Catégorie : 2021 Islande

  • Surtshellir

    Et du beau temps pour  nous ce matin ! Que cela fait du bien !

    On profite d’être dans la région pour faire un tour à Surtshellir. Il s’agit d’un tunnel de lave que l’on peut visiter gratuitement par ses propres moyens (un des rares dans la région). Evidemment, il faut faire attention et avoir le matériel qui convient !

    C’est aussi un lieu que l’on avait déjà visité il y a onze ans, un peu par hasard. Pour le coup, rien n’a changé ici ! Très peu de monde, et on peut donc crapahuter dans les tunnels sombres à loisirs durant pas moins de 1Km. On a des lampes, mais le chemin n’est pas facile pour autant : les gros cailloux peuvent se révéler traître, et il vaut mieux prendre le temps de l’exploration et y aller doucement, afin d’éviter de se fouler quelque cheville. Une partie du tunnel est constellé de stalactites et stalagmites de glace. C’est très beau (et un peu casse-gueule car la glace n’est pas que photogénique et se met également dans pas mal d’endroits où nous devons poser les pieds). Les enfants sont ravis de jouer aux aventuriers !

    Direction plein ouest à présent, en faisant un petit stop à Borganes, histoire de faire le plein d’essence et de courses après avoir sillonné une jolie route parsemée de constructions exploitant la géothermie pour chauffer les serres donnant naissance aux légumes islandais ou encore la cascade qui vit périr quelques enfants dans les chutes…

    Nous entrons donc dans la péninsule ouest de l’Islande, célèbre pour un de ses volcans. Et comme chaque fois en Islande, le paysage change radicalement. Ici, nous avons des plaines verdoyantes avec de ci, de là, le cratère d’un volcan. Adieu les glaciers rocailleux et déserts.

    Nous nous dirigeons pour la soirée vers un trou d’eau chaude un peu au milieu de nulle part (enfin, des champs dirons-nous). Il y a juste la place de garer peut-être trois voitures. Heureusement, quand nous arrivons, il n’y en a qu’une ! Nous décidons de manger d’abord, histoire de laisser la famille profiter de la source d’eau chaude tranquillement.

    Quand c’est notre tour, on se prélasse dans un bain de 40°C. Autant dire que tout le monde est ravi !

    Comme il est assez tard quand nous sortons de l’eau, on décide de rester dormir ici, histoire de bien se reposer à présent que nos muscles sont tout détendus par l’eau chaude !


  • Barbotage en pleine montagne

    Le soleil nous accueille ce matin ! La journée est magnifique ! Nous quittons le camping sans voir personne pour payer notre nuit. A priori, cela arrive de temps à autre.

    Nous repassons par Selfoss ! Cette ville est décidément bien placée, idéale pour la vidange des eaux noires et le plein d’essence ! Nous voici donc parés pour quelques jours d’autonomie !

    Dans les environs, nous savons qu’il existe une source d’eau chaude naturelle, Reykjadalur, et comme il fait beau, c’est idéal pour aller la découvrir. Car pour y parvenir, il faut faire quand même 4,5Km de grimpette ! Le parking le plus proche est payant (et il faut payer par heure ici, non plus à coup de 24H). Mais, pour quelques centaines de mètres de marche de plus, on peut se garer de manière totalement gratuite à quelques endroits. Nous, c’est ce qu’on choisit !

    On prépare bien les sacs avec le repas du midi, les maillots de bain cette fois-ci, assez d’eau, et c’est parti ! On croise quelques chevaux sur le départ, avant d’attaquer sérieusement les choses. Parfois, ça grimpe vraiment sec, même si le chemin est bon. Le lieu est pas mal fréquenté aussi et on ne sera jamais seuls sur le chemin menant à la rivière. Il y a également quelques phénomènes géothermiques à observer tout en marchant et après quelques ponts finaux, nous arrivons sur les lieux !

