Catégorie : 2010 Islande

  • Vendredi 30 Juillet : Holar, églises et fermes…

     

     

     

     

    Dès le matin, nous longeons la côte puis rentrons dans les terres, direction Holar.

     

     

     

     

    Holar, c’est un petit hameau qui possède cependant la première église en pierres d’Islande. Celle-ci a la particularité d’avoir une pierre de savon comme pierre baptismale (qui n’est pas originaire de l’île). Nous avons été surpris par le sympathique accueil très chaleureux que nous réserve l’homme d’église. Il a même appris quelques mots en français pour nous souhaiter la bienvenue et nous donne une plaquette pour nous expliquer toute l’histoire de l’église. Autant dire qu’Holar est certes tout petit, mais qu’il chouchoute son bâtiment historique et ses visiteurs. Surtout que toute la visite est gratuite (les dons sont acceptés évidemment), et nous laissons un petit mot dans le guestbook !
    Plus haut, nous visitons une ferme d’antan, elle-aussi gratuite. Cette ferme a de l’herbe comme toit, histoire de bien isoler et l’intérieur m’a l’air bien douillet !

    Nous descendons ensuite jusqu’à Varmahlid où l’on peut voir non loin de là une église de tourbe au milieu des anciennes tombes. Et un peu plus au nord se trouve la ferme de Glaumbaer, vaste ferme de tourbe reconstituée. Certaines pièces et l’extérieur sont gratuits, par contre, l’intérieur même de la maison est payant, dommage !

     

     

     

     

    Nous partirons ensuite pour la péninsule Skagi, traversant Saudarkrokur au passage. Nous prenons les pistes qui longent les côtes, espérant voir quelques phoques… Eh oui, nous arrivons dans la région où les phoques sont censés pulluler !

    Nous en verrons deux, au loin, utilisant le zoom de l’appareil photo pour confirmer leur présence… Pas plus ! Pourtant, dans la région, on dit à qui veut l’entendre qu’on en voit à coup sûr, et des tonnes ! Même l’arrêt au phare de Framnes se révélera infructueux, lieu qu’ils aiment fréquenter… normalement ! On profitera plus des orgues basaltiques, se dressant en arène plutôt que des boudins vivants tant recherchés ! Il y a quelques ruines d’anciennes maisons en tourbe aussi dans le coin…

     

     

     

     

    Nous finissons par descendre vers Blonduos avant de partir pour la péninsule de Vatnsnes, espérant y voir plus d’animaux le lendemain…

    Dernier arrêt pour grimper sur Borgarvirki, une ancienne forteresse de pierres nichée sur un rocher. Le lieu est vraiment en ruine… On y voit juste quelques empilements de pierres… Il n’en faut pas plus à Sam pour qu’il se lance dans la construction d’un petit bonhomme qui restera sa mascotte pour le reste du voyage (enfin en souvenir) du nom de Houba ! Peut-être qu’il se dresse encore face au vent aujourd’hui…

     

     

     

     

    On dressera notre tente encore au milieu des moutons ce soir, autant ne pas perdre les bonnes habitudes !


  • Jeudi 29 Juillet : Les Ports du Nord

     

     

    Aujourd’hui, nous partons pour Akureyri, la deuxième plus grande ville d’Islande !

    Nous profitons de cette balade en ville pour faire un arrêt à la bibliothèque afin de surfer durant une heure sur internet, histoire de donner quelques nouvelles à la famille ! Cela nous coûtera 300 couronnes islandaises chacun. Autant dire que comparé aux prix pratiqués ailleurs, ça n’est pas vraiment donné. Mais la vie islandaise est cher pour à peu près tout, on commence à s’y habituer.

    Balade dans la rue marchande et piétonne. Nous faisons notre shopping souvenirs ! Pour moi, ce sera une marotte en forme de macareux pour ma classe, un bonnet et une paire de gants fabriqués dans la laine bien chaude des moutons que l’on aperçoit chaque jour… Et Sam s’offre une écharpe ainsi qu’une paire de gants : l’hiver français n’aura qu’à bien se tenir !

