Catégorie : Vieux Carnets

  • Dimanche 3 Août : Fossiles et moustiques !

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    Ah, les Badlands…. La nuit fut chaude… Ca nous change, pas pour le mieux malheureusement mais bon. A la place, on se lève tôt pour continuer la suite du scenic drive, histoire de profiter du peu de fraîcheur matinale…

    Nous commençons par nous arrêter à la fossil house 2. Les multiples os retrouvés sont mis en scène, comme une véritable scène d’archéologie. Ceci dit, je ne cesse de penser qu’ils ont bien du courage et de la passion ces archéologues pour travailler sous une telle chaleur….

     

     

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    Nous parcourons ensuite la Trail of the Fossil Hunters qui nous mène à un reste de carrière (en fait, il ne reste que deux poteaux de métal, symbolisant l’ancien lieu de travail). Ca n’empêche pas Sam de regarder le sol à la recherche de fossiles oubliés ou ne serait-ce que de petits restes de coquilles d’œufs… A n’en pas douter, il n’a pas dû être le seul à regarder avec attention le sol ! La marche est assez simple sur ce trail, heureusement, car le soleil n’est pas notre ami par ici.

     

     

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    Nous reprenons la route pour nous diriger vers la Cottonwood Flats Trail près de la rivière. Le lieu est réputé pour accueillir tôt le matin des animaux, à la fraîche forcément, et nous espérons de tout cœur en voir. Ca y est, un peu d’eau quoi !

    En fait, il s’agira de notre balade la plus rapide du voyage ! On ne voit pas de mammifères, certes, mais nous sommes pourchassés par nombre de moustiques qui ne pensent qu’à se gorger de notre sang ! Nous adoptons la marche grand V et retrouvons l’abri de la voiture, fenêtres fermées !

     

     

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    Un peu déçus de cette balade dont on espérait tant (marcher tranquillement à l’ombre des arbres), nous terminons finalement par la Coulee Viewpoint Trail qui nous mène dans les formations rocheuses du par cet nous offre de jolis points de vue sur la nature….

     

     

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    Au final, nous prenons le temps d’un mini-Skype au Visitor Center et d’une glace à la Concession avant de parcourir plusieurs kilomètres pour arriver à Waterton.

    La route est assez longue mais nous quittons les plaines interminables pour retrouver les montagnes et comme son nom l’indique plein d’eau ! Changement radical par rapport aux Badlands ! Et pour le coup, on dit au revoir aux moustiques également !

    Nous nous rendons tout d’abord au Visitor Center pour savoir quelle balade faire le lendemain selon le temps notamment et où réserver le shuttle qui nous y emmènera.

    Au final, nous décidons de faire la plus longue : la Carthew-Alderson Trail, qui a l’avantage d’être un aller-simple contrairement à la Crypt Lake où il faut être de retour à temps pour prendre le bateau du retour (de quoi me stresser sur la route, je marche à la vitesse d’un escargot le plus souvent !)(surtout en montagne !).

    Bon, maintenant que notre programme du lendemain est défini, nous reprenons la voiture pour faire un tour au Bison Paddock. Bizarre n’empêche, c’est un enclos à bisons, mais j’aurai pensé que dans un parc national, ils auraient été en liberté. Il n’est pas possible de se rendre au plus proche des bisons, mais nous en verrons quelques-uns de loin….

     

     

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    Ce n’est pas tout ça, mais il est temps de se poser au camping que nous avions réservé. Herbes et piquets qui s’enfoncent tous seuls dans le sol, c’est un luxe ! On va sûrement bien dormir ce soir, du moins nous l’espérons !

     

     

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    Avant de se coucher, nous profitons du coucher du soleil pour se promener autour du lac bordant le camping….


  • Samedi 2 Août : Tyrell Museum et Dinosaur Provincial Park

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    Ça se voit que nous ne sommes plus dans la zone montagneuse du Canada, il a fait bien chaud cette nuit.

