Catégorie : 2010 Inde & Népal

  • Samedi 1er Mai : Sous les eaux

    Samedi 1er Mai : Sous les eaux

     

    Nous devons quitter Bhaktapur pour nous rendre à l’aéroport en taxi. Eh oui, nous quittons le Népal et nous retournons en Inde, car demain, nous devons retourner en France.

    L’aéroport de Katmandou, c’est un peu n’importe quoi : on a beau passé dans un scanner, les sacs double fois passés aux rayons X, on a droit à maintes fouilles physiques sans parler de celles du sac. Malgré ça et des avions dans un état douteux, mais malgré ça, on pourra apercevoir les hauts sommets du Népal qui dépassent les nuages…

     

     

    himalaya

     

     

    Delhi… Bon, on aura droit à des douaniers pas très futes-futes encore (enfin, toutes mes expériences avec les douanes indiennes, les hôtesses de l’air ou l’aéroport indien, je n’ai eu que des embêtements….)
    De même que la première fois, nous reprenons le bus pour se rendre au Namaskar, guesthouse un peu miteuse niveau propreté, mais qui est un peu moins chère que les autres, et surtout qui s’occupe de vous trouver un taxi quand votre avion est très tôt le lendemain matin.

    Allez, ceci fait, profitons de notre dernier après-midi en nous perdant dans le chowk ! Et quand on dit se perdre, autant dire qu’on était sacrément perdus ! Le ciel noircissait à vue d’œil, on entendait le tonnerre gronder et c’est en arrivant à la station de métro du retour que l’orage éclate. Mais quel orage !
    Des trombes d’eau tombent. La saison des pluies commence. En attendant que cela se calme, on goûtera un lait chaud sucré, boisson locale bien aimée. Ca n’est pas mauvais du tout, et surtout ça réchauffe car nous sommes un peu trempés face à cet orage qui s’arrêtera au final rapidement, juste le temps qu’on prenne une douche et que l’on se sèche.

     

     

    lait

     

     

    L’air est frais, la poussière omniprésente est tombée et nous laisse en paix. Une résurrection, même s’il n’y a plus d’électricité ! On essaie d’éviter les nombreuses flaques d’eau (sans forcément réussir). Les gens sortent de nouveau. La soirée se terminera par l’acquisition de 4 housses de coussins.

    C’est la fin… On se retrouve dans un café pour régler quelques détails sur nos places d’avion le lendemain… Dernière courte nuit à Delhi…

    Epilogue

    La chaude nuit m’a laissée éveillée jusqu’à 4 heures du matin. On se préparera dans le silence et nous prendrons notre taxi que notre guesthouse nous avait réservé. Peu de monde sur les routes, l’air lui est frais et fait du bien.
    On arrivera à l’aéroport en bonne forme et notre passage en Inde se conclura avec maintes fouilles et contrôles, avec nombre de tampons pour indiquer que nous avons été vérifiés. Mais ça a beau dire que ça a déjà été fait, on y n’y réchappera pas encore et encore.
    Nous passerons par Muscat, comme à l’aller pour finalement bien atterrir à la maison. La fatigue partie, on peut consulter notre tête pleine de souvenirs touchant les cinq sens…


  • Vendredi 30 Avril : Bhaktapur

    Vendredi 30 Avril : Bhaktapur

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    Nous quittons Katmandou ce matin. Nous n’y retournerons pas. On prend un taxi pour se rendre à Bhaktapur, la cité médiévale.Bhaktapur n’est pas très loin de la capitale et on nous a déposé sur la place principale. On ne peut qu’avoir le souffle coupé par cette ville tout de rouge vêtue ayant gardé, grâce aux Allemands, son architecture d’antan.
    Il y a deux ans, la circulation des voitures et autres motos était interdite. Ca n’est plus le cas, mais il y en a beaucoup moins qu’ailleurs, et ça, ça repose.Le charme de la ville m’envahit. C’est un véritable musée géant, et en plein air. Sauf que les gens qui la parcourent ne sont pas des figurants, mais de réels habitants. Etait-ce durant le trajet que nous avons pris la machine à remonter le temps sans nous en rendre compte ?

     

     

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    Nous logeons les nombreux temples hindous qu’elle abrite, déambulons dans les ruelles, observons les gens, répondons aux salutations des enfants et ferons la connaissance du roi de la ville : le yaourt !

    Hey oui, la spécialité culinaire de cette ville, c’est le yaourt. On le prend à l’échoppe et on nous le sert dans un petit récipient de terre cuite, avec une languette de bois pour le manger. Il est frais, consistant, sucré… Un vrai régal, surtout qu’aucun n’a tout à fait le même goût !

