagram et la page Facebook !

     

     

    Cette semaine, j’ai eu un badge !

    On a pêché trois truites et le monsieur nous en a données sept.

    On a mangé des brownies faits par Maman. On a vu une belette quand on a fait de la route.

    J’ai vu un renard.

    J’ai joué à la DS à Final Fantasy. J’ai joué au golf avec Esteban. On a mangé des croissants faits par Maman.

     

     

     

    Cette semaine, Maman nous a fait des croissants et du pain au basilic. Les croissants étaient super bons mais ils étaient  trop petits. Le pain au basilic était très bon également et en plus, il tenait au ventre. Elle nous a aussi fait un brownie, il était très bon mais la pâte était très dure aussi.

    Sur la route, nous avons vu une loutre et un renard. Le renard avait une sorte de cuisse de poulet dans la bouche.

    Hier soir, Jarod et moi avons fait un parcours de golf. Après l’avoir construit, nous y avons joué avec des bâtons pour faire les cannes.

     

     

     

     

    Lundi 6 Juin

    Un beau soleil vient nous saluer ce matin ! Le ciel bleu illumine les couleurs du paysage, c’est du pur bonbon pour les yeux ! 😍
    Sam va se balader pendant que le temps de l’école, il a bien raison d’en profiter !

    On roule tout au bout de l’île jusqu’à se poser au phare. Il paraît que lorsqu’il y a du brouillard, il sonne toutes les cinq minutes. On ne pourra pas en témoigner car le temps s’améliore ! Plutôt, on prépare les sandwiches et nous partons en balade dans les alentours. 😊

    On longera toute la côte à pied, parfois rafraîchis par le vent froid, parfois bien à l’abri dans les forêts de nordmanns. On peut ainsi voir toutes les anses avec ce bleu incroyable de l’océan, apercevant au loin un grand iceberg qui dérive. On aura fait ainsi 9km avec de la bonne grimpette ! 😄

    Nous reprenons la route sous ce beau soleil (on n’en revient toujours pas !). Nous faisons un petit stop à la dumping station gratuite de Twillingate, pour faire le plein d’eau potable et vidage des toilettes. On n’est pas dans le rouge, mais les distances sont longues et il y a quelques jours avant la prochaine gratuite, mieux vaut être prudents !☺️

    On repasse devant nos icebergs de la veille : ils sont devenus tout petit ! Ils se sont brisés en plusieurs morceaux et malgré leur couleur blanche éclatante, ils ont perdu de leur panache !

    Après quelques kilomètres, on s’arrête devant une bibliothèque municipale qui diffuse du Wi-Fi gratuit pour mettre à jour les réseaux. Malheureusement, le serveur de Polarsteps ne répond pas à l’appel et il faudra attendre un peu plus pour tout mettre en ligne.😔

    En route vers notre bivouac du soir, un coin perdu près de la mer. Avec ce temps sec, c’est parfait pour faire du feu et griller les épis de maïs qui commençaient à faire la tête ! On accompagnera ça avec du bacon ! 🤤

    Pendant que Sam fait le chef des grillades, je m’occupe de faire du pain, on teste de mettre des feuilles de basilic dedans, on va voir ce que ça donne ! 😋

    Heureusement qu’on mange près du feu, on a l’impression qu’il fait particulièrement froid ce soir. En fait, il fait 0°C ! 😱 Tu m’étonnes qu’on a tendance à se refroidir ! 8°C dans le 4×4, on trouve vite refuge dans nos sacs de couchage ! 🥲

     

     

    Mardi 7 Juin

    Il fait 8°C à l’intérieur ce matin, probablement autant à l’extérieur. Notre beau soleil a disparu, mais au moins, il n’y a pas trop de vent. 🥶

    On fait cuire le pain au petit déjeuner, ça permet de nous réchauffer ! Pendant les devoirs des enfants, je m’attèle à un gâteau au chocolat, histoire de remplir les ventres sans pain.

    On prend la route en langeant la côte pour faire les petits ports et regarder si au loin, on ne voit pas d’iceberg. Puis, on s’arrête pour le repas sur une petite place avec des tables de pique-nique en bordure de mer. Le vent est glacial. On commence à faire les sandwiches quand un vieux monsieur vient nous poser quelques questions sur Wall-E (il en a du succès !). Il a en effet déjà vu il y a quelques jours le même type de cellule alors qu’il n’en avait jamais vu auparavant, voilà qui attise sa curiosité.

    En continuant à discuter, Sam et lui commencent à parler de pêche, et le monsieur va chercher des vers pour les donner à Sam car il y a des poissons juste à l’embouchure de la rivière.
    En revenant, il est accompagné de sa femme qui nous offre des petits pains au raison qu’elle vient juste de faire, ils sont encore chauds ! 😄

    Et très vite, ils nous invitent à prendre un café chez eux pour se réchauffer. Nous faisons ainsi la connaissance de Gilbert et Verna. Ils nous accueillent avec le cœur sur la main. Verna joue à quelques jeux de société avec les garçons et nous discutons ensemble dans la limite de compréhension de nos accents respectifs. On apprend que Gilbert est né ici, et Verna vient de l’île Fogo, pas très loin mais quand même. Ils nous parlent de leur vie, des bons liens qu’ils entretiennent avec leurs voisins. On profite d’être introduits un peu dans leur vie, et comment la vie se passe par ici. Il faut savoir un peu tout faire et surtout de ne pas avoir peur de déneiger l’hiver !
    L’après-midi passe très vite. Les garçons font la connaissance du fils de la voisine qui a l’âge d’Esteban et qui commence à apprendre le français. Il rentre tout juste de l’école. Il nous montre ses moutons, ses poules et son coq. Et surtout, ils vont jouer au trampoline !
    Gilbert et Verna nous invite pour le souper, mais nous déclinons pour poursuivre notre voyage. Nous les remercions très chaleureusement de leur accueil, en leur laissant un magnet comme petit cadeau pour leur généreuse hospitalité. ☺️🥰

    Nous reprenons la route, cette fois sous un beau ciel bleu, le vent ne paraissant plus aussi froid dès lors que le soleil nous réchauffe de ses rayons.💛

    On sillonne les côtes de Terre-Neuve, faisant un peu de route pour trouver notre bivouac du soir.

    Et là, par ce temps dégagé, au loin, un grand iceberg qui dérive. On essaiera de s’en approcher mais il est plus près d’une île que du rivage…

    Ici, le paysage ressemble à la lande bretonne et a les mêmes teintes. De l’ocre, du brun, du vert, le tout en rase-motte avec les rochers limés par le vent et l’eau qui affleurent en surface. Et au loin le bleu de l’océan. 🌅

    La lumière est magnifique dans ce cadre à l’horizon dégagé, mais le vent est particulièrement fort e glacial. Il nous taille à la serpe ! On se réfugie très vite à l’intérieur de notre maison. Pour augmenter la température à l’intérieur, au lieu de mettre le chauffage, on fait de la cuisine ! Ce soir, c’est spaetzles à base de farine complète ! Et je suis aidée par un petit cuistot qui avait le ventre vide !😁

     

     

    Mercredi 8 Juin

    Un beau soleil traverse nos fenêtres ce matin, de quoi se motiver à sortir ! Mais attention, il y a toujours un vent glacial qui souffle dans notre recoin de terre reculée !

    Mais ce qui est bien c’est qu’une fois la porte fermée, on ne le sent plus et nous sentons la chaleur de l’astre du jour caresser notre peau (sisi, on en profite un max quand il est là, ce soleil ! 🤣).

    On commence par l’école et durant ce temps, Sam va explorer les tourbières et les Landes environnantes.
    Puis, nous prenons la route jusqu’à Greenspond, une petite île reliée à Terre-Neuve par une digue.

    Là, on se gare à la Public Library pour se connecter au WiFi et récupérer les messages et envoyer nos publications. Le truc chouette, c’est qu’il y a des jeux accolés et une table de pique-nique, donc les garçons en profitent et on mange tout en échangeant les datas ! Une pierre, deux coups ! 😗

    Puis, après notre petit repas, on marche à travers ce village du bout du monde tout mignon, avec ses maisons à flanc de roche et au bord de l’eau. On se croirait sur certaines îles de Bretagne aussi ! La plupart des maisons aborent des petites décorations, souvent on remarque le drapeau, comme quoi, il s’agit de la maison d’un nouveau diplômé de telle ou telle académie. Et il y a même un tas de bois qui a… une tête d’élan !

    On fera quelques kilomètres ainsi par ce beau temps (très) frais ! ☺️

    Nous quittons Greenspond pour faire un peu de route.

    En fait, on a quand même une mission de trouver un petit supermarché pour faire un ravitaillement de pain, de lait, et quelques produits frais pour qu’on puisse tenir jusqu’au prochain Walmart.

    Sur la route, on distingue une forme à 4 pattes qui va vite se cacher en contrebas. On s’arrête près de la rivière et on a la surprise de constater que cela ressemble à une loutre !🦦 (Et non à un castor🦫). La loutre ou ce qui y ressemble, est fine, un corps de danseuse d’eau, et elle glisse et plonge à grande vitesse. Les castors ont l’air de vivre au ralenti à côté (ou est-ce la loutre qui est trop caféinée par rapport à eux ? 🤪).

    Après ce petit interlude, on rejoint la ville de Glovertown, où on trouve un petit foodland. Ouf il y a du pain et du lait ! On prend quelques bananes et de la viande de porc (les filets de poulets sont super chers à côté 😰). Mais pas de yaourts ni de chips dont les prix ne sont pas petits. On attendra ! 🙄

    On se trouve un petit coin non loin de là en bordure de rivière (verra-t-on un ours ou un orignal sortir du couvert de la forêt sur l’autre rive ?). Si le temps le permet, Sam envisage de pêcher le lendemain !🐟

    C’est l’heure de faire à manger. On fait la petite expérience de cuisiner le porc en mode sucré-salé avec du sirop d’érable ! Eh bien c’est vachement bon ! On en refera ! 😋

     

     

    Jeudi 9 Juin

    Il y a du soleil ce matin et aucun vent ! On a chaud, mais par contre, retour des moucherons et des moustiques ! Aïe !

    Ce matin, on décide que dorénavant, les visites des parcs nationaux font partie des sorties scolaires ! Après tout, les enfants vont à la fois marcher et apprendre des choses via les carnets !

    On arrive au parc avant l’ouverture du Visitor Center. Mais… on profite qu’il y ait des douches chaudes gratuites pour nous laver à fond ! On prépare ensuite les sandwiches pour la future balade.

    Au centre d’accueil, nous prenons les carnets et nous partons pour une balade de 8km ! Bon, les moucherons gâchent un peu le plaisir de marcher dans cette belle forêt boréale. Il va falloir qu’on prenne l’habitude de glisser les moustiquaires de tête et du répulsif dans le sac à dos au cas où.

    On déjeune sur un camping d’arrière-pays où il y a des poteaux pour accrocher sa nourriture à l’abri des ours ! 🐻
    Mais on reprend vite la route à cause des moucherons ! Ce n’est que vers la fin de la balade qu’un petit vent se lève, tout doux, et nous permet de bien profiter de la nature.

