Catégorie : 2010 Inde & Népal

  • Samedi 1er Mai : Sous les eaux

     

    Nous devons quitter Bhaktapur pour nous rendre à l’aéroport en taxi. Eh oui, nous quittons le Népal et nous retournons en Inde, car demain, nous devons retourner en France.

    L’aéroport de Katmandou, c’est un peu n’importe quoi : on a beau passé dans un scanner, les sacs double fois passés aux rayons X, on a droit à maintes fouilles physiques sans parler de celles du sac. Malgré ça et des avions dans un état douteux, mais malgré ça, on pourra apercevoir les hauts sommets du Népal qui dépassent les nuages…

     

     

    himalaya

     

     

    Delhi… Bon, on aura droit à des douaniers pas très futes-futes encore (enfin, toutes mes expériences avec les douanes indiennes, les hôtesses de l’air ou l’aéroport indien, je n’ai eu que des embêtements….)
    De même que la première fois, nous reprenons le bus pour se rendre au Namaskar, guesthouse un peu miteuse niveau propreté, mais qui est un peu moins chère que les autres, et surtout qui s’occupe de vous trouver un taxi quand votre avion est très tôt le lendemain matin.

    Allez, ceci fait, profitons de notre dernier après-midi en nous perdant dans le chowk ! Et quand on dit se perdre, autant dire qu’on était sacrément perdus ! Le ciel noircissait à vue d’œil, on entendait le tonnerre gronder et c’est en arrivant à la station de métro du retour que l’orage éclate. Mais quel orage !
    Des trombes d’eau tombent. La saison des pluies commence. En attendant que cela se calme, on goûtera un lait chaud sucré, boisson locale bien aimée. Ca n’est pas mauvais du tout, et surtout ça réchauffe car nous sommes un peu trempés face à cet orage qui s’arrêtera au final rapidement, juste le temps qu’on prenne une douche et que l’on se sèche.

     

     

    lait

     

     

    L’air est frais, la poussière omniprésente est tombée et nous laisse en paix. Une résurrection, même s’il n’y a plus d’électricité ! On essaie d’éviter les nombreuses flaques d’eau (sans forcément réussir). Les gens sortent de nouveau. La soirée se terminera par l’acquisition de 4 housses de coussins.

    C’est la fin… On se retrouve dans un café pour régler quelques détails sur nos places d’avion le lendemain… Dernière courte nuit à Delhi…

    Epilogue

    La chaude nuit m’a laissée éveillée jusqu’à 4 heures du matin. On se préparera dans le silence et nous prendrons notre taxi que notre guesthouse nous avait réservé. Peu de monde sur les routes, l’air lui est frais et fait du bien.
    On arrivera à l’aéroport en bonne forme et notre passage en Inde se conclura avec maintes fouilles et contrôles, avec nombre de tampons pour indiquer que nous avons été vérifiés. Mais ça a beau dire que ça a déjà été fait, on y n’y réchappera pas encore et encore.
    Nous passerons par Muscat, comme à l’aller pour finalement bien atterrir à la maison. La fatigue partie, on peut consulter notre tête pleine de souvenirs touchant les cinq sens…


  • Vendredi 30 Avril : Bhaktapur

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    Nous quittons Katmandou ce matin. Nous n’y retournerons pas. On prend un taxi pour se rendre à Bhaktapur, la cité médiévale.Bhaktapur n’est pas très loin de la capitale et on nous a déposé sur la place principale. On ne peut qu’avoir le souffle coupé par cette ville tout de rouge vêtue ayant gardé, grâce aux Allemands, son architecture d’antan.
    Il y a deux ans, la circulation des voitures et autres motos était interdite. Ca n’est plus le cas, mais il y en a beaucoup moins qu’ailleurs, et ça, ça repose.Le charme de la ville m’envahit. C’est un véritable musée géant, et en plein air. Sauf que les gens qui la parcourent ne sont pas des figurants, mais de réels habitants. Etait-ce durant le trajet que nous avons pris la machine à remonter le temps sans nous en rendre compte ?