    Après le plein de nourriture, nous filons en direction de Dalvik, une petite ville portuaire, point de départ pour les excursions en direction de l’île de Grimsey (île où l’on peut « traverser » le cercle polaire). Nous profitons de l’occasion pour faire une balade, regarder les bateaux avant de reprendre la voiture.

     

     

     

     

    Sur la route pour Olafsfjördur, nous verrons le curieux spectacle d’une cascade se jetant dans la mer. Instant court mais de toute beauté ! Et finalement, nous empruntons un tunnel long de plus 3Km. Autant vous dire que c’est assez angoissant. Surtout que bien qu’à double-sens, il n’y a qu’une seule voie. A vous d’emprunter le bas-côté pour laisser passer les autres ou non, et de conduire prudemment : on ne voit pratiquement rien lorsque le tunnel tourne ne serait-ce que légèrement…

     

     

     

     

    Encore une fois, on se baladera sur le port d’Olafsfjördur avant de partir pour Siglufjördur, réputée pour son musée sur le… hareng !
    Cette ville tout au nord (autant dire un cul de sac !) abrite le camping le plus étrange qui soit : il est en plein milieu de la route ! Comment comprendre qu’il soit rempli ? Dans cette ville où il n’y a… absolument rien ! Allez, les Islandais ne passent quand même pas tous leurs week-ends à visiter un musée sur le hareng ?

    Nous, nous n’y resterons pas et faisons demi-tour pour trouver un endroit où camper.
    Nous trouverons une petite enclave entre un lac et la mer, au milieu des moutons et des canards qui nous regardent curieusement installer notre tente. C’est tout de même beaucoup plus sympathique qu’un morceau de béton. Je ne reviens toujours pas de ce camping bizarre et étrange !


  • Mercredi 28 Juillet : Le Hverfall et environs…

     

     

     

     

    Nous ouvrons les yeux dans le brouillard. Autant dire que quand ça le veut, on n’y voit goutte en Islande !

    Ca ne nous empêche pas de faire un arrêt à Hafragilsfoss, une des nombreuses cascades du coin. On poursuit par Dettifoss, une des plus impressionnantes d’Islande par sa puissance : quelle remontée d’eau !

     

     

     

     

    Nous voici de retour dans la région du lac Myvatn, la boucle est bouclée ! Et le beau temps est au rendez-vous !
    Pour faire plaisir à Samuel, nous commençons par ce que nous avons loupé la dernière fois : une visite au Visitor’s Centre de la centrale géothermique du coin. Nous avons pu visionner un film en anglais. On en sortira tous les deux déçus, nous n’aurons pas appris grand-chose de plus. Ceci dit, on en profite pour filer au dernier étage de la centrale et avoir un beau point de vue interne du lieu.

    Nous ressortons à l’air libre pour grimper sur le Hverfall. Il s’agit d’un énorme cratère d’explosion vieux de plus de 2500 ans (et oui, plus vieux que Jésus !) et d’une forme quasi parfaite, d’un diamètre de plus d’un kilomètre. Petite grimpette au rendez-vous, puis balade sur les crêtes pour en faire le tour (soit plus de 4Km). Panorama superbe illuminé par le soleil.

     

     

     

     

    Nous continuerons la balade dans Dimmuborgir. C’est un lieu plein de petits chemins au milieu, au dessus et au dessous de coulées de lave ayant des formes plus ou moins bizarres.

     

     

     

     

    Vient ensuite Hofdi. Il s’agit d’une petite forêt privée aux abords du lac Myvatn. On peut y observer canards et autres volatiles du coin, tout en appréciant des yeux le vert pur de quelques plates-bandes vertes. Elle offre aussi de sympathiques points de vue sur le lac, mais attention aux nuées de moucherons aux abords du rivage…

    On terminera la journée par une balade sur les pseudo-cratères près du lac. Mais les nuées de moucherons empêcheront l’appréciation de la balade pour ma part. Ils entrent partout ! Derrières les lunettes, dans les yeux, les oreilles, voir la bouche si on l’ouvre… Le lac Myvatn (alias le lac moucheron, si on traduit) porte décidément bien son nom !

