Auteur/autrice : Ju

  • Les aventures sous la pluie

     

    On a visité deux châteaux. Le 4×4 s’est embourbé. On a utilisé la pelle mais elle ne servait pas. Du coup, on a utilisé les plaque vertes. On a fait le désert de Tabernas. On a visité une ville. Dans la ville, on a mangé des glaces. On a vu des chats. On a cherché des grenats.

     

     

     

    Cette semaine, nous sommes allés dans le désert de Tabernas. C’est là où des films de cowboys ont été tournés. Un autre jour, le 4×4 s’est embourbé dans la boue. Nous avons utilisé le treuil pour sortie de la boue mais il n’a pas servi à grand-chose. Ce sont surtout les plaques de désensablement qui ont été utiles.

    Une autre fois, nous nous sommes rendus dans un cratère de volcan. Dans le cratère, nous avons trouvé plein de grenats.

    Samedi, nous avons visité deux palais : un palais arabe et un autre plus médiéval. Après avoir visité les palais, nous avons mangé des glaces.

     

     

     

    Pour des raisons pratiques, à présent, je reprendrai les textes que je publie sur Polarsteps, n’hésitez pas à nous suivre pour les avoir en direct ! (avec tout plein de photos aussi)

    Pour voir plus de photos, n’hésitez pas à vous rendre sur notre page Facebook et/ou Instagram !

     

    Lundi

     

    Il a plu toute la nuit ! (Et un peu ce matin ).

    Le ciel est de nouveau entièrement couvert et nous ne voyons plus au loin les sommets de la Sierra Nevada. Les flaques se sont transformées en petites mares, la terre ayant énormément de mal à boire autant d’eau ! Il paraît que ça faisait au moins 5 ans qu’ils n’avaient pas vu ce temps-là !

    Quelle chance nous avons !

    On commence la journée par l’école. On fait les choses bien. Hier soir, c’était compliqué de demander des efforts aux loulous pour leur résumé. Là, pas de problème pour faire travailler le cerveau !

    Jarod a un exercice de copie en plus (d’après son résumé) pour qu’il puisse voir ses phrases écrites correctement. Et on reprend les mêmes mots lorsqu’on passe à la dictée.

    Esteban fait de gros progrès en analyse grammaticale. Ça se ressent dans ses constructions de phrases et son orthographe. En plus, il fait plus attention lors des multiplications posées (ces sacrées retenues oubliées !) et il se débrouille comme un chef pour la division posée et le produit en croix ! Il accroche bien à la géométrie aussi ! On va doucement vers les nombres décimaux !

    Ce matin, pendant la leçon de Jarod, on a tous appris un nouveau mot (mais qui est en fait ancien) : électrophone ! Ce qui est chouette, c’est que Jarod a fait tout de suite le lien avec les BD de Poussy (car il y en avait un dedans). On a donc conclu que Poussy était la BD de quand les grands-parents étaient petits !

    Vers 11h, on décolle tranquillement. Wall-E roule dans la gadoue et montre qu’il arrive à bout des pistes pentues et glissantes sans problème !

    On va jusqu’au Mirador del Fin del Mundo (de la fin du monde quoi !). Normalement, on a la vue entière sur la vallée et la Sierra Nevada. Il faudra se contenter de la vallée !

    On essaie de rejoindre les petits villages de la vallée, Beas de Guadix et Marchal. Malheureusement, les rues deviennent vite trop étroites et biscornues pour Wall-E (et en pente aussi). Et il n’y a aucun parking vraiment aux alentours… on ne les visitera donc pas, alors qu’ils sont en grande partie troglodytes aussi !

    On ira plus loin donc, jusqu’à Purullena. Cette ville est bien plus grande (et un grand axe central où on peut se garer sans souci). On en profite pour prendre du pain frais et déambuler dans la ville. On regarde les constructions troglodytes, parfois en construction, parfois abandonnées sous les aboiements des nombreux chiens qui restent aux grilles. Ici, il y a même un petit musée (pour visiter ce type d’habitat dans la falaise). On finit notre petit tour en admirant les différentes poteries vendues (au moins trois magasins à la suite des autres) en se posant la question si c’est une spécialité locale ou non… peut-être !

    Bon, c’est l’heure du repas ! Allons trouver notre endroit de la journée pour pique-niquer !

    Après manger, nous faisons un petit stop à Guadix (et non Beas de Guadix, pas comme ce matin !).

    Il s’agit d’une grande ville qui a un beau centre historique. Entre une magnifique église, une place aux arches romaines et des petites ruelles pavées (avec des mosaïques de pierres blanches et noires sur les escaliers), on en prend plein la vue ! La ville a servi aussi de lieux de tournage pour pas mal de films dont Indiana Jones et la Dernière Croisade ! (Il va falloir regarder ça de plus près car je ne m’en suis pas du tout aperçue !)

     

     

    Le soleil sort enfin des nuages et le ciel bleu se fait de moins en moins timide. La journée est donc plus belle qu’annoncée ! On espère que ce sera le cas toute la semaine !

    On profite pour faire un stop au mercado du coin pour acheter le lait manquant (c’est mieux pour les enfants le matin, et si on doit faire des crêpes et des gâteaux)(on ne sait jamais !).

    On reprend la route avec un peu de « grande route » puis une piste en bien mauvais état (mais Wall-E surmonte tous les chemins) pour atterrir à un immense point de vue. Avec l’horizon dégagé, on voit jusqu’à la mer Méditerranée !!

    C’est le temps de se poser et d’apprécier le panorama avant d’installer le camp du soir !

     

    Mardi

     

    Ce matin, le soleil nous accueille dès le réveil ! C’est tellement plus agréable de se lever ainsi, et tout ranger/nettoyer et se préparer quand il fait sec et bon !

     

     

    On repart sur la piste, quittant notre bivouac pour nous rendre dans le désert de Tabernas. Il est très célèbre car il a servi de décor dans de nombreux films de westerns, réalisés pour la plupart par des Italiens (d’où le surnom de « westerns spaghettis »). Il y en a des très célèbres comme « le Bon, la Brute et le Truand » ainsi que « pour quelques dollars de plus ». Par ailleurs, les anciens décors sont toujours en place, même si dorénavant ce sont plus des parcs d’attractions, comme « Mini Hollywood ». On passe devant et d’ailleurs, on constate qu’il n’ouvre que le week-end.  On poursuit notre route Décors jusqu’à un point de vue nous permettant de dominer le désert de Tabernas. Incroyable, ici, la terre, en plus de l’ocre, du rouge et du magenta prend des teintes violettes !! Un beau violet parfois plus chaud, parfois plus froid, mais pas de doute, c’est bien violet !

     

     

    On ne peut pas trop poursuivre sur les pistes alors nous retournons sur nos pas, jusqu’à nous rendre à « Texas Hollywood ». Là encore, il s’agit d’un village de décors de cinéma de westerns, et il est toujours actif ! Il a même servi pour des films assez récent ! Mais bon, l’entrée est un peu chère pour le visiter (20€ pour un adulte, 10€ pour un enfant). On passe donc notre tour, espérant trouver les quelques décors dont l’accès est encore gratuit.

     

     

    Et là, on trouve bien la piste, mais elle est fermée par une chaîne… tant pis pour notre décor gratuit !

    On passera donc par la ville de Tabernas pour acheter notre pain et faire un plein d’eau avant de reprendre la piste vers notre prochaine destination…

    Après notre repas au milieu du désert de Tarbenas, nous reprenons notre route en zigzaguant dans le parc Sierra Alhamilla.

    Ces montagnes présentent des couleurs incroyables  » du violet, du turquoise, du jaune, de l’ocre, de l’orange, c’est spectaculaire tout simplement !

    Dommage que le soleil ne soit pas de la partie, ça aurait été encore plus magique !