    Nous retournons au Visitor Center, où les loulous sont accueillis de manière bienveillante, pour aller voir le bassin d’exploration. Là, ils peuvent toucher des animaux marins, comme les étoiles de mer, les oursins, apprendre à tenir un crabe et taquiner les anémones.😄 Puis, on va voir l’exposition et les autres aquariums, où on apprend que l’orignal a été introduit il y a 100 ans et qu’en fait, il menace les forêts de Terre-Neuve ! L’animal mange 20kg de végétation par jour et transforme les forêts en prairie ! 🙄

    Il y a également des martres qui étaient en voie d’extinction et qui se portent beaucoup mieux à présent. Et que c’était bien une loutre des rivières que nous avons vu la veille ! Sam pense qu’il a vu une petite hermine lors de sa partie de pêche, il y en a bien à Terre-Neuve !😄

    Nous quittons le parc après avoir fait une petite pause Wi-Fi au campground de ce dernier.

    Nous décidons de nous poser à 40 minutes de là, près d’une rivière. Cela nous évite la fatigue de la route et on se dit qu’on pourra profiter du beau temps pour pêcher ou… aller chez le coiffeur !

    Cela fait quelques jours que Sam trouve ses cheveux trop longs et qu’il se plaint que sa coiffeuse n’a pas de disponibilité, donc on va s’occuper de ça pour cette fois ! 🤣

    Tout a l’air calme près de la rivière et il y a un petit vent qui éloigne les moucherons… enfin, ça c’est ce qu’on croit 🤣

    Hop, on s’installe et vite fait, la coiffeuse et ses assistants mettent leur moustiquaire de tête. Pas celui qui se fait coiffer 😅
    Mais voilà, il est allégé de plusieurs cheveux à présent et il faudra qu’il se contente de sa coupe actuelle car bon, il a hâte de mettre cette moustiquaire de tête aussi ! (En plus, ce n’est pas du tout la même façon de couper que les cheveux des enfants, ça ne me facilite pas la tâche tout ça ! 😬)

    Si elles ne nous ont pas servi en Islande, voilà qu’elles sont tout de suite rentabilisées ! 😅

    Sam et Jarod commencent à pêcher et très vite, ils attrapent trois truites ! Chic, nous aurons un repas demain. Nous sommes bientôt rejoints par un couple de Canadiens qui viennent également pêcher. Ils sont plus au point que nous, car ils en attrapent des plus gros et bien plus !

    Puis c’est la pause repas du soir : du riz avec un mélange de poivron, d’oignon, de petits pois et d’œufs brouillés. Le couple part, mais revient vite. Le monsieur nous propose de nous donner les poissons qu’ils ont pêché car personne le lendemain ne les cuisinera ! Et voilà la seconde partie de pêche de Sam est remplie ! Nous avons un vrai festin de roi pour demain soir ! 😁

    La soirée se termine tranquillement, le temps de chasser tous les moucherons sans faire rentrer les moustiques dans notre habitacle afin d’éviter de nous faire mordre cette nuit ! (Sam a été dévoré au bas du dos pendant qu’il vidait les poissons 🙄).

     

     

    Vendredi 10 Juin

    Hier soir, d’un coup, il s’est mis à pleuvoir et cela a continué toute la nuit, ainsi que ce matin ! Changement radical de temps mais au moins, nous ne sommes plus embêtés par les mouches noires ! De plus, il ne fait pas froid : on a doublé nos températures avec les 15°C du jour !

    C’est sous la pluie que nous commençons par faire école tranquillement et que nous reprenons la route ensuite. Nous laissons également une énigme derrière nous : nous avons entendu toute la soirée et la nuit et encore ce matin, un étrange bruit qui n’était pas régulier malgré tout. Nous n’aurons pas vu d’animaux, ce n’est pas un bruit que nous connaissons, donc mystère !

    Nous roulons jusqu’à un spot Wi-Fi gratuit qui se situe sur notre route pour faire le point des nouvelles puis nous poursuivons jusqu’aux dernières nouvelles d’un iceberg en vue signalé il y a 4 jours.

    Le temps ne s’est toujours pas amélioré mais au moins, l’iceberg est au rendez-vous, trônant au milieu de la baie, comme l’unique souverain des lieux. Après le petit en-cas de midi, c’est l’heure de faire un petit tour pour se dégourdir les jambes et mieux l’observer.

    Eh bien ! La pluie ne faiblit pas et nous arrivons au Cap Bonavista dans le brouillard !

    Ici, il y a une colonie de macareux que l’on aperçoit à travers les gouttes de pluie. Ils s’en donnent à cœur joie pour faire les aller-retours jusqu’à leur nid. Le phare à côté émet la corne de brume toutes les 25 secondes environ, c’est assourdissant !

    C’est un temps pour faire des gâteaux ça !

    On trouve refuge dans notre 4×4, et pendant que je m’attèle à la cuisine d’un goûter (on n’a plus d’œufs ! 🤦‍♀️), les garçons se font un petit tarot, puis commencent la maquette du canoë qu’ils ont eu au parc national de Terra Nova.

    C’est décidé, on tente les crêpes sans œufs ! 🥞
    On prend ce petit goûter bien au chaud. Cela nous a permis d’attendre que le temps se dégage, il y a même un rayon de soleil !

    Seul hic : les macareux sont partis ! 🤣
    Sam est un peu dépité, heureusement il a déjà plein de belles photos de macareux de cet été, la déception n’est pas trop grande ! 🤷‍♀️

    On se promène le long de la falaise admirant le vaste horizon puis un peu plus loin, au Dungeon Provincial Park, nous admirons le travail de l’érosion qui a taillé la roche pour former un beau cœur avec la mer. 💙

    Sam a de la chance. Plus loin, sur Birds Island, il y a une autre colonie de macareux. Et cette fois-ci, ils se posent littéralement à nos pieds ! De quoi émerveiller le photographe ! Le temps se recouvre de nouveau, nous chassant vers Wall-E mais il commence à être très tard, donc il est bien temps de chercher un endroit pour dormir.

    Sur le chemin, on apercevra un petit renard ramenant quelques larcins chez lui (ça ressemble à une cuisse de poulet !). Le brouillard retombe et finalement, notre dévolu se jette sur une route abandonnée de gravier, non loin d’un phare… qui se met à sonner toutes les 15 secondes 🤣 !

    Mais nous aurons du bon poisson frais pour ce soir !

     

    Samedi 11 Juin

    On entend au loin le phare, le brouillard est donc toujours là ce matin, et le vent a changé de sens. Dur dur pour la douche de Sam, ça le réveille d’un coup ! 🤣

    Après un bon petit déjeuner, c’est l’heure de l’école. Une fois les devoirs faits, nous partons pour Trinity où se trouve le départ d’une jolie balade, la Skerwink Trail.

    Sur la route, nous avons la jolie surprise de constater que le brouillard se lève et que derrière il y a un beau soleil☀️. Il y a également un petit vent frais qui nous tient à l’abri des moucherons ! 🌬🪰

    Nous commençons cette belle promenade à 11h avec le pique-nique dans le sac à dos. Le chemin est bien entretenu et nous marchons à travers la forêt de pins qui maintient les falaises en place. Nous avons une vue imprenable sur la mer qui scintille sous ce beau soleil. On ne peut qu’admirer les couches plissées donnant cette grandeur à la côte. Nos 5Km sont très vite avalés et nous avons pu en prendre plein les yeux ! Nous pouvons quitter Trinity ravis de notre promenade !
    (Bon, toujours pas de baleine en vue mais on ne peut pas tout avoir ! 🤷‍♀️😅).

    Après notre balade de ce matin, on se rend sur Clarenville. Premier stop pour faire le plein d’eau ! On se demandait pourquoi le réservoir 3 durait aussi longtemps, mais à priori il a vidé le 2 par la même occasion ! 😱
    Il nous restait un réservoir complet, mais comme ça ne court toujours pas les rues ici, et comme il y avait la possibilité, on en a profité pour tout re-remplir et vider les toilettes aussi ! 👍

    Une fois ceci fait, on se rend au Walmart en espérant faire le plein de frais. On laisse Esteban avec Wall-E pour qu’il puisse discuter tranquillement avec ses copains avec lesquels on a organisé une visio. Et vous savez quoi ? À Clarenville, il y a de la 4G ! Incroyable, ça faisait longtemps que l’on n’était plus dépendant du Wi-Fi gratuit ! 🤣

    Bref, aux courses, on déchante un peu… Pas de viande fraîche du tout (ni de poisson), ni de fruits et de légumes ! On prend le minimum avec des bananes et des pommes, et vaguement un truc qui ressemble à du cervelas (je fais la tête 😭) pour le midi. On espère trouver du frais à St-John et sinon, il faudra compter sur les capacités de nos pêcheurs 🤣 !

    Après tout ceci, on roule jusqu’à une espèce de camping gratuit où les gens s’installent pour pêcher également. Et là, on a l’impression d’être dans un 4 étoiles : du beau temps, un beau paysage, une table, de quoi faire un feu avec du bois, et une poubelle ! Comble du luxe, on reçoit le réseau ici ! L’indépendance comme on dit !

    Ce soir, on se fait donc des pommes de terre et tranches de lard en papillote dans le feu !😋

    Les garçons profitent pour créer des parcours, et on n’a plus qu’à espérer un aussi beau temps demain matin !

     

    Dimanche 12 Juin

    On profite de notre superbe bivouac pour mettre à jour le blog et d’autres choses, tout en pêchant des moules et des crabes !

     


  • En route pour Terre-Neuve !

    En route pour Terre-Neuve !

    Pour des raisons pratiques, le blog fera office de résumés. En effet, il est plus difficile de le tenir à jour en direct, le réseau ne sera pas toujours là à l’instant T quand j’aurai le temps d’écrire. De même, je vais m’en servir pour mettre en ligne les petits résumés des enfants (il s’agit de leurs productions d’écrits).
    Pour nous suivre plus en direct, n’hésitez pas à télécharger l’application Polarsteps, c’est là où nous sommes les plus réactifs (et les plus prolifiques – avec les journées détaillées) ! Elle a l’avantage de nous situer également sur une carte du monde !

    Sinon, évidemment, il y a Instagram et la page Facebook !

     

     

     

    On est arrivé à Terre-Neuve.

    Sur le bateau, j’ai joué à Minecraft. Esteban a vomi à l’arrivée.

    On a vu des écureuils, des castors et des élans.

    Maman a fait des brownies le temps que Papa et moi pêchions.

    J’ai joué avec les dunes de sables. C’était à côté du 4×4.

     

     

     

    Cette semaine, nous sommes allés à Terre-Neuve avec le 4×4 sur un bateau. Sur le bateau, j’ai dormi tout le temps car je ne me sentais pas très bien, comme j’ai le mal de mer.

    A l’arrivée, j’ai vomi mon repas de midi.

    Quand nous sommes arrivés, il ne faisait pas beau, contrairement à quand nous sommes partis. Aussi, on ne voyait pas un seul arbre à l’horizon.

    Sur la route, nous avons vu deux « mooses ». Ca veut dire « élan » en français.

    Papa, Jarod et moi avons pêché des petites truites pendant que Maman préparait un gros brownie et le repas du soir.

