Catégorie : Vieux Carnets

  • Samedi 24 Juillet : Le Jökulsarlon

     

     

     

     

    Ah… Les montagnes, c’est bien beau ! Mais quand il y a des nuages dans le coin, ça les retient ! Autant dire que nous ne retrouverons pas notre ciel bleu aujourd’hui et nous allons même traverser quelques zones de pluie !

    Mais premier arrêt sur la route : le Fjallsarlon ! Moins célèbre que le Jökulsarlon, ce lac formé par la fonte des glaces sur lequel flotte quelques icebergs est néanmoins plus calme, et on apprécie la balade, le calme, et bien évidemment la vue de cette glace bleu clair.

    En parlant du Jökulsarlon, ça y est, nous y arrivons. Un des endroits les plus célèbres. On se croirait au pôle nord ! Pas étonnant que beaucoup de films l’empruntent comme plateau de tournage. Le froid pique le nez, on entend le craquement des icebergs et on les observe dériver jusqu’à la mer. On se balade jusqu’au rivage où l’on peut s’amuser à grimper sur quelques glaces échouées, ça glisse beaucoup ! Sans oublier les sternes arctiques qui passent au-dessus de nous en poussant leurs cris aigus.

     

     

     

     

    Nous passons par Höfa, une ville portuaire où nous ferons les courses et nous nous poserons pour manger face au bateau. Puis, nous traversons Statafell, un endroit qui est le lieu de départs de nombreuses balades. Le lieu est plutôt étrange. Très connu, mais ce petit village compte en tout et pour tout : une église avec son cimetière et une maison !

     

     

     

     

    Le phare d’Hvalnes sera notre prochaine étape. Une petite pause bien méritée nous attend, surtout que le soleil a décidé de nous gâter de quelques rayons. Sieste dans l’herbe verte, face à la mer, voilà ce que sont les vacances !

    Voilà, nous atteignons la partie est de l’Islande. Le sud, c’est terminé ! A nous les fjords, et notre première découverte sera la petite ville de Djùpivogur, port d’où partent les ferrys pour l’île de Papey. Dernière balade en bordure de mer avant de choisir un endroit où dormir. Ce sera face au fjord de Berufj. Royal !

     

     

     


  • Vendredi 23 Juillet : Le parc de Skaftafell

     

     

     

     

    Quel luxe ce matin ! On se paie de l’eau chaude à la douche, bien qu’au final, elle soit un peu tiède. Autant dire que ça réveille. Surtout qu’il n’y a que 5 minutes et 30 secondes d’eau tiède, il faut se dépêcher pour ne pas en perdre une goutte !

    La pluie sera notre compagne de route….

    Nous faisons le plein à Kirkjubaejarklaustur (atchoum !), et nous atteignons le parc de Skaftafell d’où nous pouvons avoir une vue magnifique sur les glaciers. Sam insiste pour faire une balade d’au moins 6H… pas vraiment motivée vu le temps !

     

     

     

     

    Après un peu de grimpette, nos yeux peuvent admirer les langues de glace qui nous font face, mais quel dommage que les gros nuages de pluie cachent les sommets blancs.

    Durant assez longtemps, nous marcherons à travers la lande, et la bruyère des montagnes, sous la bruine de pluie qui nous humidifient. Le brouillard nous entoure, et nous ne distinguons plus grand-chose autour de nous. Seulement quelques petits mètres. Le jaune des fleurs égaie un peu cette vision grise et verte de la montagne. A la fin de cette boucle, on peut apercevoir quelques cascades et une ancienne bergerie pour ceux qui ont encore des pieds. Nous aurons fait 17 km et 500 mètres en 5H40. Après les 18 Km d’il y a quelques jours, un exploit pour mes genoux ! Ils râlent, mais contre toute attente, ils survivent (du moins pour l’instant !).

    Néanmoins, la journée s’achève sur un arrêt pour admirer le Svinafellsjökull, une langue de glace bleutée qui se jette dans un lac. L’Homme semble bien petit face à ces petites merveilles épurées, à la couleur fascinante.