    Au détour d’un rocher, d’un coup, nous apercevons une étendue blanche… de la neige ? Non… un salar ? Que nenni ! Il s’agit des serres où poussent les tomates que l’on trouve toute l’année dans les supermarchés !

    Nous descendons de notre parc pour traverser le petit village de Nijar, tout mignon avec ses petites maisons aux façades blanches colorées de jaune ou de bleu.

    On roule un petit peu en direction du cratère del Hoyazo. C’est un vieux cratère volcanique (et non de météorite comme on le croyait auparavant) et il a la particularité d’être constellé de grenats ! On regarde le sol et là, partout, il y a du grenat qui se transforme peu à peu en poussière rouge. Après avoir grimpé sur la crête du cratère, nous redescendons en son centre, suivant le cours d’eau. Là, les garçons se lancent dans un concours de qui trouvera le plus gros grenat !

    On perd un peu la notion du temps.. Il est déjà 18h, et on n’a pas fait école, aïe aïe aïe ! Bon, vu qu’il faut trouver un endroit où dormir, la douche et le repas… on travaillera un peu plus demain.

    Bon… plus qu’à trouver notre endroit… et nous naviguons dans une partie moins appréciable de l’Espagne : encore une grande décharge sauvage où les ordures volent partout… C’est malheureusement assez fréquent dans le pays (alors qu’il y a des poubelles partout !). Heureusement, en roulant sur des pistes moins fréquentées, on trouve un endroit sans ordure pour aller trier tous nos grenats du jour !

     

    Mercredi

     

    Il a plu bien fort toute la nuit. Résultat, on n’est pas très pressés pour se lever vu que ça tombe encore.

    Après un bon petit déjeuner, on commence sérieusement par l’école. On prend le temps de faire un peu de tout et ensuite, on est partis !

    Enfin non…. Wall-E démarre et roule sur place, creusant de belles ornières dans la boue ! Avec la pluie, la terre est toute meuble et avec la nuit passée, l’arrière s’est petit à petit enfoncé… et au démarrage, rien n’accroche aux roues.

    Premier essai : on remplit les ornières par des cailloux, pour que les roues de derrière (les plus enfoncées) accrochent et se depêtrent de leur trou. Malheureusement, ça ne fonctionne pas.

    Deuxième essai : le treuil ! Bon, forcément, comme prévu quand on a un treuil, il n’y a pas d’arbres pour l’accrocher… Sam l’accroche a un rocher de taille moyenne. Ça fait un peu contrepoids mais ça ne suffit pas.

    Troisième essai : on déverrouille la grosse pelle et les plaques. Sam creuse sous les roues pour placer les plaques, et avec la petite aide du treuil, Wall-E sort de son bourbier !! Hourra !!

     

     

    On bouche les ornières, quand même et on range le tout sous la pluie, sinon ce n’est pas drôle.

    On aura mis un peu plus d’une heure pour nous sortir de cette péripétie !

    Comme il pleut toujours, on décide de faire le plein d’essence et des courses (un peu en avance au final). Ça nous permet d’un peu nous sécher dans le magasin.

    On finira par manger à 15h30 avec toutes ces histoires ! Nous voilà à l’heure espagnole malgré nous !

    Comme la pluie a arrêté de tomber, on va jusqu’à la plage pour nous balader le long des falaises. Elles ont de belles formes rondes et lisses, comme si auparavant elles étaient sous l’eau. Peut-être d’anciens récifs coralliens ? Il y en avait après tout il y a très longtemps. On se baladera une petite heure et demie. Les enfants prennent le temps de se dépenser et respirer l’air marin.

     

     

    On partira vers 18h pour trouver un nouveau bivouac. On se gare juste au-dessus d’une ancienne mine industrielle d’or ! À présent, bien fermée ! Le sol n’est composé que de cailloux, pas de risques de se retrouver enlisés de nouveau s’il pleut encore !

    (Et qui sait, les garçons vont peut-être nous dégoter une pépite ! )

     

    Jeudi

     

    Nous avons bien dormi sur notre mine d’or cette nuit. Nous étions bien protégés du vent qui souffle très fort aujourd’hui…

    Le temps n’est toujours pas au beau, mais il pleut moins.

    Comme la question de chaque jour est « quand fait-on école ? » et au vu du temps gris, on commence par ça. Peut-être qu’on devrait se le mettre dans l’emploi du temps à chaque fois. Comme ça, quand il fera beau, on n’aura pas trop d’hésitations…

    Pendant ce temps-là, Sam s’occupe de l’entretien de Wall-E, histoire qu’il tienne bien la route !

    Sur les coups de 11h, on se met en marche ! On décide de s’arrêter cinq minutes après pour voir un Mirador. Quel dommage ce ciel tout gris. Si le bleu et le soleil auraient été de la partie, la mer et le rivage auraient eu des allures d’îles tropicales. En tout cas, on se dit beaucoup ça depuis le début du voyage « oh là là ! Imagine avec du ciel bleu et du soleil ! »

    Bon, Sam reprend le volant et en regardant la carte, il voit qu’une piste traverse le parc naturel pour rejoindre l’autre côté. Chouette ! Prenons-la !

    On arrive jusqu’à une ancienne mine sans problème.  D’un coup, la roche et les anciens bassins deviennent tout blancs. Nous poursuivons la route et aïe ! La piste se rétrécie et surtout… il y a des trous sur la route… du côté de la falaise là avec de gros cailloux en prime !

    Première fois, ça passe ! Ouf !

    On continue encore et là… deuxième trou !  Bon… ça passe encore ! Faut dire qu’à chaque fois, j’imagine le pire mais apparemment je stresse pour que le conducteur n’ait pas à le faire.

    On poursuit… et après un passage avec un gros cailloux, on voit que la piste devient de plus en plus petite, et surtout toute ravinée de toute part. Ça devient vraiment trop dangereux (que ce soit pour Wall-E ou le stress de la copilote). On fait donc demi-tour (en grimpant sur un monticule – heureusement qu’on s’est arrêtés à un endroit où on pouvait faire demi-tour). Malheureusement, il va falloir repasser les deux trous !

    C’est donc deux trous et un demi-litre de thé plus tard (on gère son stress comme on peut et c’est pour que le conducteur soit zen de toute façon), on retrouve la piste large, toute plate et bien praticable du début du parc.

    On s’arrête manger près de la mer histoire de nous remettre de nos émotions avant de prendre la route… bien goudronnée qui fait le tour du parc !

    Après notre matinée riche en émotions, nous prenons la route pour nous rendre sur les plages de Monsul.

    La plage est entourée de roches aux étranges formes, trouées de toute part et ressemblant à des vagues pétrifiées.  De l’autre côté, une dune s’étend sur des orgues basaltiques. La plage est déserte. Le sable est fin, noir et dépourvu de coquillages. Le vent souffle le sable qui s’envole. L’horizon est bouché par des nuages de sable (de nouveau) qui nous tombe dessus, accompagné par des gouttes de pluie. Wall-E devient orange au fur et à mesure.…

     

     

    Après ce petit tour, on essaie de prendre la piste qui longe la côte… et chou blanc de nouveau ! Elle est fermée ! Ce n’est pas le jour pour rouler en longeant la mer !

    À la place, nous irons juste un peu plus haut, nous balader sur la plage de Genoveses. Celle-ci est plus fréquentée, en forme de croissant de lune. Le sable est crème et des courageux font de la planche à voile dans les vagues. Nous, on se balade au milieu des aloes vera qui se font engloutie par le sable.

    Plus qu’à trouver où nous poser pour cette nuit. On roule à une demi-heure de là pour  nous garer sur un parking au bord de la mer. Le vent souffle énormément et tout devient sépia avec cette calima omniprésente.

    C’est une soirée à tortilla, ça !

     

    Vendredi

     

    Ce matin, le vent s’est calmé mais il a bien soufflé toute la nuit. On avait fermé le toit par précaution (et parce que ça ballotte moins dans ces cas là).