    La rivière étant très fréquentée, le lieu est aménagé : petits ponts de bois, quelques endroits pour poser les affaires, mais bien sûr, il y a plus de monde en cette belle journée que ce que le lieu peut accueillir (et pourtant il est tôt !). Heureusement, après avoir trouvé un coin pour poser nos sacs, on oublie assez vite une fois dans l’eau. On a choisi de se mettre au croisement des deux rivières : une très chaude, et l’autre glacée, et le mélange des deux donnent une eau fort bonne, même si on peut avoir de temps à autre quelques relents glacés ou bouillants ! Sam utilise ses bras pour faire gouvernail, les enfants et moi choisissons plutôt de construire des petits barrages en pierre pour avoir un mélange confortable.

    On mangera un peu plus tard, et on choisit de passer une journée agréable, à se dorer au soleil et à se baigner. Et puis bon, il y a encore 4,5Km avant de revenir à Wall-E, alors autant en profiter !

    A 16H30, nous reprenons la route pour repartir vers le nord au-delà de Þingvellir vers les glaciers. Nous sommes sur des pistes, seuls au monde. Cela fait du bien de ne plus voir personne sur les routes. Le temps défile à toute allure, le soir se rapprochant peu à peu. On ne trouve aucune petite piste pour se poser et bivouaquer. Alors on poussera jusqu’au glacier Langjökull, où on ne peut que constater son recul qui ne fait que s’accélérer à mesure des années. C’est assez impressionnant. Et triste en un sens. Le réchauffement climatique est là et touche les endroits les plus reculés du monde. Non loin se trouve le Blaki Camp Base qui propose des excursions pour aller voir une église creusée dans un tunnel de glace (rien de naturel dans le tunnel, il y a même une salle des fêtes). On leur demande si on peut passer la nuit sur leur parking et ils acceptent.

    Rassurés sur ce point, on s’installe, en gardant bien de ne pas trop ouvrir les portes et fenêtres. Si proches du glacier, il fait bien froid ! Mais nous pourrons bien nous reposer après cette longue journée !


  • Falaises et macareux

    Nous profitons de ce matin pour faire un peu l’entretien de Wall-E : on pose des rivets sous le capot, sur le côté… avec plus ou moins de réussite, on regonfle les pneus et même un petit nettoyage intérieur ! Voilà, Wall-E resplendit de nouveau (enfin, façon de parler !).

    Nous revoici dans le sud, nous prenons la direction de Vik. Il y a de nouveau énormément de monde sur la route (oui, je dis bien LA route, la N1, celle qui fait le tour du pays). On croise un accrochage entre un automobiliste et un cycliste, tous deux touristes, arbitré par un policier islandais. Le pauvre, ça ne doit pas être simple, surtout si les deux baragouinent l’anglais plutôt que bien le parler….

    A Vik, nous faisons le plein de victuailles au Kronan (on fera toutes les enseignes de supermarchés comme ça !). A côté de ce dernier, il y a le plus gros magasin d’Icewear Shop, où il reste un atelier de tricotage à la main. D’ailleurs, à l’intérieur, vous pouvez avoir quelques pulls où on apprend qui a tricoté ce modèle. Ceci dit, vous avez aussi les autres d’usines et tout un tas de souvenirs. Pas loin, on peut également nettoyer le 4×4, histoire d’enlever toute la boue des pistes !

    Après ce petit tour d’intendance, nous passons par la petite église qui surplomb le village avant de partir voir les falaises pleines de macareux.

    C’est un peu plus loin, on prend une piste toute cahoteuse avant d’arriver sur un parking bondé. Nous voyons les premiers panneaux avec articles de journaux à la clé mettant en garde contre les eaux traîtresses de l’océan. Reynisfjara, de son petit nom, est donc une plage de sable noir, surplombé par de grandes falaises de colonnes basaltiques où nichent macareux et autres volatiles. Par ailleurs, en s’y baladant, faites attention à vos têtes ! Les oiseaux font beaucoup d’allers et retours et se fichent pas mal de regarder en-dessous d’eux avant de se soulager. Autant dire que je ne suis pas sûre que de manger par ici était une si bonne idée que ça ! Le lieu est très fréquenté, et beaucoup de gens se fichent apparemment pas mal des avertissements en tournant le dos aux vagues pour se prendre en selfie. Et pourtant, elles sont bien comme on l’a dit : traîtresses ! Parfois, une énorme vague arrive soudainement. Gare à vous ! Vu la configuration de la plage, une fois emportés dans la mer, il est très difficile de revenir au sec !