     

     

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    Ce matin, nous nous rendons au Royal Tyrell Museum. Il s’agit d’un des plus beaux musées au monde sur les dinosaures, exposant les fossiles retrouvés au Dinosaur Provincial Park.

     

     

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    Le musée est vraiment magnifique et très bien fait. On commence à remonter le chemin avec des statues de dinosaures, de petites scénettes, et en entrant, nous voilà devant des Albertosaures animés. De quoi effrayer un chocobo très excité, peut-être, mais pas de quoi le décourager !

     

     

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    Dans la salle suivante, on passe à l’aspect ludique et pratique. On peut même voir des archéologues et scientifiques au travail. Les fossiles suspendus sont magnifiques et on fait une véritable remontée dans le temps. Tout est vraiment expliqué, même le métier de dessinateur de dinosaure : comment ceux-ci procède pour donner un aspect graphique aux squelettes d’après les études des scientifiques. Tout est précis.

     

     

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    Je ressors de ce musée enchantée, enthousiasmée. Le chocobo est même reparti avec un tricératops et un crayon du musée, heureux comme tout de faire la rencontre de ces grosses bébêtes disparues.

     

     

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    Nous y avons passé mine de rien 3H30. Si vous êtes dans la région de Drumheller, c’est un incontournable.

     

     

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    Je conseille par ailleurs d’y aller à l’ouverture. Nous, il n’y avait personne aux caisses et pas trop de monde dans les salles. Par contre, quand nous sommes repartis, la queue était si grande qu’elle sortait du musée….

    Bon, après cet interlude culturel, c’est l’heure des courses, du plein d’essence et on en profite pour retirer de l’argent.

    Nous quittons Drumheller et son invasion de dinosaures pour nous rendre au Dinosaur Provincial Park, justement. Là où tous ces fossiles ont été retrouvés.

     

     

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    Après de longues routes rectilignes, dans des plaines toujours aussi vides, nous arrivons au parc en fin d’après-midi.

    Bon, c’est un peu la douche froide au sens figuré du terme : le Visitor Center est payant, les douches le sont aussi, et nous sommes entassés au camping. Bon, okay, c’est pas tip-top après avoir pris l’habitude d’être plus ou moins seuls dans les montagnes, avec des emplacements disséminés par ci par là.

    Les Badlands offrent un paysage vraiment différent de ce que nous avons vu. Ici, il fait chaud, le climat est aride et il y a plein de moustiques !

    Le parc offre une Scenic Drive de 3Km avec des petits arrêts pour de toutes petites balades.

    On s’arrête au Badlands Trail : on peut se promener sur un sentier dans les Badlands, histoire de se mettre dans l’ambiance de la région aux couleurs chaudes.

     

     

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    Le Fossil House n°1 sera notre second arrêt. On peut y voir une scène reconstituée de séance archéologique, le matériel est en place et le fossile (un vrai de vrai) est encore à moitié en terre. Bon, le tout est un peu bunkerisé sur les bords, ça casse un peu la magie, mais je suppose que c’est pour protéger un maximum le fossile.

     

     

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    Après ces petites balades, nous rentrons au camping pour manger et dormir.

     

     

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  • Vendredi 1er Août : A la rencontre des dinosaures de Drumheller

     

     

    L’eau des toilettes ne sera pas revenue durant la nuit. Heureusement que le camping n’était pas bondé. C’est dans ces moments-là qu’on regrette les toilettes sèches.

    Les moustiques sont toujours là, mais le soleil aussi, ouf !

    Nous quittons Kootenay pour Drumheller.

    Avant de faire le plus gros de la route, nous nous arrêtons aux paint pots. Malheureusement, le trail est fermé : le pont a été emporté par la rivière.

     

     

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    Deuxième arrêt au Marble Canyon. Cette fois-ci, il est accessible et on peut admirer un canyon sous toutes ses coutures. C’est vraiment très joli, il mérite bien son nom, et comme joli plus, la rivière est d’un beau bleu.