    Wall-E a une drôle de tête… Il est tout orange. Et il pleut. En espérant qu’au moins, ça fasse tomber le nuage de poussière…

     

     

    On commence donc par l’école ce matin. Si le temps s’améliore, on sera libre pour se promener…

    Mais pour le moment, on en profite pour faire de la route, car nous avons pris rendez-vous avec l’Alhambra de Grenade demain. On prend la route qui longe la Sierra Nevada… normalement, on devrait avoir un superbe panorama sur les sommets enneigés… et là… pluie, nuages, brouillard… Tout est bouché ! Il pleut toute la journée.

    On en profite pour faire le remplissage d’eau et vidage des eaux noires, et plus tard, on mange nos sandwiches de midi à l’intérieur de Wall-E.

    On reprend notre route pluvieuse et on grimpe, grimpe dans les petits villages accrochés à la montagne  très jolis. Ils sont trois à s’aligner sur les routes serpentueuses. Il y a Pampaneira, puis Bubion, et enfin Capileira. Sam a préféré le premier et pour ma part, le troisième. Les deux présentent des jolies rues avec des maisons qui sont construites à moitié dessus, faisant de jolis tunnels. On ajoute les arbres grimpants, la peinture blanche et ocre et les rues pavées avec ses caniveaux creusés pour laisser l’eau dévaler, c’est plein de charme !

     

     

    Il est temps de se poser non loin. Tiens pour cette nuit, ils prévoient des chutes de neige

     

    Samedi

     

    Ce matin, réveil dans le brouillard et la grisaille… mais il n’a pas neigé ! Ouf ! À 100 mètres près, on aurait pu avoir les roues dans la neige !

    Aujourd’hui, pas d’école ! Nous devons prendre le plus tôt possible la route pour nous garer à Grenade.

    La route est montagneuse et serpente, donc on en a pour une heure et demie au stricte minimum, sans compter les ralentissement nécessaires pour que les loulous à l’arrière ne rendent pas leur petit déj’ !

    Mission réussie et en prime, nous avons du pain frais !

    Le plus délicat va être de trouver une place de parking pas trop éloignée de l’Alhambra… hey oui, on est samedi en plus, tout le monde est garé de partout, à flanc de montagne… ça laisse présager une grande aventure dans les rues alambiquées (en fait, il y a bien un parking payant tout proche de l’Alhambra, mais il est hors de prix !).

    Finalement, après avoir fait un parking, deux parkings… le troisième, situé dans une rue résidentielle calme, sera le bon. On se gare même en face d’un camping-car français ! Nous préparons les sandwiches et c’est parti, à 10h30, pour la découverte de la ville de Grenade !

    Va falloir marcher, parce que nous sommes en bas, et les palais… sont tout en haut !

    Mais quel plaisir de déambuler dans cette jolie ville. Les Espagnols sont de sortie (en même temps, c’est samedi et ça doit être la première fois de la semaine qu’il n’y a ni pluie  ni nuage de poussière dans le ciel, même un rayon de soleil !). Les petites mains des commerçants s’activent pour préparer les terrasses et les douceurs à vendre. On passe de place en place, équipées chacune de fontaines d’eau décorées. Le sol et pavé de petites pierres blanches et noires aux motifs de plantes ou de jolis entrelacs. On aperçoit la cathédrale de Grenade (on tombe même sur un mariage !).

     

     

    Au fur et à mesure, nous grimpons, rencontrant de plus en plus de groupes de touristes avec leur guide, dans des rues de plus en plus exigues. Les commerces ressemblent un peu à un souk. Nous sommes en plein dans le quartier arabe historique, à savoir Albaicin. On peut acheter des babouches ou encore des sarouels et plein de babioles bling-bling. Nous grimpons de plus en plus haut. Les premiers remparts de l’Alhambra se découvrent au soleil, en face de nous, perchée au milieu d’une oasis de vert. Nous continuons, suivant une petite rue longeant le cours d’eau (qui mériterait de n’être que piétonne) et après quelques dernières montées, ça y est, nous entrons dans le Lieu du Jour.

    L’Alhambra, c’est un amas de palais, vestiges de l’architecture arabe du moyen-âge très bien conservés au fil des années.

    À savoir qu’on va nous demander beaucoup de fois nos billets et nos cartes d’identité, dès que nous entrons dans un des jardins ou palais…

    Enfin, nous arrivons dans les premiers jardins de l’Alhambra. Il y a de grandes allées, des cyprès taillés, des cours d’eau et des fontaines partout. On se pose enfin pour manger après cette longue grimpette, en observant quelques écureuils. Il faut savoir que l’Alhambra est composée de plusieurs palais et jardins.

     

     

    On commencera donc à déambuler dans ces derniers. Les plantes foisonnent. Les jonquilles, les narcisses, les tulipes présentent leurs plus belles couleurs.

    Au détour de quelques buissons taillés, nous arrivons à un premier palais. Il s’agit du Generalife, le palais d’été des princes nasrides. Il y  une superbe symbiose avec l’eau et les plantes. Un bel exemple est l’escalier d’eau où les rampes laissent couler l’eau librement. Jarod a par ailleurs des envies de faire pareil à la maison, comme future extension. L’architecture ne laisse présager que du beau. Il y a les plafonds finement sculptés mais également les murs dans une dentelle d’ornements floraux ou encore des mosaïques. C’est déjà merveilleux et on voyage à travers le temps en se baladant dans ces pièces et patios à ciel ouvert.

    En traversant maintes verdures florales, nous arriverons à temps pour notre visite du palais Nazaries (c’est le seul où il faut réserver son horaire), tout en passant devant le palais construit bien plus tard par Charles Quint, qui est à présent un musée (il aura également rasé la mosquée pour construire une église dessus à la place).

    Bref, si le Generalife était beau, le Nazaries est une merveille ! On voit encore la trace des peintures sur le fin ouvrage de sculptures des plafonds et des portes. Le bois ouvragé. Le marbre blanc sur le sol. La végétation omniprésente, sans parler du patio des lions, avec ses fines colonnades et sa fontaine aux lions de marbre. On déambule, mais cette fois un peu à la queue leu leu, selon un itinéraire bien défini.  La hauteur sous plafond donne le vertige. Tout est ici dans la finesse et le détail, à l’infini.

     

     

    Après cette riche visite, il nous reste encore un palais. Ou plutôt la première forteresse construite sur cette colline qui servait à abriter la garnison. Elle est beaucoup plus rudimentaire et fonctionnelle. Ici et là quelques meurtrières. Et évidemment des tours pour observer tous les lieux à la rendre et prévenir la moindre attaque.

     

     

    Nous voici fourbus de notre visite. Il y a beaucoup de choses à voir et à ingurgiter en même temps. Sans parler des marches d’escaliers qui n’ont pas été faites pour les plus petits !

    Nous redescendons par un sentier verdoyant dans la ville. Et avec le soleil, on se prend même une glace ! La première du voyage ! Grenade pour moi, Nata pour Sam, fraise pour Jarod et Vanille pour Esteban !

     

     

    On rentre doucement au 4×4. En tout cas, la glace a rechargé les batteries des garçons. Sam et moi sommes complètement crevés mais eux arrivent encore à cabrioler après ces 16,5Km dans la ville…. sans parler du dénivelé !

     

    Dimanche

     

    Hey, on a fait la grasse matinée ce matin, il est 9h !

    Ah non, c’est le changement d’heure !

    On a quand même dormi une demi-heure de plus que notre lever habituel et cette fois-ci avec du soleil !

    On a bien dormi au calme, mais ça se voit que nous ne sommes pas loin de Grenade et que nous sommes dimanche : entre les motocross, les vélos et les promeneurs, il y a du monde !