    Après ce petit tour, on reprend la route pour aller.. en face ! Cette fois-ci, nous grimpons par la route le sommet des falaises avant d’atteindre le parking de la réserve de Dyrhólaey. Là, on peut marcher sur des sentiers bétonnés pour observer les macareux de très près. La balade dans la réserve est très limitée car bon nombre de chemins sont fermés. Souvent à cause d’accidents touristiques multiples. L’activité étant telle que le terrain des falaises n’est plus stabilisé, la rare végétation étant très à mal, l’érosion fait son oeuvre : il y a des effondrements. Bien rester sur les chemins balisé est donc une nécessité.

    Après ce petit tour (hey oui, comme nos itinéraires de balade se réduisent à cause des fermetures, on passe forcément moins de temps sur les lieux…), nous repartons en direction de Skógafoss. Il s’agit cette fois d’une cascade assez impressionnante car on peut facilement se rendre à pied dans l’anse de la chute et se faire mouiller. Un camping s’est même placé tout près. Il y a onze ans il était déjà présent, mais à chaque fois, c’est toujours un choc de constater à quel point ces lieux sont bondés comparés à avant. Le parking est devenu énorme et il y a masse de monde, forcément. Et forcément, après le petit goûter, on n’y reste pas très longtemps.

    Nous poursuivons notre route vers l’Ouest et décidons d’aller voir l’ancienne piscine municipale de Seljavallalaug, nichée au creux d’une gorge. Vu le monde, on n’emmène pas les maillots de bain avec nous, mais profitons de la balade où il faut parfois se mouiller les pieds dans les ruisseaux qui jalonnent le chemin. Bon, les loulous sont déçus de ne pas pouvoir se baigner car au final, il y avait la place d’accueillir pas mal de monde malgré le nombre de personnes déjà dans l’eau, et l’eau était plus ou moins chaude suivant la température que l’on souhaitait. Mais bon !

    La balade fait du bien et nous reprenons le véhicule pour faire la route jusqu’à Seljalandsfoss. Il s’agit d’une cascade où on peut prendre un petit chemin et passer derrière. Nous l’avions déjà faite il y a onze ans et on se dit que ce serait sympa pour les poussins. Et là, déception ! Déjà, le lieu n’a plus vraiment le charme d’avant : énorme route bitumée, parking énorme (plus grand que la cascade !) et tout près, et… payant ! Réveiller un des poussins (qui sera alors de mauvaise humeur) pour juste marcher deux minutes sur un sol glissant, on trouve que ça fait cher payer ! On l’observera de loin, tout en se remémorant nos souvenirs. On sait bien qu’il faut bien entretenir les installations, absorber le flux de touristes et tout, mais quand même. Le Sud paye cher sa popularité en un sens. Sinon, il y avait l’option de rester au camping et marcher jusqu’à pied pour aller voir la cascade, mais celui-ci n’est évidemment pas compris par la carte-camping.

    Nous poussons en voiture jusqu’à Hella (camping card tout ça), bouclant notre tour du sud qui aura duré mine de rien une petite semaine.

    Le camping est un énorme champ où se gare les véhicules en rang d’oignons. Pas de douche, et des jeunes qui décident de faire la fête, mais ça ira bien pour une nuit.

    On espère retrouver le beau temps, à présent qu’on se dirige tout doucement vers l’ouest et le nord-ouest. Nous avons une dizaine de jours encore devant nous, mais voilà… on commence à compter en se disant qu’il ne va pas falloir chômer !

     


  • Le Lakagigar

    Réveil très matinal ce matin, mais au moins, on va se dire qu’on profite de la journée ainsi !

    Le temps n’est pas vraiment au rendez-vous, la bruine nous accompagne pour la majeure partie de la journée, mais ça aurait pu être pire (ça peut toujours être pire en Islande ! Toujours !).

    Nous attaquons la boucle du Lakagigar, surnommé le Laki donc. Pour éviter de trop abîmer la piste pas si large que ça (notamment les bas-côtés), les rangers ont transformé la boucle en sens unique, afin que tout le monde l’emprunte dans le même sens.