     

     

     

     

    Nous reprenons la fameuse route 1 pour chercher un coin où camper. Avant cela, nous nous arrêterons pour admirer la Godafoss (la Cascade des Dieux), éclairée par le soleil et nous offrant alors un bel arc-en-ciel…

     

    Nous dormirons au bord de la rivière en amont de la cascade pour cette fois !


  • Mardi 27 Juillet : Husavik et les baleines

     

     

     

     

    Un autre monde s’éveille durant la nuit : les canards envahissent l’espace ! Attention quand on se lève de bon matin, on risque de marcher sur des plumes (ou des fientes !). Et puis, c’est plutôt amusant de s’endormir au doux bruit des coins-coins… !

    Nous quittons la région du lac pour nous rendre près d’Husavik, plus loin au nord. Cette ville est réputée pour son centre d’observation des baleines et nous arrivons juste à temps pour le prochain tour ! Et nous avons même les dernières places du tour, quelle chance !

     

     

     

     

    Le tour dure 3 bonnes heures. On se met en place sur un petit bateau, et même champs libre pour se placer. Ni une, ni deux, on se place devant à 11 heures !
    Mouettes et macareux sont de la partie : quel amusement de les voir survoler l’eau en se dandinant ! Mais nous passons aux choses sérieuses : un petit rorqual, la baleine la plus commune d’Islande, vient de nous montrer un aileron ! L’euphorie gagne tout l’équipage et nous voici en train de sautiller sr place, prêts à mitrailler une nouvelle apparition. Nous sommes à l’affût… Ca a quelque chose de magique de partir à la chasse aux photos de baleines….

     

     

     

     

    Mais le plus beau et fabuleux sera lorsqu’un groupe de dauphins s’avancera pour jouer dans les remous du navire… A les voir si près… en liberté… passant dessous, à côté et sautant même juste à quelques centimètres de nous…. Nous sommes bien loin des spectacles des aquariums aux bêtes bien dressées ! C’est tout simplement fantastique !

     

     

     

     

    Le retour sur le rivage se fait dans la bonne humeur : tout le monde est ravi de cette balade et pour couronner le tout, nous avons droit à un beignet et un chocolat chaud pour revigorer nos doigts gelés.

    On poursuivra notre voyage en visitant le musée d’Husavik, unique en son genre : il est uniquement consacré aux cétacés. Autant dire qu’on en apprend des choses, parfois étranges, d’autres à vous dégoûter des actions humaines comme l’énorme gaspillage engendré par la chasse à la baleine !
    Fœtus dans le formol, énormes squelettes de plusieurs espèces, les jouets de Keiko, la célèbre orque de Sauvez Willy, on voit un large panel… !

    Après cette longue visite, nous profitons d’internet gratuit et nous faisons le plein de courses.

    On reprend la route. Nous quittons Husavik en laissant notre regard rêveur divaguer sur la côte. Est-ce un aileron de baleine qui sort de l’eau ?

    Enfin… Nous nous rendons dans le parc national de Jökulsarglijufur. Notamment à Asbyrgi, site célèbre pour ses légendes. En effet, on dit que le lieu, un énorme canyon en forme de fer à cheval, aurait été créé lorsque Sleipnir, la monture fantastique d’Odin, y aurait posé une de ses pattes ! Il faut dire que nous sommes environnés de hautes falaises, qui nous entourent circulairement…
    Le lieu en lui-même est très agréable : forêts de bouleaux (si rares !) et oiseaux nichant dans les corniches. Et là, un petit lac où les canards s’ébattent…

     

     

     

    Finalement, nous quittons l’endroit et partons du parc national pour trouver un endroit où camper (interdiction de faire du camping sauvage par ici !). Ca sera au milieu de nulle part et des moutons (on commence à connaître !).


  • Lundi 26 Juillet : Dans les environs du lac Myvatn…

     

     

     

     

    Le vent nous fouette le visage dès le réveil, les gouttelettes nous rafraîchissent contre notre gré. Une mini tempête balaie les lieux, heureusement, la tente est rangée avant de s’envoler.

