Auteur/autrice : Ju

  • Québec, un cœur chaleureux

    Québec, un cœur chaleureux

    Durant le voyage, nous nous sommes rendus compte que partager le quotidien plus ou moins en direct sur le blog était assez compliqué. De ce fait, je tâcherai à présent de faire des articles-résumés, que ce soit sur la vie en voyage ou sur les différentes régions que nous visitons.

    Si vous êtes intéressés par nos aventures en temps et en heure, je ne peux que vous conseiller de vous rendre sur notre Instagram et Facebook (gérés par Sam principalement) ou notre Polarsteps (où vous retrouverez ma plume ainsi que les photos de Sam).

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    Que de choses à voir au Québec !

    En tant de temps de voyage, on n’y avait jamais mis les pieds ! Et nous avons pu découvrir un tas de choses ! Le Québec est une région très riche, que ce soit en histoire ou en activités, et ce qu’il y a à voir ! Toujours avec ce petit côté un peu indépendant par rapport au reste du Canada.

     

     

    Une histoire compliquée

    Le Québec, à mon avis, c’est un peu comme le village des irréductibles gaulois, mais version Canada. Il est entièrement à part avec une culture très marquée, que ce soit par la langue ou par la mentalité. Les gens au Québec sont particulièrement ouverts, curieux et accueillants (de notre expérience, les anglophones que nous avons rencontrés sur la route n’en avaient pas du tout la même impression!). Quand on parcourt le Canada et qu’on rencontre plein de Canadiens différents, il n’y a pas à dire, on se rend compte que les Québécois et le Reste du Canada ne sont pas « les mêmes ». Au Québec, on prend le temps de discuter et de poser des questions dans une atmosphère très bisounours et ce n’est pas pour nous déplaire !

     

     

    Cette différence culturelle au sein du même pays s’explique par un passé très conflictuel et en discutant avec des Québécois, hey, eh bien, on peut comprendre pourquoi ils sont autant attachés à leur langue, et pourquoi ils se battent bec et ongles pour la conserver, ainsi qu’à toutes leurs autres attaches culturelles. Même si parfois, le Reste du Canada ne le comprend pas.

     

     

    Une région riche à explorer

    On a découvert vraiment plein de choses au Québec, et on a commencé notre visite de la région par des visites qu’on n’avait pas du tout prévu de faire, comme celle des centrales hydrauliques qui font la fierté des ingénieurs Québécois, surtout qu’elles sont impressionnantes. Je ne m’attendais pas à être aussi intéressée par une visite aussi technique mais au final, c’est fait de manière si ludique qu’on se prend au jeu. Il faut le faire ! En tout cas, l’ouvrage est colossal et en impose !

    Les villes de Québec sont assez dynamiques, surtout l’été où il y a une quantité impressionnante de festivals ! Partout ! De musique, en plein air, et toute la ville est envahie (gare aux surprises des rues barrées quand on essaie de se garer !). Pour le coup, nous nous sommes surtout concentrés sur Québec City qui a une histoire très riche mine de rien, ce qui a sûrement plu à notre côté européen. D’ailleurs, grâce aux différents Lieux Historiques Nationaux dans la ville, nous avons pu apprendre plein de choses sur cet aspect de l’Histoire… qu’on n’apprend pas du tout en France, alors que nous sommes en grande partie responsables de la situation, pour avoir abandonné le Québec. De quoi se poser des questions et regarder d’un œil plus critique ce qu’on nous apprend en Histoire, bizarrement pas ce qui devrait nous faire nous remettre en question….

     

     

    Et puis bon, c’est assez agréable de se promener dans une ville en fête mine de rien, tout le monde est plus détendu, plus gai, c’était vraiment l’été !

    Évidemment, il n’y a pas que le côté humain qui est présent au Québec. N’oublions pas la Nature et quelle joie de pouvoir observer la faune sauvage d’aussi près en cette saison. En effet, le St-Laurent est nécessaire pour les bateaux, mais il accueille nombre de cétacés durant l’été et nous avons pu observer depuis la rive des baleines Minke ainsi que des rorquals communs. Ces derniers passaient à peine à trois mètres de notre perchoir. Ceci, c’est grâce à une fosse profonde qui sillonne la côte. Résultat, pas besoin de prendre un bateau. Il suffit de s’asseoir sur les rochers, de patienter et le tour est joué ! Il y a plusieurs observatoires protégés le long du St-Laurent, appartenant à Parks Canada. Ils proposent également de nombreuses activités et comme dans tous les parcs nationaux, il y a des expositions, et des rangers pour répondre à toutes les questions !

     

     

    Nous n’avons pas eu la chance de voir les belugas du fleuve St-Laurent (une population résidente), car comme toute faune sauvage, il y a une partie de hasard qui joue, mais il y a également plusieurs endroits spécifiques où l’on peut les voir plus ou moins près, notamment quand les femelles viennent accoucher dans des eaux plus calmes et plus chauds. A priori, on peut en voir des centaines, mais ce ne fut pas notre cas !

     

     

    Les spécialités du Québec

    Le Québec est une destination gourmande à n’en pas douter ! Ne serait-ce que pour la spécialité que l’on dit canadienne : le sirop d’érable ! En fait, 95 % du sirop d’érable est fabriqué au Québec ! C’est ici que l’on trouvera le plus d’érablière et quel luxe de les visiter en français. Attention cependant, les érablières ne fonctionnent qu’un court moment dans l’année, notamment en mars/avril, puis c’est fini ! Et la plupart des érablières ferment à nouveau (la plupart des érablières ne vivent pas de leur production de sirop d’érable, c’est trop incertain, et ont toutes des activités sur le reste de l’année). Il est possible cependant de trouver des érablières visitables toute l’année, mais ce ne sera pas en fonctionnement. Mais quel plaisir de découvrir le processus de fabrication du sirop d’érable et des produits qui en résultent ! Nous, on a une petite préférence pour le plus foncé. Et on a très vite découvert que cela a une vraie plus-value dans certains plats, surtout quand on aime le sucré-salé (faire mariner le porc dedans, miam!).

     

     

    Et on ne passera pas non plus à côté de la poutine. Et si vous voulez une vraie bonne poutine, rien ne vaut le Québec ! On ne trouvera pas une aussi bonne poutine ailleurs au Canada. On en parle souvent en France, mais on a goûté et c’est bon ! On n’a plus faim après et le prix reste très raisonnable (c’est moins cher de la manger dans un resto que de se la faire soi-même). J’ai adoré la sauce et le fromage, et il y en a aussi pour tous les goûts : la base, ce sont les frites, le fromage et la sauce, puis ensuite, il y a des petits ajouts en fonction de notre faim ! Mais oui, on a le ventre bien rempli après ! C’est quand même une spécialité culinaire à ne pas manquer dans la région. La nôtre, nous avons choisi de la déguster à Québec City, dans un petit troquet.

     

     

    Nous avons également retrouvé les produits frais ! Après Terre-Neuve et Labrador, cela nous a fait un bien fou ! On a vite trouvé nos grandes surfaces favorites, à savoir les Maxi, dont les prix sont raisonnables (et même avec des baguettes françaises parfois!). D’ailleurs, il y a aussi des cueillettes sur l’île d’Orléans, surtout pour les fraises, les Québécois y vont se ressourcer et faire leurs réserves.

    Nous n’avons pas forcément passer autant de temps qu’il aurait fallu au Québec pour découvrir au maximum cette région (13 jours). Mais cet aperçu fut un régal et on se dit qu’il sera nettement plus simple d’y retourner qu’ailleurs.

    On se plaît à penser qu’on y reviendra un jour, au minimum une semaine pour se poser près du St-Laurent à ne faire que de l’observation de cétacés ! Ou pourquoi pas au printemps pour découvrir la saison des tires au sirop d’érable ?

     


  • Terre-Neuve, perle cachée du Canada

    Terre-Neuve, perle cachée du Canada

    Durant le voyage, nous nous sommes rendus compte que partager le quotidien plus ou moins en direct sur le blog était assez compliqué. De ce fait, je tâcherai à présent de faire des articles-résumés, que ce soit sur la vie en voyage ou sur les différentes régions que nous visitons.

    Si vous êtes intéressés par nos aventures en temps et en heure, je ne peux que vous conseiller de vous rendre sur notre Instagram et Facebook (gérés par Sam principalement) ou notre Polarsteps (où vous retrouverez ma plume ainsi que les photos de Sam).

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    S’il y a bien un Etat que nous avons été ravis de découvrir durant notre périple au Canada, c’est celui de Terre-Neuve ! Nous y avons vadrouillé plus de trois semaines facilement sans voir le temps passer !

    Cette grande île peu peuplée offre des paysages on ne peut plus variés et uniques au monde. Si sur la carte, on peut ne pas être emballé par la route unique qui laisse présager un aller-retour, les surprises qu’elle offre valent largement le grand détour.

    Pour nous y rendre, nous avons pris le ferry depuis la Nouvelle-Ecosse, et nous avons quitté un beau soleil radieux pour des bourrasques de vent et de pluie. Autant dire que le premier aperçu n’était pas forcément ce que Terre-Neuve avait de meilleur à montrer. Heureusement, comme sur toute île venteuse, la pluie ne dure pas. C’est un peu comme en Bretagne, il fait beau plusieurs fois par jour ! Par contre, il peut faire beau, mais quand le vent du Groenland souffle, c’est Très Frais ! Prévoyez les bonnets, les gants et les coupe-vents, Terre-Neuve vaut tellement ce petit inconfort !

