Auteur/autrice : Ju

  • Dimanche 17 Juillet : Le Kgalagadi Transfrontier Park

    Dimanche 17 Juillet : Le Kgalagadi Transfrontier Park

    Les glaçons

     

     

     

    Dis donc, c’est moi ou ce matin il fait plutôt froid ? Il est six heures du matin, et la condensation dégagée par notre respiration s’est changée en glaçon !

    La douche bien chaude est un excellent moyen pour parer au froid ! Je suis vraiment contente d’avoir pris nos gros duvets, nous étions dans un cocon de chaleur très confortable cette nuit, tout l’inverse de Christophe et Nadège…

    Bon, ce n’est pas tout ça, mais il faut ranger les tentes, au mieux le coffre, petit thé bien chaud avant de reprendre la route ! Nous devons être aujourd’hui absolument au parc national ! Ca tombe bien, nous n’en sommes pas si loin que ça…

    Nous roulons jusqu’à la ville de Upington pour faire le plein d’essence, mais aussi trouver de nouveaux fusibles pour la voiture (oui les ennuis se poursuivent). En effet, il se trouve que notre chargeur de piles a eu comme qui dirait un léger court-circuit, donc fusibles grillés et… transformateur grillé ! Heureusement, même si c’est dimanche, Sam arrivera à trouver tout ce qu’il faudra. On utilise également du sparadrap pour une petite réparation maison du chargeur de piles pour que cela ne se reproduise plus !
    Ouf, tout est réparé ! Nous ne serons donc pas à court de piles ou de portable durant le parc national ! Ce serait très embêtant pour les photos.

    Nous voici parés. A nous le Kgalagadi Transfrontier Park !!

    Nous arrivons à l’entrée sud du parc répondant au doux nom de Twee River Camp. Nous devons nous présenter, payer l’entrée, remplir des papiers, encore et encore… Mais ce parc a également la particularité de faire passage de frontière… Hey oui, comme nous partons vers la Namibie ensuite, nous passons la frontière de l’Afrique du Sud maintenant, et restons en zone internationale tout notre séjour dans le parc !

    Cette fois-ci, nous passons l’épreuve sans trop de peine et le douanier vérifie bien que nous ne transportons pas de bois dans notre coffre. Okay, passage de la frontière fait, il est 15H. Il nous reste donc trois heures d’observation avant d’être impérativement de retour au camping à 18H sous peine d’amende.

    Et pas de blague, ils savent parfaitement qui ils attendent !

    Enfin, nous roulons à peine 200 mètres qu’un 4×4 nous arrête. Le conducteur nous informe qu’à 17Km de là, des lions se prélassent sur le bord de la route ! Nous qui ne savions pas encore quel trajet faire… Voilà qui est décidé, c’est parti !

    Mais avant d’arriver jusqu’aux lions, nous nous arrêterons bien des fois. Le coin est riche en bestioles les plus diverses.

    Un troupeau de springboks peu farouche posent pour nous. Il est vrai que cette gazelle, mascotte de l’équipe de rugby sud-africaine, offre de belles couleurs avec sa face toute blanche, ses cornes élégantes….

     

     

    Springbok

     

     

    Nous découvrirons un oryx. L’antilope est timide et se mettra à courir en nous voyant, ce qui ne sera pas vraiment le cas d’un chacal, de quelques gnous ou de tous ces oiseaux colorés qui ne s’envolent pas du tout au passage de la voiture.

    Et voilà… les lions.
    Comme c’est souvent le cas lorsqu’il y a un animal plutôt rare à observer, les voitures s’agglutinent près de la zone (ce qui rend d’un coup plus facile de se dire « oh il y a quelque chose » mais moins évident de trouver une bonne place pour le voir).

     

     

    Accouplement de Lions

     

     

    Les lions dorment. Nous arrivons à voir au premier abord un mâle et une femelle, complètement affalés dans les herbes. Nous pouvons tout à loisir les observer car à ce moment de la journée, ils ne font quasiment rien. Ah si ! Le lion mâle s’accouple de temps à autre avec la femelle et peu après l’acte, va rugir sur un autre lion pour montrer qui est le mâle dominant. Très rapide et très fréquent, l’acte est entrecoupé de longs moments de somnolence…

    Au bout d’une demi-heure, nous partons finalement pour voir d’autres animaux. Enfin pas très loin, puisque la route est barrée, il est donc temps de faire demi-tour…

    Nous croisons les mêmes bêtes, mais avec quelques suppléments : une famille de suricates sort de son terrier pour observer le soleil couchant tandis que le troupeau de springboks a migré en plein milieu de la route nous barrant le passage.
    Les appareils photos sont au boulot constant !