     

     

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    En passant, nous voyons un chemin qui mène vers le glacier qui est lui aussi fermé, nous n’aurons donc pas de regrets à quitter le parc de Kootenay qui ne nous aura guère offert ses richesses.
    La route pour Drumheller est plutôt longue, voire très longue. Le paysage change. Les températures aussi. Il fait très chaud et les grandes plaines infinies ont remplacé les montagnes et forêts.
    On s’arrête à Big Hills Spring Provincial Park pour manger. Nous sommes à l’ombre des arbres au bord de la rivière. C’est quand même plus agréable et le lieu a l’air d’être connu pour de nombreux pique-niques en famille et un parfait endroit pour jouer pour les enfants quand il fait chaud.

     

     

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    Nous arrivons à Drumheller vers 15H. La ville est envahie par les dinosaures et est surplombée par un T-Rex de 26 mètres et pesant 66 tonnes près de l’office du tourisme. Dans cet office, on peut trouver la liste des campings qui ont encore de la place, et nous choisissons le Kokopelli à Rosedale. Il est tenu par un couple âgé ne voulant pas de musique, mais disposant d’une belle pelouse, de douches payantes et d’un bon confort mine de rien.

     

     

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    Il nous reste un peu de temps avant la soirée, et nous choisissons de faire la scenic drive de 50Km. On s’arrête à une ancienne mine de charbon puis au Horse Thief Canyon.

     

     

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    Nous y descendons et crapahutons au fond de ce dernier. On a pu y dénicher des empreintes en s’imaginant on ne sait quelle créature rôdant dans le coin avant de revenir prendre la voiture, le jour commençant à décliner.

    Nous traversons la rivière en voiture grâce au Bleriot Ferry et faisons un dernier arrêt au Orkney Viewpoint où nous pouvons admirer la rivière en contrebas.
    Il est près de 20H.

    Nous allons voir les Hoodoos du coin au coucher du soleil. En fait, ils sont tout petits et peu nombreux comparés à ce que nous avions vu aux USA. La lumière est belle est c’est le moment de faire de jolies photos de ce phénomène rocheux.

     

     

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    Bon, c’est l’heure de manger et on n’aura pas vraiment le temps de préparer la tambouille au camping, alors on va au Last Chance Saloon. Même si les burgers ne sont pas aussi satisfaisants que ce qu’on pensait, le chocobo est quant à lui fasciné par le band box et le décor d’un autre temps.

     

     

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    L’estomac bien rempli, nous rentrons au camping pour prendre une bonne douche et dormir sur un lit d’herbe : le luxe !


  • Jeudi 31 Juillet : Arrivée à Kootenay

     

     

    6H et nous voici déjà levés pour partir à 7H30 tapantes pour le parc national de Kootenay.

    Nous nous installons après un peu de route au campground McLeod Meadows, choisissant notre emplacement non loin de la rivière (on a pas mal le choix de bon matin !).

     

     

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    Si tôt les tentes installées, notre territoire « marqué », nous reprenons la route pour aller jusqu’à Hot Spring Radium. Juste avant l’arrivée, nous faisons un arrêt au Lac Olive. Petite halte pour un petit lac mais qui présente une belle coloration verte de toute splendeur.

    Peu après, nous allons au camping de Redstreak, non pas pour déplacer notre tente, mais plutôt car c’est le début d’une petite promenade. En grimpant petit à petit, on atteint un joli point de vue sur la vallée. L’avantage, c’est que le chocobo a marché tout le long ! Et pour terminer, à la fin de la balade, nous nous arrêtons aux jeux du camping, une parfaite matinée pour un petit garçon !
    Nous reprenons la route pour faire une balade nous menant au lac Kobb.

     

     

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    Heureusement, celle-ci se déroule dans la forêt, car il fait très très chaud, un véritable calvaire, donc merci à l’ombre des arbres. On commence par descendre jusqu’au ruisseau dans la vallée, puis on remonte jusqu’au lac, et de même pour le retour.