     

     

    Des paysages variés

     

     

    Terre-Neuve, c’est avant tout une île. Et s’il y a quelques plages, c’est surtout de grands falaises escarpées magnifiques aux panoramas fantastiques. Vous aimez la côte islandaise ? Vous aimerez Terre-Neuve à n’en pas douter !

    Également, l’île est parcourue d’immenses forêts et une grande partie de son environnement n’est ni habitée, ni peuplée. Il y a peut-être quelques pistes pour les ATV, ces quads tout-terrain que chaque habitant a, tout comme les moto-neiges. Car parfois, un véhicule et la route principale ne suffisent pas pour se déplacer.

     

     

    On ne peut qu’être charmés par cette côte dentelée, ciselée par le vent et les pluies, parsemée de phares hurlant leur corne de brume quand le brouillard tombe. Et quand le beau temps se révèle, le regard se perd dans un horizon infini, à la recherche des icebergs qui dérivent depuis la banquise… La végétation met des années à pousser, et semble parfois toute rabougrie. Pourtant, ces buissons ont plus d’une centaine d’années, et survivent aux rudes conditions climatiques. Et quand les fleurs éclosent, c’est tout un tapis de couleurs qui rend le paysage plus vivace encore. Les iris sauvages montrent leurs plus beaux pétales, les boutons d’or défendent leurs plates-bandes et les petites fleurs bleues ne sont pas en reste.

     

     

     

    Gros Morne et Terra-Nova

     

     

    Pour découvrir encore plus cette nature, Terre-Neuve possède deux parcs nationaux.

    Terra-Nova, le plus petit, permet de faire du canoë dans les eaux glaciales de l’océan, parfois entre deux icebergs, ou de se balader parmi les grands arbres de l’île.

    Quant à Gros-Morne, beaucoup plus gros, nous avons pu marcher sur le manteau terrestre ! Oui, le manteau terrestre affleure le sol ici. On foule des pierres uniques au monde, révélant leur nature par leur motif en peau de serpent (et s’appelant ainsi la serpentine). Il y a également un grand canyon à arpenter, et par beau temps, on peut facilement passer plus d’une semaine dans ce parc.

    Les randonnées à travers les canyons ou les forêts, l’eau n’étant jamais très loin, ont ravi nos pieds et nos yeux. On a même pu supporter les moustiques et les moucherons quand ces derniers étaient présents (quand le vent du Groenland n’est pas au rendez-vous surtout et surtout dans les forêts) tant ces chemins et ces découvertes ravissaient nos pupilles. Même si bien sûr, il n’y a pas qu’ici où l’on peut se promener. Parfois, il suffit de s’approcher d’un phare et la côte alentour nous offre une formidable balade avec des vues incroyables.

     

     

    Toute Faune dehors !

     

     

    Et les animaux ! Pour le coup, les amoureux de la faune sauvage seront ravis ! Les animaux, il y en a plein ! Évidemment, pas forcément au premier coup d’œil, mais tous les jours nous faisions une rencontre, voire plusieurs !

    Bon, déjà, il y a l’élan. Enfin, orignal plutôt. L’animal a été introduit sur l’île, car il n’y avait pas assez de viande à manger… De moins d’une dizaine, il y en a à présent plus de 80 000 ! Et comme ils n’ont pas de réels prédateurs, ils peuvent poser problème pour la végétation fragile de l’île. On peut croiser ces grands géants sur les bords des routes surtout, car dès qu’il y a un peu de fourrés, ils disparaissent comme par enchantement. C’est difficile donc de les voir. Il y a également quelques ours noirs, mais ceux-ci évitent de base les humains, on n’en a donc pas vu, mais ils sont là et donc, il faut adapter son comportement en conséquence.

    Les renards roux prennent des allures de renards arctiques par ici, avec une belle fourrure qui tombe en été. Ils ne sont pas très farouches et même plutôt curieux. On les voit souvent chasser sur les coups de 18H ou tôt le matin, ramenant quelques proies à la tanière, courant sur les bas-côtés. Les caribous peuvent également faire leur apparition au détour d’une balade. Le plus beau vient ensuite en regardant la mer….

     

     

    Les baleines suivent le saumon, et quand ce dernier revient dans les cours d’eau qui l’ont vu naître, on aperçoit les géants des mers en zieutant l’horizon. Il suffit d’attendre la bonne saison, à savoir à partir de la mi-juin. A certains endroits, on peut les voir à quelques mètres alors que l’on marche sur la plage, ou du haut des falaises, lorsque le fond est suffisant. Entre les icebergs et les baleines, autant dire que notre regard est souvent perdu vers l’océan. Quelle joie lorsque ce dernier est calme et ensoleillé.

    Les oiseaux ne sont pas en reste. Les pygargues à tête blanche peuvent pointer le bout de leur bec, les macareux nichent sur quelques rochers, et plus au sud, une énorme colonie de fous de Bassan est fidèle au rendez-vous. Pour la première fois, nous avons pu voir deux sortes de pingouins, bien loin de l’image de l’imaginaire collectif que l’on s’en fait.

    On en prend plein la vue et il y aura toujours un moment de la journée où nous serons à observer les habitants sauvages de cette île.

     

     

    Les Vikings d’abord ! Le Télégraphe ensuite !

    Terre-Neuve, c’est aussi l’endroit où ont débarqué les Vikings bien avant Christophe Colomb ! Ils sont restés une petite dizaine d’années, et pourtant, leur empreinte est toujours visible. C’en est édifiant. Notre passage est peut-être bref, mais presque immortalisé parfois dans la chair de la planète. Pour le coup, en plus, ils ont fait les choses bien : le village viking a été reconstruit comme à l’époque, et les employés du parc sont là, en costume, pour expliquer le quotidien de ces lointains visiteurs. Une visite que les enfants ont adoré, surtout qu’on l’avait mise en corrélation avec le jeu Cartaventura Vinland (qui expliquait donc ce que nous étions en train de voir sur nos yeux…!).

     

     

    Si les Vikings se sont installés au Nord, tout au Sud près de la capitale de l’île St. John, il y a également de belles balades éducatives à faire, en découvrant le lieu où a été reçu le premier télégraphe outre-atlantique et quelques forteresses d’époque, quand les Français et les Anglais se disputaient la péninsule. Ici aussi, tout passe mieux quand les employés « jouent » les rôles historiques !

    Ce côté historique est peut-être celui auquel je m’attendais le moins sur Terre-Neuve. Et pourtant, il est vraiment très bien mis en valeur et nous avons apprécié le découvrir dans ces conditions. Il y a pas mal d’éléments à manipuler de manière très ludique afin de s’imprégner de ces pages d’histoire auxquelles on ne pense pas forcément en venant ici.

    Des Grandes Petites Villes et des gens qui ont le coeur sur la main

     

     

    Mine de rien, les habitants ici sont très isolés en hiver, et pourtant, ils ont le coeur sur la main. Nous avons été super bien accueillis, les gens nous faisant entrer dans leur maison comme si nous faisions partie de la famille, partageant un bout de leur vie et de leur quotidien.

    Les villes et villages sont surtout fonctionnels, pour le côté belle architecture ou curiosité, ce sera surtout du côté de St. John, avec ses petites maisons colorées et son quartier festif du samedi soir, à l’ambiance plutôt rock. Mais au fond, les gens qui peuplent l’île ne sont pas du tout comme le vent du Groenland : ils sont chaleureux et accueillants.

     

     

    Terre-Neuve, tout à l’est du Canada, est une destination à laquelle on ne pense pas forcément. Pas très touristique, elle a encore cette saveur de terre sauvage loin de tout, sans pour autant être dans une partie reculée du monde ou inaccessible, loin de là. Certes, on ne trouve pas grand-chose en produits frais dans les magasins, il vaut mieux savoir pêcher ou chasser, ou encore avoir ses poules dans son jardin, pour agrémenter le quotidien. La vie si isolée en hiver ne doit pas être simple. Mais elle a ce charme qui ressemble à ses côtes et ses falaises : taillée à coup de serpe, sa beauté est sans pareille !

    Vous l’aurez compris : on a été ravis de la découvrir !

     


  • La cuisine en mode nomade

    La cuisine en mode nomade

    Durant le voyage, nous nous sommes rendus compte que partager le quotidien plus ou moins en direct sur le blog était assez compliqué. De ce fait, je tâcherai à présent de faire des articles-résumés, que ce soit sur la vie en voyage ou sur les différentes régions que nous visitons.

    Si vous êtes intéressés par nos aventures en temps et en heure, je ne peux que vous conseiller de vous rendre sur notre Instagram et Facebook (gérés par Sam principalement) ou notre Polarsteps (où vous retrouverez ma plume ainsi que les photos de Sam).

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    Il y a bien quelque chose qu’on apprécie en voyage, c’est la possibilité de bien manger. Sans forcément passer par les restaurants et autres choses, qui peuvent être certes bons, mais qui à la longue reviennent très cher.