     

     

     

     

    Nous camperons non loin de là. Quel bonheur de planter la tente en face d’un énorme glacier…


  • Jeudi 22 Juillet : Sur les traces de l’éruption…

     

     

     

     

    Les gouttes tombent sur notre tente, doux bruit pour se réveiller.
    Nous défaisons le camp et nous partons pour l’Hekla, espérant que le temps s’améliorera au fur et à mesure.
    Malheureusement, ce ne sera pas le cas, et le sommet de l’Hekla disparaît sous les nuages gris, bombés de pluie. Adieu petite grimpette, reprenons notre périple…On en profite pour refaire le plein à Hvolsvöllur et échanger quelques traveler’s cheques avant de continuer plus au sud. Ce que je veux voir aujourd’hui, ce sont certaines cascades célères, tandis que Sam est entièrement tourné par ce volcan qui nous a coûté quelques jours en Inde. D’ailleurs, j’ai profité de tout le séjour pour apprendre à prononcer son nom ! Encore mieux qu’au journal TV.Bon, l’Eyjafjallajökull se trouve avant nos cascades, théoriquement. Mais on se trompe de route et on découvrira une petite cascade inconnue à la carte. Quelques moutons se protègent de la pluie en son creux…

     

     

     

     

    Bon, rattrapons la route 1. On s’arrête pour admirer la Seljalandsfoss. Immense, grondante, cette cascade présente une particularité : on peut passer derrière. Et quelle chance, le temps commence à s’éclaircir ! Même s’ils restent accrochés aux montagnes, nous empêchant de voir notre petit volcan !

    En continuant, nous apercevons une énorme trouée grise dans le paysage, au niveau de Seljavellir, un ancien camping au sud de l’Eyjafjallajökull. Nous marchons sur ce paysage encendré, allant jusqu’à une piscine d’eau chaude naturelle, à l’air abandonnée. Les vestiaires ont les vitres cassées, l’eau est pleine de cendres boueuses. La poussière noire a envahi tout le paysage et nous traversons le lieu en nous demandant de quoi cela avait l’air avant (on aura la réponse au retour, à l’aéroport…). Comment s’est passée l’éruption ? Comment ça a dû faire ici de la vivre en direct tandis que nous apercevons des petites maisonnettes intactes… ?

     

     

     

     

    Enfin, nous atteignons Skogar, qui accueille en son sein la Skogafoss. Il s’agit d’une magnifique chute d’eau que l’on peut observer du bas (attention, on se mouille) ou du haut en grimpant une pente un peu raide, mais agrémentée de marches pour faciliter la monté. C’est aussi le point de départ (ou d’arrivée) de quelques trekks. D’ailleurs, un petit camping se trouve non loin de la cascade où on peut récupérer des bouteilles de gaz.

    Au lieu de trekk, nous ferons une balade, espérant toujours que la vue se dégage, tout là-haut pour voir les glaciers (et le volcan vous dit-on !). Mais notre vœu ne se réalisera pas et nous pousserons en voiture jusqu’à Solheimajökull, une langue de glace devant se jeter dans un lac.

    Et là, surprise ! Mais où se trouve donc le lac ? Qu’est-ce que c’est que ces tas de pierres en forme de pyramides ? Et puis, pourquoi le glacier est noir ? Vous avez sans doute la réponse sur le bout de la langue. Le lieu a été recouvert de cendres lors de l’éruption et il est toujours en cours de nettoyage si l’on peut dire… Autant dire qu’il y a quelque chose d’émouvant à être témoin des exploits de la Nature. Un brin intimidant même.

     

     

     

     

    Enfin, nous finirons notre journée par le Kap Thirholaey. La pointe la plus au sud de l’Islande. Nombre de falaises se jettent dans l’océan Atlantique dont une arche plutôt célèbre. La balade est tranquille, sympathique.

    Nous planterons notre tente au pied du glacier, non loin de là, dans un camping du nom de Thakgil, peu après la ville de Vik.


  • Mercredi 21 Juillet : Landmannalaugar

     

     

     

    Ah, quelle idée de partir avec un homme qui n’en peut plus de dormir ? Vingt minutes de sommeil en moins, vingt !

    Mais je fais avec. Et savoure avec délice l’instant où Sam décide de prendre une douche gratuite, donc froide. Autant dire qu’il est tout à fait réveillé (même s’il l’était déjà plus que moi). Le masochisme a-t-il une limite lorsque l’on désire à tout prix être propre ? Moi, je préfère la toilette de chat au gant de toilette, c’est beaucoup moins douloureux !

    Sacs sur le dos, nous voici prêts pour une randonnée de plus de quinze kilomètres au milieu des volcans du coin. Ciel magnifiquement bleu, soleil au rendez-vous, aucun nuage en vue. Nous partons sur les sentiers balisés de la Skali. Si l’on peut suivre sans aucun souci les indications du chemin, la promenade n’en demeure pas moins fatigante !

