Catégorie : Vieux Carnets

  • Mardi 3 Août : Journée sous la pluie

     

     

     

     

    Ce matin, nous repartons voir les macareux avant de partir… Mais… impossible de les voir ! Il y a tellement de vent et de pluie finalement que les oiseaux ont décidé de rester bien au chaud dans leur tunnel, ou bien en pleine mer… Ils ont bien raison !

    Nous faisons vite de même : on retourne bien au chaud dans la voiture ! Nous quittons les falaises de Latrabjarg et longeons la côte sud de la péninsule. Nous profitons de la pluie pour faire de la route.

    Nous finissons la journée les pieds trempés et transis de froid. On campera près d’une église près des côtes de Fellströrd en essayant de nous réchauffer malgré tout !


  • Lundi 2 Août : A l’ouest de l’Europe

     

     

     

     

    Aujourd’hui, nous terminons notre « Djùp » en entrant dans Isafjordur, la capitale de cette partie de l’Islande. Il s’agit (comme beaucoup de villes islandaises en fait) d’un port et on espérait y faire quelques courses.
    Sauf qu’aujourd’hui, en Islande, c’est férié ! Tout est fermé, mis à part peut-être la minuscule station-service du coin. La ville est comme morte, et on ne croise que les passagers du Boréal, qui se promènent lors d’une escale !
    Pas grand-chose à voir, alors nous poursuivons notre voyage…On repart vers Thingvellir, puis vers les chutes de Dynjandi.
    Il s’agit d’une énorme chute d’eau d’une centaine de mètres qui s’éparpillent ensuite en une dizaine de chutes plus petites, et nous nous baladons à son pied sous la fine pluie qui nous suivra toute la journée…
     

     

    Plus au sud, on s’arrêtera au fin fond du fjord Reykjarfjördur où nous attend une piscine d’eau chaude complètement gratuite. Ce qui est pour le moins rigolo, c’est qu’on ne rencontre personne dans les villes ou sur la route, et là, sur ce minuscule point sur la carte, on a l’impression qu’il y a foule ! Bon, que des touristes, certes, mais cela n’empêche pas de rencontrer quelques âmes qui vivent, ce qui fait du bien !

    On fait trempouille et on repart, en prenant dans nos bagages une jeune Française qui faisait du stop pour rentrer sur Bildudalur. Elève infirmière, elle profite de ses vacances pour faire le tour du Canada puis de l’Islande.

    Nous la laissons à son auberge de jeunesse avant de repartir vers notre but de la journée : Latrabjarg !

    La route est magnifique et déserte. Nous découvrons des plages de sable doré et une mer turquoise digne des Caraïbes. Quel dommage que le temps ne rende pas justice à ce paysage de rêve !

     

     

     

     

    Mais ça y est ! Nous avons atteint le point le plus à l’ouest de l’Europe ! Latrabjarg ! Et ses nichées de macareux !
    Nous sommes sur une énorme falaise où le camping est interdit (les autorités ont peur que les tentes s’envolent avec les personnes dedans, tellement le vent peut être fort) et les macareux sont au rendez-vous. On peut s’en approcher très près sans que ces petites bêtes n’aient peur ! C’est tout simplement incroyable, on pourrait tout simplement les attraper à la main !

     

     

     

     

    Mais le soir est déjà là, et puisque nous ne pouvons camper sur la falaise même, nous voici repartis pour aller… juste derrière cette dernière ! Hey oui…. Les autorités islandaises ont même mis des toilettes et un lavabo dans ce « camping » gratuit pour que les gens viennent dormir en sécurité. Nous sommes tout près d’un ancien village de pêcheurs et profitons du doux ressac de la mer pour fermer nos yeux…


  • Dimanche 1er Août : Isafjardardjùp

     

     

     

     

    Un soleil lumineux nous accueille sous un ciel bleu magnifique.