    Nous rejoignons la route 1 que nous empruntons jusqu’à nous arrivions aux environs du lac Myvatn. Les paysages s’agrandissent, grandioses et désertiques…

    Namafjall. Un lieu où la géothermie est plus active que jamais en Islande. Les tâches blanches et jaunes s’éparpillent sur le sol, autour des nombreuses cuvettes de boue qui giclent. Les énormes cocottes fument à gogo dans cette cuisine infernale à ciel ouvert. On pourrait cuire sur place rien qu’en foulant ce sol chaud qui ne demande qu’à exploser. Mais la beauté a un prix, et c’est notre odorat qui trinque : l’odeur d’œuf pourri est si forte que la nausée m’envahit….

     

     

     

     

    Sam qui n’est pas si sensible que moi aux affres des pestilentielles odeurs. Pendant que je me repose dans l’habitacle clos de la voiture, il s’en va faire de la grimpette pour admirer le lieu des hauteurs. Il en revient absolument ravi !

    Nous continuons l’exploration de la région en montant un peu plus vers le nord, pour se promener sur Leirhnjùkur. Et là, nous en avons le souffle coupé.
    Les roches noires s’étendent à pertes de vue, la terre s’ouvre sur des fumerolles chaudes qui effleurent notre visage. Un autre monde est là, juste devant nous. Mais qu’est-ce ce monde ? La Lune ? Le Mordor ? On marche dessus, on s’imprègne de ce lieu si différent qui ne laisse guère indifférent.

     

     

     

     

    Peu après cette balade, nous ferons le tour du cratère Viti. Quel vent ! On s’envolerait ! A l’intérieur se trouve un lac aux eaux bleues turquoises. Ca donnerait envie de s’y baigner si ce n’était le rappel de la météo actuelle… De plus, le volcan est toujours en semi-activité… Et si sous ce lac aux couleurs paradisiaques se formaient une lave plus ou moins rougeoyante, toute prête à sortir nous éclabousser ?
    En tout cas, ce cratère nous offre un panorama magnifique sur la centrale géothermique du coin. Avec tous ces tuyaux et ses nuages de fumée, nous voici arrivés au pays des faiseurs de nuages. Autant dire que Sam est fasciné.

     

     

     

     

    Peu de temps après, nous nous rendons aux grottes de Grjotagjà.
    Elles sont particulières du fait de leur histoire. Ici, les gens s’y baignaient auparavant. Pourquoi plus maintenant ? Tout simplement parce que l’eau est montée en température et que l’on finirait rôtis si l’envie nous prenait de faire trempette. Il n’empêche qu’elles sont fascinantes avec leur dôme éclaté et leur eau transparente….

     

     

     

     

    Nous finirons la journée par faire le tour du lac Myvatn en voiture. On admire le paysage, les faux-cratères avant de s’arrêter dans le camping de Bjarg. Il se trouve juste à côté du lac… et des canards. Celui-là, contrairement à son voisin, offre des douches individuelles, et non collectives. Autant dire qu’on profite de l’eau bien sulfurique et les bijoux en argent n’apprécient guère : mes bagues et mes boucles d’oreille sont devenues noirs ! Mais bon, qu’est-ce que c’est que ce petit ennui à côté du bonheur de faire la vaisselle à l’eau chaude, surtout que je connais un truc de grand-mère très simple pour redonner l’éclat d’origine à mes bagues dès le retour à la maison !

     

     

     


  • Dimanche 25 Juillet : Sur la route des Fjords

     

     

    Les nuages viennent nous dire bonjour aujourd’hui. Nous prenons la route pour Breidavik puis jusqu’à Faskrudsfjordur, un petit village de pêche fondé par des Français ! De ce fait, le nom des rues est en français, et nous avons des drapeaux de notre chère patrie un peu partout dans le village ! On a l’impression de voir une ville résidentielle américaine où les drapeaux US sont remplacés par le tricolore de chez nous !

     

     

     

     

    Surtout que ce jour-là, le village était en fait, et à côté des mannequins tenant un écriteau « bonjour », nous avons la surprise de voir des maisons colorées de bleu, de rouge, de jaune, d’orange, décorées et des rondes d’enfants dans les carrés d’herbe.