     

     

     

     

    La grimpette peut se révéler très raide, et lorsque l’on est un poids légers, les petits cailloux roulent sous les pieds et entraînent le corps beaucoup plus bas. Tout est affaire d’équilibre (que je n’ai pas).

     

     

     

     

    En contrepartie, les montagnes offrent de splendides couleurs : rouges, jaunes, vertes… Tant de dégradés révélés par la lumière de l’astre solaire ! Nous nous émerveillons devant les premières glaces, et surtout au loin, le premier glacier nommé Torfajökull !

     

     

     

     

    Grimpant les sommets, contournant les versants, s’enfonçant dans les restes de glace, nous finissons cette belle balade par descendre au milieu des fumerolles pour finir dans un champ de fleurs duveteuses blanches. 18 Km en 5H20, avec une petite sieste dans les herbes.

     

     

     

     

    Le retour au camp est rude tant celui-ci est densément peuplé ! Cette fois-ci, rien n’est plus pressant que de le quitter. On remballe tout et nous voici dans la voiture pour reprendre la route, non sans faire un détour pour apercevoir le lac Ljotupollur. Ses eaux bleues sont magnifiques. Le vent s’est levé et la poussière vole dans nos yeux. La voiture offre un abri pour le moins appréciable.

    Nous redémarrons. Adieu Landmannalaugar, bonjour petite cascade de la route. Nous nous y arrêterons pour la nuit, même si c’est la première fois que notre camp est monté aussi tôt ! Autant en profiter pour se reposer !


  • Mardi 20 Juillet : En route pour Landmannalaugar !

     

     

     

     

    Mais… ? Où est passé notre ciel bleu ?? Pourquoi les nuages font leur apparition ? Enfin, malgré le temps qui dérive, on ne perd pas de temps. Il nous reste à finir notre tour du Cercle d’Or. C’est-à-dire nous rendre jusqu’à Gulfoss !

    Les chutes de Gulfoss sont tout simplement gigantesques ! On a de plus la possibilité de s’approcher vraiment près. De quoi se faire doucement mouiller par la brumé d’eau ! De quoi mettre le K-Way avant l’heure !

     

     

     

     

     

    Cette pause qui nous en met plein la vue nous permet également de faire le point sur notre itinéraire. Deux choix s’offrent à nous : soit nous empruntons la piste F 208 pour tenter de rejoindre le camp de Landmannalaugar par le nord, soit nous prenons la piste F 225 pour se rendre au pied du volcan Hekla.

    Les pistes sont marquées « F » ce qui veut dire qu’elles ne sont guère conseillées aux voitures du tourisme (en fait, interdites par les assurances, il paraît même qu’on peut avoir une amende !). Enfin, disons que notre ennemie principale est la traversée de gués. Oui, ça, on ne peut vraiment pas, surtout que Sam trouve que la voiture est un peu basse et donc, il faut à tout prix éviter.

    En regardant la carte, entre la route par le nord, la route vers le sud pour Hekla…. Voilà… c’est long… Je n’ai aucune envie de faire des allers-retours entre Hekla-Landmannalaugar, alors que nous sommes assez près finalement du camp au milieu de la zone naturelle protégée, surtout qu’il paraît qu’il ne faut absolument pas louper ça ! La décision est prise, nous essaierons de nous rendre à Landmannalaugar, après avoir fait le plein de produits frais et surtout d’essence ! Car là-bas, pas de pompe à essence.

    Ca y est, stop à Fludir et zou, c’est parti !!

    On fait quelques arrêts points de vue, et on repère d’ailleurs un endroit possible où camper au retour, près d’une cascade. C’est merveilleux l’Islande, il y a toujours une petite merveille cachée au détour de la route. L’eau bleue et scintillante, fraîche, qui coule et tombe le long des parois rocheuses, leur donnant un aspect brillant… J’adore ! Que dire ? C’est beau les cascades, et ça a toujours été un de mes points faibles… !

