Catégorie : Vieux Carnets

  • Samedi 24 Avril : L’arrivée à Varanasi

    Samedi 24 Avril : L’arrivée à Varanasi

     

     

     

    Alors, quand on voyage en Inde dans le train, il ne faut pas avoir le sommeil léger : toutes les deux minutes, des types passent et repassent proposant thé ou café. Les autres voyageurs d’humeur assez bavarde ne sont guère soucieux de gêner ou non les autres passagers et lorsqu’on s’arrête en gare, on entend toute la flopée des annonces de départ ou d’arrivée.
    Et si on est un tout petit anxieux s’ajoute la peur de se faire piquer son sac (en plus !). Bon, allez, on a quand même l’avantage d’avoir la clim’ gratuite : les fenêtres ! La nuit fut fraîchement agréable de ce côté-là !Notre train a un peu de retard sur l’heure d’arrivée et nous atteindrons Varanasi à 8H30.La chaleur est déjà omniprésente et il y a foule ! Les rickshaws sont à la recherche de clients et nous suivent à la trace. Nous les laissons de côté pour le moment, et partons nous renseigner sur les bus partant pour le Népal, car la gare est juste à côté.

    Bus d’Etat ou bus privé ? Telle est la question. Les privés offrent juste un peu plus de confort que ceux d’Etat, cependant…. Ils ne partent pas le dimanche ! Dommage, on doit partir demain, on se contentera donc des bus d’Etat…

    Finalement, notre programme de départ étant terminé, nous retournons vers les vélos-rickshaws et faisons jouer la concurrence entre les chauffeurs. On nous conduit jusqu’à une ruelle, départ du Chowk de Varanasi, pas trop loin du fleuve sacré.
    Le Chowk de Varanasi… Toute une expérience ! Un véritable labyrinthe, un dédale de ruelles où l’on se perd, et perdons le sens de l’orientation. Il ne faut cesser de demander le chemin pour trouver notre guesthouse, la Ganpati.

    On doit attendre 11H avant qu’une chambre se libère et en profitons pour manger un peu, avec vue sur le Gange. Ne reste plus qu’une douche pour bien se décrasser, entièrement et ça, ça n’est que du bonheur ! La fatigue due à la chaleur s’évapore, et on enfile du propre sans remords.

     

     

     

     

    Le pratique étant terminé, c’est l’occasion de Vraiment découvrir Varanasi, profiter de la marche sans avoir de kilos sur le dos.

    Bon, il faudra recommencer pour la douche, la chaleur est vraiment écrasante. On se dirige vers le ghât Manikarnika, là où ont lieu la plupart des crémations. Les feux sont bien présents, on en ressent la brûlure, et cela fait plus de 3000 ans qu’ils sont là. Même si c’est fait à la chaîne… Il est étrange de monter ces marches tout en voyant des corps brûler, même si les flammes ne sont guère hautes. Ici, les cendres des corps sont partout, elles volent, vous piquent les yeux…

    Et tandis que nous contemplons le « spectacle » perdus dans nos pensées, un type nous tombe dessus, nous faisant un speech sur le fait que c’est une coutume sacrée, et qu’il faudrait aider les « hospices en leur donnant de l’argent ». Bref, attention, ce genre de paroles, c’est typique pour vous soulager de monnaie sans que ces fameux hospices n’en voient le moindre sou. Et puis, ces arnaqueurs peuvent devenir agressifs lorsqu’on leur refuse ce qu’ils veulent. Brr, ça me dégoûte, surtout quand ils disent que c’est pour permettre aux mourants d’accéder à leur rêve de Sacré en leur payant du bois. Se servir ainsi de leur religion pour gagner de l’argent… Très peu pour moi !

    Nous quittons le ghât pour entrer de nouveau dans le Chowk. En chemin, nous croisons le chemin de deux ou trois cortèges d’hommes chantants, amenant leur mort au bord du Gange. Aucune femme n’est présente. Pour éviter à la veuve le « devoir » de se jeter dans le bûcher de son époux défunt.

    Nous suivons les allées tortueuses et innombrables. Il y a de moins en moins de monde et l’air est un peu plus frais. On se promène, on revient de temps à autre au bord du Gange, on s’assoit, on regarde les vaches passer et s’immerger dans l’eau. Des singes passent, jouant sur les fils électriques.

