Catégorie : 2011 Afrique du Sud, Namibie & Botswana

  • Dimanche 31 Juillet : Journée à éléphants !

    Dimanche 31 Juillet : Journée à éléphants !

    Poursuivis par un éléphant !

     

     

     

    C’est beau l’espoir ! On se lève encore plus tôt que d’habitude pour se rende au point d’eau du camping pour espérer voir des bêtes au lever du soleil. Perdu ! Nous aurons affronté le froid matinal pour trois zèbres et des pintades…
    Bon, au moins, à 7H nous sommes prêts à décoller du camping, laissant nos tentes en l’état (oui, comble ultime du luxe, nous reviendrons dans ce camping ce soir !), au chaud dans la voiture (enfin au chaud, dans l’espoir qu’elle se mette vite à chauffer !).On roule sans croiser âme qui vive. Bizarre, ils sont où les animaux ? Allez, on a du temps, on va prendre le détour de la route principale. On rencontrera encore moins d’âmes (et on enlève les voitures !).C’est ainsi qu’alors que nous roulions tranquillement, au détour d’un virage… on se retrouve nez à nez avec un ENORME éléphant (mais vraiment ENORME). Un mâle solitaire (oups !) qui apparemment, n’a pas très envie de bifurquer ou de prendre un virage, non, il marche droit sur nous (et là, re-oups en beauté !).

     

     

    Eléphant en train de doubler !

     

     

    Dis donc, ça marche vite un éléphant !! Une distance même longue est rapidement parcourue par les pattes du pachyderme ! Heureusement, Sam a de bons réflexes au volant, et dès qu’il a aperçu l’éléphant il a fait demi-tour sur la route (plus facile de foncer si l’animal décide de nous charger). Oui, sachez qu’il ne faut Jamais couper la route à un éléphant ! Facile lorsqu’il décide de juste traverser la route, mais qu’en est-il quand il décide d’utiliser la route, à contresens, en plein milieu ? Eh bien, on fuit !
    La bête a décidé de nous pister pendant quelques kilomètres. Et nous étions chargés de dire à Sam quand l’éléphant commençait à être trop proche de la voiture, mais c’était l’occasion de prendre de belles photos (et de se faire une petite frayeur du matin). Finalement, l’éléphant décide de couper à travers la savane, et nous poursuivons notre route, laissant libre cours à notre excitation.

    Mais nous faisons à peine quelques kilomètres qu’une dame nous indique gentiment le lieu de repos d’une troupe de lions ! Quelle chance ! Nous sommes bien loin de la pénurie d’animaux de la veille !

    On s’arrête pour observer les fauves : deux lionnes et un lionceau s’offrent à notre vue tandis que peu à peu nous nous ferons encercler par les voitures, les 4×4, les bus de touristes…

     

     

    Effort de la journée

     

     

    Nous observerons à la fois les lions assoupis qui ne bougent pas d’un poil durant deux heures, et cet étrange défilé de véhicules motorisés… Nous aurons même du mal à sortir de là, et nous verrons le mâle de la troupe non loin (enfin un aperçu de sa crinière) grâce à l’amas de personnes l’entourant (heureusement que les lions ne sont guère farouches une fois qu’ils ont bien mangé).

    A peine sommes-nous sortis de la troupe de lions que nous tombons sur un troupeau d’une dizaine d’éléphants mangeant sur le bord de la route (mais où se cachaient-ils la veille ??). Nous les observons quelques instants manger tranquillement avant de repartir (surtout qu’ils s’enfoncent dans les broussailles).

    Une longue période creuse nous attend. Après une matinée si riche, nous sommes un peu dépités, et on décide s’arrêter manger auprès d’un point d’eau, espérant la venue de bêtes sauvages durant notre pause. Mais à peine notre repas fut commencé qu’une voiture nous aborde et nous demande si l’on veut voir beaucoup d’éléphants.

    On répond évidemment par l’affirmative, et ils nous indiquent un point d’eau où ils ont pu observer une trentaine d’éléphantes et éléphanteaux. Ni une, ni deux, nous fonçons et ce ne sera pas trente, ni quarante éléphants…. Mais plutôt cinquante !!

    Bientôt, les pachydermes nous encerclent sans que l’on s’en rende compte de suite (il en vient de partout !), et le point d’eau étant un cul de sac… on se retrouve bloqués !

     

     

    Dizaine et dizaines d'éléphants

     

     

    On les observe se battre, jouer, ou bien s’inquiéter des petits. Surtout les femelles. Dès que leur petit s’éloigne et s’approche de notre voiture, elles deviennent nerveuses, voire agressives… Le bruit du moteur n’arrange pas leur humeur, mais comment couper alors qu’il y a trois adultes qui se battent à deux mètres de nous et évidemment quatre ou cinq autres vraiment très proches et.. Comment dire ? Imprévisibles ?

