Catégorie : Vieux Carnets

  • Jeudi 29 Juillet : Les Ports du Nord

    Jeudi 29 Juillet : Les Ports du Nord

     

     

    Aujourd’hui, nous partons pour Akureyri, la deuxième plus grande ville d’Islande !

    Nous profitons de cette balade en ville pour faire un arrêt à la bibliothèque afin de surfer durant une heure sur internet, histoire de donner quelques nouvelles à la famille ! Cela nous coûtera 300 couronnes islandaises chacun. Autant dire que comparé aux prix pratiqués ailleurs, ça n’est pas vraiment donné. Mais la vie islandaise est cher pour à peu près tout, on commence à s’y habituer.

    Balade dans la rue marchande et piétonne. Nous faisons notre shopping souvenirs ! Pour moi, ce sera une marotte en forme de macareux pour ma classe, un bonnet et une paire de gants fabriqués dans la laine bien chaude des moutons que l’on aperçoit chaque jour… Et Sam s’offre une écharpe ainsi qu’une paire de gants : l’hiver français n’aura qu’à bien se tenir !

    Après le plein de nourriture, nous filons en direction de Dalvik, une petite ville portuaire, point de départ pour les excursions en direction de l’île de Grimsey (île où l’on peut « traverser » le cercle polaire). Nous profitons de l’occasion pour faire une balade, regarder les bateaux avant de reprendre la voiture.

     

     

     

     

    Sur la route pour Olafsfjördur, nous verrons le curieux spectacle d’une cascade se jetant dans la mer. Instant court mais de toute beauté ! Et finalement, nous empruntons un tunnel long de plus 3Km. Autant vous dire que c’est assez angoissant. Surtout que bien qu’à double-sens, il n’y a qu’une seule voie. A vous d’emprunter le bas-côté pour laisser passer les autres ou non, et de conduire prudemment : on ne voit pratiquement rien lorsque le tunnel tourne ne serait-ce que légèrement…

     

     

     

     

    Encore une fois, on se baladera sur le port d’Olafsfjördur avant de partir pour Siglufjördur, réputée pour son musée sur le… hareng !
    Cette ville tout au nord (autant dire un cul de sac !) abrite le camping le plus étrange qui soit : il est en plein milieu de la route ! Comment comprendre qu’il soit rempli ? Dans cette ville où il n’y a… absolument rien ! Allez, les Islandais ne passent quand même pas tous leurs week-ends à visiter un musée sur le hareng ?

    Nous, nous n’y resterons pas et faisons demi-tour pour trouver un endroit où camper.
    Nous trouverons une petite enclave entre un lac et la mer, au milieu des moutons et des canards qui nous regardent curieusement installer notre tente. C’est tout de même beaucoup plus sympathique qu’un morceau de béton. Je ne reviens toujours pas de ce camping bizarre et étrange !


  • Mercredi 28 Juillet : Le Hverfall et environs…

    Mercredi 28 Juillet : Le Hverfall et environs…

     

     

     

     

    Nous ouvrons les yeux dans le brouillard. Autant dire que quand ça le veut, on n’y voit goutte en Islande !

    Ca ne nous empêche pas de faire un arrêt à Hafragilsfoss, une des nombreuses cascades du coin. On poursuit par Dettifoss, une des plus impressionnantes d’Islande par sa puissance : quelle remontée d’eau !

     

     

     

     

    Nous voici de retour dans la région du lac Myvatn, la boucle est bouclée ! Et le beau temps est au rendez-vous !
    Pour faire plaisir à Samuel, nous commençons par ce que nous avons loupé la dernière fois : une visite au Visitor’s Centre de la centrale géothermique du coin. Nous avons pu visionner un film en anglais. On en sortira tous les deux déçus, nous n’aurons pas appris grand-chose de plus. Ceci dit, on en profite pour filer au dernier étage de la centrale et avoir un beau point de vue interne du lieu.

    Nous ressortons à l’air libre pour grimper sur le Hverfall. Il s’agit d’un énorme cratère d’explosion vieux de plus de 2500 ans (et oui, plus vieux que Jésus !) et d’une forme quasi parfaite, d’un diamètre de plus d’un kilomètre. Petite grimpette au rendez-vous, puis balade sur les crêtes pour en faire le tour (soit plus de 4Km). Panorama superbe illuminé par le soleil.

     

     

     

     

    Nous continuerons la balade dans Dimmuborgir. C’est un lieu plein de petits chemins au milieu, au dessus et au dessous de coulées de lave ayant des formes plus ou moins bizarres.

     

     

     

     

    Vient ensuite Hofdi. Il s’agit d’une petite forêt privée aux abords du lac Myvatn. On peut y observer canards et autres volatiles du coin, tout en appréciant des yeux le vert pur de quelques plates-bandes vertes. Elle offre aussi de sympathiques points de vue sur le lac, mais attention aux nuées de moucherons aux abords du rivage…

    On terminera la journée par une balade sur les pseudo-cratères près du lac. Mais les nuées de moucherons empêcheront l’appréciation de la balade pour ma part. Ils entrent partout ! Derrières les lunettes, dans les yeux, les oreilles, voir la bouche si on l’ouvre… Le lac Myvatn (alias le lac moucheron, si on traduit) porte décidément bien son nom !