     

     

     

     

    Finalement, nous rentrons à la guesthouse pour une courte sieste, passant ainsi les heures les plus chaudes. La journée est loin d’être finie.


  • Vendredi 23 Avril : Le Red Fort

    Vendredi 23 Avril : Le Red Fort

     

    Rafraîchis par notre pause repas, nous prenons la route pour le Red Fort de Delhi.

    On ne peut guère la louper, énorme bâtisse rouge à plusieurs entrées. On arpente les murs, cherchant l’officielle. Voici une petite balade digestive au calme, tandis que l’on peut observer quelques rapaces aux abords des fossés.

     

     

     

     

    Une fois trouvée, on se rend aux guichets pour acheter notre droit d’entrée. Bâtiment marqué UNESCO, sachez que l’Inde en profite pour « taxer » les étrangers afin de permettre l’entretien de la grosse masure. Admirez le contraste, 10 roupies pour les Indiens, 250 pour les étrangers. Allez, ça se comprend, c’est plutôt la mode de vouloir alléger au maximum les touristes pour leur permettre un retour plus aisé !

    On parle de « Red Fort » mais une fois les fortifications passées, on a plus l’impression de se trouver dans un immense parc avec seulement ici ou là quelques bâtiments en marbre blanc. Pourtant, le charme est présent et la magie opère : on sent les vestiges d’une ancienne civilisation en s’y promenant. Les bassins à sec aujourd’hui devaient être magnifiques dans le temps et on peut prendre le temps de s’extasier devant les écureuils peu farouches.

    Le soleil nous bombarde de ses rayons et nous cherchons refuge dans une gargote près de l’entrée, achetant sodas frais et bouteille d’eau fraîche ! C’est le moment de prendre un peu de repos et profiter du repos offert.

    Enfin, il fallait en profiter puis que dès que nous en sortons, Sam se replonge immédiatement dans les bazars, à la recherche du quartier aux épices. Nous nous perdons dans les méandres du Clothes Market, les pieds en feu. Les ruelles et chemins étroits sont notre seul passage entre de hauts bâtiments. Le soleil y pénétrant assez peu, c’est l’occasion de respirer un peu…

     

     

     

     

    Et finalement, notre but est là, offert à nos yeux. Les pyramides d’épices colorées s’amoncellent partout, trouvant leur place au milieu de cette foule. Les multiples odeurs s’emparent de nos narines. On se balade, on profite, jusqu’à ce que l’heure nous chasse de l’endroit. Hey oui, n’oublions pas notre train !

    Le voyage du retour se fera en vélo-rickshaw. Je n’étais pas très partante pour me faire tirer par un homme peinant sur son vélo et le poids de deux personnes, mais je me suis laissée convaincre par Sam me disant qu’il fallait rentrer, que seuls les vélos-rickshaws passaient dans le Chowk, et que surtout, cela permettait à un homme de nourrir sa famille ce soir…

    Derniers moments pour profiter des marchés. Cette fois-ci, les flammes de l’enfer laissent nos pieds en paix et aucune crainte de se faire bousculer. Notre chauffeur est sympa, même si l’anglais, ça n’est pas trop son truc.

    On se retrouve à l’hôtel où, vite, on prend les bagages et notre conducteur nous emmène jusqu’à la gare. On se pose dans une gargote pour acheter de l’eau de nouveau et boire un peu. On achète deux naams pour le voyage, vaut mieux prévoir.

    On monte dans le wagon et trouvons nos places. Les gens s’installent peu à peu, cherchant une place parfois, parlant les uns aux autres. Pas de vitres, que des barreaux. Pas d’issues de secours non plus. Il y a un petit goût d’années 50 dans ce moyen de locomotion.

     

     

     

    En face, nos voisines prennent place. Deux Indiennes, la mère et la fille. La plus jeune pleure à chaudes larmes, devant quitter son amoureux.

    Treize heures de train nous attendent avant d’atteindre Varanasi. Profitons de la clim’ locale : l’allure du train, pour dormir un peu.