    Les heures passent et le troupeau ne désemplit pas. L’heure de rentrer au camping approche… Et Christophe décide de passer en force, profitant d’une brèche temporaire au milieu du troupeau pour foncer sur la route ! Nous serons restés bloqués pas moins de trois heures au milieu de temps de géants…. Qu’on n’arrive pas encore à s’en remettre !

    Evidemment, sur le chemin du retour, une petite dizaine d’éléphants mangent sur le bord de la route au soleil couchant, spectacle bien plus calme et reposant s’il en est, beaucoup moins dangereux que nous pouvons filer des deux côtés sans se retrouver coincés !

    Enfin, nous voici au camp et de nouveau, nous filons à pieds au point d’eau. On observera deux éléphants en train de boire, mais également un rhinocéros, grand absent de nos observations et ce n’est pas faute de les avoir cherchés !

     

     

    Premier rhino

     

     

    Ce soir, les léopards nous boudent, à peine un koudou s’est-il montré, restant aux aguets à la tombée de la nuit… Enfin…

     

     

    Ratel

     

     

    Une surprise attendra Sam sur le camping : il verra un honey badger traînant à la recherche de restes de nourriture ! En français, on appelle ça un ratel, et c’est un cousin de notre blaireau. Petit carnivore, il n’a qu’un petit par an (avec une mortalité de 50% parmi les jeunes) et est plutôt rare en Afrique du Sud, donc ce fut une bonne surprise de terminer la journée par son observation et de discuter de sa dénomination avec nos voisines allemandes !


  • Samedi 30 Juillet : Etosha, nous voilà !

    Samedi 30 Juillet : Etosha, nous voilà !

    Un léopard !!

     

     

     

    Le réveil est matinal (en fait, cela devient une habitude, mais nous avons une bonne raison à chaque fois), car ce matin, c’est direction Etosha !!
    On perdra un petit peu de temps sur nos prévisions en débarrassant la tente des punaises, mais la chance est avec nous : la nuit étant fraîches, elles se sont rassemblées en agglomérat dans les coins de la toile et sont comme amorphes, voir dans le coma !Bon, cette fois-ci, c’est bon, on y va. Nous aurons une petite heure de route, passons le gate et allons payer à la réception du premier camping. Les formalités étant terminées, à nous les animaux et les routes poussiéreuses !

    Zèbres en ligne

     

     

    Ceci dit, nous devrons prendre notre mal en patience : un vent fort souffle sur le parc, bien chargé de poussière. Les animaux ont dû se mettre à l’abri, car la faune se fait rare. Durant la matinée nous verrons quand même des zèbres, deux girafes, des springboks en masse, un bébé rapace et un superbe serpentaire. Nous finirons par observer des koudous juste avant de manger.

     

     

    Serpentaire

     

     

    Même combat cet après-midi : springboks, girafes, un caméléon et un peu de koudous.

     

     

    Tête de Koudou

     

     

    Evidemment, les animaux sauvages ne sont pas forcément au rendez-vous, et on se dit qu’on aura plus de chance demain. Nous nous rendons au camping d’Halali, un peu dépités. Mais où sont donc les éléphants, les rhinos ?

    On se console comme on peut. Il faut dire que les campings d’Etosha proposent chacun un point d’eau auquel on peut se rendre à pieds.

    A peine garé, histoire de réserver l’espace campement, on y court !

    Ah ! Au crépuscule, nous savourons ce que nous voyons : deux éléphants (nos premiers !) sont en train de boire voluptueusement.

    Petit à petit, la lumière décroît et tandis que nous observons le spectacle, j’aperçois du coin de l’œil une forme furtive, plaquée au sol qui s’approche prudemment du point d’eau, gardant un œil sur les éléphants.

    Non, je ne rêve pas ! Je suis bien éveillée, les yeux grands ouverts ! C’est un léopard qui vient se désaltérer ! Enfin, mon Big Five à moi que je ne cessais de chercher depuis le début, mon but ultime de ce voyage en Afrique du Sud ! Quelle chance !

     

     

    Léopard

     

     

    Je savoure chaque instant, car évidemment, le léopard n’est pas du genre à s’attarder une fois qu’il a fini de boire. S’en allant sur le qui-vive, il sursaute à un vol d’oiseau avant de se fondre de nouveau dans la végétation.

    Rien ne se passera plus si ce n’est la venue d’un lapin.