     

     

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    On se posera en haut d’un temple pour le déguster et regarder la vie défiler. Le soleil se couche lentement sur cette ville à la vie traditionnelle, restée suspendue dans le temps. Et pourtant, tout ne s’endort pas encore au crépuscule : le peuple chante sur la place centrale et c’est sur ce dernier aperçu de cette cité que nous irons nous coucher…


  • Jeudi 29 Avril : La stupa bouddhique

    Jeudi 29 Avril : La stupa bouddhique

     

    Ce matin, nous partons pour Pashupatinath en taxi. On nous déposera à l’entrée, et nous poursuivrons notre route à pieds, dévorant des yeux le marché que nous traversons. Ici, on vous propose fleurs et bougies pour vos prières car ici, c’est le lieu des temps hindous.

     

     

    marche

     

     

    D’ailleurs, pour préserver ces temples, on demande aux non-hindous voulant y pénétrer un droit d’entrée de 500 roupies népalaises. Les prix ont augmenté depuis juillet 2009, sûrement pour préparer l’année 2011 qui, dans la croyance népalaise sera l’année du tourisme (pourquoi ? Ca, on ne sait pas !).

    Pashupatinath, c’est le lieu des crémations. On peut y assister de l’autre côté du pont, regardant ces familles éplorées rendre hommage au défunt. Nous verrons ainsi plusieurs cérémonies, en compagnie de singes.
    A cette époque de l’année, le cours d’eau est très bas, et il est effarant de constater à quel point l’eau est noire, pleine de détritus. C’est certes une rivière sacrée, mais elle donne un avant-goût de l’agonie de notre planète…

     

     

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    Durant les cérémonies, Sam s’est fait abordé par un type intarissable. On ne dit plus que nous venons de France (on préfère choisir un pays tel que la Lettonie !) car on nous demande alors de l’argent ou les vendeurs refusent de marchander, prétextant que notre niveau de vie est meilleur que le leur, et ainsi de suite…

    On poursuivra en grimpant les marches et une colline. S’y trouve plusieurs temples hindous dont l’entrée est interdite. Mais il faut dire qu’une des attractions du coin, c’est surtout la multitude de singes habitant le lieu. Ils ne sont pas agressifs et on espère que cela reste ainsi, même si certains ne respectent pas les consignes de ne pas les nourrir (ce qui est la meilleure façon de les rendre agressifs par la suite).

    Nous descendons les marches en direction de Bodnath. On se baladera à travers chemins, villages et ruelles bordant Katmandou.

    Bodnath abrite une des plus grandes stupas du monde. Sous le soleil, sa couleur blanche est tout simplement étincelante. Les yeux célestes se posent sur vous, et chaque fois que l’on tourne le regard vers eux, on a l’impression qu’ils vous suivent. Les drapeaux de prière volent au vent, un sentiment de plénitude vous envahit. Il y a peut-être bel et bien quelque chose de sacré dans le lieu

     

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    Les touristes et les pèlerins se mêlent autour de la stupa. Des temples bouddhistes et les monastères bordent les environs côte à côte des magasins de souvenirs. On continuera la balade derrière la stupa où les petites échoppes vendent épices, légumes, perruches et autres oiseaux gazouilleurs.

    Notre balade s’achèvera lorsque nous trouverons un taxi pour nous emmener à Thamel. Et c’est encore l’occasion d’y faire un peu de shopping (après tout, ce quartier est là pour ça !). A peine nos achats finis et déposés à la guesthouse qu’il se mettra à pleuvoir des cordes ! Ca rafraîchit l’air et c’est l’occasion de se reposer un peu.

    Lorsque ça se calme, on fera une petite balade dans Katmandou qui se terminera au cyber-café pour une petite heure d’internet. De quoi donner des nouvelles, et de se rendre compte que la fin approche…


  • Mercredi 28 Avril : L’arrivée à Katmandou

    Mercredi 28 Avril : L’arrivée à Katmandou

     

     

    On arrivera finalement en un seul morceau à Katmandou (bon, vous le saviez, on est encore là pour écrire !). On prendra un taxi pour Durgan Square et de là nous partons sur Freek Street pour trouver une guesthouse. Bon, moins de chance pour ce coup-là, celle que nous voulions est pleine à craquer, de même que sa voisine. Nous irons finalement au Monumental Paradise, plus cher, mais de confort équivalent.