  • Vendredi 23 Avril : La Jama Masjid

    Vendredi 23 Avril : La Jama Masjid

     

     

     

    Quel calme ! Serait-ce du silence que j’entends ce matin ? Faut-il vraiment se lever pour le laisser s’en aller ?
    Prenons notre courage à deux mains, et descendons les bagages à la consigne, on a un train à prendre ce soir, pas une minute à perdre pour (re)découvrir Delhi !Nous allons de surprise en surprise : en plus de l’absence de bruit, c’est une fraîcheur toute nouvelle qui nous accueille dans la rue. Le manque d’encombrement est un délice pour commencer la journée, et nous verrons la ville prendre vie graduellement sous nos yeux. De quoi se mettre petit à petit dans le bain et ne pas se sentir trop agressés par un des extrêmes de l’Inde.Nous expérimentons le métro indien. J’avais déjà testé le chinois et j’y retrouve les mêmes qualités : propre, peu encombré, rapide et pas cher du tout (2 roupies seulement) !

    Samuel et moi-même débarquons à Chandri Chowk en plein Old Delhi. Un temple nous accueille et on fonce se perdre dans ces petites ruelles tordues, bizarres, sans queue ni tête. Bon, on est peut-être venus un peu trop tôt : la plupart des petites échoppes n’ont pas encore un souffle de vie et la devanture reste imperméablement fermée ! Avec délice, nous observons les chemins et les croisements se remplir peu à peu : ah, ici ! Une énorme charrette tirée par un monsieur, et là, trois motos essaient de passer et klaxonnent à tout va ! Et le nombre croissant de piétons !

     

     

     

     

    Nous déambulons un peu au hasard dans le quartier bouquiniste et débouchons devant une mosquée : la Jama Masjid.

    200 roupies seront le prix de passage de l’appareil photo et bientôt, je me trouve recouverte d’un grand drap. Les femmes doivent être complètement couvertes pour entrer, bien que je porte un pantalon et un T-Shirt aux manches trois-quarts. Ceci dit, le sexe féminin n’est pas le seul à se retrouver étrangement vêtu. Les hommes ayant le malheur de porter un short se doivent de porter un drap à la taille. On ne plaisante guère avec la religion !

    La Jama Masjid est impressionnante : une grande esplanade accueille touristes, pigeons, et pratiquants ! On y installe des tapis pour la prière à venir, à l’ombre de bâches, car il faut croire que le soleil n’est guère avare de ses rayons au zénith !

     

     

     

     

    Le bâtiment intérieur est fait de marbre blanc (comme le Taj Mahal) et on y entend constamment le chant des prières.
    La mosquée dispose également de deux tours, l’une en face de l’autre, et pour 100 roupies par personne, nous pouvons grimper jusqu’au sommet (attention, les femmes se doivent d’être accompagnées par un homme au minimum !).

    Le point de vue sur Old Dehli est à couper le souffle ! Un vent frais nous rafraîchit l’esprit tandis que nos yeux en prennent plein les facettes ! Un véritable havre de paix en plein milieu de la ville (à la seule condition de ne pas être trop nombreux là-haut au milieu des nuages).

    Retrouvons le marché et ses multiples odeurs. Certes, c’est la soif plutôt que la faim qui nous tenaille, mais il ne faudrait pas présumer de nos forces et trouver un moyen de les conserver. Finalement, nous mangerons chez Karim, au détour d’une ruelle, loin du bruit et du mouvement perpétuel de la rue.

     

     

     

     

    Sam choisira une spécialité de curry, bien trop épicé à mon goût, et me contenterai (par expérience) de riz blanc et d’une moitié de naam (délicieux). Petit interlude pour trouver de l’eau (fraîche surtout) avant de poursuivre notre périple !


  • Jeudi 22 Avril : De l’argent, encore !

    Jeudi 22 Avril : De l’argent, encore !