     

     

    Lundi 30 Mai

    Des petites gouttes de pluie tombent sur le toit de Wall-E. Voilà qui ne motive pas à sortir du lit, mais il faut !
    Après la routine de rangement, les garçons se mettent au travail et on fait cuire le pain en même temps ! Plus qu’à espérer qu’il soit bon pour le repas de ce midi !
    Avant de partir, Sam montre aux garçons une piste toute fraîche de pas d’élan, ils n’étaient pas bien loin à priori !

    Et en voiture ! Nous rentrons de nouveau dans le parc pour cette fois-ci faire la partir Est. Nous nous arrêtons faire la petite balade de Jigging Cove Lake. Quelques 2,5km nous attendent et nous espérons toujours apercevoir un orignal. Surtout qu’à présent, nous sommes en pleine semaine et il n’y a personne sur les randonnées.
    On commence aussi par prendre l’habitude de partir avec les trompettes et sifflets dans le cas d’une mauvaise rencontre avec un ours 🐻.

    Le chemin est un peu boueux et parfois, on met notre équilibre à rude épreuve pour ne pas mouiller les chaussures et les chaussettes !

    Bon, pas d’original à l’horizon mais alors qu’on chemine en bavardant avec Jarod, on entend un gros plouf soudain et tout près ! On regarde autour de nous, on avance un petit peu, scrutant les environs et là, on aperçoit dans les eaux du lac un gros castor nageant et faisant des cercles dans l’eau ! 🦫 À quelques reprises, il plongera en tapant sa queue sur l’eau ! On l’observe de longues minutes et d’ailleurs, un peu plus loin, on remarque ce qui ressemble à un nid de castor ! Voilà ceci qui explique cela ! 😄

    On finit par quitter le castor et le laisser tranquille afin qu’il travaille son nid pour terminer la petite balade tranquillement. Et comme c’est l’heure du repas, on s’arrêtera non loin aux tables de pique-nique pour manger, tout en profitant de la vue incroyable : entre sapins verts, roche rose et mer ! 🥰

    Après notre bon repas de ce midi, nous partons pour la cabane des rangers à la deuxième entrée du parc. Les loulous montrent leur livret complété et la ranger tamponne presque chaque page ! Et bien sûr, elle leur demande quelle couleur choisir pour leur nouveau badge !
    Ouf ! Il y a du bleu pour Jarod ! 😆 Esteban choisira rouge quant à lui ! 😄

    C’est ainsi que nous partons pour une dernière balade non loin de là, à freshwater lake. Ce n’est pas très long mais on a quand même réussi à se tromper de route, ça rallonge ! 🤦‍♀️
    Dans nos découvertes, nous verrons le cadavre d’un Fou de Bassan sur la plage, ainsi qu’un nid de castor, mais sans castor cette fois !
    Le temps est au beau, c’est agréable même si on ne peut s’éterniser car on a un bateau à prendre demain matin à North Sydney et c’est assez loin (heureusement, pas autant que l’Australie).

    Donc, c’est parti pour la route, rallongée car le ferry n’étant pas en route, on doit contourner tout le bras de mer.
    On arrive à North Sydney sur les coups de 17h30 pour faire nos courses au Walmart et au Sobeys (plus de choix dans les produits frais). En effet, les victuailles seront plus chères à Terre-Neuve, donc on fait le stock ! Les placards déborde à bord de Wall-E ! D’ailleurs, il attire l’œil et reçoit des compléments sur le parking.

    Quand on sort, le ciel se couvre et on part à 11km de là pour bivouaquer. C’est le temps nécessaire pour que la pluie se mette à tomber de nouveau et on a même le spectacle des éclairs sur la mer ! Plus qu’à faire à manger et préparer à se coucher !

     

     

    Mardi 31 Mai

    Ce matin, on est réveillés par un beau soleil et le bruit des bateaux qui pêchent au loin.
    Mais pas le temps de lambiner, on a un bateau à prendre ! On range, on prépare les sandwiches et les sacs et on n’oublie pas de faire le plein d’essence !

    Hop, direction le port où nous paierons un supplément car nous ne sommes pas dans la catégorie ATV (ce sont plutôt les quads !). Et plus qu’à patienter.

    Pour entrer dans le bateau, il y a deux entrées : une en haut et une en bas. Nous, on prendra celle du haut, et on sera garés près d’un camion. Cette fois, on n’est pas serrés et on peut circuler sans se contorsionner pour se rendre sur les ponts supérieurs.
    On mange dehors sous le soleil, mais on rentre vite à l’intérieur : le vent est froid et le temps se couvre. On trouvera une table pour faire les devoirs et s’occuper. Même si Esteban aura quand même mal au cœur. Le pauvre, il s’est retenu toute la traversée et il vomit à la toute fin. 😓

    On débarque à Port aux Basques, où le paysage n’a plus rien à voir. Le mauvais temps donne une allure dramatique au panorama, et on a l’impression de voyager aux Iles Féroé. Les maisons de bois typiques s’agglutinent les unes aux autres, les quelques sapins sont rabougris dans les creux et l’herbe verte est rase, la roche à fleur de peau.

    Dommage qu’ils prévoient du mauvais temps dans les jours à venir, mais plus qu’à trouver un petit coin où dormir pour cette nuit ! On va ressortir les gros pulls et les t-shirts à manches longues ! 🤦‍♀️

    Ah oui ! À priori, on ne captera pas beaucoup internet non plus, Free n’a pas l’air d’avoir beaucoup d’opérateurs amis par ici, mais heureusement, les visitor centers ont souvent du Wi-Fi gratuit ! 😄

     

     

    Mercredi 1er Juin

    Cette nuit fut particulièrement venteuse. À tel point qu’il a fallu baisser le toit de Wall-E et malgré cela, le 4×4 était balloté. On n’entendait plus le bruit des vagues, seulement le rugissement du vent.🥶

    La douche fut la petite épreuve du matin (pas eu le courage hier soir). Et c’est avec soulagement que l’on lance le chauffage pour un petit déjeuner confortable. ♨️

    Tandis que Sam se promène dans les courants d’air glaciaux, on profite pour travailler et revoir quelques notions avant de décoller. On a quand même vite les mains gelées et il va falloir penser à sortir les gants et les bonnets (heureusement, les enfants ont déjà leurs gants dans les poches). La thermos de thé est tout de même d’un grand réconfort. 🫖

    On longe les maisons et on remarque des petits détails, comme les poubelles, qui sont en fait des petits coffres bien ancrés au sol. C’est que ça doit souffler toute l’année !🌬
    Enfin, on quitte la ville pour commencer la longue route. Les distances sont très grandes ici, et la route principale est d’une largeur incroyable. Le paysage change et se vallonne. On garde les tourbières mais celles-ci se parent de pins devenant de plus en plus grand à mesure que le relief s’accentue. Il y a même des montagnes enneigées dont les sommets se perdent dans le brouillard.🏞

    Par-ci, par-là, des ruisseaux traversent les plaines et les forêts, et on a même la chance de voir un lac formé par le barrage d’un castor (mais pas de trace du castor qui doit être bien à l’abri !🤷‍♀️)

    Sur la route, nous verrons plusieurs de leurs constructions, à chaque fois dans des eaux calmes. On finira par s’arrêter près d’une rivière pour manger. Attention à ne pas manquer la prochaine sortie, elle est signalée à une centaine de kilomètres !😅🤣

    Après manger, nous nous remettons en route, tout d’abord vers Stephenville.
    En effet, sur Ioverlander, on y a vu une Free Dumping Station avec de l’eau potable. On n’est pas encore au bout de nos réservoirs d’eau ou de celui des toilettes, mais vu les distances, autant profiter de faire le plein et le vide quand c’est possible !
    C’est ainsi que nous faisons le petit entretien rapide. La station se trouve à côté d’un petit aéroport qui émet du réseau Wi-Fi gratuit ! On en profite pour envoyer les photos et les nouvelles. Je sens qu’on ne va pas beaucoup utiliser nos forfaits ! 😅

    Après ce petit arrêt, on se rend sur la presqu’île de Port-au-Port. Il s’agit d’une région avec une assez grande communauté francophone. Nous suivons d’ailleurs la route des Ancêtres Français jusqu’à Boutte du Cap où se situe un joli parc bordé de hautes falaises. S’il n’y avait pas la pluie, ce serait un formidable poste d’observation pour essayer de voir les baleines. 😅 🐳
    Tant pis ! On regarde le four à pain qui n’est en service que juillet et août et on commence à préparer le repas du soir.
    Durant la soirée, avec Jarod, nous verrons un gros lièvre mangeant un pissenlit à deux mètres ! 🐇

    On termine par la fin de Sonic 2 avant de se coucher bien mieux abriter du vent que la veille. On pourra dormir sur nos deux oreilles ! 😴

     

     

    Jeudi 2 Juin

    Cette nuit fut bien plus calme que la précédente. Nous sommes bercés par le bruit des vagues et de la pluie, bien au chaud dans nos sacs de couchage. Autant dire que cela demande un effort certain de se lever et d’affronter le vent.

    Déjà, il fait moins froid et il semblerait que la pluie se calme. On croise les doigts pour que cela continue comme ça. 🤞

    Comme on prévoit de faire la lessive aujourd’hui (qqpart à 150km….😅), on ne fait pas école ce matin (ce sera durant le lavage). À la place, nous marchons dans le vent pour admirer les falaises et la mer agitée. Pas encore de baleine en vue 😔.

    Nous quittons notre Boutte du Cap pour aller vers le nord. Le relief est plus important ici, et quand on approche du sommet, la taille des sapins devient minuscule. Le vent doit vraiment être puissant constamment. Sur les bas-côtés, de temps à autre, nous voyons un peu de neige. Alors qu’on est en juin !🌲

    Nous arrivons à Lourdes ! Pas de miracle en vue pour nous si ce n’est que nous croisons la route d’un petit renard roux qui a quelques bonnes prises dans sa gueule. En tout cas, vu le chemin qu’il parcourt, il doit être loin de son terrier et il zigzague de temps à autre sur la route à cause du vent. 🦊
    Nous passons ensuite devant Notre-Dame de Lourdes avant de poursuivre notre périple.
    Au final, nous terminons notre boucle de la route des Ancêtres Français pour retourner vers Stephenville et retrouver la TransCanadian Highway sous un soupçon de soleil.

    Stop ! Petite balade impromptue lorsque nous voyons un panneau « Tree Fossils » ! On tourne, on se gare sur le chemin du Blanche Brook Trail, et on y va, surtout qu’on bénéficie d’une éclaircie. On longe une rivière qui accueille dans ses eaux quelques arbres fossiles datant d’il y a 305 millions d’années ! Rien que ça ! Il s’agit en plus d’arbres tropicaux, quand la Terre n’avait qu’un seul continent ! 🌎 C’est toujours incroyable de se dire que par le fruit du hasard, on retrouve encore ce genre d’organisme.