    Bon, on profite du soleil pour bien aérer Wall-E avant de reprendre la route. Comme il fait beau, on veut aller se balader dans le canyon de . Mais il est à deux heures de route (quand même). On aura le temps d’acheter du pain avant la fermeture des boulangeries et lorsqu’on arrive près du but, après les routes de montagne qui grimpent dur, surprise, la route est fermée ! (Il nous restait 3km seulement).

    Un monsieur nous explique en anglais que la route rouvrira vers 14h30 : il y a trop de monde déjà là-haut. Mais si on veut aller au sommet, on peut prendre le bus (2€ par personne), ou marcher si on se gare ici (sur l’herbe parce que les parkings sont pleins). Bon, vu l’heure, on fait demi-tour pour descendre un peu en contrebas pour pique-niquer et laisser le temps aux garçons d’écrire leur résumé de la semaine. On verra par la suite comment ça se passe !

    On fait une bonne pause repas et les garçons font bien leur résumé. Entre-temps, nombre d’espagnols sont arrivés pour pique-niquer et font quasiment la fête. C’est peut-être tout ce groupe qui avait envahi le parking du parc forçant la circulation à être coupée.

    À 15h, on tente notre chance et c’est bon ! Tous les parkings sont désengorgés et aucun problème pour se garer. On peut donc faire notre balade de 4km à travers les rochers, les canyons et la boue pour admirer les paysages rocheux. On dirait des tours de cailloux (mais énormes les cailloux) en suspension. Pour les plus gros rochers, on voit les stries parallèles, chemin de l’eau qui érode au fur et à mesure, formant ce paysage si particulier. Et le soleil ne gâche rien ! Ça fait tellement de bien après toute cette pluie !

     

     

    On termine par la balade par des vaches qui se baladent elles-aussi (avec un petit veau pas bien vieux) et petite dernière marche jusqu’au Mirador sur la vallée. Malheureusement  cette dernière est noyée dans la brume. Probablement toute l’eau de pluie qui s’évapore !

    Il est temps de se trouver un petit bivouac pour la nuit. On s’installe non loin de là près d’une bergerie abandonnée. Ça souffle fort, mais le temps se maintient au sec ! On espère que ça continue ainsi !

    A la semaine prochaine !


  • Sable, pluie et source d’eau chaude !

    Pour des raisons pratiques, le blog fera office de résumés. En effet, il est plus difficile de le tenir à jour en direct, le réseau ne sera pas toujours là à l’instant T quand j’aurai le temps d’écrire. De même, je vais m’en servir pour mettre en ligne les petits résumés des enfants (il s’agit de leurs productions d’écrits).
    Pour nous suivre plus en direct, n’hésitez pas à télécharger l’application Polarsteps, c’est là où nous sommes les plus réactifs (et les plus prolifiques – avec les journées détaillées) ! Elle a l’avantage de nous situer également sur une carte du monde !

    Sinon, évidemment, il y a Instagram et la page Facebook !

     

     

    On a fait une balade pour se baigner mais on n’a pas trouvé la source alors qu’elle était juste à côté !

    On a fêté l’anniversaire d’Esteban le 19 mars. Et on a visité une ville. Dans la ville, il y a d’énormes churros. On les a achetés.

    Et on s’est baigné pour de vrai mais j’ai paniqué parce que je coulais. On est arrivé avec les brassards. Je ne coulais plus. Et on a fait du feu et j’étais fatigué.

     

     

    Cette semaine, nous nous sommes baladés dans un petit village où nous avons mangé d’énormes churros. Un autre jour, nous nous sommes baignés dans une source d’eau chaude où on a rencontré une autre famille avec d’autres enfants.

    Le 19 mars, c’était mon anniversaire ! Nous l’avons fêté avec la Oxy Family ! J’ai fêté mes 10 ans ! Jarod et moi avons joué aux legos avec Benjamin et Amélia, leurs enfants. Le soir, nous avons fait un feu de camp avec des chamallows grillés.

     

     

     

    A croire qu’en Espagne, le soleil n’est présent que le dimanche !

    Il faut dire que la semaine a commencé sous les chapeaux de roue avec les vents chargés de sable venus du Sahara. Les lumières deviennent si étranges : les teintes jaunes sont présentes partout, avec ce ciel chargé sans un petit signe du soleil pour respirer ou nous faire voir l’horizon…. Dire que nous traversions un superbe parc, mais nous ne pouvions en aucun cas voir le panorama… Malgré ce temps assez malheureux, nous avons pu faire quelques activités entre jeux de société, quelques vidéos en famille (histoire d’égayer la journée) et visite de petits villages quand la pluie se calme….

    Je crois qu’Esteban aimera autant que moi les Escape Games et autres jeux d’énigmes vu à quel point il a accroché à Cartaventura Vinland ! Je l’embaucherai à notre retour pour terminer les Time Stories et faire ensemble les Sherlock Holmes !

     

     

    Enfin ceci dit, une fois que le nuage de poussière est tombé (quand même deux jours), les villes se paraient de teintes ocres. Toute cette poussière partout donnait des allures d’ère post-apocalypse… Surtout que ce n’est pas comme si le monde courrait les rues. L’ambiance était donnée dans ces petits villages déserts !

    On a pu néanmoins goûté aux churros locaux… Quelle ne fut pas notre surprise en considérant la taille de ces friandises ! Rien à voir avec ceux que nous pouvons avoir dans nos fêtes foraines ! Un seul suffit bien à tenir le ventre (voir à servir de repas directement). On n’a pas vraiment l’habitude de manger si riche en si peu de bouchées (l’amour de l’huile d’olive d’ici quoi!).

     

     

    On poursuit lentement mais sûrement notre route vers le sud. Je pense que cette semaine est à placer sous le signe des rencontres, puisqu’on croise pas mal de familles en voyage elles-aussi. Les enfants font assez vite connaissance et profitent de ce temps de socialisation offert. Peut-être qu’au fond, cela permettra à Loustic 1er de sortir de sa réserve et d’aller plus facilement à la rencontre d’autres enfants de son âge… Je croise les doigts en tout cas !

     

     

    Les sources d’eau chaude sont également une très bonne surprise par ce temps. Cela permet de se réchauffer, même de manière temporaire et de passer un agréable moment, même si le temps n’est vraiment pas au rendez-vous. Ciel gris, nuage, averses fréquentes… Au moins n’a-t-on plus le sable dans le nez ! Ce n’est pas non plus également le temps pour faire de grandes balades en montagne (vu que le coin est montagneux). On l’a vu : entre les versants abrupts, la boue qui colle et fait glisser les chaussures, les rochers mouillés… Tout cela ne permet pas de se promener sereinement alors on préfère oublier cette semaine, même si nous avons de quoi nous dégourdir les jambes.

    Ce n’est que le week-end que nous respirons le ciel bleu à nouveau ! Ca tombe bien, nous fêtons le premier anniversaire en voyage ! Et je crois que la journée fut belle pour les 10 ans du grand ! Entre le beau temps, un gâteau, la rencontre avec d’autres enfants et des chamallows à faire griller, ce fut une journée remplie de petits bonheurs ! Et parfois, il n’en faut pas plus !

    Pour le coup, la météo annonce une semaine de mauvais temps, et je croise les doigts pour qu’elle se trompe pour que le beau temps revienne le plus vite possible !

     

     


  • Des roches, de l’érosion et du charbon

     

    Bonjour,

    On a visité une mine. On a fait deux explosions avec de la dynamite. Ca a fait un gros « boum ». Il y a du charbon qui est tombé. Il y avait aussi une pierre qui brillait.

    On a visité des maisons abandonnées. On est allé dans le désert. On n’a pas pu le visiter à pied. On a cherché des fossiles.

    J’ai aimé la visite de la mine.

     

     

    Lundi, nous avons fait la balade des « hoodoos ». On y trouve des formations rocheuses, ou plutôt boueuses ! Car, quand on s’appuyait dessus, il y avait plein de boue !