    S’il y a bien quelque chose que l’acquisition de notre Wall-E nous a permis, c’est de progresser dans le domaine et de ne plus nous contenter du réchaud et de la popote de camping ! Alors, on n’a pas encore les robots et cuiseurs de la maison, mais avec un peu d’astuce, on peut faire de bons petits plats succulents par tous les temps !

    Hey oui, grâce à la cellule, nous avons à présent deux feux, un évier, et un frigo (ainsi que des placards pour ranger toutes les choses!). Un luxe ultime après s’être contenté d’une glacière électrique pour les produits frais ou du petit réchaud dans le vent.

    Ma petite batterie voyageuse

     

     

    Si on a toujours avec nous notre réchaud et notre popote, ce n’est qu’en secours et dans le cas où nous laisserions Wall-E quelques jours pour repartir en tente.

    En attendant, pour ces trois ans de voyage, j’ai emmené quelques petites choses, pas forcément les plus nécessaires parfois, mais qui sont bien à mon goût.

    Tout commence évidemment par les assiettes et les couverts. Si nous sommes quatre, j’en ai suffisamment pour six au quotidien, car nous ne sommes pas à l’abri d’accueillir peut-être du monde, et quand on cuisine, parfois il faut un peu plus que les quatre assiettes minimum.

    Nous avons donc 4 grandes assiettes (très utiles aussi en plats pour les gâteaux, 4 petites assiettes qui nous servent au quotidien, et les 6 couteaux, fourchettes, cuillères, et petites cuillères. A cela s’ajoutent les 6 gobelets, 4 tasses et les 2 mugs.

    Pour cuisiner au quotidien, nous utilisons surtout 2 casseroles. Une seule me permet de cuisiner les portions pour 4. Une plutôt pour la cuisson dans l’eau, et l’autre de type poêlée (assez grande pour accueillir une pizza surgelée… ). Et pour éviter de perdre en place avec une passoire, nous avons un couvercle passoire, plus facilement rangeable.

    Dans les petits plus : on a une bouilloire – juste pour l’eau – une crêpière (ça ne prend pas de place!) et une plaque pour les späetzles (comme elle est plate, elle se range facilement, et ainsi, je peux varier les types de pâtes!).

    Et surtout, j’ai mon four Omnia (petit paragraphe spécial pour le four un peu plus bas) ! Au début, on ne savait pas trop si ça allait nous être utile, mais… en voyage sur le long terme, je ne peux que le conseiller! C’est même un indispensable dirai-je !

    Idéal pour varier les cuissons, mais aussi les plats ! Tout un horizon de gâteries et de luxe pour les papilles s’est ouvert à nous, et j’ai pu compléter ma batterie de cuisine avec ce qu’il faut pour un peu de pâtisseries.

    Plutôt qu’un saladier tout simple, j’ai mon bol Becher, qui ne casse pas et est dosé en plus. J’y fait la plupart de mes préparations. Pour le compléter, j’ai également un verre doseur, et des cuillères doseuses tupperwares (je varie en fonction de mes besoins et des recettes, si elles sont plus en litre ou en gramme selon le pays… ). Comme cela rentre bien dans le verre doseur, j’ai également pris mes petits moules à muffins qui complètent bien le four Omnia si je veux varier les gâteaux.

    Et pour compléter tout ça, je n’oublie pas la louche, la spatule, le fouet (manuel), la marquise, des maniques et quelques bons couteaux !

    Pour le stockage, nous avons pris quelques tupperwares facilement casables dans le frigo et dans les placards (selon l’utilisation) et des contenants pour la farine, le sucre et autres boîtes selon les besoins (par exemple pour du lait en poudre ou pour ranger le reste du sac de farine sans qu’il ne prenne l’humidité).

    Dans les petits plus nécessaires, il y a le décapsuleur, l’ouvre-boîte (indispensable!), l’économe, les briquets, une petite râpe (trop bien quand le prix du fromage râpé explose!), mon moovtek isotherme (pour avoir du thé chaud toute la journée!) et quelques bons couteaux !

    Et puis, pour finir, j’ai un petit carnet sur lequel je note les recettes au fur et à mesure, car on n’a pas forcément tout le temps internet ou de la batterie sur le téléphone.

     

     

    Des feux de camp

    Evidemment, il y a une manière simple également de varier les cuissons, c’est de cuisiner avec le feu de bois.

    Ici, c’est surtout le domaine de Monsieur. Mais il faut savoir par exemple qu’aux USA ou au Canada, il y a nombre d’endroits pour faire un feu en toute sécurité, et parfois les « pits fire » comme on les appelle ont déjà une grille, mais ce n’est pas toujours le cas.

    Nous sommes donc partis avec des grilles, notamment pour griller les épis de maïs ou la viande, mais également un chaudron en fonte, qui pèse bien son poids, mais qui le vaut bien quand on ramène des moules à cuire !

    Pour le coup, Monsieur regrette parfois de ne pas avoir emmené des pinces pour pouvoir retourner les saucisses ou les morceaux de lard. Mais pour le coup, nous n’avons pas encore trouvé la place dans notre mini chez-nous roulant.

    Profiter de la Nature

     

     

    Quand on pense voyage et cuisine, on se dit « zut ! Pas de produits frais ! » ou du moins seulement pour pas très longtemps après les courses. Mais comme on est en mode nomade et souvent dans la nature, il suffit parfois de bien regarder autour de soi pour améliorer le quotidien.

    Quand on est près des côtes ou au bord des rivières : moules, coquillages, crabes (et pourquoi pas homard!), et autres poissons quand on sait bien pêcher dans les règles, c’est super !

    Quand on est dans les terres : il faut savoir les reconnaître, mais il y a de nombreuses baies comestibles, ou si on les aime, les champignons peuvent vous faire de l’oeil également.

    Bref, on revient aux cueilleurs-pêcheurs, comme nos ancêtres et dans un sens, c’est très gratifiant d’arriver à nourrir sa famille ou de juste penser avec plaisir au futur plat cuisiné avec nos trouvailles.

    Le Four Omnia

     

     

    S’il y a bien une chose dont tout le monde est ravi, c’est notre investissement dans le four Omnia avant notre départ. Pas forcément indispensable quand on part un ou deux mois, mais un must-have quand on part sur le long terme !

    Pour le coup, nous avons avec le four le moule en silicone et la grille. Il existe à présent un moule en céramique et quand on est deux deux demi-moules en silicone qui peuvent permettre de faire plat principal et dessert en même temps.

    Il permet de retrouver du confort au niveau des papilles notamment au niveau des plats-doudous. Mes garçons adorent les lasagnes maison. Avant notre départ, j’en faisais fréquemment. Alors quel plaisir pour eux quand je peux à présent en faire comme à la maison ! Patates au four ou encore tomates farcies accompagnées de riz, on emporte avec soi les recettes de famille !

    On peut faire facilement réchauffer des petits pains ou encore des croissants !

    Et puis…. Le pain et les gâteaux ! Tout simplement ! Le gâteau au yaourt est simple et rapide à faire en plus d’être déclinable à l’infini, ce serait bête de s’en priver au petit déjeuner ou au goûter ! Après, c’est en fonction des talents de cuisinier de chacun évidemment et de ces affinités, mais l’investissement est très vite rentabilisé, je crois qu’on ne s’en passerait plus !

     

     

    De la Grande Cuisine, mais pas tous les jours…

    Voyager, mine de rien, ça demande du tout, ce qui fait très mauvais ménage avec le fait de cuisiner (surtout en mode mini-batterie, pas de place pour s’étaler et tout ça…). Résultat, cela demande de l’organisation et surtout de se dire qu’on n’a pas deux plats cuisinés par jour.

    Nous avons fait le choix de pique-niquer le midi, et d’avoir un repas chaud le soir.

    Et évidemment, le soir, cela dépend à quelle heure on arrive ! Pas question de se lancer dans les petits plats mitonnés à 21H….

    Pour ces soirs-là, c’est bien d’avoir dans les placards des petits plats rapides à faire. Les pâtes chinoises sont facilement stockables et très rapides à faire. Cela permet d’alterner avec les pâtes. Avoir également quelques boîtes de conserve sous la main à réchauffer peut être d’un grand secours aussi ! Surtout quand on a deux enfants devenus de véritables gremlins à cause de la fatigue et de la faim !

     

     

    Et pour laver tout ça ?

    Ahah ! La vaisselle…. La corvée après le repas ou la cuisine (car souvent, mini-batterie et mini-évier vont de pair avec nettoyage au fur et à mesure).

    Ici, le but, c’est d’économiser un maximum l’eau et de le faire à l’eau froide ! Si vous avez de bons prélaveurs de vaisselle (AKA les gourmands qui saucent bien tous les plats), elle n’en sera que simplifiée ! Mais le plus dur sera toujours le gras à enlever… Comme l’huile ou la graisse de la viande. Pour éviter que mon éponge ne devienne carrément poisseuse, la seule solution que j’ai trouvé, c’est d’éponger et d’essuyer un maximum avec un essuie-tout…. Cela permet d’économiser de l’eaau… A voir au niveau écologique ce qui est le plus viable…

    Niveau produit vaisselle, je suis ravie d’avoir essayé le savon vaisselle solide d’Another Way. Il dure beaucoup plus longtemps, je frotte juste mon éponge dessus pour avoir la quantité nécessaire et adieu bouteilles plastiques ! Par contre, je vais peut-être être malheureuse quand j’aurai terminé mon pain de savon-vaisselle justement, car je ne sais pas si je trouverai l’équivalent dans le pays où nous serons à ce moment-là.