    Et petit bonus, on verra une empreinte d’élan et peut-être celle d’un ours dans le sable terreux et humide de la rive. Allez, à présent, reprenons notre route, nous avons quelques kilomètres à faire ! 😄

    Nous poursuivons notre route vers Corner Brook. Nous qui pensions que c’était une petite ville, nous en sommes pour nos frais. D’un coup, nos téléphones reçoivent la 4G, et ils mettent enfin à jour leur horloge ! 🕑
    La ville est très grande et s’étend, mais nous ne faisons que passer dans le centre-ville, car notre but, c’est de laver notre linge. Le landromat se situe en banlieue plus calme et on fait face aux inévitables machines à laver américaines qui me rappellent celles que l’on avait en caravane et camping, en un peu plus gros…
    Difficile de dire qu’elles lavent bien, on va dire que le travail de rinçage est fait. De toute façon, il faudra s’en contenter car il n’y aura pas trop le choix !🤷‍♀️

    En 2H, notre linge est lavé et séché. Durant ce temps-là, nous aurons mangé et fait école. Nous pouvons donc reprendre la route, perdant notre 4G par la même occasion.
    Nous longeons un grand fjord parsemé de villages de pêcheurs (ou la lointaine banlieue de Corner Brook). Au loin, les montagnes enneigées nous surplombent, la pluie nous a quittés mais les nuages gris s’accrochent ! Parfois, un rayon de soleil vient nous frôler, la luminosité changeant par la même occasion. Le temps va vers le mieux !

    Nous irons jusqu’au bout de l’anse où il y a quelques petites balades à faire. Bon… ils sont en train de refaire le chemin, et ils travaillent jusqu’à tard. Nous traversons le futur nouveau chemin jusqu’à prendre un des anciens sentiers et allons jusqu’à la tombe du Captain Cook ☠️! (Bon, l’inconvénient d’être dans une zone blanche, c’est que je n’ai pas encore pu me renseigner sur ce personnage, mais il a l’air très célèbre dans le coin 😅).

    Sur la falaise, nous faisons face à la mer et à une grande grotte qui exalte l’imagination des garçons. Il n’en faut pas plus à Jarod pour imaginer la vie et la mort du Captain Cook (qui selon lui finit noyé… ballot pour un marin 😅). Puis, nous poursuivons en nous enfonçant dans le sous-bois bien humide. Parfait pour observer les belles empreintes d’élan !👣 Avant de revenir les pieds pleins de boue au 4×4.

    Sur le parking, un Canadien de l’Ontario vient discuter avec nous. Ce n’est pas le premier, mais Wall-E attire l’œil et l’admiration, car ici, on ne voit pas beaucoup ce genre de véhicule. Beaucoup sont intéressés et veulent savoir combien ça coûte d’amener la bête jusqu’ici !😆

    Enfin, nous reprenons la route pour nous garer sur le départ de plusieurs balades près d’une ancienne mine de cuivre où nous sommes très bien abrités du vent. Et le soleil vient nous présenter ses hommages pour la fin de la journée. 🌅

     

    Vendredi 3 Juin

    Ce matin, doux réveil près de la cascade qui nous a bercés toute la nuit. Il fait frais, mais moins qu’hier. Une différence de trois degrés, ça compte ! 😆

    Nous profitons de la table de pique-nique pour petit-déjeuner dehors puis, c’est l’école ! Sam est en atelier découpage du sticker du logo et essaiera de l’installer. Le sticker en a fait du chemin et il avait déjà souffert du transport de La Poste, donc difficile d’avoir un rendu parfait ! On verra un autre jour pour installer le reste (petit à petit quoi !). 😊

    On prend la route pour s’arrêter non loin et parcourir le Blow Me Down Trail, un sentier suivant un ruisseau pour aller à un torrent bien plus large. Lorsque les saumons remontent, c’est un bon spot pour les capturer ! Ceci dit, ce n’est pas aujourd’hui que l’on commencera notre carrière de pêcheurs car aucun saumon en vue encore !🐟

    On revient et on s’arrête de nouveau à Corner Brook pour des petites courses d’appoint au Walmart : lait, pain et un peu de chips et de bacon. Ensuite, pause déjeuner non loin de là à un parc avec des jeux. Petire surprise, il est utilisé par les enfants de l’école qui ont fini leur pause déjeuner et s’en vont ensuite en SchoolBus ! 😮

    Une fois sustentés, nous reprenons la route vers le nord, en direction de Deer Lake. Pour le coup, il n’y a qu’une seule route, la longue et fameuse transcanadienne, aussi large qu’une 4 voies…🚐
    Si onnpensait tout d’abord que le trajet allait être monotone comme sur toutes les autoroutes, c’était avant que ne déboule en courant sur le bas-côté un élan, alias l’orignal !
    Celui court à toute allure et semble plutôt jeune, on fait la route avec lui, en allant à allure raisonnable et attentifs si au cas où il ait l’idée de traverser….
    Finalement, il fait volte-face et traverse derrière nous avant de partir s’enfoncer dans les bois de l’autre côté !

    Ça y est, ce fut très bref, mais nous avons vu notre premier orignal ! 🙋‍♀️

    Alors qu’on redémarre, à peine quelques mètres plus loin, on voit une forme bouger dans les taillis. C’est un castor sur la berge ! On s’arrête tout de suite de nouveau pour observer les eaux calmes. Il y a un deuxième castor en plus, et tout le petit lac est en fait aménagé, produit du dur labeur de ces bébêtes créatives.🦫 Incroyable mais vrai, l’autoroute est donc un foisonnement d’animaux sauvages à découvert (et vu comment ça roule vite, il doit y en avoir des accidents, peut-être pour ça que les bas-côtés sont si larges, le temps de les voir arriver).

    On fait la route jusqu’à une rivière où se situe un pont pour les motos-neige. On se place près d’un sapin et on arrive suffisamment tôt pour faire un peu de pâtisserie. On tente la recette du brownie marqué sur le dos de la boîte de cacao on espère que ce sera bon ! En tout cas, il y a des petits gourmands qui font le prélavage de la vaisselle ! 🤣

    Durant ce temps-là, Jarod a décidé son père d’aller pêcher. Pendant une demi-heure, ils n’attrapent rien au bord de la rivière. Ils ont fini par changer d’endroit, sur le pont, et en dix minutes, pof ! Un poisson au bout de l’hameçon ! Ils sont très fiers de cette première prise 🐟 !

    À priori, ce sont des petites truites et Sam veut les cuisiner (mais demain, car c’est chili ce soir), mais aucun de nous deux ne sait préparer un poisson… ils font comment à Koh-Lanta ? 🙎‍♀️🤣😅

     

    Samedi 4 Juin

    Fort de son succès de la veille, Sam est retourné pêcher ce matin pendant que nous faisions école. Mais il a fait chou blanc, donc on ne rajoutera aucune prise à notre pactole d’hier soir ! 🐟

    On prend la route pour aller au départ de Alexander Murray Hiking Trail, une balade de 8km à travers la montagne, les tourbières, les forêts. Avant de nous embarquer sur le sentier, nous devons inscrire notre nom sur le carnet avec l’heure de départ, nous devrons évidemment le remplir de nouveau lorsque nous reviendrons au parking.

    Le chemin est particulièrement bien aménagé : il y a des passerelles et dès qu’il y a un peu de dénivelé, les escaliers apparaissent comme par magie, avec des bancs pour faire la pause. Il nous entraîne jusqu’au Corner Brook Falls, une cascade dans le recoin de la gorge. On décidera d’y pique-niquer. 🏞

    Durant la balade, on verra pas mal d’excréments d’orignaux ainsi qu’une sorte de grosse perdrix dans les arbres (en plus des multiples écureuils). 🐾 C’est aussi très agréable de se promener dans la forêt boréale car elle contient pas mal d’oiseaux chanteurs qui nous accompagnent le long de notre marche. 😊

    Après notre balade, nous reprenons la route. L’après-midi est déjà bien avancée avec nos 8Km dans les pattes et notre programme est assez simple : faire de la route pour aller vers les icebergs et trouver notre endroit pour bivouaquer.

    Et… c’est sur la 4 voies que nous apercevons notre deuxième orignal ! C’est furtif, mais il est là ! Il a l’air d’être plus vieux que le premier 😆
    À croire que l’autoroute est synonyme de vie très sauvage 😅

    Après cette petite observation, on galère pas mal pour trouver un endroit pour dormir. On prend d’abord une piste pour les ATV, les fameux quads que tout le monde a par ici, et… c’est super fréquenté en fait ! 😅

    On repart, en reprenant l’autoroute et nous longeons peu après la rivière. Pas de chance, si la route est défoncée, la berge est très habitée, d’ailleurs tout a l’air assez neuf. On finira par trouver un terrain de jeu pour quad. Mais quand même à côté de la rivière !

    Ce soir, on cuisine nos poissons !🤤

     

    Dimanche 5 Juin

    Ce matin, après un bon petit déjeuner, les garçons commencent par écrire leur résumé de la semaine. Le temps est égal à lui-même : nuageux avec parfois un peu de bruine, parfois un peu de vent, et parfois un rayon de soleil tant attendu.
    Sam a très hâte d’aller chasser les icebergs ! Heureusement, on le fera du sol et non à bateau ! Aucun risque de reproduire le Titanic ! 🚢

    On roule, on roule jusqu’à une digue reliant l’île de Twillingate où deux icebergs sont coincés ! Il fait froid, le vent est glacial, mais on admire les géants de glace qui se balancent au gré de la houle.

    On mangera là, tout gelés d’avoir observé un si long moment avant de prendre notre courage à deux mains pour poser devant (mais à priori, la photo ne convainct pas le photographe 🤦‍♀️)

    On roule un peu plus loin, vers Little Harbour, un tout petit port comme son nom l’indique mais qui est le départ d’une balade aussi.

    Enfin, on devait « se balader un peu » donc, on s’imaginait peut-être trois kilomètres grand max, et vu le temps au froid, on s’est dit que ce n’était pas la peine de prendre de l’eau…🥲

    Donc, on commence sur un grand sentier menant dans des escarpements rocheux coiffés d’herbes, coincés entre deux plages. Pas d’icebergs à l’horizon mais le soleil point le bout de son nez et ça fait du bien ! On observera également une nuée de fous de Bassan en train de piquer dans la mer ! Impressionnant ! 🐦

    Pour le coup, je me suis dit qu’on allait rentrer au 4×4 à partir de là, mais Sam nous entraîne vers une jolie arche naturelle non loin… puis ça grimpe fort sur les hauteurs ! Au loin, on aperçoit un 3ème iceberg niché dans une petite baie, là où nous mène le sentier… c’est très joli, mais ça nous demande quand même des forces. On navigue entre pentes boueuses dans des petites enclaves de forêt boréales, de grimpettes sur la roche et enfin de sillonner les vagues en contrebas. On finit par arriver à la Jonas Cove où se trouve la fameuse montagne de glace aux formes pour le moins… imaginatives 😆

    Après quelques photos et des pauses, on revient finalement au 4×4, par un chemin beaucoup plus plat et nous prenons la route pour trouver un petit bivouac perdu au milieu de nulle part ! Je crois qu’un bon sommeil réparateur nous attend !🙆‍♀️

     

     

     


  • On est arrivés au Canada !

    On est arrivés au Canada !