     

     

     

     

    C’est après cet arrêt que les choses sérieuses commencent. La piste qui jusque là était goudronnée (enfin, c’était devenue une route) ne l’est plus. De la terre et surtout des cailloux se trouvent sous nos roues. Et en pente ! Dans le mauvais sens ! Heureusement que Sam est un pro ! Il négocie ça sans trop abîmer la bagnole. Peu à peu, les cailloux et la tôle ondulée laissent place au sable. Attention lorsqu’on veut faire un arrêt pour prendre une photo, il faut bien choisir son endroit pour ne pas finir ensabler. Au détour d’une route, on verra passer les rangers du parc dans leur énorme monstre sur roue. Incroyable, j’ai l’impression que leurs pneus sont aussi grands que moi, notre voiture fait un peu pitié à côté…

     

     

     

     

    Mais ne nous laissons pas démonter. Le ciel s’est dégagé et le relief coloré du parc s’offre à nous, que de beaux pics… ! Les couleurs sont magnifiques, la forme des montagnes également… Entre quelques volcans et autres coulées de lave… Avec ce ciel bleu…. Est-on vraiment sur Terre ? Elle nous en réserve des merveilles, la coquine !

     

     

     

     

    Bon, notre route sans problème s’arrêtera juste avant l’arrivée au camp. Un gué nous barre la route, mais bon, il y a de la place pour garer la voiture et nous finirons le reste à pieds.

    Hey oui, Landmannalaugar étant une réserve naturelle, le camping sauvage est interdit. Nous sommes obligés de camper dans cet endroit au pied d’une coulée de lave entre deux gués où les tentes ont l’air de pousser comme des champignons. Il y a des refuges, mais vu le nombre de personnes ici, j’ai l’impression qu’il ne doit plus rester beaucoup de place. L’avantage d’apporter sa tente, c’est que l’emplacement est moins cher que le refuge, mais bon…. Dommage que l’eau chaude des douches soit payante, surtout avec une source d’eau chaude naturelle non loin. On a l’impression que la réserve a envie de s’en mettre plein les poches ! Mais bon, passons, le cadre exceptionnel du lieu qui fait venir des personnes du monde entier en vaut la peine (et ils en profitent les bougres !)

     

     

     

     

    A présent que notre emplacement est payé, nous revenons à la voiture pour chercher ce dont on a besoin : tente, serviettes, nourritures… Bref, le strict minimum car nous portons tout sur le dos. Et puis on s’installe, on prend quelques pierres pour notre cuisine, et… on se rue sur l’avantage principal de ce camp : piscine d’eau chaude (quasi) naturelle gratuite.

    Quelques algues vertes parcourent ce ruisseau mais en se déplaçant, il est assez facile de trouver la température d’eau idéale, histoire de se détendre un maximum sous ce beau soleil. Bon, c’est plus difficile d’en sortir après, et le passage à la douche est un peu obligatoire pour se rincer…

    Bonne nouvelle : l’eau froide est gratuite ! Il vous faudra payer 400 couronnes pour 5 minutes d’eau chaude. Mais, Sam insiste pour se la faire gratos, cette petite douche… Et l’eau… est vraiment très froide ! Une fois, mais pas deux !

     

     

     

     

    La soirée est à nous. Et Sam me fait la surprise d’une petite balade… qui durera beaucoup plus longtemps que prévue, en dehors des sentiers balisés, à grimper sur la coulée de lave qui borde le camp. Bizarre parfois de marcher dessus, avec l’énorme mousse qui pousse sans faillir, on s’enfonce dedans ! Peut-être que c’est ça de marcher sur les nuages, mais là, c’est terrestre ! Nous avons la surprise de croiser quelques moutons qui sont aussi perdus que nous. Mais nous rentrerons sans un bobo (heureusement !) pour une bonne nuit de sommeil !


  • Lundi 19 Juillet : Le Golden Circle

     

     

    Bien détendus après nos trois heures de barbotage au Blue Lagoon, nous reprenons la route pour nous lancer vers de nouveaux horizons.

    Notre route nous entraîne sur la trace du Golden Circle, « le tour touristique » d’Islande. Si vous n’avez que peu de temps à passer sur l’île, on vous proposera cette excursion, souvent en bus ou autre. Enfin, nous, nous sommes en voiture, et nous avons décidé de nous y rendre par les pistes plutôt que la grande route. Cela nous permet une agréable pause-repas au bord du lac Herdisarvik. Nous avons tout le loisir d’observer les eaux bleues, les moutons à la fois curieux et craintifs, et les essais de décollage d’un parapente.

     

     

     

     

    Nous poursuivons de plus en plus vers le nord. On longe le lac Thingvallavatn, tout simplement grand et magnifique. Et plus loin…

     

     

     

     

    Nous découvrons un torrent d’eau chaude ! L’eau fume et pourtant, elle est claire, cristalline. A la voir, on dirait qu’elle est plus que fraîche, provenant peut-être des glaciers…. Hey non ! Elle provient du centre de la Terre ! De nouveau, on aperçoit au loin une centrale géothermique. Cela devient habituel : une source d’eau chaude est pratiquement toujours exploitée sur ce sol sauvage. Quelques arrêts encore pour observer une vallée, ou encore un autre magnifique panorama. On zigzague entre les moutons sur la route tandis que nous atteignons notre première étape de ce fameux Golden Circle : j’ai nommé Thingvellir !