    Pour déposer ma vaisselle, plutôt que d’utiliser un égouttoir qui prend de la place (même les rétractables), j’étends un grand torchon pour poser ma vaisselle puis je termine en l’essuyant avec un autre torchon. L’alliance des deux leur permet de sécher suffisamment jusqu’à la prochaine utilisation.

     

     

     

    Et maintenant ? A vous de trouver vos petites habitudes qui fonctionnent !


  • Les Macareux sont de retour !

    Les Macareux sont de retour !

    Pour des raisons pratiques, le blog fera office de résumés. En effet, il est plus difficile de le tenir à jour en direct, le réseau ne sera pas toujours là à l’instant T quand j’aurai le temps d’écrire. De même, je vais m’en servir pour mettre en ligne les petits résumés des enfants (il s’agit de leurs productions d’écrits).
    Pour nous suivre plus en direct, n’hésitez pas à télécharger l’application Polarsteps, c’est là où nous sommes les plus réactifs (et les plus prolifiques – avec les journées détaillées) ! Elle a l’avantage de nous situer également sur une carte du monde !

    Sinon, évidemment, il y a Instagram et la page Facebook !

     

     

    Cette semaine, j’ai eu un badge !

    On a pêché trois truites et le monsieur nous en a données sept.

    On a mangé des brownies faits par Maman. On a vu une belette quand on a fait de la route.

    J’ai vu un renard.

    J’ai joué à la DS à Final Fantasy. J’ai joué au golf avec Esteban. On a mangé des croissants faits par Maman.

     

     

     

    Cette semaine, Maman nous a fait des croissants et du pain au basilic. Les croissants étaient super bons mais ils étaient  trop petits. Le pain au basilic était très bon également et en plus, il tenait au ventre. Elle nous a aussi fait un brownie, il était très bon mais la pâte était très dure aussi.

    Sur la route, nous avons vu une loutre et un renard. Le renard avait une sorte de cuisse de poulet dans la bouche.

    Hier soir, Jarod et moi avons fait un parcours de golf. Après l’avoir construit, nous y avons joué avec des bâtons pour faire les cannes.

     

     

     

     

    Lundi 6 Juin

    Un beau soleil vient nous saluer ce matin ! Le ciel bleu illumine les couleurs du paysage, c’est du pur bonbon pour les yeux ! 😍
    Sam va se balader pendant que le temps de l’école, il a bien raison d’en profiter !

    On roule tout au bout de l’île jusqu’à se poser au phare. Il paraît que lorsqu’il y a du brouillard, il sonne toutes les cinq minutes. On ne pourra pas en témoigner car le temps s’améliore ! Plutôt, on prépare les sandwiches et nous partons en balade dans les alentours. 😊

    On longera toute la côte à pied, parfois rafraîchis par le vent froid, parfois bien à l’abri dans les forêts de nordmanns. On peut ainsi voir toutes les anses avec ce bleu incroyable de l’océan, apercevant au loin un grand iceberg qui dérive. On aura fait ainsi 9km avec de la bonne grimpette ! 😄

    Nous reprenons la route sous ce beau soleil (on n’en revient toujours pas !). Nous faisons un petit stop à la dumping station gratuite de Twillingate, pour faire le plein d’eau potable et vidage des toilettes. On n’est pas dans le rouge, mais les distances sont longues et il y a quelques jours avant la prochaine gratuite, mieux vaut être prudents !☺️

    On repasse devant nos icebergs de la veille : ils sont devenus tout petit ! Ils se sont brisés en plusieurs morceaux et malgré leur couleur blanche éclatante, ils ont perdu de leur panache !

    Après quelques kilomètres, on s’arrête devant une bibliothèque municipale qui diffuse du Wi-Fi gratuit pour mettre à jour les réseaux. Malheureusement, le serveur de Polarsteps ne répond pas à l’appel et il faudra attendre un peu plus pour tout mettre en ligne.😔

    En route vers notre bivouac du soir, un coin perdu près de la mer. Avec ce temps sec, c’est parfait pour faire du feu et griller les épis de maïs qui commençaient à faire la tête ! On accompagnera ça avec du bacon ! 🤤

    Pendant que Sam fait le chef des grillades, je m’occupe de faire du pain, on teste de mettre des feuilles de basilic dedans, on va voir ce que ça donne ! 😋

    Heureusement qu’on mange près du feu, on a l’impression qu’il fait particulièrement froid ce soir. En fait, il fait 0°C ! 😱 Tu m’étonnes qu’on a tendance à se refroidir ! 8°C dans le 4×4, on trouve vite refuge dans nos sacs de couchage ! 🥲

     

     

    Mardi 7 Juin

    Il fait 8°C à l’intérieur ce matin, probablement autant à l’extérieur. Notre beau soleil a disparu, mais au moins, il n’y a pas trop de vent. 🥶

    On fait cuire le pain au petit déjeuner, ça permet de nous réchauffer ! Pendant les devoirs des enfants, je m’attèle à un gâteau au chocolat, histoire de remplir les ventres sans pain.

    On prend la route en langeant la côte pour faire les petits ports et regarder si au loin, on ne voit pas d’iceberg. Puis, on s’arrête pour le repas sur une petite place avec des tables de pique-nique en bordure de mer. Le vent est glacial. On commence à faire les sandwiches quand un vieux monsieur vient nous poser quelques questions sur Wall-E (il en a du succès !). Il a en effet déjà vu il y a quelques jours le même type de cellule alors qu’il n’en avait jamais vu auparavant, voilà qui attise sa curiosité.

    En continuant à discuter, Sam et lui commencent à parler de pêche, et le monsieur va chercher des vers pour les donner à Sam car il y a des poissons juste à l’embouchure de la rivière.
    En revenant, il est accompagné de sa femme qui nous offre des petits pains au raison qu’elle vient juste de faire, ils sont encore chauds ! 😄

    Et très vite, ils nous invitent à prendre un café chez eux pour se réchauffer. Nous faisons ainsi la connaissance de Gilbert et Verna. Ils nous accueillent avec le cœur sur la main. Verna joue à quelques jeux de société avec les garçons et nous discutons ensemble dans la limite de compréhension de nos accents respectifs. On apprend que Gilbert est né ici, et Verna vient de l’île Fogo, pas très loin mais quand même. Ils nous parlent de leur vie, des bons liens qu’ils entretiennent avec leurs voisins. On profite d’être introduits un peu dans leur vie, et comment la vie se passe par ici. Il faut savoir un peu tout faire et surtout de ne pas avoir peur de déneiger l’hiver !
    L’après-midi passe très vite. Les garçons font la connaissance du fils de la voisine qui a l’âge d’Esteban et qui commence à apprendre le français. Il rentre tout juste de l’école. Il nous montre ses moutons, ses poules et son coq. Et surtout, ils vont jouer au trampoline !
    Gilbert et Verna nous invite pour le souper, mais nous déclinons pour poursuivre notre voyage. Nous les remercions très chaleureusement de leur accueil, en leur laissant un magnet comme petit cadeau pour leur généreuse hospitalité. ☺️🥰

    Nous reprenons la route, cette fois sous un beau ciel bleu, le vent ne paraissant plus aussi froid dès lors que le soleil nous réchauffe de ses rayons.💛

    On sillonne les côtes de Terre-Neuve, faisant un peu de route pour trouver notre bivouac du soir.

    Et là, par ce temps dégagé, au loin, un grand iceberg qui dérive. On essaiera de s’en approcher mais il est plus près d’une île que du rivage…

    Ici, le paysage ressemble à la lande bretonne et a les mêmes teintes. De l’ocre, du brun, du vert, le tout en rase-motte avec les rochers limés par le vent et l’eau qui affleurent en surface. Et au loin le bleu de l’océan. 🌅

    La lumière est magnifique dans ce cadre à l’horizon dégagé, mais le vent est particulièrement fort e glacial. Il nous taille à la serpe ! On se réfugie très vite à l’intérieur de notre maison. Pour augmenter la température à l’intérieur, au lieu de mettre le chauffage, on fait de la cuisine ! Ce soir, c’est spaetzles à base de farine complète ! Et je suis aidée par un petit cuistot qui avait le ventre vide !😁

     

     

    Mercredi 8 Juin

    Un beau soleil traverse nos fenêtres ce matin, de quoi se motiver à sortir ! Mais attention, il y a toujours un vent glacial qui souffle dans notre recoin de terre reculée !

    Mais ce qui est bien c’est qu’une fois la porte fermée, on ne le sent plus et nous sentons la chaleur de l’astre du jour caresser notre peau (sisi, on en profite un max quand il est là, ce soleil ! 🤣).

    On commence par l’école et durant ce temps, Sam va explorer les tourbières et les Landes environnantes.
    Puis, nous prenons la route jusqu’à Greenspond, une petite île reliée à Terre-Neuve par une digue.