    Pour des raisons pratiques, le blog fera office de résumés. En effet, il est plus difficile de le tenir à jour en direct, le réseau ne sera pas toujours là à l’instant T quand j’aurai le temps d’écrire. De même, je vais m’en servir pour mettre en ligne les petits résumés des enfants (il s’agit de leurs productions d’écrits).
    Pour nous suivre plus en direct, n’hésitez pas à télécharger l’application Polarsteps, c’est là où nous sommes les plus réactifs (et les plus prolifiques – avec les journées détaillées) ! Elle a l’avantage de nous situer également sur une carte du monde !

    Sinon, évidemment, il y a Instagram et la page Facebook !

     

    On a loué une voiture parce que le 4×4 était encore dans le bateau.

    On a vu des aigles à tête blanche et on a fait griller des saucisses sur le feu.

    On a retrouvé le 4×4 et on a fait des grandes courses. On a mangé des haricots et du homard hier.

    C’est la fête des mères aujourd’hui.

     

     

    Cette semaine, nous avons vu plein de pygargues à tête blanche. Ce sont des aigles d’Amérique qui ont la tête et la queue blanches.

    Nous avons fait griller des saucisses au feu de bois pour faire des hot-dogs. J’ai aimé quand la saucisse était entre grillée et pas grillée.

    Aussi, nous avons mangé du homard. Sauf moi, car je n’aime pas ça. Alors j’ai mangé des beans. Ce sont des petits haricots blancs cuisinés avec du sirop d’érable.

     

     

     

    Mercredi 18 Mai

    Après avoir laissé Wall-E à Anvers, nous avions encore une semaine avant de prendre l’avion. Nous en avons donc profité pour aller faire un tour de la famille et de réussir notre challenge : tout mettre dans trois bagages pour l’avion !
    Lundi soir, nous quittons la Bretagne en TGV, direction Charles de Gaulle où nous sommes accueillis par Julien et Ludivine (pour le coup, Julien est apparu comme notre sauveur en nous cherchant en voiture !). Après une soirée à profiter de ce dernier temps ensemble, mercredi matin est vite arrivé.

    Réveil à 6h du matin. Le grand jour est donc arrivé ! Mais déjà on sait qu’il faut arriver 3h à l’avance car à priori, il y a un manque de personnel à l’aéroport…

    Bon, après avoir dit au revoir à nos amis, l’étape de l’enregistrement des bagages est arrivée ! Le poids des valises est-il bon ? Va-t-on nous embêter pour les sièges-auto ?
    Tout passe nickel (même si on a patienté pour les sièges-auto pour avoir l’approbation tout ça tout ça…) !

    Deuxième étape : la frontière ! Et là, ça coince ! Parce qu’il n’y a pas assez de douaniers ! Le ministère a préféré investir dans des machines automatiques pour le contrôle des passeports. Le problème c’est qu’il faut être européen et… majeur ! Les enfants et donc toutes les familles sont en train de faire la queue, d’attendre… car il n’y a que deux douaniers pour des centaines de personnes et dès qu’une machine ne fonctionne pas, ils mettent cette personne dans la file… devant les familles ! Sympa ! 🙄

    Après 45 minutes de queue (pour un contrôle qui ne dure qu’une minute ou deux), nous passons en zone internationale enfin !

    Nous prenons la navette pour aller aux bonnes portes, pour ensuite.. passer les contrôles des bagages à main ! Deuxième ou troisième ? petit contrôle pour les sièges-auto qui sont pris à la main. On déballe bien sûr tous les sacs pour sortir tous les appareils électroniques (et on en a un paquet), et c’est finalement dans mon portefeuille qui ne plaît pas aux détecteurs ! 🤦‍♀️ J’avais oublié dedans ma Ninja Wallet 😅 mais au final, ils me l’ont laissé (ce qui ne plaisait pas, c’était le petit bout qui sert de tournevis de secours).

    Enfin, on arrive à la porte d’embarquement ! On a le temps de passer aux toilettes et de mettre de l’eau dans la gourde et hop ! Dans l’avion !
    2h45 de contrôle pour enfin embarquer.

    On arrive avec nos sieges-auto, la première hôtesse de l’air nous dit que c’est bon (encore une fois) et c’est au moment de les poser sur les sièges qu’une autre arrive en nous disant qu’elle espère qu’on a payé deux places supplémentaires dans cet avion plein ! Elle n’avait pas l’air de vouloir comprendre que les enfants allaient s’asseoir dessus et qu’ils ont été étudiés pour… à croire qu’elle n’en avait jamais vu ! 🙄

    Surtout que peu de temps après, une hôtesse demande à Sam s’il peut changer de place pour permettre à la famille à côté de nous d’avoir un fauteuil supplémentaire gratuitement pour leur bébé (mais à part ça, l’avion est plein !).

    Bref !

    Pas d’écran pour les loulous, l’avion low-cost n’en a malheureusement pas… mais en même temps, après la courte nuit et tous ces allers et retours, Esteban s’endort assez rapidement dans son siège peu de temps après le décollage. Jarod découvre encore toutes les choses, et on espère que la récupération des bagages et de la voiture sera plus simple ! 🤪

    Plus qu’à croiser les doigts ! 🤞

    Le vol prend fin au bout de quelques heures. L’atterrissage fut un peu mouvementé mais c’est passé ! Nous voici avec cinq heures de décalage avec la France. Il est près de 20h tandis que nous avons remonté le temps, approchant des 15h du Canada !

    Nous passons assez vite les formalités, la plupart est faite en ligne, puis la majorité sur un automate et on termine par un douanier. Aucun contrôle du Covid pour nous 😅

    Nous récupérons nos bagages de suite (aucune attente au tourniquet, elles sont déjà là). Bon, la valise a perdu ses poignées qui permettent de la tirer ! Heureusement qu’on devait la jeter et qu’il y a des chariots pour aller jusqu’à la voiture de location ! 🥲😅

    D’ailleurs, le temps de faire tout ça, c’est déjà l’heure de la retirer. Ça se passe sans problème également, à part qu’au final, on n’avait pas besoin de prendre de second conducteur car les couples concubins comptent pour un seul et même conducteur (tiens donc, c’est bizarre que ce ne soit précisé nulle part sur le site de l’agence, je me demande bien pourquoi ! 🙄🤔🥲).

    Nous avons donc pour une semaine une Toyota Corolla noire, avec un toit ouvrant et des portes-gobelets, mais sa plus grande réussite, c’est que son coffre est assez vaste pour tout mettre ! 🤣 Il s’en est fallu de peu !

    On peut donc sortir de l’aéroport (mais on y reviendra pour y déposer la petite Blackely une fois qu’on aura récupéré Wall-E!) Et c’est parti pour faire les courses au Walmart !

    Le Walmart, on y trouve absolument de tout : du gaz, des planches de surf, de la nourriture, des médicaments et des vêtements ! En gros, il nous faut de quoi manger et du gaz pour faire à manger ! On trouvera les petites bouteilles Coleman, on peut donc faire des pâtes ! Bon, euh, les prix, sur certains trucs, ça n’est pas donné, ça fera un tri pour les aliments ! On sait que cette semaine, on va manger beaucoup de thon en boîte ! 😅
    En même temps, on n’a pas de frigo donc les énormes barquettes de viande, ça n’est pas pour tout de suite !
    On a de l’eau, de quoi se sustenter, de quoi faire cuire… plus qu’à trouver un endroit où dormir… il est près de minuit en France, il fait tenir au moins jusqu’au coucher du soleil…

    On prend une route menant à un lac… Wall-E nous manque beaucoup car on commence des pistes et ce n’est pas pour la Toyota, elle est bien trop basse ! On trouve quand même une clairière accessible un peu cachée de la route et faisons la connaissance de la faune locale : des milliers de midjies sont là pour nous accueillir ! 😱

    On ne traîne pas ce soir : on installe la tente, on fait à manger et au dodo ! On va s’endormir au son des oiseaux nocturnes.
    On apprécie par ailleurs le soleil couchant car c’est quand même mieux par temps sec le camping ! En tout cas, les pins nous entourent déjà ! On n’est pas encore sur le spot idéal, mais ça y est, première étape terminée : nous sommes au Canada ! 🇨🇦🏕🏞

     

     

    Jeudi 19 Mai

    Ce matin, on se réveille à 6h du matin, heure locale. La nuit a été fraîche et on a entendu plein de petits animaux durant la nuit. Sam pense avoir entendu un coyote, mais on ne saura pas s’il a eu raison !

    Le soleil n’est pas encore tout à fait levé. Et il fait bien frais. On doit reprendre les bonnes vieilles habitudes de camping : ranger les sacs de couchage et les matelas. En plus, comme il fait très frais, les midjies ne sont pas encore levées ! Autant en profiter ! 🤣

    On petit déjeune un peu de pain, un peu de biscuits, l’eau est très froide quand on se brosse les dents ! Haleine fraîche assurée !

    On quitte notre camp de fortune pour nous diriger vers la côte. Un grand ciel bleu s’étend au-dessus de notre tête et le soleil darde très vite ses rayons. On en est éblouis ! ☀️

    Nous roulons tranquillement sur les routes canadiennes, découvrant les maisons de bois au bord de l’eau. Eau qui ressemble à un beau miroir. La côte est merveilleuse, avec ses petits rochers qui la dessine, et ses grands sapins qui l’ombrent et la verdissent. On s’y sent bien, c’est apaisant. On rencontre de curieux panneaux signalant des rennes… au nez rouge parfois ! Est-ce parce qu’ils sont ivres l’été à cause des fruits ou un culte pour Rudolphe existe par ici ?
    On croise aussi les School Bus jaunes (comme dans les films !). Et quand ils mettent la lumière rouge en route (quand ils s’arrêtent pour déposer ou prendre les élèves), les deux côtés de la route s’arrêtent (ils ont même le panneau stop pour les voitures en face).

    On se gare à Peggy’s Cove (en passant par un village dont le nom est French Village justement). Et c’est vraiment mignon et paisible. Le village a construit les infrastructures nécessaires pour profiter de sa baie et la vue au mieux. Le phare se fond parfaitement dans le décor et les grands rochers de granit offre une belle balade sur la côte en perspective.

    Nous nous promenons tranquillement, marchant moitié sur les rochers, moitié la lande. On apercevra également un gros camion de pompiers qui ressemble beaucoup à celui de Chase de la Pat’Patrouille avec son poste de pilotage blanc. Et un musicien nous égayera les oreilles avec un air de cornemuse qui nous suivra tout le long de la balade (ça porte loin !). On retrouve notre parking et nous sommes enchantés par ce début de journée ! On croise les doigts pour que cela se poursuive, car on est encore un peu dans les choux suite au voyage et au décalage horaire ! 😅

    Nous quittons notre petite ville au bord de mer pour faire un peu de route afin de rejoindre la ville de Lunenburg. Il s’agit d’un ancien village de pêcheurs… inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco !

    On commence par pique-niquer dans le parc de loisirs, pas très loin du Town’s Hall (la mairie en gros !). Ça y est, on ouvre nos boîtes de thon pour garnir nos sandwiches ! 😅 On accompagne ça avec du concombre (pas cher), du gouda en barre et un peu de fruit. Les chips aussi ne sont pas chères mais elles sont beaucoup plus salées qu’en France alors on ne va pas en manger autant !