     

     

    Suricates

     

     

    Mais l’heure approche. Nous devons récupérer à l’entrée du parc un papier tamponné prouvant bien que nous sommes sortis avant 18H tapantes. Nous avons donc le droit de monter notre tente dans le sable rouge du camping. Après le dîner et la vaisselle, à peine 20H à la montre, nous partons nous coucher. Il faut se lever tôt pour bien profiter de notre journée de demain. Mais nous sommes déjà ravis par ce que nous avons vu !


  • Samedi 16 Juillet : En route, pour de vrai ?

    Samedi 16 Juillet : En route, pour de vrai ?

    Conduite à gauche

     

     

     

    La nuit fut plutôt courte. Ne serait-ce que le mélange de stress, de fraîcheur, de va-et-vient, et d’inconfort, il n’est pas évident de trouver un sommeil réparateur. Nadège a pu dormir d’une traite, tandis que Christophe et moi nous sommes relayés pour jeter un œil sur les bagages entre deux demi-sommeils et trois pages de lecture….

    Vers six heures, on s’offre le luxe d’un brin de toilette avant de ranger notre bazar avant de se diriger vers les arrivées de l’aéroport. Oui, nous migrons d’une banquette pour en trouver une autre, mais on assume. La dernière heure d’attente commence, et c’est Vraiment la plus longue. Les minutes s’égrènent… Sam arrivera-t-il à passer ? Le refouleront-ils à nouveau ? Peut-être qu’il n’a pas pu entrer au Botswana après tout ?

    Je ronge mon frein. Je me lève en avance pour de nouveau vérifier pour la trente-six millième fois le tableau des arrivées. Et là…

    Le miracle se produit, Sam est Déjà là ! Il apparaît ! Le vol a eu la bonne idée d’arriver en avance ! Le soulagement est à son comble ! La tension retombe d’un seul coup !
    Les retrouvailles font du bien à tout le monde, et ce n’est pas peu dire. Les sentiments d’angoisse, d’incertitude s’évanouissent d’un seul coup, laissant la place à la sécurité retrouvée. On peut dire à présent que tout va bien.

    On respire un grand coup. On peut aller changer de l’argent et des traveler cheques, tout en rassurant notre famille de l’autre côté du globe. Tout est rentré dans l’ordre, le vrai voyage commence.

    Et il commence par aller chercher la voiture.

    A la base, on devait avoir une Toyota Yarris, ou quelque chose d’approchant. Et finalement, nous aurons une Toyota Corrola. Ca tombe bien, le coffre est plus grand et on a vraiment besoin de place pour mettre les bagages.
    Elle est blanche, neuve (222Km au compteur). Bon, pauvre voiture, on va sûrement l’abîmer… Tant pis ! On va la tester jusqu’au bout de ses capacités dirons-nous !

    Avant de partir à l’aventure, il faut acheter de quoi manger, surtout qu’au final, Christophe, Nadège et moi n’avons rien dans l’estomac depuis le ptit dej offert par l’avion (Sam lui aura eu un repas du soir, et un petit dej durant son aller-retour au Botswana). Nous prenons surtout des choses essentielles : pâtes, riz, mangues et viandes séchées, tomates, patates, pain de mie, un peu de fromage (pas beaucoup de choix), histoire de faire plusieurs repas.

    Ca y est ? Tout est fini ? On peut vraiment partir ?
    Johannesburg devient de plus en plus petite derrière nous. On peut souffler : nous sommes vraiment sur la route, les ennuis disparaissent avec la grosse ville. Le cauchemar s’évanouit peu à peu…

     

     

    Ma Toyota Corrola

     

     

    Aujourd’hui, nous allons essayer de faire un maximum de route pour rattraper le temps perdu et arriver dans les temps (selon nos réservations) dans un parc national.
    La plus grosse difficulté sera de s’habituer à conduire à gauche. C’est une sensation très bizarre : on ne sait pas trop où se placer sur la route, les essuie-glaces sont à la place des clignotants, et manier la boîte de vitesse de la main gauche, ce n’est pas si évident que ça au premier abord (enfin surtout rester droit sur la route tout en changeant de vitesse….). Je vous rassure tout de suite : nous n’aurons pas eu d’accident !

     

     

    La Conduite à gauche

     

     

    L’entrain est revenu, on aperçoit même deux girafes sur le chemin !