    Là, on se gare à la Public Library pour se connecter au WiFi et récupérer les messages et envoyer nos publications. Le truc chouette, c’est qu’il y a des jeux accolés et une table de pique-nique, donc les garçons en profitent et on mange tout en échangeant les datas ! Une pierre, deux coups ! 😗

    Puis, après notre petit repas, on marche à travers ce village du bout du monde tout mignon, avec ses maisons à flanc de roche et au bord de l’eau. On se croirait sur certaines îles de Bretagne aussi ! La plupart des maisons aborent des petites décorations, souvent on remarque le drapeau, comme quoi, il s’agit de la maison d’un nouveau diplômé de telle ou telle académie. Et il y a même un tas de bois qui a… une tête d’élan !

    On fera quelques kilomètres ainsi par ce beau temps (très) frais ! ☺️

    Nous quittons Greenspond pour faire un peu de route.

    En fait, on a quand même une mission de trouver un petit supermarché pour faire un ravitaillement de pain, de lait, et quelques produits frais pour qu’on puisse tenir jusqu’au prochain Walmart.

    Sur la route, on distingue une forme à 4 pattes qui va vite se cacher en contrebas. On s’arrête près de la rivière et on a la surprise de constater que cela ressemble à une loutre !🦦 (Et non à un castor🦫). La loutre ou ce qui y ressemble, est fine, un corps de danseuse d’eau, et elle glisse et plonge à grande vitesse. Les castors ont l’air de vivre au ralenti à côté (ou est-ce la loutre qui est trop caféinée par rapport à eux ? 🤪).

    Après ce petit interlude, on rejoint la ville de Glovertown, où on trouve un petit foodland. Ouf il y a du pain et du lait ! On prend quelques bananes et de la viande de porc (les filets de poulets sont super chers à côté 😰). Mais pas de yaourts ni de chips dont les prix ne sont pas petits. On attendra ! 🙄

    On se trouve un petit coin non loin de là en bordure de rivière (verra-t-on un ours ou un orignal sortir du couvert de la forêt sur l’autre rive ?). Si le temps le permet, Sam envisage de pêcher le lendemain !🐟

    C’est l’heure de faire à manger. On fait la petite expérience de cuisiner le porc en mode sucré-salé avec du sirop d’érable ! Eh bien c’est vachement bon ! On en refera ! 😋

     

     

    Jeudi 9 Juin

    Il y a du soleil ce matin et aucun vent ! On a chaud, mais par contre, retour des moucherons et des moustiques ! Aïe !

    Ce matin, on décide que dorénavant, les visites des parcs nationaux font partie des sorties scolaires ! Après tout, les enfants vont à la fois marcher et apprendre des choses via les carnets !

    On arrive au parc avant l’ouverture du Visitor Center. Mais… on profite qu’il y ait des douches chaudes gratuites pour nous laver à fond ! On prépare ensuite les sandwiches pour la future balade.

    Au centre d’accueil, nous prenons les carnets et nous partons pour une balade de 8km ! Bon, les moucherons gâchent un peu le plaisir de marcher dans cette belle forêt boréale. Il va falloir qu’on prenne l’habitude de glisser les moustiquaires de tête et du répulsif dans le sac à dos au cas où.

    On déjeune sur un camping d’arrière-pays où il y a des poteaux pour accrocher sa nourriture à l’abri des ours ! 🐻
    Mais on reprend vite la route à cause des moucherons ! Ce n’est que vers la fin de la balade qu’un petit vent se lève, tout doux, et nous permet de bien profiter de la nature.

    Nous retournons au Visitor Center, où les loulous sont accueillis de manière bienveillante, pour aller voir le bassin d’exploration. Là, ils peuvent toucher des animaux marins, comme les étoiles de mer, les oursins, apprendre à tenir un crabe et taquiner les anémones.😄 Puis, on va voir l’exposition et les autres aquariums, où on apprend que l’orignal a été introduit il y a 100 ans et qu’en fait, il menace les forêts de Terre-Neuve ! L’animal mange 20kg de végétation par jour et transforme les forêts en prairie ! 🙄

    Il y a également des martres qui étaient en voie d’extinction et qui se portent beaucoup mieux à présent. Et que c’était bien une loutre des rivières que nous avons vu la veille ! Sam pense qu’il a vu une petite hermine lors de sa partie de pêche, il y en a bien à Terre-Neuve !😄

    Nous quittons le parc après avoir fait une petite pause Wi-Fi au campground de ce dernier.

    Nous décidons de nous poser à 40 minutes de là, près d’une rivière. Cela nous évite la fatigue de la route et on se dit qu’on pourra profiter du beau temps pour pêcher ou… aller chez le coiffeur !

    Cela fait quelques jours que Sam trouve ses cheveux trop longs et qu’il se plaint que sa coiffeuse n’a pas de disponibilité, donc on va s’occuper de ça pour cette fois ! 🤣

    Tout a l’air calme près de la rivière et il y a un petit vent qui éloigne les moucherons… enfin, ça c’est ce qu’on croit 🤣

    Hop, on s’installe et vite fait, la coiffeuse et ses assistants mettent leur moustiquaire de tête. Pas celui qui se fait coiffer 😅
    Mais voilà, il est allégé de plusieurs cheveux à présent et il faudra qu’il se contente de sa coupe actuelle car bon, il a hâte de mettre cette moustiquaire de tête aussi ! (En plus, ce n’est pas du tout la même façon de couper que les cheveux des enfants, ça ne me facilite pas la tâche tout ça ! 😬)

    Si elles ne nous ont pas servi en Islande, voilà qu’elles sont tout de suite rentabilisées ! 😅

    Sam et Jarod commencent à pêcher et très vite, ils attrapent trois truites ! Chic, nous aurons un repas demain. Nous sommes bientôt rejoints par un couple de Canadiens qui viennent également pêcher. Ils sont plus au point que nous, car ils en attrapent des plus gros et bien plus !

    Puis c’est la pause repas du soir : du riz avec un mélange de poivron, d’oignon, de petits pois et d’œufs brouillés. Le couple part, mais revient vite. Le monsieur nous propose de nous donner les poissons qu’ils ont pêché car personne le lendemain ne les cuisinera ! Et voilà la seconde partie de pêche de Sam est remplie ! Nous avons un vrai festin de roi pour demain soir ! 😁

    La soirée se termine tranquillement, le temps de chasser tous les moucherons sans faire rentrer les moustiques dans notre habitacle afin d’éviter de nous faire mordre cette nuit ! (Sam a été dévoré au bas du dos pendant qu’il vidait les poissons 🙄).

     

     

    Vendredi 10 Juin

    Hier soir, d’un coup, il s’est mis à pleuvoir et cela a continué toute la nuit, ainsi que ce matin ! Changement radical de temps mais au moins, nous ne sommes plus embêtés par les mouches noires ! De plus, il ne fait pas froid : on a doublé nos températures avec les 15°C du jour !

    C’est sous la pluie que nous commençons par faire école tranquillement et que nous reprenons la route ensuite. Nous laissons également une énigme derrière nous : nous avons entendu toute la soirée et la nuit et encore ce matin, un étrange bruit qui n’était pas régulier malgré tout. Nous n’aurons pas vu d’animaux, ce n’est pas un bruit que nous connaissons, donc mystère !

    Nous roulons jusqu’à un spot Wi-Fi gratuit qui se situe sur notre route pour faire le point des nouvelles puis nous poursuivons jusqu’aux dernières nouvelles d’un iceberg en vue signalé il y a 4 jours.

    Le temps ne s’est toujours pas amélioré mais au moins, l’iceberg est au rendez-vous, trônant au milieu de la baie, comme l’unique souverain des lieux. Après le petit en-cas de midi, c’est l’heure de faire un petit tour pour se dégourdir les jambes et mieux l’observer.

    Eh bien ! La pluie ne faiblit pas et nous arrivons au Cap Bonavista dans le brouillard !

    Ici, il y a une colonie de macareux que l’on aperçoit à travers les gouttes de pluie. Ils s’en donnent à cœur joie pour faire les aller-retours jusqu’à leur nid. Le phare à côté émet la corne de brume toutes les 25 secondes environ, c’est assourdissant !

    C’est un temps pour faire des gâteaux ça !

    On trouve refuge dans notre 4×4, et pendant que je m’attèle à la cuisine d’un goûter (on n’a plus d’œufs ! 🤦‍♀️), les garçons se font un petit tarot, puis commencent la maquette du canoë qu’ils ont eu au parc national de Terra Nova.

    C’est décidé, on tente les crêpes sans œufs ! 🥞
    On prend ce petit goûter bien au chaud. Cela nous a permis d’attendre que le temps se dégage, il y a même un rayon de soleil !

    Seul hic : les macareux sont partis ! 🤣
    Sam est un peu dépité, heureusement il a déjà plein de belles photos de macareux de cet été, la déception n’est pas trop grande ! 🤷‍♀️

    On se promène le long de la falaise admirant le vaste horizon puis un peu plus loin, au Dungeon Provincial Park, nous admirons le travail de l’érosion qui a taillé la roche pour former un beau cœur avec la mer. 💙

    Sam a de la chance. Plus loin, sur Birds Island, il y a une autre colonie de macareux. Et cette fois-ci, ils se posent littéralement à nos pieds ! De quoi émerveiller le photographe ! Le temps se recouvre de nouveau, nous chassant vers Wall-E mais il commence à être très tard, donc il est bien temps de chercher un endroit pour dormir.