    Plus tard, nous avons fait une autre balade qui s’appelle la balade des maisons troglodytes. Comme le dit son nom, on y trouve des maisons dans la roche.

    Mardi, nous sommes allés dans le désert de Bardenas. On y trouve des rochers qui prenaient de drôles de formes avec l’érosion.

    Vendredi, nous avons visité une mine de charbon. On y minait du charbon en faisant exploser le plafond avec de la dynamite.

    Samedi, nous avons fait une balade dans un canyon rouge. Nous avons grimpé la crête du canyon. Sur la crête, nous avons trouvé plein de fossiles.

     

     

     

    Le temps passe si vite !

    Entre une certaine routine quotidienne qui s’installe et en même temps, nombre de découvertes qui s’enchaînent, les journées défilent à toute vitesse !

    L’Espagne est un pays riche de surprises ! Nous ne nous attendions pas à trouver autant de pistes, de possibilités de bivouacs ou des paysages de cet acabit, alors qu’on est juste à côté de la France !

    Entre les hoodoos, le désert de Bardenas ou encore le canyon rouge, sans parler des pistes sur lesquelles nous roulons aux teintes roses et ocres, on ne peut s’empêcher de penser aux USA, à Capitol Reef, Zion et bien d’autres parcs nationaux américains !

     

     

    Nous apprenons aussi par expérience que cette terre si joliment rouge peut devenir un sacré mélange de boue, glaise et colle dès que la pluie l’arrose ! Si au départ, lors de notre découverte des hoodoos, nous en étions ronchons, la deuxième fois, lors de notre vadrouille dans le canyon rouge, nous en riions ! D’ailleurs, je ne pensais pas que les hoodoos pouvaient être si meubles. Aux Etats-Unis, cela m’avait semblé être une roche sacrément dure. Ici, on se rend bien compte que la pluie la rend coulante et qu’elle s’évase au fur et à mesure des précipitations. Le terrain est un bon endroit pour à la fois constater, apprécier et mesurer le travail de l’érosion naturelle.

     

     

    Nous avons une semaine assez bonne au final pour le temps. Mieux que ce qui était prévu à la météo. On a pu ainsi grandement apprécié les maisons troglodytes d’Arguedas. Comme les fours étaient encore sur place, on s’apercevait que la vie dedans n’était pas si lointaine (les années 1960 en fait). Les enfants ont vraiment apprécié pouvoir s’y glisser, tels des petits lutins curieux d’un quotidien un peu mystérieux (à vrai dire, entre cette époque et celle de ma naissance, pour le petit, il n’y a pas trop de différences ! XD )

     

     

    En plus, ces maisons ne sont pas très loin du désert du Bardenas. Nous avons pu enchaîner en douceur le lendemain et un peu crapahuter, même si parfois, nous avions la surprise de voir la route coupée. En effet, il y a tout un espace pour une zone militaire, dont un champ de tir. C’est assez spécial au milieu d’un parc naturel, mais on a déjà vu d’autres choses étranges comme des champs au sommet du canyon rouge.

    Au moins, le désert est une chose très visuelle, et on peut le mettre en parallèle avec les formations de hoodoos, vu que les formes prises par les roches alentours sont elles-aussi le travail de l’érosion. Cela semble assez étrange de penser que peut-être, d’ici 20 ans, la forme la plus célèbre aura tout simplement changé de tête, que le champignon rocheux lui servant de chapeau aura probablement dégringolé pour de bon.

     

     

    Enfin…

    Après cette intercade sauvage, voici une visite un peu plus civilisée avec Saragosse et sa magnifique basilique. L’extérieur est déjà fantastique, mais l’intérieur est une grande merveille. Il y a à regarder partout. Même si, je l’avoue, les enfants et moi, on était très intéressés par les grandes étoiles au sol qui permettaient de chauffer tout le bâtiment (il ne faisait pas très beau ce jour-là). Et après la visite religieuse, nous avons pris notre bain de foule dans le marché couvert. Il était très vivant, et d’une netteté impeccable.

     

     

    Mais bon, on préfère quand même les visites un peu plus sauvages, et nous partons bien vite retrouver nos pistes. Le temps sera malheureusement à la pluie, et pour pallier un peu la morosité ambiante, nous ferons une petite visite à la mine d’Escuchas. La région est très minière, et au final, lorsque les exploitations ont fermé, bon nombre des habitants sont partis. C’est malgré tout assez récent. Beaucoup d’adultes de la région avaient un père travaillant à la mine. Leur fermeture a complètement changé le terrain économique et la vie de ces petits villages.

    En tout cas, la visite de la mine a beaucoup intéressé les enfants. Nous avons eu la chance d’avoir une guide qui parlait un petit peu le français. Mais à entendre parler ainsi espagnol, on pouvait attraper un ou deux mots à l’oreille. Le reste allait un peu trop vite pour moi ! Et je n’ai jamais été une flèche pour parler à l’oral… Mais bon, malgré ça, le fait d’avoir le casque et une lampe dessus, de descendre par wagon dans les tréfonds de la mine, voir les mannequins habillés comme à l’époque et simuler les explosions pour le charbon, c’était très visuel et frappant pour les enfants !

     

     

    En reprenant la route, un peu par hasard, nous tombons dans une région riche en fossile de dinosaures ! Il y a pas mal d’empreintes dans le secteur, et beaucoup de reconstitution, que ce soit de dinosaures ou de faune préhistorique qui vivait dans le coin. D’ailleurs, cette propension aux fossiles, nous la retrouverons un peu plus loin dans le red canyon de Teruel. Si ce sont d’abord ls vautours qui ont attiré notre œil, bientôt, ils sont rivés sur le sol pour chercher des petites ammonites, parfois avec l’empreinte dans la roche associée !

     

     

    Mais comme je vous le disais plus tôt, le sol était particulièrement boueux et notre voisine de bivouac s’était embourbée alors que nous étions partis nous balader. Notre fabuleux Wall-E a ainsi pu réussir son premier sauvetage sans encombre ! Ce fut aussi l’occasion de bavarder et d’échanger sous le soleil, avant que chacun ne reprenne la route.

    Le soleil nous a gratifié d’un jour supplémentaire en ce beau dimanche et nous avons pu alors profiter des nombreuses pistes espagnoles, parcourant ce beau pays qui recèle de ces couleurs jaunes, ocres, roses et rouges, donnant déjà un aspect tellement plus ensoleillé à notre belle planète !

     

     


  • Aux portes de l’Espagne

    Pour des raisons pratiques, le blog fera office de résumés. En effet, il est plus difficile de le tenir à jour en direct, le réseau ne sera pas toujours là à l’instant T quand j’aurai le temps d’écrire. De même, je vais m’en servir pour mettre en ligne les petits résumés des enfants (il s’agit de leurs productions d’écrits).
    Pour nous suivre plus en direct, n’hésitez pas à télécharger l’application Polarsteps, c’est là où nous sommes les plus réactifs ! Elle a l’avantage de nous situer également sur une carte du monde !

    Sinon, évidemment, il y a Instagram et la page Facebook (mais, de même, elles ne sont pas forcément mises à jour tous les jours!)

     

    On a visité des grottes. On a vu des peintures, des sculptures et des gravures.

    J’ai aimé la Cité de l’Espace. On a fait des ateliers, on a vu un film 3D et des jeux.

    On a vu des nids de cigognes.

     

     

    Lundi, nous avons visité la dernière grotte sur notre trajet en France. Elle s’appelle la grotte de Font-de-Gaume. On y trouve surtout des peintures et quelques gravues

    Mardi, nous sommes allés à la Cité de l’Espace. On a fait là-bas des ateliers et des jeux. Aussi, nous avons vu des films et même un film 3D.

    Les jours suivants, nous avons fait des promenades dans des petits villages abandonnés.