     

     

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    Nous logeons les nombreux temples hindous qu’elle abrite, déambulons dans les ruelles, observons les gens, répondons aux salutations des enfants et ferons la connaissance du roi de la ville : le yaourt !

    Hey oui, la spécialité culinaire de cette ville, c’est le yaourt. On le prend à l’échoppe et on nous le sert dans un petit récipient de terre cuite, avec une languette de bois pour le manger. Il est frais, consistant, sucré… Un vrai régal, surtout qu’aucun n’a tout à fait le même goût !

     

     

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    On se posera en haut d’un temple pour le déguster et regarder la vie défiler. Le soleil se couche lentement sur cette ville à la vie traditionnelle, restée suspendue dans le temps. Et pourtant, tout ne s’endort pas encore au crépuscule : le peuple chante sur la place centrale et c’est sur ce dernier aperçu de cette cité que nous irons nous coucher…


  • Jeudi 29 Avril : La stupa bouddhique

     

    Ce matin, nous partons pour Pashupatinath en taxi. On nous déposera à l’entrée, et nous poursuivrons notre route à pieds, dévorant des yeux le marché que nous traversons. Ici, on vous propose fleurs et bougies pour vos prières car ici, c’est le lieu des temps hindous.

     

     

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    D’ailleurs, pour préserver ces temples, on demande aux non-hindous voulant y pénétrer un droit d’entrée de 500 roupies népalaises. Les prix ont augmenté depuis juillet 2009, sûrement pour préparer l’année 2011 qui, dans la croyance népalaise sera l’année du tourisme (pourquoi ? Ca, on ne sait pas !).

    Pashupatinath, c’est le lieu des crémations. On peut y assister de l’autre côté du pont, regardant ces familles éplorées rendre hommage au défunt. Nous verrons ainsi plusieurs cérémonies, en compagnie de singes.
    A cette époque de l’année, le cours d’eau est très bas, et il est effarant de constater à quel point l’eau est noire, pleine de détritus. C’est certes une rivière sacrée, mais elle donne un avant-goût de l’agonie de notre planète…

     

     

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    Durant les cérémonies, Sam s’est fait abordé par un type intarissable. On ne dit plus que nous venons de France (on préfère choisir un pays tel que la Lettonie !) car on nous demande alors de l’argent ou les vendeurs refusent de marchander, prétextant que notre niveau de vie est meilleur que le leur, et ainsi de suite…

    On poursuivra en grimpant les marches et une colline. S’y trouve plusieurs temples hindous dont l’entrée est interdite. Mais il faut dire qu’une des attractions du coin, c’est surtout la multitude de singes habitant le lieu. Ils ne sont pas agressifs et on espère que cela reste ainsi, même si certains ne respectent pas les consignes de ne pas les nourrir (ce qui est la meilleure façon de les rendre agressifs par la suite).

    Nous descendons les marches en direction de Bodnath. On se baladera à travers chemins, villages et ruelles bordant Katmandou.

    Bodnath abrite une des plus grandes stupas du monde. Sous le soleil, sa couleur blanche est tout simplement étincelante. Les yeux célestes se posent sur vous, et chaque fois que l’on tourne le regard vers eux, on a l’impression qu’ils vous suivent. Les drapeaux de prière volent au vent, un sentiment de plénitude vous envahit. Il y a peut-être bel et bien quelque chose de sacré dans le lieu

     

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    Les touristes et les pèlerins se mêlent autour de la stupa. Des temples bouddhistes et les monastères bordent les environs côte à côte des magasins de souvenirs. On continuera la balade derrière la stupa où les petites échoppes vendent épices, légumes, perruches et autres oiseaux gazouilleurs.

    Notre balade s’achèvera lorsque nous trouverons un taxi pour nous emmener à Thamel. Et c’est encore l’occasion d’y faire un peu de shopping (après tout, ce quartier est là pour ça !). A peine nos achats finis et déposés à la guesthouse qu’il se mettra à pleuvoir des cordes ! Ca rafraîchit l’air et c’est l’occasion de se reposer un peu.