    Pour gagner un peu de temps, nous poussons jusqu’au camping de Kuruman où nous arriverons de nuit (pas top) à 18H30. On installe nos tentes pour la première fois, et on fait même un feu pour notre repas : le grand luxe !

    La douche chaude est savoureuse, elle enlève le reste de tension de la journée. La première d’ailleurs depuis l’hôtel, on en avait bien besoin ! On s’enfonce dans nos sacs de couchage pour un repos immédiat…..


  • Vendredi 15 Juillet : Refoulé à la frontière

    Vendredi 15 Juillet : Refoulé à la frontière

    Bloqué en zone internationale

     

     

     

    On a beau dormir dans un hôtel quatre étoiles, cela n’empêche pas que l’on doit se lever à 5H pour la deuxième partie du voyage ! Petit gag amusant : Sam réveille Nadou et Christophe par téléphone ! Hey oui, on en profite… Le pire étant que Nadou a le réflexe de décrocher quand même ! On est accro au téléphone ou on ne l’est pas !

    A six heures, nous sommes à la réception de l’hôtel, attendant notre navette qui ne tarde plus à nous emmener à l’aéroport… Et à sept heures, on décolle ! On peut voit le Kilimandjaro nous dire au revoir (ou bonjour au choix). Le vol est court, à peine trois heures. Et nous débarquons.

    Nous faisons la queue pour passer la douane. Ah, un guichet s’ouvre et Christophe s’y embarque, tandis que Nadège et moi passons par un autre guichet. La douanière demande à Christophe un carnet de vaccination international, qu’il a. Mais Sam s’embarque à sa suite…. Et reste bloqué !

    Sans comprendre ce qui se passe, nous le voyons disparaître, tandis que nous attendons aux bagages, espérant son prochain retour. Christophe nous raconte qu’on lui a demandé ce papier jaune prouvant qu’il est vacciné. Mais de quoi ? Et pourquoi on ne nous l’a pas demandé à Nadège et moi ?

    Les sacs sont à nos pieds, mais toujours pas Sam. Ca ne doit pas être bien grave, non ? On doit être prévenus, non, si quelque chose se passe ? Nous n’arrivons pas à évaluer la situation. Et là, nous apercevons Sam arriver en courant. Ca y est ! Le problème est réglé ?

    Que nenni ! Sam reste de l’autre côté et est dans tous ses états. Je commence à paniquer intérieurement. Il m’explique qu’ils ne veulent pas le laisser passer la frontière car ayant été au Kenya, il faut qu’il ait été vacciné contre la fièvre jaune pour entrer en Afrique du Sud. Comme il ne l’est pas, ou ne peut pas le prouver, ils veulent le renvoyer au Kenya, pour qu’il se fasse vacciner là-bas, attendre une période d’incubation de dix jours, et ensuite, il peut revenir en Afrique du Sud s’il le souhaite. Cela me semble irréel. Pourquoi nous sommes tous passés et pas lui ? Pourquoi ce problème ? Il doit forcément y avoir une solution ! Mais le temps presse, Sam ne peut rester (il n’avait pas vraiment été autorisé à nous prévenir). Ils détiennent son passeport et ses affaires. Il veut au moins trouver un moyen de nous faire parvenir les papiers (car il a toutes les réservations avec lui, le GPS, les cartes, les Lonely… tout…).

    Nous le revoyons partir, et nous commençons à tourner en rond. On se refait l’histoire avec des « et si… ». Oui, si nous n’étions pas sortis de la zone internationale, nous n’aurions pas eu ce problème. Si nous n’avions pas accepté la nuit à l’hôtel, rien ne se serait passé… Et si…
    Mais personne de la compagnie ne nous avait prévenu qu’en acceptant la nuit à l’hôtel, nous devions être vaccinés contre la fièvre jaune pour atteindre notre destination finale. Avec cette donnée, il doit bien être possible de faire quelque chose non ?

    Le temps passe lentement, et toujours pas de nouvelles de Sam. Que faire ? Les cent pas, c’est bien beau, mais ça n’aide pas vraiment à faire évoluer la situation…

    Bon, je prends mon courage à deux mains et je demande à une douanière qui passe si elle est au courant de quelque chose. Ah oui, elle est au courant. Sans s’arrêter, elle nous annonce qu’il va être renvoyé au Kenya, point barre et s’en va. Super… Ca nous annonce bien ça…

    On attend de nouveau qu’un douanier se pointe dans le coin. Les larmes me montent aux yeux toutes seules. Ca a l’air plus efficace apparemment que d’accoster une femme oisive. Le douanier va se renseigner, et nous explique qu’il ne peut rien faire (mais l’avantage, c’est qu’il engueule la douanière qui a envoyé Sam à l’immigration, car ce n’était qu’un arrêt de 5H non quelques jours…). Je lui explique, implorante, qu’on aimerait juste pouvoir rentrer en contact avec lui, qu’on sache ce qu’il se passe, où est-ce qu’il en est en insistant bien sur le fait qu’il a tout l’argent, tous les papiers… tout quoi !