    Sur la route, nous avons vu des cigognes sur des bâtiments et sur d’anciennes lignes électriques.

     

    Incroyable de se dire que cette semaine, nous avons fait pas moins de trois pays, avec tous les temps et toutes les saisons !

    Le début de la semaine fut tout aussi riche que la fin de la précédente. La grotte de Font-de-Gaume s’est offerte à nous, comme un dernier cadeau en cette belle matinée. C’était très émouvant de voir ces peintures ancestrales si bien conservées après tant de siècles et de millénaires. On aura vu notre première empreinte de main.

    C’est quand même surprenant de voir par dessus ces fantastiques peintures des graffitis d’une autre époque. Sur ces murs s’enchevêtrent les marques du temps. En un sens, cette grotte est le témoin de générations et générations, qui se sont ignorées puis reconnues. Ces quelques parois minérales sont un peu le tableau vivant de ces femmes et de ses hommes, les faisant ainsi vibrer tel des battements de coeur. Nous avons eu tellement de chance de ne l’avoir que pour nous !

     

     

    Nous faisons le grand saut dans le temps dès le lendemain pour aller à la Cité de l’Espace de Toulouse. C’est une visite marquante pour les loulous car, à la maison, ils suivent les traces de leur père et s’intéressent beaucoup aux fusées, à l’ISS, et aux constellations. Leurs connaissances sur le sujet vont bien au-delà des miennes ! De visiter la station Mir ou de toucher aux différents simulateurs pour voir ce que ça fait d’être dans l’espace, la journée sera énormément riche ! Bon, je pense que l’atelier le plus marquant fut le tout premier, simulant l’atmosphère martienne et réalisant différentes expériences grâce à la glace carbonique. Je ne sais ce qu’ils retireront de tout ça. Même moi, j’avais le cerveau en compote à la fin de la journée ! Mais j’imagine que c’était un peu le Disneyland des futurs petits astronautes !

     

     

    On a profité de notre passage pour dire coucou aux cousins, c’était l’occasion ! Surtout avant d’attaquer l’Andorre !

    Et là, on commence le dépaysement !

    A force de grimper le long de l’Ariège, les neiges se font plus présentes dans les Pyrénées, jusqu’au point culminant une fois en Andorre : du brouillard et des chutes de neige ! On passe d’un timide début de printemps à un hiver du plus bel effet !

     

     

    Pour le coup, je ne suis pas sûre que l’Andorre soit une de nos meilleures destinations (hormis pour faire le plein d’essence). Il y a beaucoup de voitures, les grands immeubles se pressent le long de l’unique route. Et même si on prend le temps de se balader les pieds dans la neige dans un lieu où il n’y a pas grand monde, admirant les petites chutes d’eau verglacées, le contraste avec cet amoncellement de magasins et de maximisation totale nous rendent un peu oppressés. Même si nous trouverons finalement notre pièce pour réparer les toilettes de Wall-E.

     

     

    C’est avec un soulagement certain que nous entrons en Espagne. Et à peine la frontière passée, d’un coup, tout s’éclaircit ! De vastes étendues s’ouvrent à nous, les bâtiments deviennent clairsemés et bas. On respire.

     

     

    La neige a disparu, et le jaune devient dominant. Et pourtant ce n’est pas tout. On vogue dans les quatre saisons au fur et à mesure de notre route. Les arbres peuvent être dépouillés, en fleurs, avec les feuilles oranges ou vertes. La terre est ocre, rouge ou rose. Nous avons un patchwork de dégradés sur fond de montagnes enneigées.

     

     

    En plus de ça, nous commençons par des pistes traversant nombre de villages abandonnés partiellement ou complètement, certains tombant en ruines. Nous ne sommes pas dans la région la plus peuplée de l’Espagne, le soleil nous accueille et dès le départ, la Nature nous offre son spectacle : bal de vautours fauve, puis HLM de cigognes tout en repaissant nos yeux des amandiers en fleurs. Les pierres des maisons se fondent dans le décor, que ce soit par la couleur ou parce qu’elles sont collées aux rochers. Bref, l’Espagne s’ouvre à nous, et on espère découvrir ses petites merveilles !


  • Premiers pas en Dordogne

    Pour des raisons pratiques, le blog fera office de résumés. En effet, il est plus difficile de le tenir à jour en direct, le réseau ne sera pas toujours là à l’instant T quand j’aurai le temps d’écrire. De même, je vais m’en servir pour mettre en ligne les petits résumés des enfants (il s’agit de leurs productions d’écrits).
    Pour nous suivre plus en direct, n’hésitez pas à télécharger l’application Polarsteps, c’est là où nous sommes les plus réactifs ! Elle a l’avantage de nous situer également sur une carte du monde !

    Sinon, évidemment, il y a Instagram et la page Facebook (mais, de même, elles ne sont pas forcément mises à jour tous les jours!)

     

     

    On a fait une grotte de Lascaux. Puis, on a fait de la route et on s’est arrêté pour dormir. Il fait froid ce matin. J’ai bien aimé le lion des cavernes.

     

     

    Samedi, on a visité la grotte de Lascaux. On y trouve des peintures et des gravures. J’ai bien aimé les chevaux d’un jaune orange sur les plafonds de la grotte.

    Dimanche, on a visité deux petites grottes. La première, elle s’appelle l’Abri du Cap Blanc. On y trouve de grandes sculptures.

    Avant la deuxième, on devait faire notre résumé de la semaine. C’est là que je me suis dit dans ma tête : « Je déteste les dimanches ! ».

    La deuxième s’appelle la grotte des Combarelles. On y trouve des gravures. J’ai bien aimé le lion des cavernes et le renne qui boit.

     

     

    Hop, nous voici partis vers le sud de la France.

    Ca commence bien les petits ennuis : le moteur du système SOG de nos toilettes (qui permet une ventilation – donc pas d’odeurs dans le 4×4 – mais également une décomposition naturelle plus rapide et sans produit chimique – plus écolo donc!) est tombé en panne ! Evidemment, ce n’est pas le système le plus fréquent et maintenant que nous sommes nomades, c’est beaucoup plus difficile de commander sur internet tout en comptant les délais, mais à priori, ouf, il y a un magasin en Andorre (où l’on passera donc prochainement) qui en a en stock ! Une petite semaine à tenir en faisant bon gré mal gré des odeurs pas toujours ragoûtantes de l’engrais naturel que nous produisons (heureusement, ce n’est que lorsqu’on ouvre la caissette, pas tout le temps!).

    La première leçon des enfants se passe plutôt bien, même si on ressent de la fatigue après 1H30 de travail, ma foi, assez logique. Évidemment, Esteban va à reculons pour le français mais se jette sur la division posée sans même que je ne lui demande. Quant à Jarod, pas de problème pour la lecture, par contre, ça commence à râler quand on passe à l’écriture, évidemment !

    Mais bon, on profite de nos visites en villes moyenâgeuses pour réviser un peu les arts roman et gothiques pour voir les différences qui existent entre les deux et pourquoi l’un a supplanté l’autre au fil du temps.

    A n’en pas douter que nous sommes heureux également de l’avènement des réseaux sociaux. Oui, ça peut être perçu par certains comme un fil à la patte, mais quel soulagement aussi de se dire qu’on est en contact permanent avec les êtres qui nous sont chers, qui peuvent nous suivre, et qu’ils sont tout prêts de nous d’une certaine manière.

     

     

    On poursuit notre redécouverte du Moyen-Âge avec le Châlucet, une belle place fortifiée du XIIème siècle très bien conservée. Incroyable mais vrai, nous sommes seuls sur le site, un vrai régal, même si les garçons sont quand même grognons ce matin. Auraient-ils donc trop lu hier soir ? Mine de rien, ils commencent à s’égayer à mesure que le soleil réchauffe les anoraks !