    Nous prenons la route, descendant dans le nuage pour le coup, longeant les fjords jusqu’à la ville de Holmavik. Petite pause café avec envoi des cartes postales (enfin !) dans cette ville assez déserte en ce dimanche. On repartira d’ailleurs sans faire le plein de viandes…

    Notre destination : Drangness. Il s’agit d’un tout petit village mais qui a un avantage : il propose des hot pots gratuits face à l’océan ! Autant dire que l’on en profite !

     

     

     

     

    On barbotera deux heures avant de s’attaquer au fameux « Djùp ». Il s’agit de la longue route bordant l’immense fjord Isafjardardjùp, 80 km et bordé de fjords plus petits…
    Très long à faire, mais magnifique : cygnes, phoques et canards sont au rendez-vous le long des rivages. On aperçoit même le glacier Drangajökull de l’autre côté du rivage. Il restera notre compagnon de voyage. Sublime !

     

     

     

     

    Notre camping de la nuit se trouvera à Sudavik. On aura de la place et on profitera avec délice de la douche chaude. On fera aussi une petite balade dans ce calme village de pêcheurs, regardant les bateaux et les quelques cormorans du port. D’ailleurs, Sam nous cuisinera les moules qu’il a récupérées sur une plage sur le chemin : quelle surprise, elles sont pleines de petites perles !
    Propres et le ventre plein, on ne peut que profiter de la nuit sans aucun souci !


  • Samedi 31 Juillet : Phoques, sternes et baleines…

     

     

     

     

    Dès le matin, nous continuons à longer les côtes, toujours dans la même optique : nous espérons voir des phoques, mais hélas, pour le moment, sans succès !

    On s’arrêtera, voyant plusieurs voitures au stop, en se demandant pourquoi tant de monde ? Aucun animal à l’horizon, non ! Il s’agit juste d’un rocher ayant la forme d’un dinosaure, nommé Hvitserkur. Il est assez célèbre en Islande, et apparemment, c’est une attraction touristique à part entière. Je dois être assez blasée pour ne pas me rendre compte de son intérêt…

    Bon, au final, on part assez vite vers Illugastadir. Il s’agit d’un lieu où sternes arctiques et phoques foisonnent. Et pour une fois, on peut dire que c’est vrai. Après quelques dix minutes de marche, on s’approche de la mer, quelques personnes sont déjà assises là, observant à l’horizon les fameux boudins… Bien décidés à capturer la bête !
    Autant vous dire qu’un bon zoom est nécessaire, car il est pratiquement impossible d’approcher ces bêtes à moins de 50 mètres et pour le coup, nous avons quelques centaines litres d’eau qui nous séparent. On verra un ou deux de ces mammifères s’approcher, jouant dans les flots… et ça, ça vaut bien l’attente à les observer !!

     

     

     

     

    Au retour, notre aventurier décide de s’approcher des nids des sternes arctiques… Mal lui a pris, ni une ni deux, ces oiseaux l’attaquent ! Mais, il y a une astuce si vous voulez marcher parmi ces centaines d’êtres volants qui vous donnent une petite idée de ce que c’est de vivre « Les Oiseaux » d’Hitchcock : il vous suffit de prendre un bâton et de le brandir au-dessus de vous. Elles n’attaquent que le point le plus élevé de votre être. De quoi vous laisser un petit mètre de marge !

     

     

     

     

    Nous poursuivons notre recherche de phoques, espérant toujours les voir au plus près. Le deuxième arrêt se fera à Svalbard. Personne ne s’y trouve et quelle joie de découvrir nos mammifères du jour ! On les observera un long moment, jusqu’à ce que d’autres touristes alertés par notre voiture se joignent à nous. L’endroit désert il y a peu devient vite bondé !