    On se balade le long du port et de la mer, on regarde les jolies maisons. Il y a même un musée du pêcheur ! Pas de visite culturelle aujourd’hui, on profite du soleil et on s’exerce aux coutumes locales !

    En effet, pour que les enfants traversent la route avec le plus de sécurité possible, ils laissent des drapeaux oranges pour leur permettre de se signaler ! On attend que les voitures aient bien vu le drapeau et hop, on traverse et on pose le drapeau dans le pot existant ! C’est très sympa et ça permet aussi aux enfants d’apprendre à traverser tout seul ! Tout le monde joue le jeu ici !

    Nous poursuivons notre visite tranquillement, en admirant chaque poisson accroché aux poteaux, tous différents ! Nous profitons également d’être en ville pour faire le tour des distributeurs automatiques. Lequel prendra le moins de commission ? Bon, finalement, ils sont tous à 3$, comme ça c’est réglé !

    Nous terminons notre promenade et on se demande quelle sera la suite ? Pas d’école aujourd’hui, il faut dire qu’Esteban n’est vraiment pas en forme… alors on va chercher un endroit où poser notre tente. On espère qu’à partir de demain, jour d’ouverture des parcs nationaux, cela commencera à devenir plus simple… (surtout qu’on a loupé de peu – d’un jour donc – la douche chaude gratuite… mais demain ! On croise les doigts !).

    On se mettra en bord de mer, proche des quelques habitations, mais à priori le camping n’est pas interdit. Pâtes aux œufs pour le menu de ce soir, et doliprane pour les souffrants !

     

     

    Vendredi 20 Mai

    Ce matin, le ciel est bien couvert.
    On se réveille tout doucement, il faut dire que tout le monde est un peu patraque. Mais on fait aller, et on découvre de nouveaux embêtements du Canada : les tiques ! Heureusement, on ne voyage jamais sans nos pinces à tiques, ce qui nous permet de nous en débarrasser assez facilement !

    Aujourd’hui, on fait la route jusqu’au parc de Kejimkujik ! On en profite pour acheter le pass valide pour un an pour tous les parcs nationaux du Canada. On va bien le rentabiliser ! 😆

    Puis, direction le Visitor Centre, pour voir ce qu’ils nous conseillent et les informations à savoir (et le tour aux toilettes).
    On est dès le départ super bien accueillis et on en profite pour découvrir le chant des oiseaux locaux, que les coyotes sont bien présents au Canada, et qu’il y a aussi des tortues !
    On voit également des canots fabriqués avec de l’écorce de bouleau. Ce savoir-faire avait été quasiment perdu.

    C’est aussi le moment de se renseigner comment ça se passe pour les enfants : hey oui ! Jarod et Esteban doivent devenir des apprentis-rangers ! Ils ont droit à un petit livret à compléter au fur et à mesure de leurs balades avec une mini-fiche synthèse à remettre à la fin de leur séjour aux rangers. Les devoirs en poche, nous sommes fin prêts pour découvrir le parc.

    Nous commençons par trois balades en une : nous marchons le long de la rivière Mersey aux eaux brunes, prenant le sobriquet de thé Mersey. On se dégourdit les jambes en zieutant les écureuils qui s’agrippent aux troncs d’arbres. On essaie d’observer les traces potentielles des castors avec les troncs taillés en pointe. On écoute les grands pics… La balade est simple et plutôt plane. On reprend la voiture pour aller au point de départ de notre deuxième balade : Hemlocks and Hardwoods. Il s’agit cette fois d’une forêt de pruches, des vieux arbres canadiens âgés parfois de plus de 400 ans ! L’équilibre de leur habitat étant fragile, ils sont protégés un maximum ici, surtout qu’ils sont victimes de parasites ! 😔

    On pique-niquera sur le parcours et nous entendrons un coyote plusieurs fois au loin (mais sans le voir). La balade fut l’occasion de chercher les différents lichens dans le petit carnet ! 🧐

    On aura fait une dizaine de kilomètres mine de rien et les enfants remettent leur feuillet ! Ils récupèrent ainsi une plaque du parc ! Ainsi, ils vont pouvoir les collectionner. 😬

    On reprend la voiture pour essayer de trouver un coin où dormir, on se rapproche de la mer et on trouve un petit bout de pelouse au milieu d’une forêt et des tiques, à 500 mètres de la mer. Après une balade pour respirer l’air marin, on s’épouille plusieurs fois avant et après le repas pour bien dormir sous la tente ce soir (et sans intrus indésirable, on l’espère !). 😅

     

     

    Samedi 21 Mai

    Ce matin, on se réveille au chant des oiseaux. Il n’a pas plu cette nuit (contrairement à la nuit précédente), mais la tente est couverte de rosée, ça fait le même effet pour la ranger !

    On se rhabille avec précaution car même après plusieurs inspections, les tiques sont sournoises et peuvent se cacher partout ! On fait bien, car il y en avait 3 qui se cachaient dans les plis des vêtements… 🙄

    On part pour longer la côte. On espère retrouver du réseau. Il faut dire qu’avec les longues étendues de forêt, c’est un peu normal de ne pas recevoir forcément de 4G partout. Et surtout il nous faut trouver de l’eau ! Il nous reste 1,5L. 😅

    On s’arrête à Margaretville, un petit port au bord de l’eau. On peut y observer les pièges à homards ainsi que quelques cascades, mais pas d’eau !
    Plus loin, on fait le plein d’essence à une station, mais pas d’eau.
    On roule jusqu’à Wolfville, à l’office du tourisme, où il y a un robinet d’eau, mais… il n’est pas en service, donc, pas d’eau ! 🙄 (d’ailleurs, on repère de nouveau une tique sur Jarod, les sales bêtes ! Vive la pince à tiques, indispensable accessoire du voyageur !).

    On demande quand même à la dame. L’eau des toilettes est potable, mais l’espace entre le robinet et le lavabo est trop petit pour y mettre une bouteille…
    Bon… on reprend la route à défaut d’avoir fait le plein d’eau. La prochaine fois qu’on voit des toilettes, je me dis que j’emmènerai m’a tasse de petit déj pour transvaser dans les bouteilles, ce sera mieux que rien. 😅

    En attendant, on fait un stop près de la plage où on peut manger sans midjies et découvrir une belle roche blanche polie par la mer. Sam en profite pour faire voler le drone, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas dégourdi ses ailettes !

    Après le repas, on reprend la route pour aller un tout petit peu plus loin, pour marcher le long de la mer et voir des rochers « pitons » qui émergent de la mer. Bon, c’est encore marée basse, mais la côte est magnifique ! On voit les différentes couches plissées de la roche et qui prend des formes surprenantes. N’oublions pas d’observer les arbres qui s’accrochent vigoureusement au rocher… On se demande comment ils font pour ne pas tomber !

    Toujours pas d’eau à l’horizon… On décide d’enchaîner les kilomètres pour être non loin du ferry pour demain, afin d’aller sur Prince Edward Island. Quitte à aller dans un camping ce soir !

    Pas d’eau à l’horizon alors on se dit que pour le coup, on fera et le plein d’eau et avoir le luxe de prendre une douche chaude. En plus, si près du ferry, ça ne sera pas du tout simple de trouver un endroit pour poser sa tente. Ce plan est approuvé par toute la famille !

    On se rend donc dans la ville de Pictou !

    Et là, au camping… plus de place ! 🤦‍♀️ C’est complet ! Pourtant, on est « juste » le week-end, on n’imagine même pas ce que ça doit être durant les vacances. Bon, il paraît qu’il y a un autre camping pas trop loin…

    On retraverse Pictou dans l’autre sens et faisons quelques kilomètres supplémentaires. Et là, ouf ! Il y a de la place ! 😗
    On pense à l’eau et à la douche, yippie ! On aura même une table pour le repas, sans tique et sans moucheron (grâce au vent). 😁

     

     

    Dimanche 22 Mai

    Réveil en fanfare à 7h par un petit loustic devenu grand : Jarod n’a pas oublié qu’il avait 7 ans aujourd’hui ! Bon anniversaire !
    On commence la journée en lisant tous les messages de la famille et lecture des cartes dromadaires (il avait hâte !) Et gare à ceux qui ont pu oublier ! 😆

    On range notre campement et on commence par une activité importante : faire les courses ! Bon, Jarod est déçu, il n’y a pas de donuts…. 😔 Il choisit à la place des mini-brownies, mais je crois que la prochaine fois, on voit les fameux donuts, on n’y coupera pas !

    À 10h, nous sommes sur l’embarcadère pour prendre le ferry gratuit qui nous emmènera à Prince Edward Island. Il faut y être une heure avant si on veut l’avoir sans payer (sinon on réserve et ça n’est plus gratuit, voilà voilà).
    La traversée est plutôt rapide. Au début, on cuit sur le pont, puis on remet les filets à cause du vent marin. On apercevra notre premier pygargue à tête blanche, le fameux aigle américain ! 🦅

    On débarque sur l’île très ensoleillé aux paysages typiques canadiens : plages, forêts et lacs. Il fait même très chaud ! Après un peu de route, on s’arrête en bord de plage. C’est l’heure du repas ! Et de souffler les bougies !

    On se met tout au bout de la plage histoire d’avoir moins de vent et la potentielle chance d’allumer la bougie !
    Pour cet anniversaire, on déguste notre premier homard ! Ça tombe bien, Jarod le trouve bien à son goût ! Et sa bougie est bien soufflée ! 🎂

    Après ce bon repas d’anniversaire, on fait de la route jusqu’à Greenwich (mais pas le méridien 😋).
    Il y a un parc national (en fait il y en a plein sur l’île), mais manque de bol, ils n’ouvrent que le 10 juin 🙄. Bon, tant pis, il y a quand même quelques balades accessibles.

    On va faire un chemin tranquille en passant devant une reconstitution de tipi, car il y a ici un fort patrimoine amérindien. Puis, on croise notre premier tamia, ces petits écureuils rayés (mais qui ont une longue queue contrairement aux chipmunks). Les enfants sont ravis, et le tamia fort peu farouche ! On marche sur un chemin flottant, traversant un étang d’eau douce, menacé chaque année de disparition (entre se faire avaler par les dunes, la sécheresse ou autre, il a de quoi se faire du mouron pour sa survie). Puis, on arrive sur une immense plage abritée du vent. Pas de château de sable pour les enfants car la soirée est déjà bien avancée, mais ils marchent gaiement sur le retour.

    En roulant, on apercevra deux pygargues à tête blanche de nouveau, en train de zieuter les eaux à la recherche de poisson ! Mais ils sont bien loin encore 😅

    On ira planter notre tente non loin de là, près d’une autre plage. Il y a du vent, mais pas trop froid, idéal pour éloigner les moucherons ! On va pouvoir admirer le coucher de soleil sur la mer. On apercevra un autre pygargue en train de voler majestueusement le long de la côte avant de disparaître derrière une falaise.

    Et anniversaire oblige c’est l’heure de faire un feu de bois ! Ça tombe bien, il y a déjà des emplacements pour faire des feux !