    Le Lakagigar, c’est un ensemble de cratères qui se suivent en ligne, tout le long d’une faille. Ces petits cratères sont à l’origine d’une succession d’éruptions ayant eu lieu il y a 235 ans et qui a tué pas mal de la population islandaise. Que ce soit à cause de l’éruption même, mais aussi des famines qui ont suivi (hey oui, il n’y a pas que les humains qui sont tués par la lave…). Il paraît que c’est à cause des nuages de cendres de ces éruptions que l’on doit la Révolution Française…

    On grimpe tout d’abord en haut du Laki pour avoir une vue panoramique de la faille. Bon, une partie du chemin est fermée, tant pis. Cela ne nous empêcheras pas de descendre et de poursuivre sur le petit sentier didactique qui nous fait passer dans un des cratères non loin de là. On prendra le temps de manger sur les tables de pique-nique au point « ranger ».

    On s’interroge quand même en voyant nombre de voitures de location passer sur la piste du Laki. Mine de rien, il y avait pas mal de gués à traverser pour venir ici, et quand même, quelques cailloux… Comment ont-elles fait ? Ou alors c’est que bon nombre de loueurs se fichent un peu de l’état de leur voiture…

    On reprend tranquillement la piste jusqu’à arriver au point de départ d’une autre balade qui trace son chemin dans un plus gros cratères. Par ce temps pluvieux, on est seuls au monde et on déambule sur le sentier, regardant avec émerveillement par-là un lac, par-ci un autre cratère, tout en nous extasiant sur les mousses vertes et les formations de lave qui ont pris des formes uniques.

    Trempés, nous retournons au 4×4 pour terminer notre boucle et revenir petit à petit sur la N1 puis une plus petite route pour contourner les coulées de lave.


  • En route vers le Laki !

    Le soleil est de retour ce matin ! Quelle joie de le revoir ! Surtout qu’il ne fait pas du tout chaud près des glaciers !

    Bon, nous commençons la journée par faire un tour au Fjallsárlón. Tout comme le Jökulsárlón, il s’agit d’un lac à la base d’une langue glacière où les icebergs dérivent tranquillement. Il est plus petit et ne mène pas à la mer, contrairement à son grand frère. Mais pour le coup, il y a beaucoup moins de monde (surtout de bon matin). On profite du calme et de la sérénité qui se dégage des lieux. On écoute les craquements des icebergs sous le soleil et de temps à autre, nous sommes surpris de voir une partie de quelques-uns d’entre eux s’effondrer dans l’eau. Il n’y a pas à dire, le soleil magnifie le lieu et on en profite vraiment, sans les cars remplis de touristes !

    Nous reprenons la route, avalant les kilomètres parcourus la veille. On s’arrête pour manger près d’un champ agrémenté d’une curieuse montagne-champignon. Un petit ruisseau coule de ci, de là et Sam en profitera pour faire voler un peu le drone, ayant repéré des chevaux non loin. Il fera son premier crash ! Heureusement, pas de mal à déplorer !

    On retourne ainsi à Klaustur (enfin, ça c’est le petit nom prononçable !) pour faire les pleins d’essence et d’eau, avant d’attaquer les pistes du Laki, vu que ce n’est pas là-bas qu’on trouvera ce genre de choses ! Dommage qu’on ne puisse pas faire quelques courses, mais il n’y a pas vraiment de grande ville ou de supermarché dans le coin.

    Allez, c’est parti ! Nous quittons les hordes de touristes et nous commençons gaiment par quelques gués à traverser. On s’arrête sur le chemin voir la cascade de Fagrifoss, que le ranger nous avait conseillé il y a deux jours. C’est un peu comme un trésor caché parmi les collines environnantes ! Quelle belle surprise !

    Le temps tourne peu à peu et nous arrivons sous la pluie au camping de Blágil vers 18H, en croisant les doigts pour que le temps s’améliore demain !


  • Le Jökulsárlón

    Ah, la pluie n’a pas mis longtemps à revenir nous voir !

    Nous décidons de changer nos plans et de remettre le Laki à plus tard afin d’espérer d’avoir une meilleure météo !