    Le douanier me répond qu’il ne peut pas m’emmener dans le bureau où Sam se trouve, car c’est en zone internationale et très loin d’ici. Par contre, il me donne un numéro de téléphone, et me prête même 5 rands pour pouvoir le contacter. D’ailleurs, c’est lui qui contacte le bureau en disant que j’aimerai lui parler si c’était possible. Et là, le miracle se fait ! J’ai Sam au bout du fil !!
    Le temps presse, j’ai trop peur que les 5 rands ne s’épuisent d’un seul coup, alors la seule chose que je donne, c’est le numéro de la cabine téléphonique pour que Sam me rappelle, ce qui fait dans la minute qui suit.

    L’angoisse est palpable dans nos deux voix. Il m’explique rapidement qu’ils veulent le renvoyer à cause de l’absence de ce vaccin, et qu’il essayait de parlementer pour pouvoir nous rejoindre et nous filer les affaires. Il nous recontactera dès que possible.

    A présent, nous campons devant la cabine téléphonique non sans avoir remercier avec effusion le douanier pour son geste.
    Le temps passe lentement. Les « et si » reviennent à la charge. Jusqu’à la sonnerie.

    Je me précipite sur le téléphone. Sam m’explique qu’ils veulent le renvoyer en France, sur Paris (déjà un progrès par rapport à Nairobi) et me demande si on se sent capables de poursuivre le voyage seuls, tous les trois, sans lui. Qu’il va essayer de trouver quelqu’un pour nous faire passer les affaires. Il me rappellera.

    Mon cœur se fend en deux. Faire le voyage sans Sam ? Un mois entier ? Déjà que je trouve que je ne profite pas assez de lui à cause de nos boulots au quotidien, et là, quand je peux l’avoir à moi toute seule durant nos vacances, un mois de vacances, il faudrait que je le passe loin de lui ? Si j’étais toute seule, je ne resterai pas loin de lui, mais il y a Nadège et Christophe qui ont investi dans ce voyage également… L’arrêter serait vraiment égoïste. Un mois me semble trop long. Peut-être quinze jours ? Peut-être… La possibilité m’angoisse, m’étreint. J’ai le ventre noué.

    L’humeur est morose, voire morbide…Le monde s’écroule sous mes pieds. Je refuse de croire à ça. Ce n’est pas possible que ce soit la réalité. Ca doit être un mauvais rêve. Je dois dormir, et je me réveillerai et tout ira bien.

    Le téléphone retentit une heure plus tard. Sam me prévient que c’est le dernier coup de fil qu’il peut passer : ils l’envoient en prison, et lui prennent toutes ses affaires. Mais ce qu’il va dire est très important.
    Il me demande de trouver le bureau de la compagnie Kenya Airways pour voir un représentant. Ce représentant peut normalement aller le voir, au minimum l’appeler, pour qu’il puisse prendre contact avec lui, afin de lui faire passer tous les papiers : réservations, cartes, GPS, Lonely Planet… Et voir si la compagnie ne peut pas faire quelque chose, comme personne ne nous avait prévenus que l’on quittait la zone internationale en allant à l’hôtel, et qu’il nous fallait le vaccin contre la fièvre jaune.

    Okay. On respire un grand coup. Sam ne peut plus nous contacter, et nous, nous allons quitter la cabine téléphonique, mais on peut faire quelque chose pour lui, un minimum. Ca m’évitera de me rendre folle d’inquiétude, ou de me morfondre.

    Bagages sur le dos, nous quittons cet endroit où on récupère les bagages pour entrer dans le cœur de l’aéroport, à la recherche du bureau de Kenya Airways. On mettra pas mal de temps, les bureaux étant cachés à l’étage au dessus des comptoirs de billets, et se trouvant également à l’autre bout de l’aéroport.
    Nous ne sommes pas très discrets en entrant dans le bureau vu les gros sacs sur le dos, mais tant bien que mal, j’essaie d’expliquer la situation à un monsieur qui attendait dans son bureau que quelque chose se passe. J’appuie sur le fait que nous n’étions pas non plus vaccinés (et que nous sommes passés), et que Sam a vraiment Tous les papiers, que nous n’avons pas d’argent, et que c’est lui l’organisateur du voyage, que c’est lui qui parle le mieux anglais (pour cet argument, nous sommes très convaincants en baragouinant à trois pour faire une phrase…).