    Le lac en soi n’est pas très beau, et on rajoute à cela un drame : le chocobo a fait tomber son doudou sur le chemin ! Heureusement, il s’agit d’un aller et retour, si on ouvre l’œil, on a toutes les chances de le retrouver ! Au final, on le retrouvera vers le début de la balade (et donc, vers la fin de la promenade). Un gros stress évité !

     

     

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    La chaleur est si intense qu’on décide de retourner au campement et de zoner en cette fin d’après-midi, restant près de la rivière. On installera même le hamac pour le coup (à chaque voyage il n’est installé qu’une seule et unique fois !).

     

     

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    De manière générale, les balades sont très mal indiquées dans le coin, et le départ se situe au bord de la route, et il n’y a guère de place pour se garer non plus. Et à peine sortis qu’il faut faire attention aux voitures sur la route qui pour le coup ne vont pas très lentement.

    Bon, la soirée fut agréable, même si nous avons servi de repas aux moustiques et que l’eau des toilettes fut coupée brusquement.


  • Mercredi 30 Juillet : Touristes à Banff

     

     

    Après une bonne nuit de sommeil, nous nous réveillons au petit matin avec une mauvaise surprise : la cheville de Sam a bien enflé et est devenue douloureuse, à présent qu’elle n’est plus à chaud.

     

     

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    De ce fait, nous changeons les plans de la journée. Pas de grosse randonnée aujourd’hui, mais plutôt grasse matinée !

     

     

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    Nous irons flâner ensuite à Banff pour faire un peu de shopping (au final, on n’avait pas mis dans notre programme un petit temps pour les souvenirs, c’est le moment ou jamais !) mais aussi donner des nouvelles sur internet. Banff est une véritable ville touristique à l’intérieur du parc national, c’est assez impressionnant de se rendre compte qu’ici, tout n’est fait que pour les touristes, rien d’autres !

    La matinée dans le starbucks passe à toute allure et l’après-midi est déjà bien entamée aussi !

     

     

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    On en profite aussi pour faire quelques courses avant d’aller au Canyon Johnston. Il s’agit d’une petite balade aménagée très touristique et facile, pour aller voir tout d’abord les chutes « lower » puis « upper ».

     

     

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    Bien évidemment, nous allons voir les deux, ce qui fait à peine 5Km aller et retour. Mais c’est une bonne façon aussi pour Sam de tester sa cheville.

     

     

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    Nous rentrons au camping sous l’orage (brr) pour manger et bien sûr, dormir. Le ciel revêt de belles couleurs une fois le grain passé, de quoi rêver…

     

     

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  • Mardi 29 Juillet : Laughing Falls et cheville foulée

     

     

    Réveillés aux aurores ce matin, nous levons le camp et sommes prêts pour commencer une rude randonnée de près de 20Km dans le parc Yoho (mais pourquoi mes deux compagnons de voyage sont-ils si friands de loooongues marches ??).

    Le chemin commence très facilement. Trop peut-être. Est-ce un mauvais présage ? Quoiqu’il en soit, nous longeons la rivière, fort jolie par ailleurs, et nous arrêtons au lac Duchesnay.

     

     

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    Apparemment, le chemin présente pas mal de petits détours, et points de vue (toujours sans distance affichée sur les panneaux). Le lac Duchesnay est un véritable miroir du paysage.

    Comme le chemin est toujours facile, nous atteignons rapidement le premier camping d’arrière-pays au pied des Laughing Falls.

     

     

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    Ce camping sauvage est très bien aménagé contre les ours. Il y a des ficelles accrochées aux arbres pour mettre en hauteur la nourriture emmenée (et c’est une bonne pause de randonnée : il y a des toilettes sèches !). Et on peut admirer les jolies chutes.

    Le chemin commence à grimper tout doucement, mais rien de bien méchant pour le moment.

     

     

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    Juste avant d’arriver au deuxième camping d’arrière-pays, un panneau indique un look-out sur le glacier Yoho, toujours sans distance indiquée. Persuadés qu’il n’est pas très loin (comme pour le lac Duchesnay), nous nous engageons sur le sentier qui grimpe et descend sans cesse pour arriver au niveau de la rivière dans un paysage caillouteux après quelques kilomètres dans les pattes.