    Nous poursuivons notre périple à l’est et retrouvons des paysages que nous avons arpenté il y a onze ans de ça.

    On commence par une halte au Fjaörárgljúfur canyon. Et… que de monde de si beau matin ! On voit qu’il s’agit bien du sud touristique, car certes le canyon est beau, mais je ne pensais pas qu’il aurait attiré autant de monde ! Bon, au moins, cela nous aura permis de nous échauffer ! Bon, on va quand même râler au fur et à mesure que le monde arrive, et notamment un trio de poids lourds aménagés qui bloquent la toute petite piste en essayant de manoeuvrer alors qu’il n’y a aucune place pour le faire.

    Nous irons pas très loin de Skaftafell et marcherons quelques kilomètres pour aller voir une langue du glacier Svinafellsjökull. Il y a onze ans, on pouvait faire la piste en voiture, ce n’est plus le cas aujourd’hui et il faut marcher ! Un bon moyen pour limiter le monde ! Bon, et puis, la pluie, ça aide pour garder les gens à l’intérieur !

    Ca y est, on part vers le Jökulsárlón. On doit faire pas mal de kilomètres pour s’y rendre et on y arrive en fin d’après-midi. Il y a évidemment énormément de monde avec un parking gigantesque. Mais au moins, nous aurons la chance de pouvoir voir des phoques nager au milieu des icebergs (et des gens pas futés qui font des ricochets pour essayer de les toucher ??? Où va le monde ?? Laissez les phoques tranquilles !).  Nous marcherons sur les bords du lac puis descendront jusqu’à la mer, à l’embouchure où glissent petit à petit les icebergs. Les phoques aussi suivent le même chemin et on peut en voir nager tout près du rivage, malgré le monde alentour.

    Il est déjà 19H quand nous quittons les lieux et nous nous arrêtons non loin d’une langue de glace. Incroyable comme d’un coup le froid est mordant, ne serait-ce qu’en se tenant dans les environs. Ce soir, nous décidons de laisser la cellule en « petit » habitacle afin de bien garder le froid dehors et pas dedans !


  • Traversée du lac !

    Hourra ! La pluie est partie ce matin ! Bon, il y a encore des nuages, mais ça va ! Nous sommes de nouveau sur les pistes !

    On commence ce matin par devoir… traverser un lac en 4×4 ! On appréhendait beaucoup avec les garçons la veille (il faut dire qu’il y a quand même le risque de faire tomber le véhicule dans la fosse du lac… hum…), mais cette fois-ci, pas le choix ! Bon, on triche un peu : on laisse Sam conduire le 4×4, et nous, on s’occupe de filmer avec le drône. Et ouf ! Pas de Wall-E en fond de fosse, il est toujours là, bien vaillant, et on le rejoint en marchant à pied sur les bords du lac.

    On avait bien demandé au ranger la veille : si le véhicule restait bien au bord du lac, il n’y avait aucun problème, mais en aucun cas, il ne fallait conduire en ligne droite ! Mais même si on savait en théorie, le faire en pratique a quand même son lot d’appréhensions…

    Nous poursuivons notre trajet sur les pistes rocailleuses. Wall-E nous montre ce qu’il a dans le ventre ! Il est à l’aise comme un poisson dans l’eau ! Et il arrive à franchir des montées et des descentes bien cahoteuses ! On prend de plus en plus confiance dans notre véhicule (bon euh, à ce stade, il valait mieux non ? ). Alors, bien sûr, on ne va pas vite. Mais on peut profiter comme il se doit des magnifiques paysages où on ne rencontre pas âme qui vive, jusqu’à ce qu’on atteigne un refuge tout mignon près d’une petite rivière. Il y a plein de petites formations de lave qui plaisent aux enfants. Un bel endroit pour jouer à cache-cache ! On y déjeune tranquillement avant de reprendre pour rejoindre la faille de Eldgjá.