     

     

     

     

    Nous reprenons la fameuse route 1 pour chercher un coin où camper. Avant cela, nous nous arrêterons pour admirer la Godafoss (la Cascade des Dieux), éclairée par le soleil et nous offrant alors un bel arc-en-ciel…

     

    Nous dormirons au bord de la rivière en amont de la cascade pour cette fois !


  • Mardi 27 Juillet : Husavik et les baleines

    Mardi 27 Juillet : Husavik et les baleines

     

     

     

     

    Un autre monde s’éveille durant la nuit : les canards envahissent l’espace ! Attention quand on se lève de bon matin, on risque de marcher sur des plumes (ou des fientes !). Et puis, c’est plutôt amusant de s’endormir au doux bruit des coins-coins… !

    Nous quittons la région du lac pour nous rendre près d’Husavik, plus loin au nord. Cette ville est réputée pour son centre d’observation des baleines et nous arrivons juste à temps pour le prochain tour ! Et nous avons même les dernières places du tour, quelle chance !

     

     

     

     

    Le tour dure 3 bonnes heures. On se met en place sur un petit bateau, et même champs libre pour se placer. Ni une, ni deux, on se place devant à 11 heures !
    Mouettes et macareux sont de la partie : quel amusement de les voir survoler l’eau en se dandinant ! Mais nous passons aux choses sérieuses : un petit rorqual, la baleine la plus commune d’Islande, vient de nous montrer un aileron ! L’euphorie gagne tout l’équipage et nous voici en train de sautiller sr place, prêts à mitrailler une nouvelle apparition. Nous sommes à l’affût… Ca a quelque chose de magique de partir à la chasse aux photos de baleines….

     

     

     

     

    Mais le plus beau et fabuleux sera lorsqu’un groupe de dauphins s’avancera pour jouer dans les remous du navire… A les voir si près… en liberté… passant dessous, à côté et sautant même juste à quelques centimètres de nous…. Nous sommes bien loin des spectacles des aquariums aux bêtes bien dressées ! C’est tout simplement fantastique !

     

     

     

     

    Le retour sur le rivage se fait dans la bonne humeur : tout le monde est ravi de cette balade et pour couronner le tout, nous avons droit à un beignet et un chocolat chaud pour revigorer nos doigts gelés.

    On poursuivra notre voyage en visitant le musée d’Husavik, unique en son genre : il est uniquement consacré aux cétacés. Autant dire qu’on en apprend des choses, parfois étranges, d’autres à vous dégoûter des actions humaines comme l’énorme gaspillage engendré par la chasse à la baleine !
    Fœtus dans le formol, énormes squelettes de plusieurs espèces, les jouets de Keiko, la célèbre orque de Sauvez Willy, on voit un large panel… !

    Après cette longue visite, nous profitons d’internet gratuit et nous faisons le plein de courses.

    On reprend la route. Nous quittons Husavik en laissant notre regard rêveur divaguer sur la côte. Est-ce un aileron de baleine qui sort de l’eau ?

    Enfin… Nous nous rendons dans le parc national de Jökulsarglijufur. Notamment à Asbyrgi, site célèbre pour ses légendes. En effet, on dit que le lieu, un énorme canyon en forme de fer à cheval, aurait été créé lorsque Sleipnir, la monture fantastique d’Odin, y aurait posé une de ses pattes ! Il faut dire que nous sommes environnés de hautes falaises, qui nous entourent circulairement…
    Le lieu en lui-même est très agréable : forêts de bouleaux (si rares !) et oiseaux nichant dans les corniches. Et là, un petit lac où les canards s’ébattent…

     

     

     

    Finalement, nous quittons l’endroit et partons du parc national pour trouver un endroit où camper (interdiction de faire du camping sauvage par ici !). Ca sera au milieu de nulle part et des moutons (on commence à connaître !).


  • Lundi 26 Juillet : Dans les environs du lac Myvatn…

    Lundi 26 Juillet : Dans les environs du lac Myvatn…

     

     

     

     

    Le vent nous fouette le visage dès le réveil, les gouttelettes nous rafraîchissent contre notre gré. Une mini tempête balaie les lieux, heureusement, la tente est rangée avant de s’envoler.

    Nous rejoignons la route 1 que nous empruntons jusqu’à nous arrivions aux environs du lac Myvatn. Les paysages s’agrandissent, grandioses et désertiques…

    Namafjall. Un lieu où la géothermie est plus active que jamais en Islande. Les tâches blanches et jaunes s’éparpillent sur le sol, autour des nombreuses cuvettes de boue qui giclent. Les énormes cocottes fument à gogo dans cette cuisine infernale à ciel ouvert. On pourrait cuire sur place rien qu’en foulant ce sol chaud qui ne demande qu’à exploser. Mais la beauté a un prix, et c’est notre odorat qui trinque : l’odeur d’œuf pourri est si forte que la nausée m’envahit….