    Nous quitterons la péninsule et reprenons la route 1 pour remonter ensuite le long de la 61 vers la grande péninsule de Vestfirdir.
    Aucune raison de se presser, nous regardons le long de la route sous le soleil et à notre grande surprise : il y en a ! Et plein !
    L’endroit est assez éloigné, mais en marchant un petit peu, on pourra sans doute s’en approcher à pieds. On se demande si on a le droit d’être ici ou non. Et finalement, les côtes islandaises ne sont pas si faciles d’accès si les sentiers balisés ne sont pas là !

     

     

     

     

    Mais notre marche sera récompensée, on pourra s’approcher à pieds sans forcément avoir un bras de mer entre nous, même si les phoques nous regardent avec appréhension et qu’ils disparaissent dans l’eau dès que nous sommes un peu trop près. On les voit alors nous observer depuis la mer, vérifiant si nous sommes partis ou non.

     

     

     

     

    Une autre découverte : des os de baleine sur le rivage, tellement vieux qu’ils sont recouverts de mousse. On apprendra plus tard qu’ils sont à présent très rares, car dès qu’une baleine s’échoue ou autre, son squelette est complètement détruit lui-aussi, et les Islandais recherchent intensément ces morceaux. Il faudrait qu’ils regardent de plus près leur plage (certes il y a un peu de marche mais bon…). Dommage que nous devons les laisser sur place, ils ne passeraient pas le poids de l’avion !

     

     

     

     

    Nous rentrons satisfaits de notre promenade, et nous planterons notre tente dans les nuages.


  • Vendredi 30 Juillet : Holar, églises et fermes…

     

     

     

     

    Dès le matin, nous longeons la côte puis rentrons dans les terres, direction Holar.

     

     

     

     

    Holar, c’est un petit hameau qui possède cependant la première église en pierres d’Islande. Celle-ci a la particularité d’avoir une pierre de savon comme pierre baptismale (qui n’est pas originaire de l’île). Nous avons été surpris par le sympathique accueil très chaleureux que nous réserve l’homme d’église. Il a même appris quelques mots en français pour nous souhaiter la bienvenue et nous donne une plaquette pour nous expliquer toute l’histoire de l’église. Autant dire qu’Holar est certes tout petit, mais qu’il chouchoute son bâtiment historique et ses visiteurs. Surtout que toute la visite est gratuite (les dons sont acceptés évidemment), et nous laissons un petit mot dans le guestbook !
    Plus haut, nous visitons une ferme d’antan, elle-aussi gratuite. Cette ferme a de l’herbe comme toit, histoire de bien isoler et l’intérieur m’a l’air bien douillet !

    Nous descendons ensuite jusqu’à Varmahlid où l’on peut voir non loin de là une église de tourbe au milieu des anciennes tombes. Et un peu plus au nord se trouve la ferme de Glaumbaer, vaste ferme de tourbe reconstituée. Certaines pièces et l’extérieur sont gratuits, par contre, l’intérieur même de la maison est payant, dommage !

     

     

     

     

    Nous partirons ensuite pour la péninsule Skagi, traversant Saudarkrokur au passage. Nous prenons les pistes qui longent les côtes, espérant voir quelques phoques… Eh oui, nous arrivons dans la région où les phoques sont censés pulluler !

    Nous en verrons deux, au loin, utilisant le zoom de l’appareil photo pour confirmer leur présence… Pas plus ! Pourtant, dans la région, on dit à qui veut l’entendre qu’on en voit à coup sûr, et des tonnes ! Même l’arrêt au phare de Framnes se révélera infructueux, lieu qu’ils aiment fréquenter… normalement ! On profitera plus des orgues basaltiques, se dressant en arène plutôt que des boudins vivants tant recherchés ! Il y a quelques ruines d’anciennes maisons en tourbe aussi dans le coin…

     

     

     

     

    Nous finissons par descendre vers Blonduos avant de partir pour la péninsule de Vatnsnes, espérant y voir plus d’animaux le lendemain…

    Dernier arrêt pour grimper sur Borgarvirki, une ancienne forteresse de pierres nichée sur un rocher. Le lieu est vraiment en ruine… On y voit juste quelques empilements de pierres… Il n’en faut pas plus à Sam pour qu’il se lance dans la construction d’un petit bonhomme qui restera sa mascotte pour le reste du voyage (enfin en souvenir) du nom de Houba ! Peut-être qu’il se dresse encore face au vent aujourd’hui…

     

     

     

     

    On dressera notre tente encore au milieu des moutons ce soir, autant ne pas perdre les bonnes habitudes !