    Il paraît que c’est une des plus grandes du monde apparemment. En tout cas, à descendre, c’est impressionnant, et à parcourir, encore plus. Surtout lorsque notre vue débouche sur la magnifique cascade de Ófærufoss. Nous voici de retour dans le Seigneur des Anneaux ! On y rencontre même toute une troupe de hobbits randonneurs qui sont… français ! Hey oui, aux confins du monde, sans âme qui vive aux alentours, les personnes qui se promènent dans le coin sont toutes françaises…

    Après cette petite escapade (agrémentée de quelques rayons de soleil), nous passons un gué assez long. Et comme on suit bien les conseils du ranger, il se passe sans problème ! Nous bouclons notre boucle commencée la veille et on retrouve bientôt le Sud de l’Islande. Petit à petit, la piste caillouteuse s’efface pour une route de poussière et bientôt du goudron. Le paysage fracturé laisse place aux premières fermes puis aux agglomérations.

    Pour ce soir, nous nous arrêtons au camping de Kirkjubæjarklaustur qui fonctionne avec la fameuse carte. Il est coupé en deux par une route, situé tout à côté d’une cascade. Nous nous sommes installés près du terrain de foot qui permet aux loulous de bien se défouler le soir !

     


  • Journée pluvieuse au Vatnajökull National Park

    Le soleil est parti se reposer, car dès le matin, c’est la bruine qui nous accompagne. Entre le brouillard et les gouttelettes, difficile d’apprécier à leur juste valeur les paysages qui déroulent sous nos yeux. Pourtant, entre les mousses vert fluo et la terre noire, le contraste est saisissant. On profite malgré tout de l’atmosphère mystique de ces lieux silencieux. Ce n’est pas comme si on rencontrait beaucoup de monde sur la route. Notre piste s’égrène de gués que nous passons allégrement.

    Et là, surprise ! Nous passons un gué qui avait l’air fort simple… et on s’embourbe dedans ! On a foncé pile sur les gros rochers du lit de la rivière ! Heureusement, grâce à la puissance du moteur, notre frayeur n’aura duré que quelques secondes (mais notre coeur, lui, s’en souvient !). Ce n’est que plus tard, en discutant avec d’autres voyageurs, qu’on apprendra que l’astuce, pour ce gué-là, précis, consistait à le prendre en V, et pas du tout comme nous l’avions fait !

    Au final, nous arrivons à l’entrée du parc de Vatnajökull National Park (oui, on y avait déjà été, mais ce parc a de multiples entrées). Là, on discute avec le ranger en place pour connaître et l’état des routes et les passages à gué (c’est toujours important – comme on a pu l’expérimenter un peu plus tôt dans la journée) qui nous explique bien comment s’y prendre pour les difficultés à rencontrer, et qui atteste bien que notre véhicule peut, sans problème, s’occuper de ce trajet (toujours écouter les rangers, ils Savent).

    A partir de là, nous empruntons une boucle afin de rejoindre le camping très rudimentaire (en self-service) où nous resterons cette nuit. Comme le temps se dégrade, nous « annulons » la balade prévue pour ce jour. On se dégourdira quand même les jambes en crapahutant près du lac non loin de là. Nous admirons sans peine les reflets bleutés de l’eau et la netteté du contour. En effet, dans le coin, les lacs sont quasiment tous ainsi : un petit fond, puis d’un coup, se transforme en énorme fosse.

    Nous retournons au campground vers 16H. On vérifie qu’il n’y a pas de surprise laissée par la pluie et pour le coup, on se réchauffe le coeur en cuisinant un gâteau ! La fin d’après-midi est tranquille. C’est peut-être la première fois que nous nous arrêtons si tôt ! De quoi profiter de la soirée !


  • Pistes et Maelifell

    Il a plu toute la nuit…. !

    Mauvaise surprise en rangeant les lits, on s’est aperçu que certains joints s’étaient décollés suite aux nombreux cahots des pistes et l’eau s’était infiltré pour dégoutter sur le lit d’Esteban ! Aïe, comme si on n’avait pas assez de linge à faire sécher ! Car, oui, durant la nuit, malgré les radiateurs du camping, tout n’aura pas eu le temps de sécher, loin de là….

    Wall-E se transforme en sèche-linge ambulant : nous suspendons tout le linge dans la cellule, enlevons les fenêtres de séparation, mettons le chauffage à fond et aérons régulièrement le tout pour que la vapeur d’eau disparaisse ! Quelle aventure !