    Le monsieur nous explique que c’était au gars qui nous a remis les papiers de l’hôtel qui aurait dû nous prévenir, et je lui redis bien qu’aucun de nous ne le savait. Il ne l’a dit à personne, et nous voilà bloqués dans cette situation !
    Voyant notre désarroi et notre bonne foi, le monsieur nous dit qu’il va aller voir Sam pour lui proposer un aller et retour au Botswana. Bling ! Il a sorti cette phrase de manière si naturelle que l’on suppose à présent que le problème doit se poser assez régulièrement. Tous les autres employés du bureau pensent que c’est la bonne solution. Le chef est d’accord et c’est parti ! Pour notre part, nous voici de nouveau dans notre rôle d’attente dans le bureau de Kenya Airways où nous faisons des blagues plus ou moins stupides pour évacuer la pression, surtout qu’à présent une solution se présente : si Sam vient du Botswana, il n’aura aucunement besoin de vaccin pour entrer en Afrique du Sud.

    Coup de fil ! On me demande d’aller au comptoir de Air Botswana où on m’attend. Le monsieur me passe tous les papiers, avec GPS et Lonely Planet, avec un mot de Sam qui m’explique qu’il va prendre cet aller-retour au Botswana avec les horaires, en espérant que la solution fonctionne. Peu de temps après que j’ai fait le code de la carte de Sam pour payer les billets, que le téléphone de Air Botswana sonne. C’est Sam au bout du fil ! Que cela fait du bien d’entendre sa voix ! Il m’explique qu’il part donc au Botswana pour revenir en Afrique du Sud demain matin. On convient d’un plan de secours au cas où : s’il n’est pas là dans les 2H suivant l’atterrissage de l’avion, on retourne au bureau de Kenya Airways pour savoir ce qu’il en est. Il a leur numéro, il pourra les joindre et on aura donc un moyen de communiquer au cas où.

    Si on ne peut rester au téléphone longtemps, au moins, les choses semblent s’arranger. Au pire, s’ils décident de le renvoyer au Botswana, on ira le chercher en voiture s’il le faut ! Ce n’est qu’à 500Km d’ici après tout ! Au moins, nous aurons appris que la compagnie aérienne est responsable de ses ressortissants et qu’elle fait au mieux pour les aider…

    Nous voici repartis dans l’attente… je remercie le monsieur de Kenya Airways encore et encore, et encore et encore… Nous sortons du bureau pour décider de ce que nous faisons à présent. La nuit est déjà tombée, et hors de question de quitter l’aéroport pour se balader à pied dans Johannesburg. Nous sommes téméraires mais pas suicidaires ! De toute façon, nous ne savons pas trop où aller, et si c’est pour revenir tôt le matin… Bref… on décide de s’installer sur des banquettes de l’aéroport en espérant que ce dernier ne ferme pas la nuit.

    On attend. Les heures passent lentement. Le sommeil ne vient pas. Le ventre est noué. Pourvu que le plan aller-retour au Botswana fonctionne ! Mais nous ne saurons la réponse que demain. Nous restons dans l’incertitude pour une douzaine d’heures encore…


  • Jeudi 14 Juillet : A nous l’Afrique !

    Jeudi 14 Juillet : A nous l’Afrique !

    Les Pièces Rapportées

     

     

     

    Savoir si l’on allait partir ou non cette année fut tout un roman photo à suspense ! Que de péripéties !
    En février, nous prenons nos billets d’avion en passant par Afriqiyah Airways, la compagnie d’avions lybienne qui propose des tarifs vraiment avantageux. Sauf que quinze jours plus tard, la guerre est déclarée en Lybie ! Nous espérons que le conflit se règle assez vite, comme pour les autres pays arabes, mais que nenni !
    La guerre se prolonge, les employés d’Afriqiyah sont au chômage technique, plus personne n’est dans les bureaux, ni ne répond au téléphone. Les avoirs de la compagnie sont bloqués par l’OTAN, de ce fait, aucune demande de remboursement n’est possible.Et le temps passe… Juin approche. Partons-nous ? Mais si nous partons, il faut prendre de nouveaux billets, une dépense en plus. Tout le monde est partant ? Tout le monde peut financièrement ?Car nous ne partons pas à deux seulement cette année ! Nous embarquons dans notre périple Christophe, le cousin de Sam, et Nadège, ma petite sœur.
    Après maintes discussions sur plusieurs jours, le choix est fait. Nous repartons. Et nous payons plein pot quatre billets de Kenya Airways.Cet aller est un peu particulier, nous faisons une escale à Nairobi, de nuit, durant une douzaine d’heures. Mais peu importe, le retour direct se faisant avec AirFrance, on se dit qu’un aller pourri, ça peut passer….