  • Jeudi 29 Juillet : Les Ports du Nord

     

     

    Aujourd’hui, nous partons pour Akureyri, la deuxième plus grande ville d’Islande !

    Nous profitons de cette balade en ville pour faire un arrêt à la bibliothèque afin de surfer durant une heure sur internet, histoire de donner quelques nouvelles à la famille ! Cela nous coûtera 300 couronnes islandaises chacun. Autant dire que comparé aux prix pratiqués ailleurs, ça n’est pas vraiment donné. Mais la vie islandaise est cher pour à peu près tout, on commence à s’y habituer.

    Balade dans la rue marchande et piétonne. Nous faisons notre shopping souvenirs ! Pour moi, ce sera une marotte en forme de macareux pour ma classe, un bonnet et une paire de gants fabriqués dans la laine bien chaude des moutons que l’on aperçoit chaque jour… Et Sam s’offre une écharpe ainsi qu’une paire de gants : l’hiver français n’aura qu’à bien se tenir !

    Après le plein de nourriture, nous filons en direction de Dalvik, une petite ville portuaire, point de départ pour les excursions en direction de l’île de Grimsey (île où l’on peut « traverser » le cercle polaire). Nous profitons de l’occasion pour faire une balade, regarder les bateaux avant de reprendre la voiture.

     

     

     

     

    Sur la route pour Olafsfjördur, nous verrons le curieux spectacle d’une cascade se jetant dans la mer. Instant court mais de toute beauté ! Et finalement, nous empruntons un tunnel long de plus 3Km. Autant vous dire que c’est assez angoissant. Surtout que bien qu’à double-sens, il n’y a qu’une seule voie. A vous d’emprunter le bas-côté pour laisser passer les autres ou non, et de conduire prudemment : on ne voit pratiquement rien lorsque le tunnel tourne ne serait-ce que légèrement…

     

     

     

     

    Encore une fois, on se baladera sur le port d’Olafsfjördur avant de partir pour Siglufjördur, réputée pour son musée sur le… hareng !
    Cette ville tout au nord (autant dire un cul de sac !) abrite le camping le plus étrange qui soit : il est en plein milieu de la route ! Comment comprendre qu’il soit rempli ? Dans cette ville où il n’y a… absolument rien ! Allez, les Islandais ne passent quand même pas tous leurs week-ends à visiter un musée sur le hareng ?

    Nous, nous n’y resterons pas et faisons demi-tour pour trouver un endroit où camper.
    Nous trouverons une petite enclave entre un lac et la mer, au milieu des moutons et des canards qui nous regardent curieusement installer notre tente. C’est tout de même beaucoup plus sympathique qu’un morceau de béton. Je ne reviens toujours pas de ce camping bizarre et étrange !


  • Mercredi 28 Juillet : Le Hverfall et environs…

     

     

     

     

    Nous ouvrons les yeux dans le brouillard. Autant dire que quand ça le veut, on n’y voit goutte en Islande !

    Ca ne nous empêche pas de faire un arrêt à Hafragilsfoss, une des nombreuses cascades du coin. On poursuit par Dettifoss, une des plus impressionnantes d’Islande par sa puissance : quelle remontée d’eau !