    Lorsque ça se calme, on fera une petite balade dans Katmandou qui se terminera au cyber-café pour une petite heure d’internet. De quoi donner des nouvelles, et de se rendre compte que la fin approche…


  • Mercredi 28 Avril : L’arrivée à Katmandou

     

     

    On arrivera finalement en un seul morceau à Katmandou (bon, vous le saviez, on est encore là pour écrire !). On prendra un taxi pour Durgan Square et de là nous partons sur Freek Street pour trouver une guesthouse. Bon, moins de chance pour ce coup-là, celle que nous voulions est pleine à craquer, de même que sa voisine. Nous irons finalement au Monumental Paradise, plus cher, mais de confort équivalent.

    Douchés, rafraîchis, nous partons nous balader dans Katmandou. Katmandou… Quand j’entends ce nom, je pense tout de suite à Tintin au Tibet, je ne sais pas trop pourquoi (sûrement le fait d’avoir dû recommencer le niveau Katmandou sous la pluie tant de fois dans le jeu du même nom…). Mais ce ne sera pas les cases de Hergé que je vais découvrir, mais bel et bien la réalité.
    Nous grimpons tout en haut de Durgan Square, musée payant mais en plein air au milieu de la rue. Il paraît qu’il faut acheter des tickets pour le traverser ou grimper dessus, les policiers demandant fréquemment ce ticket…. De quoi arrondir les yeux. C’est une place… et elle est payante ? Enfin, Sam connaissant le truc, et surtout n’y restant pas très longtemps, on ne l’a pas pris ce fameux ticket…
    Enfin, une fois tout en haut, on est tranquille, et nous admirons la vue. Durgan Square représente typiquement le vieux Katmandou et c’est beau (malgré le monde). Puis, nous quittons l’endroit, avec un petit battement de cœur dû au stress, pour aller plus loin dans le vieux centre. Sam m’emmène découvrir une stuppa tibétaine, mais cette dernière est en pleine rénovation, de ce fait, tous les drapeaux de prières ont disparu et les échafaudages sont notre seule vision.

    Nous partons vers Thamel, ghetto touristique : boutiques de souvenirs, restos, hôtels, tout est fait pour votre bonheur et la tentation. Aucun Népalais n’achète par ici, mais on me dégottera un pull bien chaud : un gilet fait en laine de poils de yaks, doublé de polaire.

    Le repas nous attend : de la viande de buffle, de quoi se revigorer !

     

     

    repas


  • Mercredi 28 Avril : Un petit tour en éléphant

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    De nouveau, nous nous levons à 5H30, pour la même raison qu’hier : observer la vie sauvage du parc. Et comme chacun le sait, c’est à l’aube et au crépuscule que les bébêtes sont les plus visibles.Cette fois-ci, ça ne sera ni à pieds, ni en jeep que nous allons nous enfoncer dans la jungle, mais… à dos d’éléphant ! Nous sommes quatre par pachyderme, et autant vous dire qu’il est impressionnant de monter dessus par l’échelle pour s’installer dans une sorte de petit cube en bois étroit. J’envie le conducteur d’éléphant. J’étais à sa place hier, en train de me faire doucher. Là, on ressent beaucoup plus le pas lourd de l’éléphant, et on ne peut guère se placer comme on veut. Surtout que le carcan a l’air de pencher plus d’un côté que de l’autre….

    Mais bientôt, l’inconfort fait place à l’émerveillement. Même s’il y a cinq humains gigotant sur son dos, les animaux sauvages se fichent royalement de la présence de l’éléphant. Et pourtant, c’est bien plus gros qu’une jeep ! Mais l’éléphant a une place dans leur esprit, et heureusement, c’est une bonne place : un animal pas vraiment agressif, herbivore tranquille. C’est comme cela que nous avons pu tout à loisirs, à peine après quelques mètres dans la jungle, observer une famille de rhinocéros unicornes prenant leur bain dans une mare. Il y avait même un bébé !

     

     

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    En plus des stars du Chitwan National Park, nous avons pu voir des cerfs et biches, un phacochère, une mangouste, des singes et un aigle. On entendait des barrissements au loin, de quoi emplir la forêt d’une présence magique. Les piaillements des oiseaux nous accompagnaient sans que l’on puisse les distinguer dans ce feuillage dense.