    Thingvellir est un lieu très important dans l’histoire de l’Islande. C’est ici qu’a été proclamée en l’an 1000 la démocratie, toujours en vigueur actuellement. Le parlement composé de Vikings à l’époque est nommé l’Athling, eh bien, oui, ce parlement porte toujours ce nom. C’est pourquoi on l’appelle la plus vieille démocratie d’Europe. L’Athling se réunissait aussi à Thingvellir pour prendre leurs décisions, mais ce lieu est aussi remarquable pour autre chose…

     

     

     

     

    Oui, en arrivant à Thingvellir, c’est son énorme fossé. Une brèche entre deux falaises où l’on peut s’y promener librement. Mais cette brèche est bien plus qu’un caprice de la Terre. Voici de nouveau la séparation des plaques tectoniques. Nous marchons directement sur ce frottement terrestre se mouvant au gré du flot du manteau de notre chère planète. Nous prenons plaisir à marcher dessus, à observer les énormes trous par-dessus lesquels nous sautons pour avancer, et puis… nous reprenons la route.

    On traverse allègrement le parc naturel de Thingvellir, zone protégée pour toutes les raisons citées ci-dessus, et nous découvrons au gré de notre périple une ancienne demeure. Enfin « demeure », c’est vite dit. Laugarvatnshellir est une très vieille habitation dont il ne reste pas grand-chose, mais sa particularité est le fait qu’elle est encastrée dans le flan de la montagne. On y découvre des restes de feux, des graffitis de toutes sortes, ceux venant marquant leur passage et à présent, l’habitation sert de bergerie occasionnelle. 300 moutons peuvent y trouver refuge par mauvais temps !

    Mais notre excitation augmente. Au loin, on aperçoit un énorme jet d’eau. Geysir n’est plus très loin ! Et nous arrivons dans la soirée dans ce tout petit lieu qui a donné vie au nom « geyser ». Geysir, c’est le lieu unique d’Islande où l’on peut admirer les geysers.

    Enfin, « les geysers », je veux dire LE geyser encore en activité. Hey oui, l’activité terrestre est capricieuse et le grand geyser du nom de Geysir est au repos. On ne peut voir que son énorme cratère rempli d’eau. Je n’ose imaginer ce que cela peut donner de le voir surgir d’un coup.

     

     

     

     

    Ici, la vedette s’appelle Strokkur. C’est un geyser actif et très régulier. Il produit une poussée d’eau de 20 à 30 mètres toutes les 5 à 10 minutes environs. On peut s’en approcher de très près, s’asseoir sur un banc ou attendre.
    Mon conseil : faites attention à la direction du vent ou vous pouvez rapidement vous faire asperger d’eau bouillante ! Elles peuvent atterrir assez loin du cratère central.

    Mais le spectacle est ahurissant : l’eau bouillonne et forme comme un dôme avant d’exploser en hauteur. C’est un moment d’expectation, d’excitation, de toute beauté. Une symphonie d’eau, un peu magique et on se demande comment une telle merveille peut naître en ce bas monde… Comme quoi, tout n’est pas gris dans la vie !

    Le lieu possède de nombreuses marmites, des mini geysers ou encore des trous d’eau chaude d’un bleu incroyable. Très accessible et agréable, on ne peut que le recommander et aussi d’en profiter : ne vous attendez pas à voir d’autres geysers en Islande !

    Enfin, il est temps pour nous de trouver un campement. Nous terminerons notre Golden Circle demain. Il se fait trop tard. Nous dépassons Gulfoss pour être tranquille et de nouveau au milieu de nulle part avec pour seuls compagnons le vent, le ciel et la terre.


  • Lundi 19 Juillet : Le Blue Lagoon

     

     

     

     

    Le soleil inonde notre tente, dardant ses rayons qui ne cessent de réchauffer notre petit intérieur privé. De quoi motiver Sam à prendre la route dès que possible, mais quel bonheur de se réveiller avec pour vue la mer et le ciel bleu ! Quelques moutons nous tiennent compagnie. Moutons bien gourmands puisqu’un essaie de becquer notre voiture !