    Sur le chemin, on apercevra un petit renard ramenant quelques larcins chez lui (ça ressemble à une cuisse de poulet !). Le brouillard retombe et finalement, notre dévolu se jette sur une route abandonnée de gravier, non loin d’un phare… qui se met à sonner toutes les 15 secondes 🤣 !

    Mais nous aurons du bon poisson frais pour ce soir !

     

    Samedi 11 Juin

    On entend au loin le phare, le brouillard est donc toujours là ce matin, et le vent a changé de sens. Dur dur pour la douche de Sam, ça le réveille d’un coup ! 🤣

    Après un bon petit déjeuner, c’est l’heure de l’école. Une fois les devoirs faits, nous partons pour Trinity où se trouve le départ d’une jolie balade, la Skerwink Trail.

    Sur la route, nous avons la jolie surprise de constater que le brouillard se lève et que derrière il y a un beau soleil☀️. Il y a également un petit vent frais qui nous tient à l’abri des moucherons ! 🌬🪰

    Nous commençons cette belle promenade à 11h avec le pique-nique dans le sac à dos. Le chemin est bien entretenu et nous marchons à travers la forêt de pins qui maintient les falaises en place. Nous avons une vue imprenable sur la mer qui scintille sous ce beau soleil. On ne peut qu’admirer les couches plissées donnant cette grandeur à la côte. Nos 5Km sont très vite avalés et nous avons pu en prendre plein les yeux ! Nous pouvons quitter Trinity ravis de notre promenade !
    (Bon, toujours pas de baleine en vue mais on ne peut pas tout avoir ! 🤷‍♀️😅).

    Après notre balade de ce matin, on se rend sur Clarenville. Premier stop pour faire le plein d’eau ! On se demandait pourquoi le réservoir 3 durait aussi longtemps, mais à priori il a vidé le 2 par la même occasion ! 😱
    Il nous restait un réservoir complet, mais comme ça ne court toujours pas les rues ici, et comme il y avait la possibilité, on en a profité pour tout re-remplir et vider les toilettes aussi ! 👍

    Une fois ceci fait, on se rend au Walmart en espérant faire le plein de frais. On laisse Esteban avec Wall-E pour qu’il puisse discuter tranquillement avec ses copains avec lesquels on a organisé une visio. Et vous savez quoi ? À Clarenville, il y a de la 4G ! Incroyable, ça faisait longtemps que l’on n’était plus dépendant du Wi-Fi gratuit ! 🤣

    Bref, aux courses, on déchante un peu… Pas de viande fraîche du tout (ni de poisson), ni de fruits et de légumes ! On prend le minimum avec des bananes et des pommes, et vaguement un truc qui ressemble à du cervelas (je fais la tête 😭) pour le midi. On espère trouver du frais à St-John et sinon, il faudra compter sur les capacités de nos pêcheurs 🤣 !

    Après tout ceci, on roule jusqu’à une espèce de camping gratuit où les gens s’installent pour pêcher également. Et là, on a l’impression d’être dans un 4 étoiles : du beau temps, un beau paysage, une table, de quoi faire un feu avec du bois, et une poubelle ! Comble du luxe, on reçoit le réseau ici ! L’indépendance comme on dit !

    Ce soir, on se fait donc des pommes de terre et tranches de lard en papillote dans le feu !😋

    Les garçons profitent pour créer des parcours, et on n’a plus qu’à espérer un aussi beau temps demain matin !

     

    Dimanche 12 Juin

    On profite de notre superbe bivouac pour mettre à jour le blog et d’autres choses, tout en pêchant des moules et des crabes !

     


  • En route pour Terre-Neuve !

    En route pour Terre-Neuve !

    Pour des raisons pratiques, le blog fera office de résumés. En effet, il est plus difficile de le tenir à jour en direct, le réseau ne sera pas toujours là à l’instant T quand j’aurai le temps d’écrire. De même, je vais m’en servir pour mettre en ligne les petits résumés des enfants (il s’agit de leurs productions d’écrits).
    Pour nous suivre plus en direct, n’hésitez pas à télécharger l’application Polarsteps, c’est là où nous sommes les plus réactifs (et les plus prolifiques – avec les journées détaillées) ! Elle a l’avantage de nous situer également sur une carte du monde !

    Sinon, évidemment, il y a Instagram et la page Facebook !

     

     

     

    On est arrivé à Terre-Neuve.

    Sur le bateau, j’ai joué à Minecraft. Esteban a vomi à l’arrivée.

    On a vu des écureuils, des castors et des élans.

    Maman a fait des brownies le temps que Papa et moi pêchions.

    J’ai joué avec les dunes de sables. C’était à côté du 4×4.

     

     

     

    Cette semaine, nous sommes allés à Terre-Neuve avec le 4×4 sur un bateau. Sur le bateau, j’ai dormi tout le temps car je ne me sentais pas très bien, comme j’ai le mal de mer.

    A l’arrivée, j’ai vomi mon repas de midi.

    Quand nous sommes arrivés, il ne faisait pas beau, contrairement à quand nous sommes partis. Aussi, on ne voyait pas un seul arbre à l’horizon.

    Sur la route, nous avons vu deux « mooses ». Ca veut dire « élan » en français.

    Papa, Jarod et moi avons pêché des petites truites pendant que Maman préparait un gros brownie et le repas du soir.

     

     

    Lundi 30 Mai

    Des petites gouttes de pluie tombent sur le toit de Wall-E. Voilà qui ne motive pas à sortir du lit, mais il faut !
    Après la routine de rangement, les garçons se mettent au travail et on fait cuire le pain en même temps ! Plus qu’à espérer qu’il soit bon pour le repas de ce midi !
    Avant de partir, Sam montre aux garçons une piste toute fraîche de pas d’élan, ils n’étaient pas bien loin à priori !

    Et en voiture ! Nous rentrons de nouveau dans le parc pour cette fois-ci faire la partir Est. Nous nous arrêtons faire la petite balade de Jigging Cove Lake. Quelques 2,5km nous attendent et nous espérons toujours apercevoir un orignal. Surtout qu’à présent, nous sommes en pleine semaine et il n’y a personne sur les randonnées.
    On commence aussi par prendre l’habitude de partir avec les trompettes et sifflets dans le cas d’une mauvaise rencontre avec un ours 🐻.

    Le chemin est un peu boueux et parfois, on met notre équilibre à rude épreuve pour ne pas mouiller les chaussures et les chaussettes !

    Bon, pas d’original à l’horizon mais alors qu’on chemine en bavardant avec Jarod, on entend un gros plouf soudain et tout près ! On regarde autour de nous, on avance un petit peu, scrutant les environs et là, on aperçoit dans les eaux du lac un gros castor nageant et faisant des cercles dans l’eau ! 🦫 À quelques reprises, il plongera en tapant sa queue sur l’eau ! On l’observe de longues minutes et d’ailleurs, un peu plus loin, on remarque ce qui ressemble à un nid de castor ! Voilà ceci qui explique cela ! 😄

    On finit par quitter le castor et le laisser tranquille afin qu’il travaille son nid pour terminer la petite balade tranquillement. Et comme c’est l’heure du repas, on s’arrêtera non loin aux tables de pique-nique pour manger, tout en profitant de la vue incroyable : entre sapins verts, roche rose et mer ! 🥰

    Après notre bon repas de ce midi, nous partons pour la cabane des rangers à la deuxième entrée du parc. Les loulous montrent leur livret complété et la ranger tamponne presque chaque page ! Et bien sûr, elle leur demande quelle couleur choisir pour leur nouveau badge !
    Ouf ! Il y a du bleu pour Jarod ! 😆 Esteban choisira rouge quant à lui ! 😄

    C’est ainsi que nous partons pour une dernière balade non loin de là, à freshwater lake. Ce n’est pas très long mais on a quand même réussi à se tromper de route, ça rallonge ! 🤦‍♀️
    Dans nos découvertes, nous verrons le cadavre d’un Fou de Bassan sur la plage, ainsi qu’un nid de castor, mais sans castor cette fois !
    Le temps est au beau, c’est agréable même si on ne peut s’éterniser car on a un bateau à prendre demain matin à North Sydney et c’est assez loin (heureusement, pas autant que l’Australie).

    Donc, c’est parti pour la route, rallongée car le ferry n’étant pas en route, on doit contourner tout le bras de mer.
    On arrive à North Sydney sur les coups de 17h30 pour faire nos courses au Walmart et au Sobeys (plus de choix dans les produits frais). En effet, les victuailles seront plus chères à Terre-Neuve, donc on fait le stock ! Les placards déborde à bord de Wall-E ! D’ailleurs, il attire l’œil et reçoit des compléments sur le parking.

    Quand on sort, le ciel se couvre et on part à 11km de là pour bivouaquer. C’est le temps nécessaire pour que la pluie se mette à tomber de nouveau et on a même le spectacle des éclairs sur la mer ! Plus qu’à faire à manger et préparer à se coucher !