     

     

    aigle

     

     

    Mais tout a une fin. Nous voilà déjà rentrés, même si notre dos est très content de ça. Une jeep arrive et nous prend en cours de route, nos sacs à l’arrière pour nous emmener rejoindre le bus « touriste » (censément avoir moins d’arrêts que les bus locaux).
    On a droit à la loge du conducteur, sur la banquette à côté, tous les sièges ayant déjà été réservés.

    On vous dit 4 heures de route jusqu’à Katmandou ? On vous l’assure ? Eh bien, n’en croyez rien. C’est tout simplement impossible ! Déjà, le bus se stoppe bel et bien pour rendre service gratuitement aux locaux, et puis bon, vu les lacets de montagne…. Il vous faudra 7 heures de route au mieux pour rejoindre la capitale !

     

     

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    L’avantage d’être dans la cabine du conducteur, c’est que nous sommes aux premières loges pour voir tous les accidents loupés de peu (et de voir les carcasses de bus dans les ravins). Les Népalais au volant, sur une route de montagne, voilà qui donne des sensations ! Allez, je suis un car rempli, mais je double un poids lourd en plein virage alors que ma visibilité est nulle ! Il y a quelque chose en face ? Ca, ça sera la surprise… ! Cheese ! On comprend pourquoi il y a tant de bus sur la pente !

    Survivra-t-on à ce voyage ? Qu’est-ce qu’un tigre à côté des dangers de la route ? Rien, absolument rien. Où est passé mon Saint Christophe ? On devrait peut-être en offrir quelques-uns à ces chauffeurs….


  • Mardi 27 Avril : Jungle Jeep

     

     

    Notre pause déjeuner n’aura pas duré longtemps que c’est déjà l’heure de notre second rendez-vous : balade en jeep dans les profondeurs du parc national.

    On ne dirait pas comme ça au premier abord, mais la jeep, c’est sportif ! On est cahotés dans tous les sens, secoués en haut, en bas et sur les côtés… Pfiou. Il faut bien dire se tenir et je ne parle pas du pauvre passager à l’intérieur dans son siège défoncé qui affronte la chaleur du véhicule en plus (suivez mon regard !)

     

     

    jeep

     

     

    L’avantage, c’est que l’on va plus loin beaucoup plus vite, enfin si l’on peut dire.

     

     

    buffle

     

     

    On pourra apercevoir des biches et des cerfs, voire des buffles qui ne tardent pas à s’en aller sur notre passage, mais aussi deux rhinocéros unicornes. Si l’un était plutôt timide à se cacher dans les autres herbes, l’autre prenait tranquillement son bain et nous montrait son plus beau profil !

     

     

    rhino

     

     

    Nous ferons un arrêt à mi-chemin à la ferme aux crocodiles. (http://www.lafermeauxcrocodiles.com). Non, ce n’est pas le parc français dédié aux crocos, mais bel et bien l’action menée par ce dernier pour sauver le gavial, notre crocodile piscivore. Eh oui, en suivant les cours d’eau, notre reptile s’en va en Inde, mais à cause de barrage, il lui est impossible de remonter jusqu’au Népal. Si vous souhaitez plus d’informations, rendez vous sur cette page : Protection du gavial.

     

     

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    On pourra y voir nombre de bébés, tous étant dans des mares suivant leur âge. Ils y sont minuscules, jusqu’à atteindre des tailles impressionnantes ! La ferme recueille aussi les handicapés : ceux qui doivent survivre malgré une mâchoire en très mauvais état notamment.

     

     

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    Enfin, c’est l’heure de repartir. On en profitera pour voir de nouveau quelques buffles, cerfs et consorts. Un caméléon pointe le bout de son nez également.

    Et l’événement…. Alors que la jeep s’apprêtait à descendre une pente assez raide, voilà qu’en face de nous se dresse… un éléphant sauvage ! Notre conducteur n’a pas attendu son reste : marche arrière à fond, demi-tour et la jeep est partie en trombe mettant le plus de distance possible entre l’animal et nous. En effet, dans cette région, il semblerait que les éléphants sauvages, bien rares, aient tendance à charger plutôt que tout simplement nous éviter… De quoi réveiller tout le monde après cette balade plus éprouvante que la simple marche à pieds !