     

     

     

     

    Sam qui n’est pas si sensible que moi aux affres des pestilentielles odeurs. Pendant que je me repose dans l’habitacle clos de la voiture, il s’en va faire de la grimpette pour admirer le lieu des hauteurs. Il en revient absolument ravi !

    Nous continuons l’exploration de la région en montant un peu plus vers le nord, pour se promener sur Leirhnjùkur. Et là, nous en avons le souffle coupé.
    Les roches noires s’étendent à pertes de vue, la terre s’ouvre sur des fumerolles chaudes qui effleurent notre visage. Un autre monde est là, juste devant nous. Mais qu’est-ce ce monde ? La Lune ? Le Mordor ? On marche dessus, on s’imprègne de ce lieu si différent qui ne laisse guère indifférent.

     

     

     

     

    Peu après cette balade, nous ferons le tour du cratère Viti. Quel vent ! On s’envolerait ! A l’intérieur se trouve un lac aux eaux bleues turquoises. Ca donnerait envie de s’y baigner si ce n’était le rappel de la météo actuelle… De plus, le volcan est toujours en semi-activité… Et si sous ce lac aux couleurs paradisiaques se formaient une lave plus ou moins rougeoyante, toute prête à sortir nous éclabousser ?
    En tout cas, ce cratère nous offre un panorama magnifique sur la centrale géothermique du coin. Avec tous ces tuyaux et ses nuages de fumée, nous voici arrivés au pays des faiseurs de nuages. Autant dire que Sam est fasciné.

     

     

     

     

    Peu de temps après, nous nous rendons aux grottes de Grjotagjà.
    Elles sont particulières du fait de leur histoire. Ici, les gens s’y baignaient auparavant. Pourquoi plus maintenant ? Tout simplement parce que l’eau est montée en température et que l’on finirait rôtis si l’envie nous prenait de faire trempette. Il n’empêche qu’elles sont fascinantes avec leur dôme éclaté et leur eau transparente….

     

     

     

     

    Nous finirons la journée par faire le tour du lac Myvatn en voiture. On admire le paysage, les faux-cratères avant de s’arrêter dans le camping de Bjarg. Il se trouve juste à côté du lac… et des canards. Celui-là, contrairement à son voisin, offre des douches individuelles, et non collectives. Autant dire qu’on profite de l’eau bien sulfurique et les bijoux en argent n’apprécient guère : mes bagues et mes boucles d’oreille sont devenues noirs ! Mais bon, qu’est-ce que c’est que ce petit ennui à côté du bonheur de faire la vaisselle à l’eau chaude, surtout que je connais un truc de grand-mère très simple pour redonner l’éclat d’origine à mes bagues dès le retour à la maison !

     

     

     


  • Dimanche 25 Juillet : Sur la route des Fjords

    Dimanche 25 Juillet : Sur la route des Fjords

     

     

    Les nuages viennent nous dire bonjour aujourd’hui. Nous prenons la route pour Breidavik puis jusqu’à Faskrudsfjordur, un petit village de pêche fondé par des Français ! De ce fait, le nom des rues est en français, et nous avons des drapeaux de notre chère patrie un peu partout dans le village ! On a l’impression de voir une ville résidentielle américaine où les drapeaux US sont remplacés par le tricolore de chez nous !

     

     

     

     

    Surtout que ce jour-là, le village était en fait, et à côté des mannequins tenant un écriteau « bonjour », nous avons la surprise de voir des maisons colorées de bleu, de rouge, de jaune, d’orange, décorées et des rondes d’enfants dans les carrés d’herbe.

    Nous poursuivons jusqu’à Reydarfjördur en suivant la piste le long des fjords. Entre montagne et océan… Autant dire qu’il y a de quoi rêver sur la route. J’espère de tout mon cœur voir le jet d’une baleine au large, ou encore quelques phoques en train de bronzer, mais ça ne sera pas le cas ! Mais on se consolera par un arrêt au camping (gratuit) pour manger et prendre une douche chaude comme nous n’en avons pas eu depuis quelques jours… Surtout qu’elle n’est pas minutée celle-là !

    Nous continuons vers Egilsstadir. De là, nous prendrons la route 931, traversant… non nous ne rêvons pas, LA forêt d’Islande ! Oui, voici le début du programme de reboisement de l’Islande qui commence à porter ses fruits car elle commence à être bien belle. Nous nous arrêterons sur un parking pour commencer à pieds une grimpette nous menant au fond du petit canyon face à la Hengifoss, une des cascades les plus bruyantes d’Islande. Il est dit qu’elle fait un bruit de boeing. Pas d’avion dans nos oreilles, mais nos yeux en prennent plein la vue, admirant les zébrures rouges des parois rocheuses, attestant de la présence du fer dans ces montagnes.

     

     

     

     

    Nous retournons sur nos pas, vers Egilsstadir pour prendre la piste 933, nous enfonçant dans le plus beau fjord de la côte est de l’Islande : le Mjoifjordur ! Le chemin est long jusqu’à destination mais le panorama en vaut la peine. Le soleil couchant s’enfonce, le parant de mille couleurs. C’est là que nous nous poserons pour la nuit, au bord d’une falaise, pleine vue sur cette vallée vertigineuse…