    De ce fait, nos pièces rapportées, Christophe et Nadou, sont arrivés la veille chez nous. Nous avons refait maintes et maintes fois les bagages. Pas plus de trois gros sacs à dos. On enlève des choses, on négocie, on en rajoute, on échange. Et enfin, on arrive au compromis final ! Tout le monde peut aller prendre quelques heures de repos avant le trajet final pour l’aéroport Charles de Gaulle !

    Dernières vérifications de bon matin, et c’est parti ! Nous voici dans le RER. Une heure plus tard, à l’aéroport, au dépose-bagages du comptoir de Kenya Airlines. Sam doit s’enregistrer car bizarrement, il n’avait pu le faire sur internet alors que tout le monde passait… Il en profite également pour demander à l’hôtesse si quelque chose est prévu pour nous durant l’escale de nuit à Nairobi. Surprise ! Nous avons droit à l’hôtel et au repas du soir. L’hôtesse nous informe gentiment qu’un monsieur viendra nous donner un papier à présenter à l’escale ainsi que quelques détails.

    Alors que nous attendons pour embarquer, le monsieur vient enfin nous voir. Il nous explique que pour profiter de l’hôtel, il faudra payer chacun 20 euros pour le visa du Kenya. Nous emportons le papier, ne sachant pas encore quelle décision prendre, on verra sur place.

    A vrai dire, ça n’est pas tout rose, ce vol de 8H… Nos télés ne fonctionnent pas vraiment que ça soit au niveau de l’image ou du son (inexistant) et nous avons affaire à une hôtesse qui nous oublie, qui nous snobe et qui est aussi aimable qu’une porte de prison….

     

     

    Champs Circulaires près de Nairobi

     

     

    Nairobi, enfin.
    Finalement, nous avons décidé d’aller à l’hôtel malgré le coût des visas. Et là, la patience est mise à rude épreuve : quelle lenteur ! Ces messieurs de la douane montent tout un dossier sur chaque entrant avec photo, empreintes digitales et tout… Pour quatre heures… on espère ne pas faire trop de bêtises dans l’espace de ce temps imparti !!

    Une fois sortis, on prend la navette de la compagnie de l’hôtel (Intercontinental il me semble) qui nous dépose juste à la porte. Et wha ! Hôtel grand luxe ! Impressionnant !

    On nous sert dans les fauteuils boisson et hamburger 5 étoiles, si bien servis que l’on n’arrive guère à finir nos assiettes copieuses….
    Minuit déjà…. Nous grimpons dans nos chambres, spacieuses et confortables, avec plein d’échantillons de thé, de café, de sel, de sucre, de poivre, de crème, de savon, de shampoing, de lait pour le corps, et d’après-shampoing… Et on embarque tout dans les poches !
    Il nous reste peu de temps pour dormir, mais au moins, on dormira bien et confortablement !


  • Lundi 25 Avril : Retour en France

    Lundi 25 Avril : Retour en France

    Epilogue :

    On prend le premier métro pour KL Sentral où partent les bus pour l’aéroport. Pas la peine de payer plus cher pour le bus Express, le nôtre parti plus tard l’a dépassé aisément sur la route, pas sûre que le chauffeur respecte les limitations de vitesse, enfin !

    Nous voici aux comptoirs d’Air Asia. Pas de doute, cette compagnie est un grand bazar sans nom, mais c’est là le prix de l’économie….

    Voilà, nous sommes partis pour 14H de vol, arrivée prévue à 16H, heure française, mais pour nous, il sera 22H. Dire qu’on enchaîne directement sur le travail…

    Il y a des fous dans la vie, moi je vous le dis !

    Et en plus, ils sont repartis en Afrique du Sud, Namibie et Botswana depuis Jeudi 14 Juillet !! Ils ne rentreront que le 15 Août ! Bonnes vacances à tous !