     

     

     

     

    Nous voici de retour dans la région du lac Myvatn, la boucle est bouclée ! Et le beau temps est au rendez-vous !
    Pour faire plaisir à Samuel, nous commençons par ce que nous avons loupé la dernière fois : une visite au Visitor’s Centre de la centrale géothermique du coin. Nous avons pu visionner un film en anglais. On en sortira tous les deux déçus, nous n’aurons pas appris grand-chose de plus. Ceci dit, on en profite pour filer au dernier étage de la centrale et avoir un beau point de vue interne du lieu.

    Nous ressortons à l’air libre pour grimper sur le Hverfall. Il s’agit d’un énorme cratère d’explosion vieux de plus de 2500 ans (et oui, plus vieux que Jésus !) et d’une forme quasi parfaite, d’un diamètre de plus d’un kilomètre. Petite grimpette au rendez-vous, puis balade sur les crêtes pour en faire le tour (soit plus de 4Km). Panorama superbe illuminé par le soleil.

     

     

     

     

    Nous continuerons la balade dans Dimmuborgir. C’est un lieu plein de petits chemins au milieu, au dessus et au dessous de coulées de lave ayant des formes plus ou moins bizarres.

     

     

     

     

    Vient ensuite Hofdi. Il s’agit d’une petite forêt privée aux abords du lac Myvatn. On peut y observer canards et autres volatiles du coin, tout en appréciant des yeux le vert pur de quelques plates-bandes vertes. Elle offre aussi de sympathiques points de vue sur le lac, mais attention aux nuées de moucherons aux abords du rivage…

    On terminera la journée par une balade sur les pseudo-cratères près du lac. Mais les nuées de moucherons empêcheront l’appréciation de la balade pour ma part. Ils entrent partout ! Derrières les lunettes, dans les yeux, les oreilles, voir la bouche si on l’ouvre… Le lac Myvatn (alias le lac moucheron, si on traduit) porte décidément bien son nom !

     

     

     

     

    Nous reprenons la fameuse route 1 pour chercher un coin où camper. Avant cela, nous nous arrêterons pour admirer la Godafoss (la Cascade des Dieux), éclairée par le soleil et nous offrant alors un bel arc-en-ciel…

     

    Nous dormirons au bord de la rivière en amont de la cascade pour cette fois !


  • Mardi 27 Juillet : Husavik et les baleines

     

     

     

     

    Un autre monde s’éveille durant la nuit : les canards envahissent l’espace ! Attention quand on se lève de bon matin, on risque de marcher sur des plumes (ou des fientes !). Et puis, c’est plutôt amusant de s’endormir au doux bruit des coins-coins… !

    Nous quittons la région du lac pour nous rendre près d’Husavik, plus loin au nord. Cette ville est réputée pour son centre d’observation des baleines et nous arrivons juste à temps pour le prochain tour ! Et nous avons même les dernières places du tour, quelle chance !

     

     

     

     

    Le tour dure 3 bonnes heures. On se met en place sur un petit bateau, et même champs libre pour se placer. Ni une, ni deux, on se place devant à 11 heures !
    Mouettes et macareux sont de la partie : quel amusement de les voir survoler l’eau en se dandinant ! Mais nous passons aux choses sérieuses : un petit rorqual, la baleine la plus commune d’Islande, vient de nous montrer un aileron ! L’euphorie gagne tout l’équipage et nous voici en train de sautiller sr place, prêts à mitrailler une nouvelle apparition. Nous sommes à l’affût… Ca a quelque chose de magique de partir à la chasse aux photos de baleines….

     

     

     

     

    Mais le plus beau et fabuleux sera lorsqu’un groupe de dauphins s’avancera pour jouer dans les remous du navire… A les voir si près… en liberté… passant dessous, à côté et sautant même juste à quelques centimètres de nous…. Nous sommes bien loin des spectacles des aquariums aux bêtes bien dressées ! C’est tout simplement fantastique !

     

     

     

     

    Le retour sur le rivage se fait dans la bonne humeur : tout le monde est ravi de cette balade et pour couronner le tout, nous avons droit à un beignet et un chocolat chaud pour revigorer nos doigts gelés.