    Le safari aura duré 4 heures mine de rien, et c’est avec joie que nous profitons de la douche de notre hôtel pour se débarrasser de la poussière. On profitera de la soirée en faisant un peu de shopping et mangera de la soupe à la tomate avant de nous coucher. Demain, on va devoir se lever tôt encore une fois !


  • Mardi 27 Avril : Une marche dans la jungle

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    Quelle nuit agitée ! Chaleur et moustiques combinés ne font pas bon ménage quand il s’agit du repos du guerrier ! Surtout lorsqu’on sait que la chaleur des chambres n’a rien à voir avec la fraîcheur de la nuit. Forcément, elles restent fermées toute la journée.

     

     

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    Enfin, le réveil est à 5H45, et notre rendez-vous 6H30 pour faire du canoë. Plutôt que canoë, il faut plus parler de barques locales qui nous font raser l’eau. On descend tranquillement la rivière ce qui nous donne l’occasion d’observer la faune locale, essentiellement des oiseaux : martins-pêcheurs, ibis, paons, canards de Russie et aigrettes. Mais les principaux invités pointent le bout de leur nez : les crocodiles. Deux espèces peuplent ces eaux, les fish-eater, reconnaissables à leur gueule fine et allongée, et bien sûr le mangeur d’homme, qui possède une gueule plus courte, plus large mais beaucoup plus puissante. Nous aurons la chance de voir les deux.

     

     

    crocodile

     

     

    Le canoë s’arrête. Et nous descendons sur la berge. Notre but : rejoindre notre point de départ à pieds. Mais nous ne sommes plus du côté « village » de la rivière. Nous sommes dans le Chitwan National Park. Ce qui veut dire que dans cette jungle, nous pouvons faire quelques rencontres de type animales : rhinocéros unicornes, ours paresseux, ou bien encore tigres… En plus, les guides jouent le jeu du danger ! Ce qui fait que nous sommes dans l’ambiance lorsque nous observons nos premiers rhinocéros endormis. On a eu droit à toutes les consignes de sécurité s’il venait à s’éveiller et charger : courir en zigzag !

     

     

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    Mise à part cette rencontre (en fait, nous en aurons vu deux), nous observerons des empreintes de sloth bear, et de tigre ! Il est beaucoup plus rare de les apercevoir, mais on peut témoigner de leur présence.

    Le chemin paraît bien court à force de se concentrer sur les traces des animaux sauvages, et nous voici déjà revenus au départ ! Et il est plus de onze heures mine de rien ! Le soleil tape et en traversant la rivière, on voit les éléphants prendre leur bain. Et bien, autant prendre le mien avec eux non ?

    Ni une ni deux, me voici sur le dos d’un éléphant ! Leur peau est rugueuse et on cherche son équilibre dessus. A peine le temps de se concentrer que pschhht !!! Sa trompe me douche ! L’eau est rafraîchissante au possible et que dire ? C’est plus que rudement sympa la douche à l’éléphant !! Me voici trempée, plutôt deux fois qu’une, surtout que mademoiselle éléphante est très encline à se laver ! Un moment magique et très amusant à la fois !

     

     

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    Une fois toute mouillée, Sam et moi allons prendre un verre, tout en regardant d’autres touristes se faire doucher. Parfois, le spectacle est digne de numéros de clowns ! Et puis, à présent c’est l’heure du repas. Des momos d’un petit resto familial nous attendent !


  • Lundi 26 Avril : Un trajet éléphantesque

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    Le trajet fut pour le moins éprouvant, long, fatigant, mais… mais nous arrivons enfin à Sunauli à 5H30. C’est ici que l’on passe, à pieds, la frontière après quelques formalités : on fait tamponner notre visa indien, on paie notre visa népalais et on repart à la recherche d’un bus (sigh !).