    En fait, il ne s’agit pas du glacier, mais de la moraine du glacier….

     

     

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    Si le spectacle a bien plu à Sam (même si on a perdu un bon moment à marcher dans les cailloux à la recherche du chemin pour le glacier), on se rend vite compte que c’est un gros point faible du parc Yoho : tout est très mal indiqué. Pas de kilomètres, pas de temps de marche, pas de dénivelé, et aucune carte à l’échelle (on en a trouvé plusieurs, toutes différentes…).

    Bref, avec déjà des kilomètres supplémentaires dans les pattes, nous arrivons finalement au deuxième camping et nous y déjeunerons pour faire une bonne pause.

     

     

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    Nous grimpons jusqu’aux Twin Falls, des cascades jumelles qui se déversent dans un même torrent.

     

     

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    Je commence sérieusement à être très fatiguée, mais je sais que le chemin est encore très long car le détour pour la moraine en a rajouté sans en enlever (c’était un aller-retour après tout).
    Nous passons ensuite devant un lac et traversons une étendue rocheuse sous un soleil cognant. Aucune ombre, le soleil tape, la réverbération est suprême dans ce genre de lieu. C’est un peu ce qui m’acheva quant à ma motivation de poursuivre.

     

     

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    On arrive à un croisement avec un panneau de direction, toujours sans distance, sans dénivelé ou même le nombre d’heures de marche, et l’après-midi est déjà bien entamée. Je ne suis même pas sûre pourtant qu’on ait fait la moitié de la balade prévue, qui ne doit faire que monter à présent…

    Alors, pour le coup, on décide de redescendre. Nous ne verrons pas le lac Céleste comme prévu. Ma fatigue aidant à décider la prudence des deux autres randonneurs, la sagesse l’emporte.
    Et là…

    Dans la descente, Sam se tord la cheville.

    Quand on arrive au premier camping, il la soulage dans l’eau très fraîche de la rivière, mais j’ai le cœur gonflée d’inquiétude, surtout qu’étant l’Homme, il prend sur lui, même si sur le retour, comme le chemin est plat, on fait marcher un maximum le chocobo pour soulager sa charge.

    C’est quand même un grand soulagement de voir la voiture car mine de rien, même si on avance vite sur du plat, c’était quand même 7Km à engouffrer à pied !

     

     

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    Nous reprenons la voiture. On prend une petite route où nous apercevrons un coyote dans les herbes avant d’arriver à Banff, puis au camping Two Jack Lake (en fait, il s’agit d’une route réputée pour bien apercevoir la vie sauvage et notamment des ours, mais nous jouons de malchance quant à cette partie-là).

     

     

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    Il s’agit d’un camping situé au bord d’un lac comme son nom l’indique. Et nous y prendrons avec grand plaisir une bonne douche tiède pour enlever la fatigue et la sueur de la journée, et un bon repas.

     

     

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    Nous nous endormons bercés par les bruits de train, de route ou de rivière, on ne sait pas vraiment…


  • Lundi 28 Juillet : Yoho National Park

     

     

    Ce matin, nous quittons Glacier National Park pour nous rendre sur Yoho National Park.

    Nous nous arrêtons de nouveau à Golden pour faire le plein en courses et reprendre de l’argent, c’est à peu près la seule grosse ville des environs, on en profite avant d’enfiler les kilomètres.

    Arrivés à Yoho (dès que je commence à prononcer le nom de ce parc, je ne peux m’empêcher de chanter la chanson de pirates : « yoho, yoho, a pirate’s life for me… »), le choix du camping s’impose non sans heurts. Finalement, ce sera un camping Takkakaw Campground où aucun véhicule n’est admis. Il faut donc faire 500 mètres de marche avec ses affaires pour y arriver, mais heureusement, des chariots sont mis à disposition pour éviter les allers et retours.