    Nous poursuivons jusqu’à Reydarfjördur en suivant la piste le long des fjords. Entre montagne et océan… Autant dire qu’il y a de quoi rêver sur la route. J’espère de tout mon cœur voir le jet d’une baleine au large, ou encore quelques phoques en train de bronzer, mais ça ne sera pas le cas ! Mais on se consolera par un arrêt au camping (gratuit) pour manger et prendre une douche chaude comme nous n’en avons pas eu depuis quelques jours… Surtout qu’elle n’est pas minutée celle-là !

    Nous continuons vers Egilsstadir. De là, nous prendrons la route 931, traversant… non nous ne rêvons pas, LA forêt d’Islande ! Oui, voici le début du programme de reboisement de l’Islande qui commence à porter ses fruits car elle commence à être bien belle. Nous nous arrêterons sur un parking pour commencer à pieds une grimpette nous menant au fond du petit canyon face à la Hengifoss, une des cascades les plus bruyantes d’Islande. Il est dit qu’elle fait un bruit de boeing. Pas d’avion dans nos oreilles, mais nos yeux en prennent plein la vue, admirant les zébrures rouges des parois rocheuses, attestant de la présence du fer dans ces montagnes.

     

     

     

     

    Nous retournons sur nos pas, vers Egilsstadir pour prendre la piste 933, nous enfonçant dans le plus beau fjord de la côte est de l’Islande : le Mjoifjordur ! Le chemin est long jusqu’à destination mais le panorama en vaut la peine. Le soleil couchant s’enfonce, le parant de mille couleurs. C’est là que nous nous poserons pour la nuit, au bord d’une falaise, pleine vue sur cette vallée vertigineuse…

     

     

     


  • Samedi 24 Juillet : Le Jökulsarlon

     

     

     

     

    Ah… Les montagnes, c’est bien beau ! Mais quand il y a des nuages dans le coin, ça les retient ! Autant dire que nous ne retrouverons pas notre ciel bleu aujourd’hui et nous allons même traverser quelques zones de pluie !

    Mais premier arrêt sur la route : le Fjallsarlon ! Moins célèbre que le Jökulsarlon, ce lac formé par la fonte des glaces sur lequel flotte quelques icebergs est néanmoins plus calme, et on apprécie la balade, le calme, et bien évidemment la vue de cette glace bleu clair.

    En parlant du Jökulsarlon, ça y est, nous y arrivons. Un des endroits les plus célèbres. On se croirait au pôle nord ! Pas étonnant que beaucoup de films l’empruntent comme plateau de tournage. Le froid pique le nez, on entend le craquement des icebergs et on les observe dériver jusqu’à la mer. On se balade jusqu’au rivage où l’on peut s’amuser à grimper sur quelques glaces échouées, ça glisse beaucoup ! Sans oublier les sternes arctiques qui passent au-dessus de nous en poussant leurs cris aigus.

     

     

     

     

    Nous passons par Höfa, une ville portuaire où nous ferons les courses et nous nous poserons pour manger face au bateau. Puis, nous traversons Statafell, un endroit qui est le lieu de départs de nombreuses balades. Le lieu est plutôt étrange. Très connu, mais ce petit village compte en tout et pour tout : une église avec son cimetière et une maison !

     

     

     

     

    Le phare d’Hvalnes sera notre prochaine étape. Une petite pause bien méritée nous attend, surtout que le soleil a décidé de nous gâter de quelques rayons. Sieste dans l’herbe verte, face à la mer, voilà ce que sont les vacances !

    Voilà, nous atteignons la partie est de l’Islande. Le sud, c’est terminé ! A nous les fjords, et notre première découverte sera la petite ville de Djùpivogur, port d’où partent les ferrys pour l’île de Papey. Dernière balade en bordure de mer avant de choisir un endroit où dormir. Ce sera face au fjord de Berufj. Royal !