    Ce matin, notre première activité sera de profiter du Blue Lagoon. Ah, ce fameux Blue Lagoon, tout le monde nous en parle ! On arrive sur le lieu avant l’ouverture et parcourons les environs : coulées de lave noires et eau laiteuse sont nos premiers aperçus de ce lieu mythique.

    Nous devrons attendre une heure, la faute au guide-papier qui s’est trompé au niveau des horaires d’ouverture, mais enfin, nous allons entrer.

     

     

     

     

    Premiers aperçus : l’endroit est plus que clean. On nous propose de payer en couronnes islandaises ou en euros, au choix ! Bon, c’est un peu cher, mais il paraît que c’est à faire. On nous donne deux bracelets bleus magnétiques qui seront les clés de nos vestiaires. Heureusement qu’il n’y aura guère de monde pour cette découverte-ci !

    En effet, les Islandais sont très à cheval sur la propreté avant d’entrer dans leur fameux lagon, mais aussi très peu pudiques à ce niveau-là. Vestiaires collectifs (bon passe encore…) mais avant d’entrer dans les eaux chaudes, il faut prendre une douche…. Entièrement nu ! Hey oui, il faut enlever son maillot de bain et bien se savonner à certains endroits… Heureusement, pour nous, pauvres européens, il y a quand même quelques douches qui bénéficient d’une paroi opaque pour se protéger du regard des autres, mais elles ne ferment pas à clé ! Le seul avantage, c’est que le savon et le shampoing sont fournis !

    Après cette épreuve, ça y est, à nous les eaux bleues !

    Le Blue Lagoon, c’est une création directe des activités géothermiques de l’Islande. Il s’agit d’une immense piscine à ciel ouvert, aux eaux bleues laiteuses à 40°C. Derrière, on peut voir la centrale qui puise cette eau, l’utilise puis la rejette une fois refroidie, assez refroidie pour que l’espèce humaine puisse prendre un bain dedans sans bouillir.

    En marchant dans le lagon, on sent une espèce de boue sous nos pieds, grisâtre. Cette boue, en fait, est un soin du visage, disponible dans des bacs, et on peut généreusement s’en tartiner et la laisser sécher. Il y a aussi des saunas humides, secs, et une cascade pour se masser le dos. A certains endroits, l’eau est beaucoup plus chaude ou plus froide. Et on peut réserver un masseur (supplément à payer), histoire de se chouchouter jusqu’au bout.

     

     

     

     

    Oui, le Blue Lagoon, c’est un SPA géant. On ne s’attendait pas à ça, mais autant dire que l’on peut en profiter un maximum ! Nous y avons barboté trois heures avant de finalement en ressortir… et repasser par l’épreuve de la nudité !

    Hey oui, on doit reprendre une douche à la sortie (normale) mais, il n’y a toujours pas de cabine privée. Le pire, c’est qu’on doit s’essuyer avant d’entrer dans les vestiaires et quelqu’un vous observe pour être sûr que vous respectiez cette règle. Etrange. Bon, après, faut ressortir les techniques d’habillage en ayant une serviette vissée autour du corps pour être à l’abri de tous ces regards. Mais ça ne sera pas la dernière fois que l’on fera cette expérience de non-pudeur nordique !

    En sortant, vous pouvez acheter les produits thermaux de Blue Lagoon (qui est aussi une grande marque de soins par ici), et d’autres choses encore (pulls, t-shirt, souvenirs….). Et il y a aussi un accès gratuit à la terrasse pour admirer l’ensemble de plus haut !

    Quelque chose à faire et à voir en Islande, ne serait-ce que pour prendre un peu de temps pour soi !


  • Dimanche 18 Juillet : Vadrouille dans la péninsule de Reykjanes

     

    Liberté chérie acquise. Nous voici en route pour la péninsule de Reykjanes, au sud de Reykjavik. Nous prenons la route 42 et passons Hafnarfjördur , le village viking. Enfin, village viking, c’est vite dit : un hôtel viking et nombre de boutiques souvenirs. Si l’on n’arrive pas durant la fête médiévale, on peut se passer de cette visite.

    Nous traversons les champs de lave noirs qui s’étendent à perte de vue, tandis qu’au fur et à mesure, le relief se hisse, les collines naissent et les couleurs deviennent plus vives. Le lac Kleifarvatn s’offre à notre regard, nous dévoilant ses eaux d’un bleu magnifique, profond. C’est beau. Magnifique.