     

     

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    Sur place, les casiers à ours sont pris d’assaut.

    Une fois que nous sommes bien installés, nous nous rendons à pieds aux chutes Takkakaw au bout d’un petit chemin très facile d’accès.

     

     

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    En cette saison, elles sont vraiment très impressionnantes et nous éclaboussent avant d’être tout près. Il est presque impensable de se dire qu’en automne, hiver et printemps, le filet d’eau n’est qu’un mince pipi de chat. L’eau actuelle, si rugissante, est alimentée par la fonte des glaces de l’été.

     

     

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    Et là…

    Une petite chute sur le chemin du Bout’Chou qui courrait partout. A priori, sur le coup, rien de grave, mais quelques minutes plus tard, il ne veut plus bouger le bras. On a beau faire du placebo, ça ne fonctionne pas, et le chocobo n’est pas spécialement douillet. Rien n’est enflé mais je n’arrête pas de sentir mon angoisse gonfler.

    On décide de prendre la route, pour qu’il puisse dormir un peu (c’est très efficace avec lui, la route) et de voir comment ça s’arrange, si ça n’est que passager…

    Nous arrivons au lac Emeraude. Le loulou ne veut toujours pas bouger son bras et grimace ou se met à pleurer… jusqu’au moment où on sort des gâteaux. Et pour attraper les gâteaux, il bouge le bras instinctivement et… tout à l’air de se remettre en place ! Ouf !! Mon soulagement est intense ! Il avait dû se le démettre un chouïa lors de sa chute et juste de bouger le bras a permis de tout replacer ! Merci les gâteaux et la gourmandise des enfants ! Il n’aura plus mal du tout du voyage (et je vous rassure, au retour des vacances, on l’a fait examiner mine de rien pour être sûrs à 100%, il n’y a rien eu !).

     

     

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    Soulagés, nous partons faire le tour du lac Emeraude tranquillement. Nous profitons de la vue de ses eaux superbes et de sa couleur admirable sans restriction, le crépuscule commençant à tomber peu à peu.

     

     

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    Nous rentrons tard dans la nuit, mais après un bon repas et des émotions en dents de scie, nous nous endormons d’un sommeil réparateur.


  • Dimanche 27 Juillet : Abbott Ridge

     

     

    Le jour se lève et je suis anxieuse. Aujourd’hui, c’est le jour de la Grande Randonnée (oui oui avec des majuscules). Il faut dire que tout est dit pour ne pas me vendre la rando : + de 1000 mètres de dénivelé… Oui, grimper, ça me fait peur…. Surtout quand c’est un aller-retour. Moi j’adore faire des boucles dans les forêts plates et là… C’est une crête. J’ai nommé Abbott Ridge.

    Vu mon amour pour les côtes infinies, j’ai toujours freiné des quatre fers quand on me parle de dénivelé. Mon maximum aura été le Grand Canyon avec plus de 800 mètres. Et là on parle de 200 mètres de plus. Je sens que je vais mourir.

    Nous partons à pieds du camping vu que le point de départ se situe au bout de la route qui mène à ce dernier.

    Et après avoir trouvé le panneau, nous attaquons. Franchement, je grince des dents face aux panneaux. Ce n’est pas la première fois que je remarque que le dénivelé n’est jamais indiqué… Là, on lit que la balade fait 5Km. Dit comme ça, on pourrait se dire « hop facile, les doigts dans le nez » mais connaissant nous le dénivelé… On sait bien qu’on ne va pas faire ces 5Km si facilement. Je trouve ça limite dangereux. Ils auraient pu au moins dire le temps mis en moyenne pour aller jusqu’au bout, mais non !

    Bref, nous commençons. Nous attaquons la grimpette rudement à travers la forêt jusqu’au Marion Lake où l’on fait une pause après un premier point de vue sur les montagnes alentours.