     

     

     


  • Vendredi 23 Juillet : Le parc de Skaftafell

     

     

     

     

    Quel luxe ce matin ! On se paie de l’eau chaude à la douche, bien qu’au final, elle soit un peu tiède. Autant dire que ça réveille. Surtout qu’il n’y a que 5 minutes et 30 secondes d’eau tiède, il faut se dépêcher pour ne pas en perdre une goutte !

    La pluie sera notre compagne de route….

    Nous faisons le plein à Kirkjubaejarklaustur (atchoum !), et nous atteignons le parc de Skaftafell d’où nous pouvons avoir une vue magnifique sur les glaciers. Sam insiste pour faire une balade d’au moins 6H… pas vraiment motivée vu le temps !

     

     

     

     

    Après un peu de grimpette, nos yeux peuvent admirer les langues de glace qui nous font face, mais quel dommage que les gros nuages de pluie cachent les sommets blancs.

    Durant assez longtemps, nous marcherons à travers la lande, et la bruyère des montagnes, sous la bruine de pluie qui nous humidifient. Le brouillard nous entoure, et nous ne distinguons plus grand-chose autour de nous. Seulement quelques petits mètres. Le jaune des fleurs égaie un peu cette vision grise et verte de la montagne. A la fin de cette boucle, on peut apercevoir quelques cascades et une ancienne bergerie pour ceux qui ont encore des pieds. Nous aurons fait 17 km et 500 mètres en 5H40. Après les 18 Km d’il y a quelques jours, un exploit pour mes genoux ! Ils râlent, mais contre toute attente, ils survivent (du moins pour l’instant !).

    Néanmoins, la journée s’achève sur un arrêt pour admirer le Svinafellsjökull, une langue de glace bleutée qui se jette dans un lac. L’Homme semble bien petit face à ces petites merveilles épurées, à la couleur fascinante.

     

     

     

     

    Nous camperons non loin de là. Quel bonheur de planter la tente en face d’un énorme glacier…


  • Jeudi 22 Juillet : Sur les traces de l’éruption…

     

     

     

     

    Les gouttes tombent sur notre tente, doux bruit pour se réveiller.
    Nous défaisons le camp et nous partons pour l’Hekla, espérant que le temps s’améliorera au fur et à mesure.
    Malheureusement, ce ne sera pas le cas, et le sommet de l’Hekla disparaît sous les nuages gris, bombés de pluie. Adieu petite grimpette, reprenons notre périple…On en profite pour refaire le plein à Hvolsvöllur et échanger quelques traveler’s cheques avant de continuer plus au sud. Ce que je veux voir aujourd’hui, ce sont certaines cascades célères, tandis que Sam est entièrement tourné par ce volcan qui nous a coûté quelques jours en Inde. D’ailleurs, j’ai profité de tout le séjour pour apprendre à prononcer son nom ! Encore mieux qu’au journal TV.Bon, l’Eyjafjallajökull se trouve avant nos cascades, théoriquement. Mais on se trompe de route et on découvrira une petite cascade inconnue à la carte. Quelques moutons se protègent de la pluie en son creux…

     

     

     

     

    Bon, rattrapons la route 1. On s’arrête pour admirer la Seljalandsfoss. Immense, grondante, cette cascade présente une particularité : on peut passer derrière. Et quelle chance, le temps commence à s’éclaircir ! Même s’ils restent accrochés aux montagnes, nous empêchant de voir notre petit volcan !

    En continuant, nous apercevons une énorme trouée grise dans le paysage, au niveau de Seljavellir, un ancien camping au sud de l’Eyjafjallajökull. Nous marchons sur ce paysage encendré, allant jusqu’à une piscine d’eau chaude naturelle, à l’air abandonnée. Les vestiaires ont les vitres cassées, l’eau est pleine de cendres boueuses. La poussière noire a envahi tout le paysage et nous traversons le lieu en nous demandant de quoi cela avait l’air avant (on aura la réponse au retour, à l’aéroport…). Comment s’est passée l’éruption ? Comment ça a dû faire ici de la vivre en direct tandis que nous apercevons des petites maisonnettes intactes… ?