     

     

    Ahah, la recherche d’une guesthouse, quand on a un choix aussi vaste que celui proposé à New Delhi, on se sent un peu perdu. Bon, nous devons prendre le train demain, ce sera donc une guesthouse près de la gare. La dernière fois, mon point d’atterrissage avait été la Namaskar, une guesthouse située dans une ruelle sordide, confort du même niveau, mais qui avait l’avantage de présenter nombre de moyens pour se rendre au Rajasthan (bus, tax, tout ce qu’on voulait). Cette fois-ci, nous choisissons sur le guide du routard (2007) la Amax Inn.
    Un tout petit peu plus excentrée, mais niveau confort et qualité/prix, c’est la meilleure ! Après avoir visité plusieurs chambres, nous prenons une toute petite sans clim (un conseil que je vous offre, ne jamais prendre la clim en Inde même s’il fait très chaud, c’est le meilleur moyen pour tomber malade), mais avec une salle de bain on ne peut plus correcte. De plus, serviettes et savons sont fournis par l’hôtel.Enfin ! Nous posons enfin nos gros bagages ! Enfin, notre dos respire ! Enfin, on peut transbahuter des trucs d’un sac à l’autre pour les rendre plus légers ! Enfin, nous allons pouvoir sortir de l’hôtel en profitant d’une promenade poids plume !Ce qui ne veut pas dire que notre premier jour prend un côté reposant. Il nous reste encore à changer de l’argent.

    La plupart des banques se situe sur la Connaught Place. Une immense place circulaire au beau milieu de New Delhi, assez célèbre. Enfin… Personnellement, je la trouve célèbre pour ses travaux monstres et sa circulation épouvantable. On manque de peu de se faire renverser à chaque fois, et ici, pas de feux rouges pour traverser sans crainte.

     

     

     

     

    La nuit commence à tomber sans voir l’ombre d’une banque voulant échanger de la monnaie. Bon, à la place, on aura fait un bout de trajet avec un Indien qui nous pose des tas de questions (les premières sont toujours les mêmes : Where are you from ? Are you married ?). Cela deviendra une habitude. Les Indiens aiment beaucoup engager la conversation comme ça, dans la rue. Ceci dit, on voit très peu d’Indiennes s’y promener.

    Bon gré, mal gré, on finira par échanger un peu d’argent dans une toute petite boutique. Nécessité fait loi. Elle fait même double loi, puisque nous essayons de trouver un resto tout en se rapprochant de notre guesthouse. Nous ferons le trajet du retour en rickshaw (hey oui, on s’est perdus !). Il ne reste plus qu’à se mettre d’accord pour savoir où manger et là… nous n’y arriverons pas ! Absolument pas ! Sam voudrait essayer les petites gargottes donnant sur rue qui me font plus peur qu’autre chose…. ! Et finalement, nous rentrerons avec une bouteille de coca chacun à la main, et une bouteille d’eau fraîche ! La chaleur aidant nous n’avons pas tant faim et la fatigue aidant surtout, j’ai hâte de me poser sur une chaise, n’importe laquelle !

    Il faut dire que notre marche n’a pas été facilitée ! Quand ils font des travaux, les Indiens n’y vont pas de main morte : les rues sont complètement détruites, d’énormes gravats se trouvent sur le chemin, de quoi se casser la figure si on n’y fait pas attention !

     

     

     

     

    Après une telle journée, la douche froide du soir apparaît comme une fontaine de jouvence, effaçant la fatigue, permettant de respirer une nouvelle fois et de se dire que « Ca y est, on y est ! ». Le ventilo au dessus du lit prodigue un petit air, peut-être pas si frais que ça, mais il y a eu pire dans la journée.

    Le sommeil ne sera pas aussi facile que je pensais à venir : lumière très présente du couloir, bruits de l’hôtel et de la rue (les Indiens se couchent tard à New Delhi) avec facteur chaleur omniprésent malgré tout, cela forme un combo pour le moins déroutant quand on vient à peine de quitter son confort quotidien. Allez, malgré tout, il arrivera ce sommeil tant recherché. Mais s’il aura fallu attendre 2H de plus, on n’en est plus à ça près !


  • Jeudi 22 Avril : Une chaude arrivée

    Jeudi 22 Avril : Une chaude arrivée

     

     

     

    Arrivés à Muscat à 6h, c’est tout défraîchis que nous découvrons ce petit aéroport tout confort pour attendre notre correspondance prévue à 10H45. Comment se priver d’utiliser les petites choses offertes par Oman Air comme une brosse à dents avec dentifrice en attendant ?