     

     

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    Puis nous poursuivons à travers les rochers et le raccourci qui ajoute à la verticalité. Le soleil tape. On transpire (enfin moi, surtout ! Quand je vois les deux cabris qui m’accompagnent, je suis un peu verte. Je n’arrive franchement pas à comprendre comment Sam fait pour être toujours en avance alors qu’il a au moins 6 Kg de matériel photo, 9 Kg de porte bébé + le bout’chou pesant une dizaine de Kg et le porte bébé rempli en plus de vivres et d’eau…. ).

    Nous débouchons enfin sur l’étage alpin. Je me dis, ça y est, c’est la fin ! Il est rempli de fleurs sauvages. Là, au loin, je vois un refuge ! Super, généralement les restes de colonies britanniques ont des toilettes partout, ça doit être ça et ça sonne la fin !

     

     

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    Mais non ! Le chemin se poursuit et continue de grimper pour passer de l’autre côté de la montagne. Tuez-moi, mais psychologiquement, ne plus voir le point de fin alors que ça grimpe autant, c’est dur ! J’ai juste des envies de meurtres, ma fatigue et ma sueur aidant. Je traîne au bord de la neige éternelle en voyant la montée qui m’attend. Verticale. Encore !

     

     

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    Après ces derniers efforts qui m’en coûtent, nous arrivons au sommet et là, je m’assois au pied du panneau indiquant la fin de la rando, laissant les deux photographes aller jusqu’au bout de la crête pour s’amuser à faire des photos.

     

     

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    Pour le moment, je suis trop fatiguée pour profiter pleinement du magnifique panorama sur Sir Donald, le plus haut sommet en face. Pour le moment, c’est ma mauvaise humeur qui me maintient éveillée et je dois récupérer le temps de la pause repas.

     

     

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    Ce n’est qu’après cette pause que je consens à utiliser mes yeux et commencer à respirer pleinement. Nous pouvons redescendre et nous passons par le chemin normal histoire de changer un peu.
    Or, dans un secteur d’avalanche caillouteuse, la neige bloque le passage. Aïe. Nous décidons de contourner le passage de la neige en grimpant sur des cailloux parfois instables. On se fait assez peur pour le coup. La prochaine fois, plus de passage enneigé, c’est vraiment trop imprudent !

    Au moins, pour nous consoler de cette frayeur, nous verrons une marmotte et nous redescendons au camping (après que Sam ait indiqué sur le sol un petit message déconseillant le passage normal pour les futurs randonneurs. Aura-t-il servi ? Ca, on ne le saura pas…)

    La descente continue, bien plus courte que l’aller forcément. Le camping ressemble à un havre de paix et de repos. Petite toilette de chat (forcément pas de douche !) et lavage de cheveux à l’eau bien fraîche de montagne pour enlever toute cette sueur. Petit repas avant de sombrer dans le sommeil.


  • Samedi 26 Juillet : Balu Pass

     

     

    Ouh ! Le réveil est frisquet : 3,5°C seulement ! Il est bien dur de se lever, mais c’est nécessaire.

    Nous allons tout d’abord prendre une douche bien chaude avant de partir pour Glacier National Park. Sur la route, nous nous arrêtons à Golden pour faire des courses puis allons jusqu’au camping d’Illecillewaet.

    On installe tout d’abord le camp (car c’est un camping first-served) et nous préparons les sandwichs pour la balade.

    Nous repartons alors en voiture pour le centre d’informations de Glacier où se trouve justement le point de départ de la randonnée de Balu Pass, 800 mètres de dénivelés…

    Elle commence assez durement : une pente bien abrupte dans la forêt avant de déboucher sur une rivière. A partir de là, on monte graduellement.

     

     

    cheminauloin

     

     

    Le lieu est rempli de marmottes ! Elles ne sont guère farouches, on dirait même qu’elles prennent la pause, même si en fait, on doit les déranger dans leur bain de soleil.

     

     

    marmottesoleil

     

     

    Nous arrivons en hauteur au niveau d’un étage alpin : c’est vert, c’est plat, c’est beau, c’est paisible…

    Avant d’attaquer un lacet… C’est-à-dire, de la côte, de la côte, de la côte et nous arrivons enfin au sommet du col Balu (nommé ainsi d’après l’ours Baloo de Kipling, sisi, car il s’agit d’un territoire d’ours).