     

    Mais le temps fort de la semaine est sans le moindre doute la visite de la Grotte de Lascaux, enfin de sa très belle réplique, Lascaux IV. Magnifique ! Les peintures sont un régal, et la guide fort intéressante. De plus, la visite est tout confort, grâce au casque audio qui permet de porter la voix de la guide sans effort dans nos oreilles. J’ai tout particulièrement aimé la mise en situation avant d’entrer dans la grotte. Un écran nous montre la caméra en direct sur le site de Lascaux, puis, l’écran se transforme pour montrer le paysage d’il y a 20 000 ans, ainsi que la faune et la flore, très différentes toutes les deux, à cette lointaine époque. A n’en pas douter, cela parle aux très jeunes yeux et tous les enfants qui étaient dans notre groupe étaient intéressés !

     

     

    Une très belle découverte et surtout, cela rend la Préhistoire bien plus proche et réelle que dans les livres !

    Nous continuerons nos découvertes préhistoriques avec l’Abri de Cap Blanc, abritant de magnifiques sculptures sur paroi (méritant son titre d’art pariétal pour le coup!) et de la grotte des Combarelles, qui est une vraie mine de gravures.

    Les sculptures sont de toute beauté, et à les contempler, on se sent proches de ceux les ayant gravé d’une manière ou d’une autre. Je suis toujours sous le choc de ces détails si pointilleux. A vrai dire, j’en remets en question toute ma pratique du dessin !

    Les gravures ne sont pas en reste au final, les tracés sont fascinants et magiques. Il y a de quoi à remettre en cause le numérique ou notre appétit à ingurgiter les flambées de nouveaux contenus alors qu’on resterait des heures à regarder ne serait-ce qu’une de ces productions !

    A l’Abri, Pascal, notre guide, est d’une générosité sans pareil. En plus d’avoir le luxe d’une visite privée (car personne d’autre dans notre groupe), il nous fait aussi une démonstration de ce que pourrait être la musique préhistorique, avec des instruments reconstruits selon les critères de l’époque et des connaissances. Magique ! Il nous offre par ailleurs une guimbarde végétale, qui voyagera avec nous. Sam a intérêt de s’entraîner ! Encore merci pour cet accueil chaleureux et très instructif ! (en plus, pour les enfants, il anime des contes préhistoriques dans l’abri même ! De quoi faire entrer les enfants dans la préhistoire beaucoup plus facilement!)

    Ainsi, petit à petit se dessine notre nouvelle routine : entre découvertes, vie ensemble, apprentissages scolaires et le temps du voyage.


  • Au revoir et derniers préparatifs

    L’approche des vacances de février était un peu spéciale pour les garçons. A la fois, ils avaient hâte d’être en vacances et en même temps, ils savaient qu’ils disaient au revoir aux copains et à l’école pour un bon bout de temps.

    Il y eut beaucoup d’émotions. Malgré tout, pour fêter un peu ce nouveau départ, ils ont invité des copains pour une pyjama party. Au moins, ils ont passé un peu plus de temps avec leurs meilleurs amis.

    Le lendemain sonnait vraiment comme un dernier jour. Pas facile, facile !

     

     

    Et puis, on a enchaîné par la suite la mise en carton. De voir l’appartement se vider au fur et à mesure, notre vie mise en boîte et stocker dans un box, j’avoue que moi-même, ce ne fut pas simple à gérer. Autant l’accepter. Cet entre-deux de départ imminent est le plus malaisant. On n’est pas encore dans l’action, il y a plein de dernières petites choses à faire au dernier moment, de l’administratif et autre, rien de bien réjouissant…. En plus, il faut aller vite si on veut partir au plus vite !

    Incroyable mais vrai, cela a fini par se faire un jeudi matin, avec un beau soleil, comme pour nous dire au revoir. La maison a été briquée à fond en espérant qu’elle trouve des occupants sympathiques le temps de notre voyage.

     

     

    Je n’ose imaginer comme cela doit être difficile pour ceux qui vendent en plus leur maison. Nous, on sait qu’elle sera là à notre retour, avec nos affaires. Alors, on se dit que ce n’est qu’un au revoir provisoire. De se dire là, comme ça, qu’on part pour trois ans avec un autre mode de vie, il y a quand même un peu de stress qui joue et s’installe…

    En plus, je me mets la pression toute seule pour les apprentissages des enfants. Alors qu’ils apprennent très bien ! Il y a aussi l’appréhension qui joue : arriverons-nous à tout caser dans la journée ? Fera-t-on bien correctement l’école ? L’avenir nous le dira !

     

     

    Enfin, ça y est ! Nous voici partis sur les routes ! Direction le sud de la France puis l’Espagne, car nous ne sommes pas fous, un voyage où il faut traverser l’océan et aller sur un nouveau continent mérite bien qu’on fasse attention à ne rien oublier et surtout vérifier que tout fonctionne bien, que ce soit les apprentissages, le mode de vie, et Wall-E !


  • Epilogue

    Nous quittons l’Islande en se disant que 5 semaines, c’était vraiment trop court pour faire et voir tout ce qu’on voulait ! On a dû faire l’impasse sur des petites choses, mais on peut se dire qu’on aura une bonne raison d’y retourner (c’est toujours important de se dire que le voyage n’est pas terminé !).

    Sur le bateau, le temps passe énormément plus vite qu’à l’aller. Les enfants retrouvent des connaissances de la route, rencontrent d’autres enfants et s’amusent comme des fous. Nous, les parents, on se retrouve à discuter et à papoter tout en les surveillant. On échange nos impressions, nos informations, si chacun y a trouvé son compte. Et surtout, on parle des futurs voyages, histoire de se faire rêver.

    On pense au trajet du retour également. Va-t-on filer ou faire des petits encarts ? Cela dépend des familles et des impératifs.

    Nous, on choisit de paresser au Danemark près de la côté qu’on n’avait pas encore faite. En plus, tout est calme dans le pays, les vacances scolaires étant finies. On se retrouve avec les plages pour nous seuls, et on visite les petits ports en profitant du beau temps pour manger des glaces. Mais une fois la descente du Danemark terminée, tout s’accélère. On travers l’Allemagne d’une traite pour descendre par les Pays-Bas. Mais tout est trop urbanisé d’un coup. Nous visiterons quelques villes, fort jolies, mais je crois que nous redescendons de notre petit nuage à ce moment-là. Il y a trop de monde pour appeler au voyage, pas vraiment de coin de nature solitaire. Alors nous ne traînons plus et rentrons à la maison.

    Les enfants sont heureux de retrouver leurs doudous qui les attendaient bien sagement au même endroit. C’est bien la première chose qu’ils ont pris dans leurs mains en arrivant à la maison (à noter, bien vérifier toujours la présence des doudous dans leurs mains au moment de partir pour un long périple). Bon, par contre, débarrasser Wall-E de toutes les affaires et commencer les machines à laver, c’est bien moins drôle ! Mais il faut le faire, et bientôt nous attaquons la rentrée !

    Le voyage a été riche en rencontres extra-ordinaires : entre la baleine à bosse qui fait son show, les renards arctiques qui commencent à jouer sur les routes ou encore le volcan en éruption, nous avons bien été gâtés !

    Une autre aventure commence, une autre est en projet !

    Merci d’avoir suivi ce voyage, en espérant que ces quelques billets vous auront plu !


  • Le canyon Studlagil et retour à Seydisfjordur…

    Ce matin, nous entamons la dernière ligne droite pour rejoindre le port de Seydisfjordur, vu que nous avons rendez-vous avec le bateau le lendemain matin…

    Bon, ceci dit, on fait un petit détour pour aller voir le canyon de Studlagil qui se trouve sur la route. Pour y aller, on emprunte une longue piste bien entretenue et régulièrement mouillée afin d’éviter l’effet tôle ondulée. D’ailleurs, les camions qui s’en chargent font le plein d’eau aux mini-cascades qui s’écoulent du relief ! Ceci dit, vu le nombre d’Islandais, c’est un bien grand travail que cet entretien des pistes !