    Malheureusement, cela ne fera paraître en aucun cas les bancs métalliques plus confortables. A peine a-t-on l’impression de s’endormir qu’une hôtesse nous demande de quitter la salle pour venir s’identifier à la gate pour le vol.

    Un simple aller-retour mais qui aura coûté notre sommeil.
    A peine embarqués pour un vol de 3H, repas englouti que je monopolise les sièges vides de l’avion pour partir à la recherche de Morphée.

    Nous survolons des paysages désertiques, et Sam ne se prive pas de les contempler. Tout est jaune, sableux et vide.

     

     

     

     

    Finalement, le voyage dans les airs prend fin, et nous trouvons le sol de Delhi à nos pieds, en train de nous attendre. Une fois les bagages récupérés, Sam change un peu de monnaie et nous partons à la recherche d’un moyen de transport pour nous rendre près de la gare de New Dehli.

    Une bouffée d’air chaud nous souffle à la figure tandis que nous marchons pour rejoindre le bus. 39°C. A l’ombre. Bienvenue en Inde, durant la saison sèche.

    Si la plupart de nos compatriotes ont choisi un moyen de transport personnel comme le taxi ou le rickshaw, pour notre part, nous avons opté pour les transports en commun. Les Delhi Transport Corporation vous emmènent près de la gare pour 50 roupies par personne, et là, pas besoin de négocier, tout le monde paie le même prix ! Bizarrement, nous sommes les seuls Européens dedans, et nous regardons partir nos amis touristes en voitures individuelles, alimentant ainsi le trafic déjà gargantuesque de Delhi.

    A peine sur la route que déjà, la douce musique des klaxons vient retentir dans nos oreilles. J’avais oublié cet aspect si particulier de l’Inde où le bruit fait loi. Ce sera à celui qui fera le plus de tapage avec sa moto ou sa voiture qui passera ou qui doublera le premier. Peut-être une des choses les plus marquantes de ce pays, et l’une des plus fatigantes, car cela ne s’arrête pour ainsi dire jamais.

    La route défile sous nos yeux fatigués, abrutis par la chaleur brusque. Delhi n’a jamais eu autant de travaux. Ils poursuivent une ligne de métro reliant la capitale à son aéroport. Une très bonne idée quand on sait que ce transport ferroviaire coûte moins de 10 roupies par personne. Manque à gagner certains par contre pour tous les conducteurs de rickshaws. En tout cas, ce sont des travaux gigantesques et l’on se demande si l’on en verra la fin un jour.

    Nous atterrissons finalement derrière la gare de New Delhi.
    Elle grouille de population. C’est une énorme fourmilière, l’ordre en moins. Tous ces gens attendent leur train au soleil, dans la chaleur…. Ou tout simplement traverse la gare pour se rendre de l’autre côté, tout comme nous. Nous voulons atteindre un but bien précis : le comptoir pour retirer les billets de train avant de nous installer dans une guesthouse.

    Pour trouver notre chemin, Sam demande aux représentants de l’ordre présents où le comptoir pour étrangers se situe, afin d’éviter de se faire embarquer dans une petite gargote où l’on vous allège d’un peu plus d’argent que nécessaire pour le même service.

    Après maintes renseignements, nous devons sortir de la gare, entrer dans un bâtiment à droite, grimper des escaliers et tomber *enfin* sur le panneau bleu nous indiquant la bonne place ! Tout ça dans la chaleur, dans la poussière avec de gros sacs sur le dos, et une nuit blanche derrière nous.

    Cela semble un havre de paix. Pas de bruit, de l’espace, du silence, un peu d’air frais, des fauteuils. Il y a ici tous les horaires des trains, bien loin de l’agitation de la gare. Les employés parlent anglais et vous explique indifféremment les différences entre les classes de train et vous conseille par ailleurs d’avoir une demi-heure d’avance.

    Notre choix est vite fait : nous prenons deux places dans le train daily pour Varanasi. Départ demain à 18H45. 3eme classe. Total : 612 roupies pour un voyage de plus de 11H. Soit environ 10 euros, ahah, la SNCF n’a qu’à bien se tenir !

    Les formalités faites, il ne nous reste plus qu’à partir à la recherche d’une guesthouse !