     

     

     

     

    Enfin, nous atteignons Skogar, qui accueille en son sein la Skogafoss. Il s’agit d’une magnifique chute d’eau que l’on peut observer du bas (attention, on se mouille) ou du haut en grimpant une pente un peu raide, mais agrémentée de marches pour faciliter la monté. C’est aussi le point de départ (ou d’arrivée) de quelques trekks. D’ailleurs, un petit camping se trouve non loin de la cascade où on peut récupérer des bouteilles de gaz.

    Au lieu de trekk, nous ferons une balade, espérant toujours que la vue se dégage, tout là-haut pour voir les glaciers (et le volcan vous dit-on !). Mais notre vœu ne se réalisera pas et nous pousserons en voiture jusqu’à Solheimajökull, une langue de glace devant se jeter dans un lac.

    Et là, surprise ! Mais où se trouve donc le lac ? Qu’est-ce que c’est que ces tas de pierres en forme de pyramides ? Et puis, pourquoi le glacier est noir ? Vous avez sans doute la réponse sur le bout de la langue. Le lieu a été recouvert de cendres lors de l’éruption et il est toujours en cours de nettoyage si l’on peut dire… Autant dire qu’il y a quelque chose d’émouvant à être témoin des exploits de la Nature. Un brin intimidant même.

     

     

     

     

    Enfin, nous finirons notre journée par le Kap Thirholaey. La pointe la plus au sud de l’Islande. Nombre de falaises se jettent dans l’océan Atlantique dont une arche plutôt célèbre. La balade est tranquille, sympathique.

    Nous planterons notre tente au pied du glacier, non loin de là, dans un camping du nom de Thakgil, peu après la ville de Vik.


  • Mercredi 21 Juillet : Landmannalaugar

     

     

     

    Ah, quelle idée de partir avec un homme qui n’en peut plus de dormir ? Vingt minutes de sommeil en moins, vingt !

    Mais je fais avec. Et savoure avec délice l’instant où Sam décide de prendre une douche gratuite, donc froide. Autant dire qu’il est tout à fait réveillé (même s’il l’était déjà plus que moi). Le masochisme a-t-il une limite lorsque l’on désire à tout prix être propre ? Moi, je préfère la toilette de chat au gant de toilette, c’est beaucoup moins douloureux !

    Sacs sur le dos, nous voici prêts pour une randonnée de plus de quinze kilomètres au milieu des volcans du coin. Ciel magnifiquement bleu, soleil au rendez-vous, aucun nuage en vue. Nous partons sur les sentiers balisés de la Skali. Si l’on peut suivre sans aucun souci les indications du chemin, la promenade n’en demeure pas moins fatigante !

     

     

     

     

    La grimpette peut se révéler très raide, et lorsque l’on est un poids légers, les petits cailloux roulent sous les pieds et entraînent le corps beaucoup plus bas. Tout est affaire d’équilibre (que je n’ai pas).

     

     

     

     

    En contrepartie, les montagnes offrent de splendides couleurs : rouges, jaunes, vertes… Tant de dégradés révélés par la lumière de l’astre solaire ! Nous nous émerveillons devant les premières glaces, et surtout au loin, le premier glacier nommé Torfajökull !

     

     

     

     

    Grimpant les sommets, contournant les versants, s’enfonçant dans les restes de glace, nous finissons cette belle balade par descendre au milieu des fumerolles pour finir dans un champ de fleurs duveteuses blanches. 18 Km en 5H20, avec une petite sieste dans les herbes.

     

     

     

     

    Le retour au camp est rude tant celui-ci est densément peuplé ! Cette fois-ci, rien n’est plus pressant que de le quitter. On remballe tout et nous voici dans la voiture pour reprendre la route, non sans faire un détour pour apercevoir le lac Ljotupollur. Ses eaux bleues sont magnifiques. Le vent s’est levé et la poussière vole dans nos yeux. La voiture offre un abri pour le moins appréciable.

    Nous redémarrons. Adieu Landmannalaugar, bonjour petite cascade de la route. Nous nous y arrêterons pour la nuit, même si c’est la première fois que notre camp est monté aussi tôt ! Autant en profiter pour se reposer !