    On dépasse un premier parking, sûrement pas prévu pour cela, mais évitant à des conducteurs inexpérimentés de prendre la suite de la piste qui est plus chaotique et peu large avant d’arriver à un second parking. De là, il nous reste 2Km à marcher pour nous rendre au lieu de toute beauté !

    Bon, c’est envahi de touristes imprudents et bruyants, qui grimpent sans se soucier le moins du monde des autres et de la végétation sur les orgues basaltiques pour faire la même photo instagram, sans faire attention au vide derrière eux. De plus, la fréquentation ardue du lieu conduit à la forte érosion des petits chemins. Ils deviennent boueux et glissants, sans parler que la pierre mouillée n’est pas le meilleur endroit pour poser ses appuis…

    Le lieu est en effet magnifique ! La rivière aux eaux bleues claires coule le long des orgues au garde à vous, lui faisant une belle haie d’honneur. On s’est mis un peu plus loin avec les garçons pour profiter du spectacle sans nous faire marcher dessus. Sam nous rejoint et lance le drone, le pilotant pour le laisser parcourir le canyon comme nous ne pourrions jamais le faire. Après un petit repas, on reprend le chemin du retour, en se disant que bientôt, le chemin ici aussi sera barricadé pour préserver la beauté du lieu.

    On reprend la route après nos deux kilomètres de marche pour rejoindre le véhicule. Le trajet pour rejoindre le premier parking est un peu plus ardu. Il y a bien plus de monde que tout à l’heure et il y a aussi des machines agricoles qui essaient de faire leur job malgré le ballet de touristes.

    Sur le chemin, on fait une petite pause pour visiter une bergerie traditionnelle, encore en état !

    Enfin, nous voici de retour sur la piste principale et rejoignons la route bitumée. En chemin, nous croisons un véhicule de secours, toutes sirènes allumées….. Nous apprendrons plus tard qu’il allait en direction du canyon. Une touriste imprudente étant tombée de ce fameux lieu pour avoir LA photo instagram. Je vous laisse imaginer les difficultés rencontrées par les secouristes pour se rendre sur le lieu…

    Nous remontons peu à peu vers Egilsstadir, notre premier Bonus en Islande où nous dépenserons nos dernières couronnes dans un petit goûter, que nous mangerons sur les hauteurs de la ville, pas très loin de buissons pleins de myrtilles (on se fait plaisir jusqu’au bout !).

    Un peu émus, nous reprenons la première route que nous avons empruntée quelques semaines auparavant, avant d’essayer de trouver une place au camping de la ville qui prend des allures de parking fourre-tout bien serré au fur et à mesure que les passagers arrivent pour le bateau le lendemain. On pensait arriver dans les derniers et que tout soit plein à 17H, mais non. Les arrivées se font en flot continu, et au final, on a une place royale comparée à certains.

    Nous retrouvons les amis voyageurs que l’on a rencontré au fur et à mesure de notre aventure. Nous papotons gaiement de nos ressentis avant d’aller chacun préparer nos affaires pour le bateau, sachant qu’on se retrouvera à bord pendant deux jours pour notre traversée vers le Danemark.


  • Route côtière dans les nuages, et Akureyri

    Ah, la pluie nous accompagne ce matin, et ne nous lâchera pas.

    C’est peut-être pour qu’on n’ait aucun regret à partir ? Bien qu’on ait encore pas mal de route à faire avant d’atteindre le port, on décide quand même de faire un détour et de prendre la route côtière. Bon, même si on ne verra pas grand chose du panorama au vu des lourds nuages sur la mer…

    On fait quelques arrêts : les colonnes de basalte de Hofsós (surtout célèbre pour sa piscine surplombant la mer), puis dans la petite ville de Siglufjördur qui a un beau port de pêche (des caisses et des caisses, mais tout ce poisson est destiné à l’exportation !).

    On fera une halte ensuite dans la deuxième plus grande ville du pays, à savoir Akureyri. Il faut bien faire les courses quand même et reprendre de l’essence (et c’est ici que l’essence la moins chère de l’Islande se trouve !). On en profite pour se balader un peu dans le centre-ville, montant jusqu’à son église, et admirant ses feux rouges en forme de cœur, pour mettre du baume aux habitants en plein hiver. On devrait faire pareil à tous les feux rouges d’ailleurs ! S’arrêter devient un geste d’amour pour tous !

    Pour continuer notre chemin, au lieu de prendre un tunnel payant (et rapide forcément), on décide d’emprunter l’ancienne piste, réservée aux 4×4. Il faut dire qu’elle n’est plus très entretenue et que des morceaux enjambant les gués se sont effondrés. Par contre, quel dommage qu’avec la bruine et le brouillard, on ne voit rien du paysage ! (ou peut-être que c’était pour éviter que Sam ne s’arrête trop souvent pour faire des photos !).

    Ca y est, nous sommes revenus à Myvatn ! La boucle est bouclée comme on dit. On traverse la route tout en s’émerveillant de nos souvenirs récents. Tout semble d’un coup familier ! On repasse devant le lac, puis les cratères , et on fait quand même un stop à la douche chaude qui coule perpétuellement pour en profiter !

    Et après cette longue journée de route, nous revoilà à dormir dans notre cratère du début. Demain, il faut qu’on arrive à Seydisfjordur.


  • Au revoir les Fjords !

    On regarde la carte ce matin, et on sait que l’on va quitter dans pas très longtemps les fjords de l’ouest….

    On arrive près de la côte où se dépose le bois flotté de Sibérie. Il y a onze ans, au détour d’une balade pour observer une colonie de phoques, on avait trouvé une vertèbre de baleine. J’aurai aimé la ramener, mais ce n’était pas possible. Là, il y a une chance… A condition d’en trouver une !

    C’est pourquoi on roule tout doucement le long de la route, observant les plages et dès qu’il y a beaucoup de bois flotté, on s’arrête ! Histoire de se dégourdir les jambes et de chercher ! On apercevra plusieurs colonies de phoques, malgré le fait que la côte est beaucoup plus peuplée que dans mon souvenir.

    Enfin, on fera chou blanc en ce qui concerne l’os de baleine, mais au détour d’un fjord, on en apercevra une qui pêche paresseusement dans le coin ! On est très près ! C’est comme un ultime au revoir de cette nature sous-marine incroyable.

    Mais il faut bien rouler et avaler les kilomètres après le repas.

    On continue donc jusqu’à Varmahlid où se trouve une des rares églises en bois historiques qui possède un toit de tourbe. Bon, elle est fermée aujourd’hui, mais rien n’empêche de se gaver les yeux de son aspect mignon tout plein !

    Puis, place au rendez-vous coutumier tant attendu par les garçons : un bassin d’eau chaude ! Alors, pour s’y rendre, il faut déjà marcher un peu en passant près de la cascade de Reykjafoss. La cascade est superbe et évidemment le lieu pas mal fréquenté. Le bassin se trouve non loin de la cascade, et ce sont les pierres brûlantes qui en chauffent l’eau. D’ailleurs, Esteban a malencontreusement posé son mollet contre la pierre dans l’eau, mais heureusement, la brûlure était très légère ! On barbote pour prendre le goûter, puis, vu le monde affluant, on décide de quitter les lieux.

    On continue un peu la route, avec une étape près de Glaumbær, une ferme historique, à présent transformée en musée. Bien évidemment, vu l’heure, on ne peut plus y entrer, mais on peut quand même observer les toits de tourbe, et mettre des images sur les mots du livre que nous lisons en parallèle pour expliquer la vie des Islandais du temps jadis. Le soir étant très avancé, on trouve un endroit calme pour bivouaquer.