    On décide alors de partir, quand d’un coup, j’aperçois du coin de l’œil une deuxième forme furtive ! Un deuxième léopard s’est approché de l’eau ! Bien que l’obscurité est quasiment totale, nous sommes ravis : la journée est enfin bonne !
    Bon, la frustration est totale niveau vidéos et photos, mais nous aurons vu nos léopards !

    On rentre, heureux, montant nos tentes, exterminant les punaises restantes et faisons un bon repas : haricots verts et steaks, c’est la fête !

     

     

    Eléphants de nuit

     

     

    Sam retournera au point d’eau peu après pour essayer d’avoir la chance d’apercevoir d’autres animaux. Nous, nous restons au camp, le froid et la fatigue aidant, nous rêvons plus de notre sac de couchage, sachant qu’on ne peut pas prendre de photos.
    Il nous fera part de ses observations : une hyène et une vingtaine d’éléphants seront venus boire. Qui a dit qu’il fallait rouler toute la journée pour observer la faune locale ?


  • Vendredi 29 Juillet : Rendez-vous avec des punaises !

    Vendredi 29 Juillet : Rendez-vous avec des punaises !

    Tiens une crevaison !

     

     

     

    Tiens, tiens, on dirait qu’hier soir, nous avons crevé. On ne s’en était pas aperçus la veille, mais ce matin, le pneu est à plat. Bienheureusement, on s’en est aperçus avant de tout charger dans le coffre, ce qui fait que l’on change assez rapidement cette roue (et heureusement, que nous l’avions fait réparée, n’est-ce pas ?).

     

     

    Lever du soleil sur une crevaison

     

     

    Nous prenons la route jusqu’à Outjo, et nous profitons de la seule route bien goudronnée de Namibie ! Pas de risque de crevaison (ou alors, ce serait vraiment pas de chance !).

    Au barrage de police, un officier nous demande de prendre en stop son chef, jusqu’à la ville de Outjo. On lui explique que nous nous arrêterons à Kamanjab pour faire réparer notre pneu, mais ce n’est pas un problème pour lui.

    Notre voyageur n’est pas très causant, heureusement, nous verrons nombre de phacochères et de babouins sur la route pour égayer et parler un peu avec ce dernier.

    A Kamanjab, nous réparons notre pneu, cette fois-ci, à l’aide d’une rustine.

    Après cette arrêt d’une à deux heures, nous arrivons à Outjo où nous déposons notre passager. Nous faisons les courses et retirons de l’argent afin de préparer notre séjour à Etosha.

    Rien ne presse aujourd’hui et il fait beau (enfin, comme d’habitude). Outjo est une petite bourgade tranquille qui sert de carrefour avant le parc d’Etosha. Nombre de boutiques de souvenirs pullulent, et nous en profitons pour les visiter. On en profite même pour passer une heure sur internet ! (après avoir expliqué à la dame comment ses PC et son réseau fonctionnaient…).

     

     

    Camping à Punaises

     

     

    Nous partons nous installer dans un camping tranquille. On mange et on installe nos tentes. On prend un peu de repos sur le gazon, et on s’apprête à passer une bonne soirée avec une douche bien chaude au programme.
    Quelle ne fut pas notre surprise lorsque l’on s’aperçoit que notre emplacement est un repère de punaises : elles ont littéralement envahi nos tentes, et ce n’est pas une ou deux, non ! C’est plusieurs centaines !

    Une fois qu’on arrive à en débarrasser l’intérieur, on s’enferme bien vite dedans, et nous passons la nuit à les entendre tomber sur le toit intérieur de la tente : Ploc… Ploc…

    Plus jamais nous ne planterons notre tente à côté d’un yucca, plus jamais !


  • Jeudi 28 Juillet : Rencontre avec les himbas

    Jeudi 28 Juillet : Rencontre avec les himbas

    Himba Fusion

     

     

     

    Nous nous rendons à Opuwo ce matin.

    Quelle surprise à notre arrivée lorsque nous constatons que c’est une véritable ville ! Elle nous semble immense ! On s’attendait évidemment à une petite bourgade comme nous commencions à en avoir l’habitude, mais pas du tout ! Elle mérite bien son nom de capitale du nord !

    On se gare sur le parking du supermarché du coin, comme la plupart des touristes. Et à peine sommes-nous arrêtés, sans même sortir, que nous nous faisons assaillir par des femmes souhaitant nous vendre bijoux, bracelets ou encore poupées…

    On s’échappe de là après maintes et maintes phrases de politesse et autre pour partir se balader tranquillement dans les rues, regardant les différents étals ou même les gens qui s’y promènent… Opuwo est cosmopolite, les personnes s’y promenant peuvent tout aussi bien être habillés de manière européenne, comme de manière herero ou himba.