    On poursuivra notre voyage en visitant le musée d’Husavik, unique en son genre : il est uniquement consacré aux cétacés. Autant dire qu’on en apprend des choses, parfois étranges, d’autres à vous dégoûter des actions humaines comme l’énorme gaspillage engendré par la chasse à la baleine !
    Fœtus dans le formol, énormes squelettes de plusieurs espèces, les jouets de Keiko, la célèbre orque de Sauvez Willy, on voit un large panel… !

    Après cette longue visite, nous profitons d’internet gratuit et nous faisons le plein de courses.

    On reprend la route. Nous quittons Husavik en laissant notre regard rêveur divaguer sur la côte. Est-ce un aileron de baleine qui sort de l’eau ?

    Enfin… Nous nous rendons dans le parc national de Jökulsarglijufur. Notamment à Asbyrgi, site célèbre pour ses légendes. En effet, on dit que le lieu, un énorme canyon en forme de fer à cheval, aurait été créé lorsque Sleipnir, la monture fantastique d’Odin, y aurait posé une de ses pattes ! Il faut dire que nous sommes environnés de hautes falaises, qui nous entourent circulairement…
    Le lieu en lui-même est très agréable : forêts de bouleaux (si rares !) et oiseaux nichant dans les corniches. Et là, un petit lac où les canards s’ébattent…

     

     

     

    Finalement, nous quittons l’endroit et partons du parc national pour trouver un endroit où camper (interdiction de faire du camping sauvage par ici !). Ca sera au milieu de nulle part et des moutons (on commence à connaître !).


  • Lundi 26 Juillet : Dans les environs du lac Myvatn…

     

     

     

     

    Le vent nous fouette le visage dès le réveil, les gouttelettes nous rafraîchissent contre notre gré. Une mini tempête balaie les lieux, heureusement, la tente est rangée avant de s’envoler.

    Nous rejoignons la route 1 que nous empruntons jusqu’à nous arrivions aux environs du lac Myvatn. Les paysages s’agrandissent, grandioses et désertiques…

    Namafjall. Un lieu où la géothermie est plus active que jamais en Islande. Les tâches blanches et jaunes s’éparpillent sur le sol, autour des nombreuses cuvettes de boue qui giclent. Les énormes cocottes fument à gogo dans cette cuisine infernale à ciel ouvert. On pourrait cuire sur place rien qu’en foulant ce sol chaud qui ne demande qu’à exploser. Mais la beauté a un prix, et c’est notre odorat qui trinque : l’odeur d’œuf pourri est si forte que la nausée m’envahit….

     

     

     

     

    Sam qui n’est pas si sensible que moi aux affres des pestilentielles odeurs. Pendant que je me repose dans l’habitacle clos de la voiture, il s’en va faire de la grimpette pour admirer le lieu des hauteurs. Il en revient absolument ravi !

    Nous continuons l’exploration de la région en montant un peu plus vers le nord, pour se promener sur Leirhnjùkur. Et là, nous en avons le souffle coupé.
    Les roches noires s’étendent à pertes de vue, la terre s’ouvre sur des fumerolles chaudes qui effleurent notre visage. Un autre monde est là, juste devant nous. Mais qu’est-ce ce monde ? La Lune ? Le Mordor ? On marche dessus, on s’imprègne de ce lieu si différent qui ne laisse guère indifférent.

     

     

     

     

    Peu après cette balade, nous ferons le tour du cratère Viti. Quel vent ! On s’envolerait ! A l’intérieur se trouve un lac aux eaux bleues turquoises. Ca donnerait envie de s’y baigner si ce n’était le rappel de la météo actuelle… De plus, le volcan est toujours en semi-activité… Et si sous ce lac aux couleurs paradisiaques se formaient une lave plus ou moins rougeoyante, toute prête à sortir nous éclabousser ?
    En tout cas, ce cratère nous offre un panorama magnifique sur la centrale géothermique du coin. Avec tous ces tuyaux et ses nuages de fumée, nous voici arrivés au pays des faiseurs de nuages. Autant dire que Sam est fasciné.