     

     

    Mardi 31 Mai

    Ce matin, on est réveillés par un beau soleil et le bruit des bateaux qui pêchent au loin.
    Mais pas le temps de lambiner, on a un bateau à prendre ! On range, on prépare les sandwiches et les sacs et on n’oublie pas de faire le plein d’essence !

    Hop, direction le port où nous paierons un supplément car nous ne sommes pas dans la catégorie ATV (ce sont plutôt les quads !). Et plus qu’à patienter.

    Pour entrer dans le bateau, il y a deux entrées : une en haut et une en bas. Nous, on prendra celle du haut, et on sera garés près d’un camion. Cette fois, on n’est pas serrés et on peut circuler sans se contorsionner pour se rendre sur les ponts supérieurs.
    On mange dehors sous le soleil, mais on rentre vite à l’intérieur : le vent est froid et le temps se couvre. On trouvera une table pour faire les devoirs et s’occuper. Même si Esteban aura quand même mal au cœur. Le pauvre, il s’est retenu toute la traversée et il vomit à la toute fin. 😓

    On débarque à Port aux Basques, où le paysage n’a plus rien à voir. Le mauvais temps donne une allure dramatique au panorama, et on a l’impression de voyager aux Iles Féroé. Les maisons de bois typiques s’agglutinent les unes aux autres, les quelques sapins sont rabougris dans les creux et l’herbe verte est rase, la roche à fleur de peau.

    Dommage qu’ils prévoient du mauvais temps dans les jours à venir, mais plus qu’à trouver un petit coin où dormir pour cette nuit ! On va ressortir les gros pulls et les t-shirts à manches longues ! 🤦‍♀️

    Ah oui ! À priori, on ne captera pas beaucoup internet non plus, Free n’a pas l’air d’avoir beaucoup d’opérateurs amis par ici, mais heureusement, les visitor centers ont souvent du Wi-Fi gratuit ! 😄

     

     

    Mercredi 1er Juin

    Cette nuit fut particulièrement venteuse. À tel point qu’il a fallu baisser le toit de Wall-E et malgré cela, le 4×4 était balloté. On n’entendait plus le bruit des vagues, seulement le rugissement du vent.🥶

    La douche fut la petite épreuve du matin (pas eu le courage hier soir). Et c’est avec soulagement que l’on lance le chauffage pour un petit déjeuner confortable. ♨️

    Tandis que Sam se promène dans les courants d’air glaciaux, on profite pour travailler et revoir quelques notions avant de décoller. On a quand même vite les mains gelées et il va falloir penser à sortir les gants et les bonnets (heureusement, les enfants ont déjà leurs gants dans les poches). La thermos de thé est tout de même d’un grand réconfort. 🫖

    On longe les maisons et on remarque des petits détails, comme les poubelles, qui sont en fait des petits coffres bien ancrés au sol. C’est que ça doit souffler toute l’année !🌬
    Enfin, on quitte la ville pour commencer la longue route. Les distances sont très grandes ici, et la route principale est d’une largeur incroyable. Le paysage change et se vallonne. On garde les tourbières mais celles-ci se parent de pins devenant de plus en plus grand à mesure que le relief s’accentue. Il y a même des montagnes enneigées dont les sommets se perdent dans le brouillard.🏞

    Par-ci, par-là, des ruisseaux traversent les plaines et les forêts, et on a même la chance de voir un lac formé par le barrage d’un castor (mais pas de trace du castor qui doit être bien à l’abri !🤷‍♀️)

    Sur la route, nous verrons plusieurs de leurs constructions, à chaque fois dans des eaux calmes. On finira par s’arrêter près d’une rivière pour manger. Attention à ne pas manquer la prochaine sortie, elle est signalée à une centaine de kilomètres !😅🤣

    Après manger, nous nous remettons en route, tout d’abord vers Stephenville.
    En effet, sur Ioverlander, on y a vu une Free Dumping Station avec de l’eau potable. On n’est pas encore au bout de nos réservoirs d’eau ou de celui des toilettes, mais vu les distances, autant profiter de faire le plein et le vide quand c’est possible !
    C’est ainsi que nous faisons le petit entretien rapide. La station se trouve à côté d’un petit aéroport qui émet du réseau Wi-Fi gratuit ! On en profite pour envoyer les photos et les nouvelles. Je sens qu’on ne va pas beaucoup utiliser nos forfaits ! 😅

    Après ce petit arrêt, on se rend sur la presqu’île de Port-au-Port. Il s’agit d’une région avec une assez grande communauté francophone. Nous suivons d’ailleurs la route des Ancêtres Français jusqu’à Boutte du Cap où se situe un joli parc bordé de hautes falaises. S’il n’y avait pas la pluie, ce serait un formidable poste d’observation pour essayer de voir les baleines. 😅 🐳
    Tant pis ! On regarde le four à pain qui n’est en service que juillet et août et on commence à préparer le repas du soir.
    Durant la soirée, avec Jarod, nous verrons un gros lièvre mangeant un pissenlit à deux mètres ! 🐇

    On termine par la fin de Sonic 2 avant de se coucher bien mieux abriter du vent que la veille. On pourra dormir sur nos deux oreilles ! 😴

     

     

    Jeudi 2 Juin

    Cette nuit fut bien plus calme que la précédente. Nous sommes bercés par le bruit des vagues et de la pluie, bien au chaud dans nos sacs de couchage. Autant dire que cela demande un effort certain de se lever et d’affronter le vent.

    Déjà, il fait moins froid et il semblerait que la pluie se calme. On croise les doigts pour que cela continue comme ça. 🤞

    Comme on prévoit de faire la lessive aujourd’hui (qqpart à 150km….😅), on ne fait pas école ce matin (ce sera durant le lavage). À la place, nous marchons dans le vent pour admirer les falaises et la mer agitée. Pas encore de baleine en vue 😔.

    Nous quittons notre Boutte du Cap pour aller vers le nord. Le relief est plus important ici, et quand on approche du sommet, la taille des sapins devient minuscule. Le vent doit vraiment être puissant constamment. Sur les bas-côtés, de temps à autre, nous voyons un peu de neige. Alors qu’on est en juin !🌲

    Nous arrivons à Lourdes ! Pas de miracle en vue pour nous si ce n’est que nous croisons la route d’un petit renard roux qui a quelques bonnes prises dans sa gueule. En tout cas, vu le chemin qu’il parcourt, il doit être loin de son terrier et il zigzague de temps à autre sur la route à cause du vent. 🦊
    Nous passons ensuite devant Notre-Dame de Lourdes avant de poursuivre notre périple.
    Au final, nous terminons notre boucle de la route des Ancêtres Français pour retourner vers Stephenville et retrouver la TransCanadian Highway sous un soupçon de soleil.

    Stop ! Petite balade impromptue lorsque nous voyons un panneau « Tree Fossils » ! On tourne, on se gare sur le chemin du Blanche Brook Trail, et on y va, surtout qu’on bénéficie d’une éclaircie. On longe une rivière qui accueille dans ses eaux quelques arbres fossiles datant d’il y a 305 millions d’années ! Rien que ça ! Il s’agit en plus d’arbres tropicaux, quand la Terre n’avait qu’un seul continent ! 🌎 C’est toujours incroyable de se dire que par le fruit du hasard, on retrouve encore ce genre d’organisme.

    Et petit bonus, on verra une empreinte d’élan et peut-être celle d’un ours dans le sable terreux et humide de la rive. Allez, à présent, reprenons notre route, nous avons quelques kilomètres à faire ! 😄

    Nous poursuivons notre route vers Corner Brook. Nous qui pensions que c’était une petite ville, nous en sommes pour nos frais. D’un coup, nos téléphones reçoivent la 4G, et ils mettent enfin à jour leur horloge ! 🕑
    La ville est très grande et s’étend, mais nous ne faisons que passer dans le centre-ville, car notre but, c’est de laver notre linge. Le landromat se situe en banlieue plus calme et on fait face aux inévitables machines à laver américaines qui me rappellent celles que l’on avait en caravane et camping, en un peu plus gros…
    Difficile de dire qu’elles lavent bien, on va dire que le travail de rinçage est fait. De toute façon, il faudra s’en contenter car il n’y aura pas trop le choix !🤷‍♀️

    En 2H, notre linge est lavé et séché. Durant ce temps-là, nous aurons mangé et fait école. Nous pouvons donc reprendre la route, perdant notre 4G par la même occasion.
    Nous longeons un grand fjord parsemé de villages de pêcheurs (ou la lointaine banlieue de Corner Brook). Au loin, les montagnes enneigées nous surplombent, la pluie nous a quittés mais les nuages gris s’accrochent ! Parfois, un rayon de soleil vient nous frôler, la luminosité changeant par la même occasion. Le temps va vers le mieux !

    Nous irons jusqu’au bout de l’anse où il y a quelques petites balades à faire. Bon… ils sont en train de refaire le chemin, et ils travaillent jusqu’à tard. Nous traversons le futur nouveau chemin jusqu’à prendre un des anciens sentiers et allons jusqu’à la tombe du Captain Cook ☠️! (Bon, l’inconvénient d’être dans une zone blanche, c’est que je n’ai pas encore pu me renseigner sur ce personnage, mais il a l’air très célèbre dans le coin 😅).