    Notre direction : Tandhi Bazar. A la frontière, il y a plein de types qui vont vous proposer des bus y allant directement, ceci coûtant 40 roupies de plus que le tarif normal. Eh bien, sans surprise, c’est faux ! Le bus s’arrêtera forcément à Narayangarh ! Et vous devrez en prendre un autre…

    Bref, à Narayangarh, où la chaleur fait rage, on essaie de trouver une banque pour changer nos chèques Amex sans grand succès. Avec courage, on se remet à la recherche d’un bus nous conduisant à Sauhara. Heureusement, rapidement, nous en avons un sous la main ! La présence d’une touriste (française de surcroît) avait attiré quelque peu notre intérêt puis notre confiance.

    Cette fois-ci, le trajet est plus agréable et beaucoup moins loin, même si l’arrivée à Sauhara n’est pas encore au programme. Nous sommes dans une ville non loin, il faut à présent trouver un taxi ou une charrette pour notre destination finale, et là, on nous assaille ! On négociera le transport pour 40 roupies par personne, en ayant trouvé deux françaises se rendant au même endroit que nous.

    Il nous emmène même directement dans un hôtel, qui aura notre préférence parmi tant d’autres dans cette petite bourgade qui tire son parti de sa situation géographique proche du Chitwan National Park.

    Les chambres sont acquises…. Ne perdons pas de temps : Douuuuuuuuuuuche !!!! Ca y est, la fatigue du trajet retombe… Les tensions aussi. Nous sommes au Népal !

    Hem. Le petit interlude de confort étant terminé, on va se balader dans le centre de Sauhara, boire un coca et aussi glaner quelques informations sur ce qu’il est possible de faire dans ce fameux parc national.

    Les données dans la tête, on loue des vélos pour voir les bébés éléphants !

    Eh oui, il y a dans le coin un centre de reproduction d’éléphants, et on peut voir les petits, ainsi que les mamans pendant qu’ils mangent. Le trajet est une occasion pour admirer le paysage, nous longeons la rivière et traversons quelques petits hameaux. Une petite occasion pour apercevoir la vie quotidienne des gens du pays.

     

    pont
     

     

    Nous traversons la rivière sur un petit pont de sacs et de petits rondins avant d’arriver au centre. On paiera notre entrée (pas le choix !) et découvrons les éléphants. Il y en a beaucoup ! Les éléphanteaux restent près de leur mère, certains essayant de téter, mais tous recevant une bonne part de boules de nourriture spéciales, très nutritives !

     

     

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    La surprise du jour, c’est qu’un éléphant sauvage (très rare à présent dans le parc) traîne du côté des femelles, de l’autre côté de la barrière. Autant dire qu’autant pour les touristes que pour les locaux, c’est un événement !

     

     

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    Sur le chemin du retour, nous retrouvons nos deux françaises. Elles aussi, ont papoté avec le type qui s’est empressé de leur dire que si on venait à quatre, il nous ferait une réduc ! Bon, ça a l’air bien parti tout ça ! Nous partons tous ensemble pour aller le voir et négocier l’affaire ! Finalement, nous aurons 300 roupies de réduction par personne et nous sortons avec un programme très chargé pour le lendemain ! De quoi s’endormir la tête pleine de rêves !


  • Dimanche 25 Avril : Un sauna ambulant

     

    Et voilà ! Dernier coca, dernier passage aux toilettes et nous voilà repartis avec nos gros sacs sur le dos. Nous arpentons pour la dernière fois ces ghâts qui font la célébrité de Varanasi. C’est avec humour que nous répondons aux demandes pressantes de toutes ces personnes proposant bateau, cartes postales et autres massages.

    Ces ghâts ne désemplissent jamais, et c’est l’occasion pour de nombreux jeunes de se retrouver pour jouer. Sam, d’ailleurs, manque de se faire assommer par une balle perdue !

     

     

     

     

    Nous arpentons les rues principales et négocions un vélo-rickshaw pour nous rendre à la gare des bus.

    Une fois sur place, nous partons à la recherche du El Parador pour prendre un dernier repas qui se composera d’une soupe délicieuse et de deux chapatis pour la route. On se ravitaille également en eau et nous voilà chargés d’un coca en plus.