     

     

    Lundi 23 Mai

    Et zut ! Ce matin, le grand soleil a déserté notre île pour laisser la place à la pluie. Bon, selon les prévisions météo, il va pleuvoir jusqu’à 13h30.

    On profite des quelques accalmies pour ranger la tente avant de prendre la route (pile au moment où la pluie reprend des forces !). On suit la côte tranquillement jusqu’à nous rendre dans un parc national. Les centres des visiteurs sont bel et bien fermés. Pas de nouveau livret pour les apprentis rangers 😔.
    Ceci dit, on arrive à une cabane avec des toilettes ouvertes mais aussi… des douches chaudes et gratuites ! On en profite ! (Et vu qu’on a notre pass d’un an, on est en règle !). 🤗

    On remplit nos bouteilles d’eau (avec de l’eau de source), et on reprend la route. Là, sur le chemin, un aigle américain nous survole avec un pauvre oiseau dans ses serres ! Il se pose sur le sommet d’un petit pin pour le déguster ! 🦅

    On va tout au bout du parc où il y a une petite balade qui fait le tour de l’île Robinsons. Le terrain est plat et il s’arrête de pleuvoir pile à ce moment-là, de quoi se dégourdir les jambes ! C’est un sentier partagé pour ceux qui veulent faire du vélo (mais il faut y aller dans l’autre sens). Balade très agréable au milieu de la forêt et en bordure de mer. On croisera quelques petits oiseaux colorés et un écureuil au moment de notre repas (on les entend bien avant de les voir quand ils se mettent à faire des trilles !).

    Plus qu’à espérer que le temps continue de se découvrir pour notre après-midi !

    L’après-midi est très tranquille. Le soleil revient et nous explorons la côte des Pignons Verts.
    Elle fut nommée ainsi en hommage à l’œuvre littéraire de Lucy Maud Montgomery, qui écrivit Anne, la maison aux Pignons Verts, dont l’histoire se situe exactement ici.
    Il y a une vraie institution autour de l’autrice. On peut visiter un musée, la maison où elle est née, la maison originelle du livre… juste par curiosité, je lirai un petit bout du bouquin !🤔

    Pour notre part, nous faisons la tournée des petits ports, Sam essayant de trouver du homard frais à vendre (sans réussite pour le moment 😅)
    Et nous terminons par une petite promenade sur une plage. Il est déjà bien tard et il nous faut trouver un endroit où camper. Ce sera plus au sud, près d’un phare. Il y a une vue imprenable sur le coucher de soleil, quoi de mieux pour bien s’endormir ? ☺️

     

     

    Mardi 24 Mai

    Ce matin, le soleil nous dore déjà de ses rayons, même si le vent est beaucoup plus frais. Les loulous font la grasse matinée apparemment. Ils sont tombés hier soir sans même prendre le temps de regarder les étoiles ou le phare allumé.

    Au final, on prend notre temps tranquillement pour défaire le camp. Aujourd’hui, il faut mettre de l’essence dans la Toyota, mais pas entièrement non plus ! C’est une bonne nouvelle : ça veut dire qu’on va récupérer Wall-E bientôt à Halifax ! Sam l’a vu sur les radars dernièrement. À priori, il a bien traversé l’atlantique sans encombre ! Rendez-vous le 26 à 8H sur le port d’Halifax.

    On s’arrête au parc provincial de Chelton. Il est encore fermé comme presque tous les parcs, mais on peut y accéder à pied. « Parc » n’est pas vraiment le terme approprié. Peut-être juste plage protégée et encore… on fait un tour sur ladite plage où on rencontre une dame avec son détecteur de métaux (pas encore d’or trouvé à priori) puis les enfants font une grande pause aux jeux.

    Après le semi-plein d’essence, on visite le port de Summerside, mais il n’est pas exceptionnel. Une promenade en bois longe la côte ainsi que plein de magasins. Le charme est un peu rompu 😅

    On fait un peu de route pour aller sur un autre parc, celui de Belmont. Encore fermé aussi 😔. Là encore, on trouve les mêmes installations : une plage protégée toute rose et rouge, des jeux pour enfants et les tables de pique-nique. On s’installe pour le repas de midi : petit sandwiche au thon, avec concombre, tomate, carotte et un fruit ! Bon appétit !

    Après le repas, on fait le tour du parc Belmont assez rapidement, il faut dire que ça n’est pas très grand !

    On reprend la route, et on s’arrête au milieu d’une réserve Mi’kmaq pour faire travailler un peu les loulous. Cela coïncide avec la sortie des écoles à 15h ! Au moins, il y a une certaine logique pour faire les devoirs !

    On fait ensuite de nouveau chiu blanc pour trouver les robinets d’eau ! Dur dur quand c’est « hors saison » et la saison débute tard parfois : vers le 10 juin 😅
    J’espère que cela s’améliorera par la suite !

    On décide finalement de s’arrêter tôt, près d’un phare acadien (de nouveau un phare, chouette !). On laissera la route pour demain (à priori 4h 😅). Sam en profite pour faire voler le drone. Et on trouve sur le terrain les petites piques pour poser les balles de golfe. Il y en a qui apparemment s’amuse à travailler leur swing en envoyant les balles dans la mer 🙄

     

    Mercredi 25 Mai

    Ce matin, c’est encore dur dur de se lever, mais nous avons encore droit à un soleil magnifique. Alors c’est tour doucement que nous démontons le camp.

    Aujourd’hui, nous devons faire de la route pour rejoindre Halifax, car c’est demain matin que nous pouvons normalement récupérer Wall-E !
    On quitte donc l’île du Prince Edward par le grand pont de 13,5km qui la relie au New Brunswick. Fait amusant : tout comme pour le ferry, l’aller est gratuit mais il faut payer pour sortir ! Au moins, on ne paie qu’une fois ! 😅

    Sur la route, on espère croiser des élans, mais à part les animaux percutés sur le bas-côté, on ne verra rien du tout. On admire quand même la côte entre prairie, mer et forêt.

    On continue ainsi jusqu’à Wallace Bay où se situe un petit parc qui sert de réserve aux oiseaux migrateurs. On devra se garer avant car le pont menant au parc est à moitié effondré et donc fermé. On finira à pied pour commencer le trail.

    Il s’agit du tour du lac, protégé pour les oiseaux migrateurs. On commence sur une berge de terre artificielle et nous terminons par la forêt. Il y a bien quelques oiseaux, mais nous ferons surtout connaissance avec les moustiques. Sam se fait dévorer et comme il fait une petite réaction allergique, chaque piqûre enfle. 🙄

    On n’est pas très doués car on a pris le chemin à l’envers : ce n’est qu’à la fin qu’on voit des panneaux attention aux tiques et attention aux ours… 🐻 ⚠️
    Bon, on n’en aura pas vu 🙈

    Une fois la balade terminée, on se pose près de la rive pour pique-niquer avant de retourner à la voiture pour poursuivre notre descente. 🚗

    On reprend notre route jusqu’à trouver une station service où on peut remplir nos bidons d’eau sans peine.

    On en profite pour voir s’il y a un Canadian Tire dans le coin. En effet, dans ce genre de magasin, on peut trouver notre future bouteille de gaz (vide), car ici, il y a certaines stations qui les re-remplissent. En fait, c’est le paradis de tout le monde ! On peut autant y trouver des canoës gonflables que de l’huile de vidange en passant par les moules de cuisine ! 😆
    Il paraît qu’on a le look pour travailler ici ! 🤣
    Bon, les enfants sont gâtés, on a trouvé pour eux un lance-pierre en bois taillé à tête d’aigle d’Amérique.

    On profite également d’être dans la zone pour faire des mini-courses pour demain matin et demain midi (car on n’avait plus de pain), en attendant de retrouver Wall-E pour acheter du frais.

    D’ailleurs, on reprend la route jusqu’à un camping à mi-chemin, soit à 66km d’Halifax. Cela nous permettra d’être assez proche de la ville (puisqu’il n’y a pas trop d’endroit où camper) pour demain. On pourra se doucher aussi, histoire de sentir bon quand on devra récupérer le papier de la douane ! 🤣

    Demain, on se lève donc tôt ! Mais en attendant, les loulous profitent du camp et du lac en regardant les tortues qui y pataugent. 🐢

     

    Jeudi 26 Mai : On récupère Wall-E !

    Ce matin, on se réveille à 6h du matin. Il fait 6°C alors ça pique ! 😅 Dur dur de sortir des couettes mais c’est pour la bonne cause !
    Après un petit gâteau, c’est parti pour Halifax ! Rendez-vous à 8h pour obtenir le papier du transitaire (ça se passe dans un hôtel), puis une fois le tout payé, rendez-vous un peu plus loin aux bureaux de la douane (évidemment, ça n’est pas au même endroit 🤷‍♀️). Le tout avec le trajet prend moins d’une heure, mais nous ne sommes pas les seuls à récupérer notre véhicule.

    Cette fois, avec tous les papiers en poche, direction le port pour de vrai ! On voit Wall-E à travers le grillage, là sur le quai ! On se gare sur le parking, Sam enfile son beau gilet jaune et il part faire la queue pour le récupérer !
    Une vingtaine de personnes est devant lui, donc ça sera un peu long avant de faire le tour, vérifier son bon état et signer comme quoi c’est bon !
    Wall-E nous rejoint sur le parking et on est ravis de constater qu’il n’a rien eu ! Pas de vol, pas de casse ! Rien !
    Notre super Scotch marron intact sur les placards peut en attester !

    On commence à transvaser des choses de la voiture au 4×4 notamment les sièges-auto ou les vêtements. On fait un peu fourre-tout sachant qu’on rangera bien tout plus tard. On en profite aussi pour discuter avec d’autres français qui récupéraient eux aussi leur véhicule.

    Il est déjà plus de midi quand on part du parking, soulagés d’avoir récupéré notre maison roulante, mais il y a encore des choses à faire ! 💪

    Aloooooors….

    Pour commencer, il faut remplir Wall-E de gaz et d’eau ! On part pas très loin à Ultimate Home Confort, un magasin spécialisé en barbecue, cheminée et autre qui propose de remplir les bouteilles de gaz vides.
    Hey oui ce n’est pas comme chez nous. Ils branchent la bouteille à un tuyau et ils ouvrent le robinet et hop, c’est rempli ! On paie 8$ et on garde ainsi le même contenant tout le temps.
    On se dit qu’on gardera une petite bouteille de gaz indépendante à côté, au cas où, puisqu’en plus on a le réchaud qui s’adapte dessus. Ça nous permettra d’avoir toujours deux bouteilles plutôt qu’une. Et c’est top aussi : Sam avait le bon adaptateur ! Un souci de moins ! 😉

    Sam demande aussi au magasin si on pet remplir nos réservoirs d’eau et aucun problème, on peut le faire gracieusement. Ça faisait rire le type car on était les 6èmes à demander ! En tout cas, on vide l’eau vinaigrée des réservoirs avant de la remplir de bonne eau fraîche !

    Mission accomplie !