    En voyant les étals, on ne peut s’empêche de vouloir tester enfin la nourriture locale : on prend un beignet pour tout le monde (d’ailleurs, son goût emballera particulièrement Nadou !). Après, ce sera canne à sucre, dégustation de viande bien cuite pour finir sur un deuxième beignet avant d’aller faire quelques courses au supermarché.

    Une fois ceci fait, nous retournons à la voiture pour tout mettre dans le coffre et évidemment, on se fait de nouveau assaillir par toutes ces femmes souhaitant nous vendre absolument quelque chose…

    Dans ce qui est proposé cette fois-ci, c’est de visiter un village himba.

    A vrai dire, on se posait la question avant d’arriver à Opuwo. Souhaitons-nous visiter un village himba ? Comme cela était présenté dans le Lonely Planet, c’était bien touristique et ressemblait à une immense d’attraction locale, un peu gênante en somme. Mais l’occasion se présente, alors pourquoi pas ?

    Avant d’aller au village himba, il faut se procurer des présents à offrir au village. Retour au supermarché pour acheter farine de maïs, beurre, pain et un petit paquet de sucre. Et enfin, en route ! Nous sommes un peu tassés dans la voiture, puisque nous emmenons avec nous notre guide. En fait, cette dernière est himba, et profite d’emmener des touristes pour voir sa famille. Elle se prénomme Queen Elizabeth (pour les touristes), son nom himba étant assez difficile à retenir pour nous autres… C’est d’ailleurs elle qui a une page dans le Lonely Planet !

    Sur le chemin, discutant avec elle en anglais, nous apprenons qu’elle a 11 enfants, six filles et cinq garçons ! Son équipe de foot, comme elle dit !

    Le voyage n’est pas très long et nous sommes bien accueillis au village. Les himbas voient d’un bon œil les visiteurs ramenés par Queen Elizabeth en général, puisque ces derniers apportent toujours des présents, et c’est bien sûr une distraction pour eux.

    Queen Elizabeth nous présente sa famille et nous parle de la culture himba. On nous montre comment ils fabriquent la farine de maïs, des gourdes à partir de calebasses, ou même la construction de leur hutte. Sam et Christophe font des avions en papier qui remportent un franc succès auprès des enfants !

    Les femmes himbas s’enduisent d’un mélange d’ocre mêlé à du beurre et leur peau dégage un énorme parfum. La coloration du mélange leur a valu le surnom de femme à peau orange en Namibie. Il faut savoir qu’ils vivent dans une région où l’eau est très rare, et de ce fait, ne peuvent se laver. Les himbas s’enduisent donc de ce mélange depuis la naissance, ce qui les protège des moustiques et de la saleté. Les femmes s’en enduisent également les cheveux ce qui leur donne un aspect de dreadlocks, et il faut savoir que chaque coiffure signifie quelque chose, comme leurs bracelets de chevilles, ou leurs ornements.
    A 11 ans, ils se font arracher les quatre dents du bas, en l’honneur de la vache. Il faut dire que leur survie dépend grandement du troupeau : leur alimentation est basée sur le lait et la viande que ce dernier leur procure. La farine de maïs n’étant qu’un appoint dépendant grandement de l’abondance des pluies…

     

     

    Femme Himba

     

     

    Queen Elizabeth nous fait le tour du village, nous présentant le grenier fait de bouses de vache, afin de conserver le maïs qui sert ensuite au porridge, puis une pièce à dormir himba, et une autre de style herero (culturellement pas si éloigné des himbas que ça). La dernière pièce sert d’entrepôt : il y a des jupes ou des outils, ou encore de l’huile ou du beurre.

     

     

    Queen Elizabeth devant le grenier

     

     

    Une himba s’y installe et nous montre comment elle fait pour fabriquer son mélange d’ocre. Et là, surprise, quand elle termine, elle insiste pour nous enduire le visage ! Etrange sensation que de se voir un masque de beurre sur la figure !

     

     

    De l'ocre sur le visage

     

     

    Enfin, une jeune mère nous demande si nous n’avons pas du collyre, son bébé ayant une infection des yeux (et une diarrhée jaune de surcroît). La chance aidant, nous avons du collyre dans notre trousse à pharmacie, mais nous ne pouvons guère faire grand-chose pour la diarrhée du bébé, n’étant pas médecins. Les himbas ne doivent pas voir fréquemment des médecins, et comptent sur les visiteurs pour avoir parfois quelques remèdes, notamment contre la douleur des dents (pas de dentiste non plus) ou d’autres maux qui viennent fréquemment les frapper.