     

     

    glacierriviere

     

     

    Nous avons ici un fantastique panorama sur les glaciers et les sommets alentours, et marchons même dans la neige !

     

     

    glaciers

     

     

    Après un bon repas amplement mérité sur les hauteurs, nous redescendons tranquillement jusqu’à la voiture (après un dernier au revoir aux marmottes).

     

     

    sautsbalupass

     

     

    Nous retournons au camping pour manger : poulet rôti et maïs grillé au menu ! Nous voici prêts à nous endormir pour récupérer….


  • Vendredi 25 Juillet : Plain of Six Glaciers

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    Il pleut encore ce matin ! Décidément, on n’aura pas de chance à Lake Louise…

    Nous prenons le petit déjeuner au chaud dans la cahutte et partons aux douches. Juste après notre toilette, nous nous dirigeons vers le Lac Louise.

     

     

    lake_louise

     

     

    C’est au pied de ce lac que se trouve un immense complexe hôtelier que je trouve personnellement bien moche, mais qui fait apparemment la fierté du lieu. Des hordes de touristes se pressent un peu partout et nous prenons le départ d’une randonnée très populaire : Plain of six Glaciers, et nous prévoyons le retour par Mirror Lake (bien que l’inverse soit également possible).
    Après 1Km de marche à pieds, cela grimpe assez dur. Les hordes de touristes ont disparu, restés auprès du lac Louise et de ses eaux laiteuses.

     

     

    hotel_louise

     

     

    Nous arpentons la montagne et il fait de plus en plus froid. Un vent glacial s’est levé et nous n’allons même pas jusqu’au bout du look-out tant les conditions sont mauvaises. La pluie nous fouette le visage et nous espérons trouver refuge à la maison de thé qui se trouve au sommet.

     

     

    panorama_louise

     

     

    Malheureusement, déjà, elle est bondée de toute part et ne pouvons pas aller à l’intérieur, mais de plus, même si nous prenons un chocolat chaud, on nous fait comprendre qu’il faut qu’on se dépêche de partir de là pour faire un peu plus de chiffre d’affaires. Pas du tout sympathiques, et pas du tout compréhensifs au vu des conditions atmosphériques ! Bref, le refuge chaleureux qui nous faisait rêver durant notre ascension s’est transformé en glaciale entreprise n’ayant aucun sens commercial et voulant juste faire rentrer des sous…. Je ne la conseille absolument pas.
    Nous mangeons un bout vite fait et changeons le polaire de Sam en grenouillère pour les jambes du chocobo avant de repartir.

    Ouf, après un peu de descente, nous voici à l’abri des rafales de vent et la balade prend un caractère bien plus agréable malgré la pluie.

    Nous traversons la forêt et avons une belle vue sur les eaux du lac Louise en contrebas.

    Nous irons jusqu’au lac Mirror en faisant l’impasse sur le lac Agnes tout en haut (bizarrement, la perspective de grimper bien droit pour redescendre bien à pic ne m’enchantait guère sous ce temps).

     

     

    mirror_lake

     

     

    Le lac Mirror est une petite enclave de paix aux eaux limpides. C’est un lieu agréable où on peut se poser un peu et reprendre notre souffle en toute tranquillité.

    A présent, nous ne cesserons de descendre. Nous aurons enfin droit à quelques rayons de soleil avant de retrouver la voiture.

    Nous faisons un dernier tour au centre d’informations avant de retourner au feu de la cahutte pour décider de la suite du programme.

     

     

    riviere_camping_louise

     

     

    Nous décidons de cuire des hot-dogs (une envie soudaine de Sam après avoir vu d’autres campeurs en manger !) et bavarder avec d’autres campeurs. Nous faisons une dernière balade digestive le long de la rivière du camping (sans ours !) avant de se coucher tôt car demain, nous mettons le réveil à l’aube.