    Sur la falaise, nous faisons face à la mer et à une grande grotte qui exalte l’imagination des garçons. Il n’en faut pas plus à Jarod pour imaginer la vie et la mort du Captain Cook (qui selon lui finit noyé… ballot pour un marin 😅). Puis, nous poursuivons en nous enfonçant dans le sous-bois bien humide. Parfait pour observer les belles empreintes d’élan !👣 Avant de revenir les pieds pleins de boue au 4×4.

    Sur le parking, un Canadien de l’Ontario vient discuter avec nous. Ce n’est pas le premier, mais Wall-E attire l’œil et l’admiration, car ici, on ne voit pas beaucoup ce genre de véhicule. Beaucoup sont intéressés et veulent savoir combien ça coûte d’amener la bête jusqu’ici !😆

    Enfin, nous reprenons la route pour nous garer sur le départ de plusieurs balades près d’une ancienne mine de cuivre où nous sommes très bien abrités du vent. Et le soleil vient nous présenter ses hommages pour la fin de la journée. 🌅

     

    Vendredi 3 Juin

    Ce matin, doux réveil près de la cascade qui nous a bercés toute la nuit. Il fait frais, mais moins qu’hier. Une différence de trois degrés, ça compte ! 😆

    Nous profitons de la table de pique-nique pour petit-déjeuner dehors puis, c’est l’école ! Sam est en atelier découpage du sticker du logo et essaiera de l’installer. Le sticker en a fait du chemin et il avait déjà souffert du transport de La Poste, donc difficile d’avoir un rendu parfait ! On verra un autre jour pour installer le reste (petit à petit quoi !). 😊

    On prend la route pour s’arrêter non loin et parcourir le Blow Me Down Trail, un sentier suivant un ruisseau pour aller à un torrent bien plus large. Lorsque les saumons remontent, c’est un bon spot pour les capturer ! Ceci dit, ce n’est pas aujourd’hui que l’on commencera notre carrière de pêcheurs car aucun saumon en vue encore !🐟

    On revient et on s’arrête de nouveau à Corner Brook pour des petites courses d’appoint au Walmart : lait, pain et un peu de chips et de bacon. Ensuite, pause déjeuner non loin de là à un parc avec des jeux. Petire surprise, il est utilisé par les enfants de l’école qui ont fini leur pause déjeuner et s’en vont ensuite en SchoolBus ! 😮

    Une fois sustentés, nous reprenons la route vers le nord, en direction de Deer Lake. Pour le coup, il n’y a qu’une seule route, la longue et fameuse transcanadienne, aussi large qu’une 4 voies…🚐
    Si onnpensait tout d’abord que le trajet allait être monotone comme sur toutes les autoroutes, c’était avant que ne déboule en courant sur le bas-côté un élan, alias l’orignal !
    Celui court à toute allure et semble plutôt jeune, on fait la route avec lui, en allant à allure raisonnable et attentifs si au cas où il ait l’idée de traverser….
    Finalement, il fait volte-face et traverse derrière nous avant de partir s’enfoncer dans les bois de l’autre côté !

    Ça y est, ce fut très bref, mais nous avons vu notre premier orignal ! 🙋‍♀️

    Alors qu’on redémarre, à peine quelques mètres plus loin, on voit une forme bouger dans les taillis. C’est un castor sur la berge ! On s’arrête tout de suite de nouveau pour observer les eaux calmes. Il y a un deuxième castor en plus, et tout le petit lac est en fait aménagé, produit du dur labeur de ces bébêtes créatives.🦫 Incroyable mais vrai, l’autoroute est donc un foisonnement d’animaux sauvages à découvert (et vu comment ça roule vite, il doit y en avoir des accidents, peut-être pour ça que les bas-côtés sont si larges, le temps de les voir arriver).

    On fait la route jusqu’à une rivière où se situe un pont pour les motos-neige. On se place près d’un sapin et on arrive suffisamment tôt pour faire un peu de pâtisserie. On tente la recette du brownie marqué sur le dos de la boîte de cacao on espère que ce sera bon ! En tout cas, il y a des petits gourmands qui font le prélavage de la vaisselle ! 🤣

    Durant ce temps-là, Jarod a décidé son père d’aller pêcher. Pendant une demi-heure, ils n’attrapent rien au bord de la rivière. Ils ont fini par changer d’endroit, sur le pont, et en dix minutes, pof ! Un poisson au bout de l’hameçon ! Ils sont très fiers de cette première prise 🐟 !

    À priori, ce sont des petites truites et Sam veut les cuisiner (mais demain, car c’est chili ce soir), mais aucun de nous deux ne sait préparer un poisson… ils font comment à Koh-Lanta ? 🙎‍♀️🤣😅

     

    Samedi 4 Juin

    Fort de son succès de la veille, Sam est retourné pêcher ce matin pendant que nous faisions école. Mais il a fait chou blanc, donc on ne rajoutera aucune prise à notre pactole d’hier soir ! 🐟

    On prend la route pour aller au départ de Alexander Murray Hiking Trail, une balade de 8km à travers la montagne, les tourbières, les forêts. Avant de nous embarquer sur le sentier, nous devons inscrire notre nom sur le carnet avec l’heure de départ, nous devrons évidemment le remplir de nouveau lorsque nous reviendrons au parking.

    Le chemin est particulièrement bien aménagé : il y a des passerelles et dès qu’il y a un peu de dénivelé, les escaliers apparaissent comme par magie, avec des bancs pour faire la pause. Il nous entraîne jusqu’au Corner Brook Falls, une cascade dans le recoin de la gorge. On décidera d’y pique-niquer. 🏞

    Durant la balade, on verra pas mal d’excréments d’orignaux ainsi qu’une sorte de grosse perdrix dans les arbres (en plus des multiples écureuils). 🐾 C’est aussi très agréable de se promener dans la forêt boréale car elle contient pas mal d’oiseaux chanteurs qui nous accompagnent le long de notre marche. 😊

    Après notre balade, nous reprenons la route. L’après-midi est déjà bien avancée avec nos 8Km dans les pattes et notre programme est assez simple : faire de la route pour aller vers les icebergs et trouver notre endroit pour bivouaquer.

    Et… c’est sur la 4 voies que nous apercevons notre deuxième orignal ! C’est furtif, mais il est là ! Il a l’air d’être plus vieux que le premier 😆
    À croire que l’autoroute est synonyme de vie très sauvage 😅

    Après cette petite observation, on galère pas mal pour trouver un endroit pour dormir. On prend d’abord une piste pour les ATV, les fameux quads que tout le monde a par ici, et… c’est super fréquenté en fait ! 😅

    On repart, en reprenant l’autoroute et nous longeons peu après la rivière. Pas de chance, si la route est défoncée, la berge est très habitée, d’ailleurs tout a l’air assez neuf. On finira par trouver un terrain de jeu pour quad. Mais quand même à côté de la rivière !

    Ce soir, on cuisine nos poissons !🤤

     

    Dimanche 5 Juin

    Ce matin, après un bon petit déjeuner, les garçons commencent par écrire leur résumé de la semaine. Le temps est égal à lui-même : nuageux avec parfois un peu de bruine, parfois un peu de vent, et parfois un rayon de soleil tant attendu.
    Sam a très hâte d’aller chasser les icebergs ! Heureusement, on le fera du sol et non à bateau ! Aucun risque de reproduire le Titanic ! 🚢

    On roule, on roule jusqu’à une digue reliant l’île de Twillingate où deux icebergs sont coincés ! Il fait froid, le vent est glacial, mais on admire les géants de glace qui se balancent au gré de la houle.

    On mangera là, tout gelés d’avoir observé un si long moment avant de prendre notre courage à deux mains pour poser devant (mais à priori, la photo ne convainct pas le photographe 🤦‍♀️)

    On roule un peu plus loin, vers Little Harbour, un tout petit port comme son nom l’indique mais qui est le départ d’une balade aussi.

    Enfin, on devait « se balader un peu » donc, on s’imaginait peut-être trois kilomètres grand max, et vu le temps au froid, on s’est dit que ce n’était pas la peine de prendre de l’eau…🥲

    Donc, on commence sur un grand sentier menant dans des escarpements rocheux coiffés d’herbes, coincés entre deux plages. Pas d’icebergs à l’horizon mais le soleil point le bout de son nez et ça fait du bien ! On observera également une nuée de fous de Bassan en train de piquer dans la mer ! Impressionnant ! 🐦

    Pour le coup, je me suis dit qu’on allait rentrer au 4×4 à partir de là, mais Sam nous entraîne vers une jolie arche naturelle non loin… puis ça grimpe fort sur les hauteurs ! Au loin, on aperçoit un 3ème iceberg niché dans une petite baie, là où nous mène le sentier… c’est très joli, mais ça nous demande quand même des forces. On navigue entre pentes boueuses dans des petites enclaves de forêt boréales, de grimpettes sur la roche et enfin de sillonner les vagues en contrebas. On finit par arriver à la Jonas Cove où se trouve la fameuse montagne de glace aux formes pour le moins… imaginatives 😆

    Après quelques photos et des pauses, on revient finalement au 4×4, par un chemin beaucoup plus plat et nous prenons la route pour trouver un petit bivouac perdu au milieu de nulle part ! Je crois qu’un bon sommeil réparateur nous attend !🙆‍♀️