    Nous le contournons, nous nous arrêtons pour observer les drôles de formes que prennent les rochers aux alentours jusqu’à ce que nos yeux s’arrêtent sur des volutes blanches. Bizarre. Qu’est-ce que c’est ? Ce grand nuage semble sortir tout droit d’une montagne. On s’approche.

     

     

     

     

    Ce site, c’est Seltùn. Un parking se trouve juste devant l’entrée de ce phénomène en plein air. Une odeur d’œuf pourri envahit nos narines tandis que nos yeux sont éblouis par ces jaunes, ces blancs, ces rouges… On peut s’approcher sans aucun problème, pour regarder l’œuvre de notre planète Terre : l’eau boue, la boue semble vivante. Ce sont nos premières marmites et cocottes-minutes. Des fumées s’envolent, et lorsque l’on passe dans le nuage chaud, la buée reste sur les lunettes.

     

     

     

     

    On finit par repartir pour Grindavik, non sans omettre un petit stop au lac Groenvatn. On passe par les pistes et dépassons la ville sans nous y arrêter mais pour continuer jusqu’à Reykjanesta. Et ce que l’on peut dire, c’est que notre belle planète bleue ne chôme pas en termes d’activités thermiques. Incroyable ! Lorsque l’on traverse la vapeur d’eau, on en ressort trempés ! Non loin de là, on aperçoit une centrale géothermique.

     

     

     

     

    Nous continuons jusqu’au phare. On aperçoit au loin l’île Eldey, et sur les parois des corniches, nombre de mouettes et fous du Bassan en train de nicher et nourrir leurs petits. Le panorama est splendide, sauvage. On respire cet air qui nous frappe de plein fouet, comme seul le vent marin peut le faire.

     

     

     

     

    Mais il commence à se faire tard, et il serait temps que l’on pense à trouver un endroit où camper. Peu avant de le trouver, nous nous arrêtons une dernière fois à un endroit insolite : le pont représentant la frontière entre les plaques eurasienne et américaine. On le traverse à pied, voilà, on passe d’un continent à l’autre sans s’en rendre compte. Un peu irréel, un peu magique.

     

     

     

     

    On part, on repart sur nos traces, non loin de Grindavik, près d’une bergerie en ruine pour installer notre tente et cuisiner notre premier repas, au milieu des moutons qui seront nos compagnons de soirée. Enfin… soirée… sous le soleil toujours !


  • Dimanche 18 Juillet : L’arrivée à Reykjavik

     

     

     

    Un voyage sans galère, est-ce vraiment possible ? C’est un rêve, et parfois ce rêve devient réalité.

    La veille, nous sommes arrivés en temps et en heure à l’aéroport CDG terminal 1. Pas trop de monde, des gens agréables, atmosphère détendue et départ à l’heure ! Ce sera l’occasion d’assister à deux couchers de soleil dans la même journée, l’aventure commence de belle manière.

     

     

     

     

    Nous atterrissons à l’aéroport de Keflavik à minuit heure locale. Allez, d’habitude on se dit « je vais poireauter jusqu’à 6 heures du mat’ environs ! » et bien là, pas du tout ! L’aéroport Islandais fonctionne 24H/24, que ce soit pour le change, les bus et bien d’autres choses… Le rêve se poursuit : tout est fait pour qu’on se sente bien, à l’aise, sans pression aucune.
    Les bagages sont délivrés de manière express, les distributeurs de billets fonctionnent à plein régime, et le service de bus Flybus est opérationnel. Nous avons juste le temps d’acheter nos billets, de grimper dedans, et en route pour la capitale, le terminus sera notre camping !

     

     

     

     

    Là-aussi, l’heure ne compte pas… Il est près de deux heures du matin, et la réception du camping est ouverte ! A peine l’emplacement est-il payé que nous montons notre tente pour la première fois dans la semi-pénombre, jamais totale, d’Islande. On se prépare à profiter d’un juste repos. Nous sommes arrivés, en un seul morceau et sans aucun problème ! Une vraie première !

    8 heures…. 9 heures… 10 heures… Ca y est, Sam commence à me bousculer, nous avons quelques petites choses à faire…
    On profite des infrastructures du camping. Première expérience de l’eau chaude islande : elle sort toute chaude, sans attente, de la douche et dégage un parfum d’œuf pourri, preuve de la présence de soufre dans l’eau. Elle dessèche aussi un peu la peau… Mais bon, tout ne peut être parfait !