    L’heure du départ approche et nous voici devant l’engin. 19H00, le véhicule démarre pour 10 heures de route…Il fait aussi 50°C à l’intérieur et le cuir des vieux fauteuils nous colle à la peau. Le peu d’air que nous avons, c’est en roulant. Sauf… qu’à chaque heure, le bus s’arrête pour au moins une demi-heure et la chaleur nous enveloppe, surtout qu’on est les uns sur les autres.

     

     

     

     

    Ajoutons à cela la route chaotique….. le trajet risque d’être fort long !


  • Dimanche 25 Avril : Le Gange au lever du soleil

     

     

     

     

    Aujourd’hui, rien de tel qu’un réveil matinal pour bien commencer la journée ! 5H, le réveil sonne, et à 5H30, nous voici déjà sur les bords du Gange.

    D’ailleurs, si on pensait que peut-être dire à un Indien qu’on prend son bateau le lendemain, il allait vous laisser tranquille et vous oubliera parmi tout le monde qu’il a vu…. Que nenni !! Le monsieur est bien là, présent au poste, nous rappelant que nous avions « réservé » son bateau…. Eh bien, tant mieux, on n’aura pas à renégocier le prix et c’est ce qu’on veut.

     

     

     

    On embarque en passant par-dessus de nombreuses barques, et notre nouvel ami nous laisse en compagnie de son jeune fils qui sera notre rameur en ce beau matin.
    Nous voguons à présent sur le fleuve, le soleil apparaissant petit à petit au-dessus de l’eau tandis que la vie s’éveille à Varanasi.

     

     

     

     

    L’endroit qui était à la fête la veille s’est recouvert de nombreux parasols. Beaucoup viennent ici pour leurs ablutions matinales, mais il n’y a pas que ça : certains lavent leur linge ou s’y brossent les dents. L’air est encore frais, la balade reposante.

     

     

     

     

    Une heure après, nous voici de retour à la guesthouse pour y dormir jusqu’à l’heure fatidique de 10H, où nous devons la rendre. On laisse cependant nos sacs à la consigne et sortons nous promener dans la ville, profitant jusqu’au dernier moment de cette atmosphère propre à l’Inde.

    C’est dimanche, on pensait que le Chowk allait être plus calme…. Mais pas du tout !
    Nous n’avons plus vraiment peur de nous y perdre, s’y repérer n’est pas si compliqué que ça : la plupart des ruelles sont parallèles ou perpendiculaires au Gange, donc…. On sait toujours comment revenir au fleuve !

    Les rues deviennent familières…. Le centre de Varanasi est forcément limité en taille et la ville ne peut s’étendre que du côté de la plaine. Et ça tombe bien, on a l’impression de déjà mieux connaître la ville.

    Mais le soleil tape fort, fatigue… Les corps sont trempés et la tête tourne. On fait une pause d’une heure à un cybercafé (quoi de mieux pour ressourcer deux geeks, hein ?). Plus une goutte d’eau dans la bouteille et nous reprenons la route.

    On se dirige cette fois-ci vers le ghât Harishchandra, à l’oppose de notre guesthouse. Cet endroit est un peu spécial. En effet, c’est là où les plus pauvres brûlent leurs morts. Ils ne peuvent en effet payer assez de bois depuis qu’il est interdit de jeter dans le Gange un corps à demi-brûlé.
    Devant nous, une énorme cheminée se dresse. Une usine à morts. Etrange. On reste silencieux devant ce bâtiment….

    … Jusqu’à ce que je supplie Sam de nous trouver un endroit où nous poser, loin, très loin de ce soleil ardent (parce que je n’ai aucune envie de passer de l’autre côté encore et que mon corps est bien déshydraté).

    En marchant, on tombait sur des panneaux (peints sur les murs) indiquant la Bread of Life. Ce sera là. On y prendra lassy, coca, eau et même une salade de crudités. C’est un peu le resto des routards, pas un seul indien en vue, mais les aliments étant lavés à l’eau purifiée, c’est l’occasion de se ressourcer un peu en fibres et vitamines.