    À présent, on va au Walmart faire les courses, car après on quitte la ville pour rendre la voiture de location à l’aéroport et on ne reviendra pas par là !
    Niveau timing, ça commence à devenir tendu ! La voiture doit être à 15h à l’aéroport ! On se dépêche et on ne regarde pas forcément tout ce dont on a besoin, mais on a l’essentiel !
    On paie et on transbahute ce qui reste dans le 4×4. C’est un immense bazar ! 😅

    On n’aura pas le temps de laver la voiture. Il reste une demi-heure pour faire la route ! 😱
    Bon allez, let’s go to the airport ! ✈️

    On arrive à 14h57 à l’agence, et ils reprennent la voiture super rapidement, c’est très bien fait !

    Mission accomplie !

    Nous n’avons plus que Wall-E et il réclame à boire. On n’a pas encore pris le temps d’aller à une station-service ! Heureusement, il y en a une à l’aéroport, et comme les prix sont les mêmes dans une même ville, pas besoin de se casser plus la tête.

    Nous quittons les environs pour aller près de la côte à une trentaine de kilomètres de là. Le temps est sec et venteux, on a de la chance, car maintenant, il faut tout ranger correctement ! 🤪
    On grignote un repas-goûter, histoire de reprendre un peu de force pour cette grande tâche, il faut dire qu’on n’a pas eu le temps de nous poser pour faire des sandwiches ! 😅

    À 16h15, on s’attèle à notre travail de fourmi pendant que les garçons retrouvent leurs jouets.
    Ce n’est qu’à 20h qu’on se dit que c’est fini ! 😶 On savoure alors le plaisir de cuisiner à l’abri, de manger au chaud et sans moucheron et moustique ! Sans compter qu’on retrouve de vrais matelas ! On va bien dormir cette nuit après cette folle journée ! 😄

     

    Vendredi 27 Mai

    Ce matin, on se réveille doucement après une nuit très reposante. Quel plaisir de retrouver nos matelas et nos oreillers, d’être bien à l’abri du vent et… bien au sec !

    Hey oui, le temps a été gentil d’attendre qu’on ait retrouvé Wall-E pour passer à la pluie ! On aurait moins rigoler si on avait été encore sous la tente !
    Là, on savoure de prendre notre petit déjeuner dans notre petit salon, avec thé chaud et tartines.☺️

    Comme on a également retrouvé tous les cahiers et livres de classe, et qu’en plus, il ne fait pas beau, c’est temps également de reprendre les bonnes habitudes et de faire école ! On attaque le CE1 pour Jarod et le CM2 pour Esteban ! 💪

    Après une bonne heure à retrouver les automatismes, on part sous la pluie et la bruine en suivant la côte. Bon, à part quelques cormorans et hérons, nous ne verrons pas grand chose. L’horizon est bouché et les visitors centers sont fermés (enfin, il n’y en avait pas beaucoup). Après deux heures de route, on s’arrête pique-niquer sur une petite aire en bordure de mer, il y a même quelques jeux et une table à l’abri mais c’est surtout les couples d’oies sauvages avec leurs petits qui attirent notre œil !

    On mange tranquillement avant de reprendre la route et si par miracle, le temps se dégage, on sera ravis ! Mais on ne se fait pas trop d’illusions, il y aura au moins deux jours de mauvais temps au mieux… 🤦‍♀️

    Après le repas, nous poursuivons notre route. Le temps est d’une remarquable stabilité : bruine, purée de pois, brouillard… Rien n’indique qu’il va se dégager d’un moment à l’autre… En plus, on est dans une zone où il n’y a pas du tout internet de la journée 😅

    On continue notre route côtière puis on finit par s’arrêter à Sherbrook. Il y a le départ de quelques chemins différents. Les garçons préfèrent prendre la balade la plus courte bizarrement 🤣. Soit le Mayflower Point Trail.

    Donc nous entrons sous le couvert de la forêt… en plein territoire ours 🐻 ! Bon, on marche avec prudence les uns pas très loin des autres. Le cadre est magique : de la mousse verte partout (bien qu’un peu humide), qui nous mène près de la rivière. Bon, pas d’ours en vue, on observera quand même un aigle d’Amérique.

    Après cette petite marche, on reprend la route jusqu’à notre bivouac du soir près de la plage. Avec ce temps maussade, c’est soirée tortilla et film. Les loulous avaient bien envie de regarder Sonic 2.😄

     

    Samedi 28 Mai 

    Le temps ne s’est pas dégagé cette nuit. Dommage, on doit donc continuer sous les nuages.. et la pluie !
    On continue de reprendre nos habitudes en commençant par l’école pour les enfants. 🧑‍🎓
    Toujours sans internet, on repart sur les routes avec la pluie qui se fait battante. Pas très engageant pour les balades du jour… 😓

    On continue jusqu’à la ville de Canso, où on capte le réseau Wi-Fi de la bibliothèque ! C’est le moment de mettre à jour les réseaux sociaux et de profiter pour faire des démarches administratives, des réservations et quelques appels !

    Canso, c’est également un petit port de pêche où on se pose pour manger notre repas du midi. Sam n’en a pas fini avec sa chasse au homard. Cette fois, il y a des pêcheurs sur le port qui lui disent où se trouvent les pêcheurs de homards, juste un peu plus loin.
    Ils sont en train de remplir les caisses et de les décharger et Sam demande s’il peut leur en acheter un. Le capitaine sera super gentil en nous l’offrant carrément 😳 et en nous donnant quelques conseils de cuisine : 20 minutes à cuire dans l’eau bouillante, mais surtout de prendre de l’eau de l’océan et surtout pas de l’eau que l’on sale ! Il va falloir tester ce soir, en attendant, on s’attache déjà à notre gros homard, dur dur de se dire qu’il va falloir le tuer pour le déguster ! 😭🦞

    Il va falloir penser à trouver un bon coin avec accès à la mer pour ce soir, en attendant on reprend la route dans notre bouillasse de nuages ! ☁️

    L’après-midi se déroule sans grande aventure. Il faut dire que comme il pleut, on fait surtout de la route pour rejoindre l’île du Cape Breton.

    On trouvera notre petit bivouac du soir dans un petit port privé et donc, au bord de la mer, facilement accessible à pied.

    On a bien pris à cœur les instructions du capitaine, à savoir qu’il faut faire bouillir notre homard dans de l’eau de l’océan pour qu’il ait un meilleur goût.
    Après avoir installé le lit d’Esteban, on se penche sur la cuisson de « Bob » le homard. J’avoue que c’est un véritable crève-cœur, et que je laisse Sam s’en charger… 💔

    Je comprends également le dilemme éthique d’ébouillanter la bête vivante, car la voir remuer pendant quelques minutes qui semblent éternelles n’a rien de plaisant. Il y a de quoi devenir sérieusement végétarien par la suite. 😅

    Ceci dit, le goût n’a rien à voir avec celui qu’on avait acheté déjà tout cuit ! Il était beaucoup plus savoureux (et ça remplissait les estomacs, vu la taille 🙄).

    Pour se donner bonne conscience, il faut savoir que les populations de homards canadiens sont en hausse depuis les 20 dernières années, car ils ont des politiques de pêche qui préservent à présent les populations (comme rejeter les femelles qui ont des œufs à l’eau, ou plus généralement les femelles), qu’il y a un sanctuaire pour les homards, et qu’ils ont interdit certains polluants marins. Et évidemment, la pêche est limitée dans l’année !
    Ils en pêchent 90 000 tonnes par an, autant dire qu’avec nos 2000 tonnes de homards bretons, on est des petits joueurs… et de moins bons élèves vu la pêche intensive et la pollution marine qui affaiblissent les populations 🙈 !

    Bref ! Tout ça pour dire qu’on se rappellera longtemps de notre expérience avec Bob le homard 🦞
    Et pour Esteban qui n’aime pas ça, nous avons chauffé des beans au sirop d’érable, c’est sûr que ça non plus, on n’en mange pas tous les jours !

     

    Dimanche 29 Mai

    Réveil en douceur ce matin, près des pêcheurs. Enfin, c’est dimanche alors il n’y en a pas beaucoup ! Tant mieux pour nous !

    Après les petits rituels de rangement et de petit déjeuner, les garçons se mettent au travail pour faire leur résumé de la semaine. On change un peu les règles : à présent, ils recopient leur texte corrigé dans leur carnet de voyage, histoire de garder une jolie trace. On verra l’évolution de leurs écrits au fur et à mesure comme ça et si on doit ajuster durant la semaine 😄

    À noter que les nuages commencent à s’envoler et le soleil à percer. Nous aurons donc une belle journée et on va en profiter !

    On se rend vers le parc national des Hautes-Terres-de-Cap-Breton. On commence par se rendre à la cabane des rangers. Les enfants peuvent avoir leur carnet du parc à compléter ! Comme ça, ils vont avoir d’autres devoirs pour la journée !

    Les activités en poche, on prend la route pour la première balade de la journée : la Skyline Trail. Il s’agit d’un sentier de 8km où on peut potentiellement voir des orignaux, et surtout un beau point de vue sur l’horizon et la mer. Le temps se réchauffe au fur et à mesure, et le trail est très fréquenté en ce beau dimanche. Aucune chance de voir des orignaux, à moins qu’ils n’aiment la foule ! À défaut de les voir, on observera leurs excréments sur la route ! Invisibles, mais présents !

    Le chemin n’a pas beaucoup de dénivelé et nous marchons au milieu des pins et des bouleaux blancs. On entend les oiseaux et les écureuils, et nous pouvons voir une magnifique vue sur le St-Laurent, notamment à un point de vue où l’on se rend via une passerelle de bois afin de ne pas abîmer la fragile flore. On marchera ainsi tranquillement et on apprendra l’existence des « exclos », des enclos d’où sont exclus les orignaux afin de permettre à la végétation de pousser.

    La journée ne fait que commencer ! 😁

    Après notre première balade, nous reprenons la route pour suivre les activités du livret des enfants.
    Nous irons dans la Tourbière, un petit chemin de 500m à travers le milieu des tourbes où on peut observer des plantes carnivores ( et des orignaux, mais pas avec nos yeux encore 🙈).
    Puis, direction un chemin de 1,5km l’aller qui mène à un lac aux eaux rouges que les orignaux aiment fréquenter mais non, ce ne sera pas pour nous ! 🙈
    Ceci dit, Sam apercevra l’empreinte de pas de ce mammifère dans le sol gadouilleux. C’est toujours ça de pris !

    Enfin dernière petite balade du jour dans une forêt de feuillus, entre hêtres et… érables géants à sucre ! 🍁
    Certains ont 350 ans ! Il y a également une ancienne bergerie écossaise (Oui, car il y a eu des écossais ici ! D’ailleurs, il y a 3 langues officielles à Cape Breton : l’anglais, l’acadien (français) et le gaélique !). Et beaucoup de moucherons et moustiques aussi !

    On a bien marché en somme !

    On reprend la route pour sortir du parc afin de dormir cette nuit. On trouve un coin dans les montagnes avec d’anciens feux de camp. On fait donc griller des saucisses ! On prépare aussi de la pâte à pain pour la faire cuire demain matin ! (On avait trouvé une boulangerie, une vraie, sur la route, mais elle était fermée ! 🤷‍♀️). On espère que ce sera bon pour le repas du midi !