    Enfin, nous partons quand même et allons remplir d’essence notre réservoir secondaire, car nous allons réattaquer des pistes ! Mais avant ça, on fait un petit arrêt pour voir la cascade de Urridafoss où normalement, il y a pléthore de saumons. On peut apparemment même voir quelques phoques remonter pour venir se nourrir ici. Par contre, impossible de les voir sauter pour remonter la rivière, un petit truc rigolo de l’Evolution, ils ne savent pas faire ici !

    Bref, c’est un peu spécial aujourd’hui, nous sommes en plein week-end prolongé pour les Islandais, et c’est pourquoi nous allons croiser vraiment, vraiment beaucoup de monde sur les pistes aujourd’hui ! Incroyable !

    Et plus incroyable encore, la piste même ! Elle est magnifique ! Il s’agit de la F261, et elle traverse tout d’abord des montagnes. Les nuages donnent une sensation très dramatique et un air de mystère au lieu. Un peu magique. Et après les montagne, on traverse un désert noir où se dresse, majestueux, un volcan, le Maelifell.

    Des gués parsèment notre rouge, parfois profonds ! On en aura jusqu’au capot. Et après ce désert, d’un coup, la nature resplendit de nouveau, parsemant le noir de tâches vertes fluos, et de fleurs violettes. Féérique !

    On s’arrête sur notre route à la cascade de Axlafoss, très belle dans ce canyon. Encore une beauté pour terminer la journée !


  • Reykjavik

    On se réveille sous un beau soleil. Aujourd’hui, au programme, nous allons passé la journée à Reykjavik, la capitale Islandaise !

    Sur la route, on voit le temps radicalement changé en peu de temps. Notre très beau soleil deviendra d’un coup un épais brouillard où on ne voit rien, mais heureusement, plus nous nous rapprochons de la côte, plus ce dernier se dissipe. Ouf !

    Nous nous garons près de la grande église dont la façade rappelle sans peine les orgues basaltiques. Elle est impressionnante, mais nous ne pourrons malheureusement pas la visiter, car il y a des heures à respecter. Bon, tant pis, il y a toute la vieille ville pour nous occuper !

    Les rues principales de la vieille ville sont jolies comme tout. En effet, elles sont très colorées, parsemées d’arcs-en-ciel, de marelle géante, ou de serpent, et pourquoi pas des couloirs de courses ? Les enfants s’en donnent à coeur joie alors qu’on déambule dans ces rues commerçantes.

    Nous descendons ainsi jusqu’au vieux port où l’on s’installe pour manger. Il y a même une expo pour nous apprendre à quoi ressemblent les poissons de mer par ici… Eh bien, ils ne sont pas très beaux !  Nous en profitons également pour écrire nos cartes postales et les envoyer. Nous continuons près de la mer, jusqu’à une statue de bateau viking. En fait, cette dernière a un rapport avec l’ambassade de France. On apprend qu’il y avait un hôpital français non loin de là. Petit hommage quoi !

    Pour cette fois, nous n’aurons pas visité de musées, même si on trouve le fameux Saga dans le coin. En fait, nous l’avions déjà vu il y a onze ans, et pour le coup, certaines scènes ne conviendraient pas spécialement pour nos enfants (oui, j’avoue, je n’avais pas envie d’avoir à affronter les cauchemars… ) parce qu’ils y sont allés franco pour certaines !

    En tout cas, nous nous serons bien baladés sous un beau soleil, avant de quitter la capitale. Nous irons faire des courses par la suite, et nous faisons le plein d’eau et la vidange des eaux noires. Cette maintenance faite, nous nous dirigeons vers Stokkseyri pour notre premier camping de la fameuse carte ! En effet, on a décidé de se rendre là-bas car il y a une machine à laver (et qu’il faut bien en faire une grosse un jour !). Malheureusement, il n’y a pas de sèche-linge… tant pis on se débrouillera sans en croisant les doigts !

    Pendant que je m’occupe de laver le linge et de surveiller la machine à laver, les garçons profitent des jeux de cette petite ville.

    On profite de la douche d’eau chaude très chaude aussi et on finit la journée en mangeant un gâteau yaourt-grosses pépites de chocolat ! Miam !