    Une fois sortis de la hutte, les femmes himbas nous attendent en cercle pour nous présenter leur production artisanale. Chacun a son petit commerce, et il faut évidemment négocier. On leur achète 3 calebasses, 2 cuillères et un collier. Attention à bien amener de la petite monnaie, ils n’ont pas de quoi rendre, donc négociez en prix rond de préférence !

     

     

    Cercle de femmes himbas

     

     

    Sur ce, nous repartons avec Queen Elizabeth à Opuwo. Nous la déposerons et après de nombreux remerciements, nous quittons la ville à la recherche d’un camping.

    Si, évidemment, « l’himba-tour » est particulièrement rôdé, on ne peut s’empêcher qu’il s’agit vraiment d’un plus pour ces villages, qui ainsi font tout pour garder leur culture originelle, fiers de la montrer, et leur permettant également de vivre plus confortablement. Nous avons appris quelques petits détails de ci, de là. Et évidemment, en voyant ce bébé, on ne peut songer qu’à la chance que nous avons d’avoir accès aux soins médicaux aussi facilement…. Cela fait réfléchir aussi sur « à quel point veut-on intervenir dans leur vie et changer leur façon de vivre ? » car oui… Par exemple, pour faire accéder aux soins à ce bébé, on vient forcément avec nos gros sabots ou nos médicaments… ou encore en voyant leur habitat, on comprend comment ce bébé a pu attraper une mauvaise bactérie, et de ce fait, notre société aurait tôt fait de vouloir tout aseptiser… Et ainsi, on ne peut s’empêcher aux dégâts du colonialisme d’il y a quelques centaines d’années, et combien de dégâts dans nombre de tribus il a dû faire…
    Evidemment, il n’y aucune réponse évidente. Il faut trouver le juste équilibre, ce qui est donc le plus difficile.

     

     

    Viande sur le grill !

     

     

    Pour en revenir à notre voyage, nous ne trouverons aucun des campings marqués sur la carte, donc, camping sauvage pour ce soir ! Nous mangerons de bons steaks achetés d’aujourd’hui, grillés sur le feu, avec des morceaux de beignets et une bonne soupe avant de dormir sur les cailloux !


  • Mardi 27 Juillet : Sessfontein

    Mardi 27 Juillet : Sessfontein

    Le Hamac de Voyage

     

     

     

    Des fois, le réveil ne réserve pas forcément de bonnes surprises. Pour le coup, c’est la piste qui est très très Très mauvaise… On enchaîne les passages de sable, de pierres, de rivières ou de boues pendant une soixantaine de kilomètres (et pourtant c’est une des routes principales dans le coin). Ce n’est qu’à partir de ce moment-là que nous arrivons sur une route toute refaite qui s’étend jusqu’à Sessfontein.

    Petit village typique, on s’y arrête pour monter nos tentes à 14H (jamais nous n’aurons monté ces dernières si tôt !). Quel record ! Mais ainsi, elles profiteront du soleil pour sécher.

    On se balade dans le village où les habitants nous arrêtent pour diverses choses : nous vendre des bracelets, obtenir des fonds pour travailler dans une autre ville, vendre des porte-clés ou quémander de l’argent. Souvent, ce sont les mêmes qui nous abordent et qui changent de sujets, le dernier étant directement de l’argent. Jamais pour simplement discuter.

     

     

    Habitante de Sessfontein

     

     

    Le plus gros magasin du village est celui qui vend de l’alcool, cela en dit long sur les habitudes des habitants. On voulait également nous présenter le « chef » du village (sûrement à nouveau pour de l’argent) et nous voyons dans son « jardin » un impressionnant tas de bouteilles de bières. Nous déclinons la proposition et reprenons notre route.

     

     

    Hutte traditionnelle de Sessfontein

     

     

    Non loin, les huttes traditionnelles sont de diverses formes et tailles, certaines ont un potager, et les environs sont peuplés d’enfants. Sessfontein abrite une grande école.

    Nous revenons au camping. Sam et Nadège décide d’aller voir le fort du coin tandis que Christophe profite de son hamac monté pour la toute première fois depuis le début du voyage. Pour ma part, je rattrape mon retard niveau dessins.

    La soirée est tranquille et est ponctuée par la visite de quelques habitants qui s’assoient et nous regardent. Très étrange. On a beau essayé d’engager la conversation, elle ne va jamais bien loin.

    On se couche finalement au son des grenouilles et des chants du pensionnat de l’école.