    Douchés, rafraîchis, nous partons nous balader dans Katmandou. Katmandou… Quand j’entends ce nom, je pense tout de suite à Tintin au Tibet, je ne sais pas trop pourquoi (sûrement le fait d’avoir dû recommencer le niveau Katmandou sous la pluie tant de fois dans le jeu du même nom…). Mais ce ne sera pas les cases de Hergé que je vais découvrir, mais bel et bien la réalité.
    Nous grimpons tout en haut de Durgan Square, musée payant mais en plein air au milieu de la rue. Il paraît qu’il faut acheter des tickets pour le traverser ou grimper dessus, les policiers demandant fréquemment ce ticket…. De quoi arrondir les yeux. C’est une place… et elle est payante ? Enfin, Sam connaissant le truc, et surtout n’y restant pas très longtemps, on ne l’a pas pris ce fameux ticket…
    Enfin, une fois tout en haut, on est tranquille, et nous admirons la vue. Durgan Square représente typiquement le vieux Katmandou et c’est beau (malgré le monde). Puis, nous quittons l’endroit, avec un petit battement de cœur dû au stress, pour aller plus loin dans le vieux centre. Sam m’emmène découvrir une stuppa tibétaine, mais cette dernière est en pleine rénovation, de ce fait, tous les drapeaux de prières ont disparu et les échafaudages sont notre seule vision.

    Nous partons vers Thamel, ghetto touristique : boutiques de souvenirs, restos, hôtels, tout est fait pour votre bonheur et la tentation. Aucun Népalais n’achète par ici, mais on me dégottera un pull bien chaud : un gilet fait en laine de poils de yaks, doublé de polaire.

    Le repas nous attend : de la viande de buffle, de quoi se revigorer !

     

     

    repas


  • Mercredi 28 Avril : Un petit tour en éléphant

    Mercredi 28 Avril : Un petit tour en éléphant

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    De nouveau, nous nous levons à 5H30, pour la même raison qu’hier : observer la vie sauvage du parc. Et comme chacun le sait, c’est à l’aube et au crépuscule que les bébêtes sont les plus visibles.Cette fois-ci, ça ne sera ni à pieds, ni en jeep que nous allons nous enfoncer dans la jungle, mais… à dos d’éléphant ! Nous sommes quatre par pachyderme, et autant vous dire qu’il est impressionnant de monter dessus par l’échelle pour s’installer dans une sorte de petit cube en bois étroit. J’envie le conducteur d’éléphant. J’étais à sa place hier, en train de me faire doucher. Là, on ressent beaucoup plus le pas lourd de l’éléphant, et on ne peut guère se placer comme on veut. Surtout que le carcan a l’air de pencher plus d’un côté que de l’autre….

    Mais bientôt, l’inconfort fait place à l’émerveillement. Même s’il y a cinq humains gigotant sur son dos, les animaux sauvages se fichent royalement de la présence de l’éléphant. Et pourtant, c’est bien plus gros qu’une jeep ! Mais l’éléphant a une place dans leur esprit, et heureusement, c’est une bonne place : un animal pas vraiment agressif, herbivore tranquille. C’est comme cela que nous avons pu tout à loisirs, à peine après quelques mètres dans la jungle, observer une famille de rhinocéros unicornes prenant leur bain dans une mare. Il y avait même un bébé !

     

     

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    En plus des stars du Chitwan National Park, nous avons pu voir des cerfs et biches, un phacochère, une mangouste, des singes et un aigle. On entendait des barrissements au loin, de quoi emplir la forêt d’une présence magique. Les piaillements des oiseaux nous accompagnaient sans que l’on puisse les distinguer dans ce feuillage dense.

     

     

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    Mais tout a une fin. Nous voilà déjà rentrés, même si notre dos est très content de ça. Une jeep arrive et nous prend en cours de route, nos sacs à l’arrière pour nous emmener rejoindre le bus « touriste » (censément avoir moins d’arrêts que les bus locaux).
    On a droit à la loge du conducteur, sur la banquette à côté, tous les sièges ayant déjà été réservés.

    On vous dit 4 heures de route jusqu’à Katmandou ? On vous l’assure ? Eh bien, n’en croyez rien. C’est tout simplement impossible ! Déjà, le bus se stoppe bel et bien pour rendre service gratuitement aux locaux, et puis bon, vu les lacets de montagne…. Il vous faudra 7 heures de route au mieux pour rejoindre la capitale !

     

     

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    L’avantage d’être dans la cabine du conducteur, c’est que nous sommes aux premières loges pour voir tous les accidents loupés de peu (et de voir les carcasses de bus dans les ravins). Les Népalais au volant, sur une route de montagne, voilà qui donne des sensations ! Allez, je suis un car rempli, mais je double un poids lourd en plein virage alors que ma visibilité est nulle ! Il y a quelque chose en face ? Ca, ça sera la surprise… ! Cheese ! On comprend pourquoi il y a tant de bus sur la pente !

    Survivra-t-on à ce voyage ? Qu’est-ce qu’un tigre à côté des dangers de la route ? Rien, absolument rien. Où est passé mon Saint Christophe ? On devrait peut-être en offrir quelques-uns à ces chauffeurs….