     

     

     

     

    Peu de temps après, nous nous rendons aux grottes de Grjotagjà.
    Elles sont particulières du fait de leur histoire. Ici, les gens s’y baignaient auparavant. Pourquoi plus maintenant ? Tout simplement parce que l’eau est montée en température et que l’on finirait rôtis si l’envie nous prenait de faire trempette. Il n’empêche qu’elles sont fascinantes avec leur dôme éclaté et leur eau transparente….

     

     

     

     

    Nous finirons la journée par faire le tour du lac Myvatn en voiture. On admire le paysage, les faux-cratères avant de s’arrêter dans le camping de Bjarg. Il se trouve juste à côté du lac… et des canards. Celui-là, contrairement à son voisin, offre des douches individuelles, et non collectives. Autant dire qu’on profite de l’eau bien sulfurique et les bijoux en argent n’apprécient guère : mes bagues et mes boucles d’oreille sont devenues noirs ! Mais bon, qu’est-ce que c’est que ce petit ennui à côté du bonheur de faire la vaisselle à l’eau chaude, surtout que je connais un truc de grand-mère très simple pour redonner l’éclat d’origine à mes bagues dès le retour à la maison !

     

     

     


  • Dimanche 25 Juillet : Sur la route des Fjords

     

     

    Les nuages viennent nous dire bonjour aujourd’hui. Nous prenons la route pour Breidavik puis jusqu’à Faskrudsfjordur, un petit village de pêche fondé par des Français ! De ce fait, le nom des rues est en français, et nous avons des drapeaux de notre chère patrie un peu partout dans le village ! On a l’impression de voir une ville résidentielle américaine où les drapeaux US sont remplacés par le tricolore de chez nous !

     

     

     

     

    Surtout que ce jour-là, le village était en fait, et à côté des mannequins tenant un écriteau « bonjour », nous avons la surprise de voir des maisons colorées de bleu, de rouge, de jaune, d’orange, décorées et des rondes d’enfants dans les carrés d’herbe.

    Nous poursuivons jusqu’à Reydarfjördur en suivant la piste le long des fjords. Entre montagne et océan… Autant dire qu’il y a de quoi rêver sur la route. J’espère de tout mon cœur voir le jet d’une baleine au large, ou encore quelques phoques en train de bronzer, mais ça ne sera pas le cas ! Mais on se consolera par un arrêt au camping (gratuit) pour manger et prendre une douche chaude comme nous n’en avons pas eu depuis quelques jours… Surtout qu’elle n’est pas minutée celle-là !

    Nous continuons vers Egilsstadir. De là, nous prendrons la route 931, traversant… non nous ne rêvons pas, LA forêt d’Islande ! Oui, voici le début du programme de reboisement de l’Islande qui commence à porter ses fruits car elle commence à être bien belle. Nous nous arrêterons sur un parking pour commencer à pieds une grimpette nous menant au fond du petit canyon face à la Hengifoss, une des cascades les plus bruyantes d’Islande. Il est dit qu’elle fait un bruit de boeing. Pas d’avion dans nos oreilles, mais nos yeux en prennent plein la vue, admirant les zébrures rouges des parois rocheuses, attestant de la présence du fer dans ces montagnes.

     

     

     

     

    Nous retournons sur nos pas, vers Egilsstadir pour prendre la piste 933, nous enfonçant dans le plus beau fjord de la côte est de l’Islande : le Mjoifjordur ! Le chemin est long jusqu’à destination mais le panorama en vaut la peine. Le soleil couchant s’enfonce, le parant de mille couleurs. C’est là que nous nous poserons pour la nuit, au bord d’une falaise, pleine vue sur cette vallée vertigineuse…