    On plie bagages et tente et on prend notre sac à dos sur les épaules direction l’arrêt de bus juste à côté du camping. On attend une demi-heure… Jusqu’à ce qu’on se décide de regarder le panneau d’affichage. Nous sommes dimanche. Le premier bus ne passe pas avant midi, soit une heure encore d’attente ! Mmm…

    Au prix de grands efforts, l’homme me convainc d’y aller à pieds. Moyennement motivée, je finis par accepter connaissant son horreur d’attendre sans rien faire sous le soleil éclatant. Le seul avantage, c’est qu’on arrive avant le bus à notre but : la location de voitures (au prix de grands efforts et d’épaules en compote !).

    Hey oui, pour avoir un maximum de liberté, nous avons loué une voiture depuis la France (c’est moins cher que de prendre la réservation sur place). Mais problème (ça y est !) : ils ne trouvent pas notre location ! S’ensuivent maintes demandes et confirmations, pour aboutir finalement à notre voiture ! On la découvre, on la regarde, on zieute, et on signe finalement. On nous donne des papiers explicatifs : sur les cendres, sur le nettoyage, sur les pistes, sur les consignes d’assurance.

    Mais trêve de bavardages, ça y est, on fait vrombir le moteur et derniers moments à Reykjavik utiles : nous faisons les courses : nourriture, gaz, boissons… etc…
    Ca y est, nous sommes fin prêts : nous prenons la route pour notre tour d’Islande sous la lumière vive d’un soleil presque éternel !


  • Samedi 1er Mai : Sous les eaux

     

    Nous devons quitter Bhaktapur pour nous rendre à l’aéroport en taxi. Eh oui, nous quittons le Népal et nous retournons en Inde, car demain, nous devons retourner en France.

    L’aéroport de Katmandou, c’est un peu n’importe quoi : on a beau passé dans un scanner, les sacs double fois passés aux rayons X, on a droit à maintes fouilles physiques sans parler de celles du sac. Malgré ça et des avions dans un état douteux, mais malgré ça, on pourra apercevoir les hauts sommets du Népal qui dépassent les nuages…

     

     

    himalaya

     

     

    Delhi… Bon, on aura droit à des douaniers pas très futes-futes encore (enfin, toutes mes expériences avec les douanes indiennes, les hôtesses de l’air ou l’aéroport indien, je n’ai eu que des embêtements….)
    De même que la première fois, nous reprenons le bus pour se rendre au Namaskar, guesthouse un peu miteuse niveau propreté, mais qui est un peu moins chère que les autres, et surtout qui s’occupe de vous trouver un taxi quand votre avion est très tôt le lendemain matin.

    Allez, ceci fait, profitons de notre dernier après-midi en nous perdant dans le chowk ! Et quand on dit se perdre, autant dire qu’on était sacrément perdus ! Le ciel noircissait à vue d’œil, on entendait le tonnerre gronder et c’est en arrivant à la station de métro du retour que l’orage éclate. Mais quel orage !
    Des trombes d’eau tombent. La saison des pluies commence. En attendant que cela se calme, on goûtera un lait chaud sucré, boisson locale bien aimée. Ca n’est pas mauvais du tout, et surtout ça réchauffe car nous sommes un peu trempés face à cet orage qui s’arrêtera au final rapidement, juste le temps qu’on prenne une douche et que l’on se sèche.

     

     

    lait

     

     

    L’air est frais, la poussière omniprésente est tombée et nous laisse en paix. Une résurrection, même s’il n’y a plus d’électricité ! On essaie d’éviter les nombreuses flaques d’eau (sans forcément réussir). Les gens sortent de nouveau. La soirée se terminera par l’acquisition de 4 housses de coussins.

    C’est la fin… On se retrouve dans un café pour régler quelques détails sur nos places d’avion le lendemain… Dernière courte nuit à Delhi…

    Epilogue

    La chaude nuit m’a laissée éveillée jusqu’à 4 heures du matin. On se préparera dans le silence et nous prendrons notre taxi que notre guesthouse nous avait réservé. Peu de monde sur les routes, l’air lui est frais et fait du bien.
    On arrivera à l’aéroport en bonne forme et notre passage en Inde se conclura avec maintes fouilles et contrôles, avec nombre de tampons pour indiquer que nous avons été vérifiés. Mais ça a beau dire que ça a déjà été fait, on y n’y réchappera pas encore et encore.
    Nous passerons par Muscat, comme à l’aller pour finalement bien atterrir à la maison. La fatigue partie, on peut consulter notre tête pleine de souvenirs touchant les cinq sens…