Catégorie : 2010 Inde & Népal

  • Mardi 27 Avril : Jungle Jeep

    Mardi 27 Avril : Jungle Jeep

     

     

    Notre pause déjeuner n’aura pas duré longtemps que c’est déjà l’heure de notre second rendez-vous : balade en jeep dans les profondeurs du parc national.

    On ne dirait pas comme ça au premier abord, mais la jeep, c’est sportif ! On est cahotés dans tous les sens, secoués en haut, en bas et sur les côtés… Pfiou. Il faut bien dire se tenir et je ne parle pas du pauvre passager à l’intérieur dans son siège défoncé qui affronte la chaleur du véhicule en plus (suivez mon regard !)

     

     

    jeep

     

     

    L’avantage, c’est que l’on va plus loin beaucoup plus vite, enfin si l’on peut dire.

     

     

    buffle

     

     

    On pourra apercevoir des biches et des cerfs, voire des buffles qui ne tardent pas à s’en aller sur notre passage, mais aussi deux rhinocéros unicornes. Si l’un était plutôt timide à se cacher dans les autres herbes, l’autre prenait tranquillement son bain et nous montrait son plus beau profil !

     

     

    rhino

     

     

    Nous ferons un arrêt à mi-chemin à la ferme aux crocodiles. (http://www.lafermeauxcrocodiles.com). Non, ce n’est pas le parc français dédié aux crocos, mais bel et bien l’action menée par ce dernier pour sauver le gavial, notre crocodile piscivore. Eh oui, en suivant les cours d’eau, notre reptile s’en va en Inde, mais à cause de barrage, il lui est impossible de remonter jusqu’au Népal. Si vous souhaitez plus d’informations, rendez vous sur cette page : Protection du gavial.

     

     

    gavial

     

     

    On pourra y voir nombre de bébés, tous étant dans des mares suivant leur âge. Ils y sont minuscules, jusqu’à atteindre des tailles impressionnantes ! La ferme recueille aussi les handicapés : ceux qui doivent survivre malgré une mâchoire en très mauvais état notamment.

     

     

    cameleon

     

     

    Enfin, c’est l’heure de repartir. On en profitera pour voir de nouveau quelques buffles, cerfs et consorts. Un caméléon pointe le bout de son nez également.

    Et l’événement…. Alors que la jeep s’apprêtait à descendre une pente assez raide, voilà qu’en face de nous se dresse… un éléphant sauvage ! Notre conducteur n’a pas attendu son reste : marche arrière à fond, demi-tour et la jeep est partie en trombe mettant le plus de distance possible entre l’animal et nous. En effet, dans cette région, il semblerait que les éléphants sauvages, bien rares, aient tendance à charger plutôt que tout simplement nous éviter… De quoi réveiller tout le monde après cette balade plus éprouvante que la simple marche à pieds !

    Le safari aura duré 4 heures mine de rien, et c’est avec joie que nous profitons de la douche de notre hôtel pour se débarrasser de la poussière. On profitera de la soirée en faisant un peu de shopping et mangera de la soupe à la tomate avant de nous coucher. Demain, on va devoir se lever tôt encore une fois !


  • Mardi 27 Avril : Une marche dans la jungle

    Mardi 27 Avril : Une marche dans la jungle

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    Quelle nuit agitée ! Chaleur et moustiques combinés ne font pas bon ménage quand il s’agit du repos du guerrier ! Surtout lorsqu’on sait que la chaleur des chambres n’a rien à voir avec la fraîcheur de la nuit. Forcément, elles restent fermées toute la journée.

     

     

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    Enfin, le réveil est à 5H45, et notre rendez-vous 6H30 pour faire du canoë. Plutôt que canoë, il faut plus parler de barques locales qui nous font raser l’eau. On descend tranquillement la rivière ce qui nous donne l’occasion d’observer la faune locale, essentiellement des oiseaux : martins-pêcheurs, ibis, paons, canards de Russie et aigrettes. Mais les principaux invités pointent le bout de leur nez : les crocodiles. Deux espèces peuplent ces eaux, les fish-eater, reconnaissables à leur gueule fine et allongée, et bien sûr le mangeur d’homme, qui possède une gueule plus courte, plus large mais beaucoup plus puissante. Nous aurons la chance de voir les deux.

     

     

    crocodile

     

     

    Le canoë s’arrête. Et nous descendons sur la berge. Notre but : rejoindre notre point de départ à pieds. Mais nous ne sommes plus du côté « village » de la rivière. Nous sommes dans le Chitwan National Park. Ce qui veut dire que dans cette jungle, nous pouvons faire quelques rencontres de type animales : rhinocéros unicornes, ours paresseux, ou bien encore tigres… En plus, les guides jouent le jeu du danger ! Ce qui fait que nous sommes dans l’ambiance lorsque nous observons nos premiers rhinocéros endormis. On a eu droit à toutes les consignes de sécurité s’il venait à s’éveiller et charger : courir en zigzag !

     

     

    jungle

     

     

    Mise à part cette rencontre (en fait, nous en aurons vu deux), nous observerons des empreintes de sloth bear, et de tigre ! Il est beaucoup plus rare de les apercevoir, mais on peut témoigner de leur présence.

    Le chemin paraît bien court à force de se concentrer sur les traces des animaux sauvages, et nous voici déjà revenus au départ ! Et il est plus de onze heures mine de rien ! Le soleil tape et en traversant la rivière, on voit les éléphants prendre leur bain. Et bien, autant prendre le mien avec eux non ?

    Ni une ni deux, me voici sur le dos d’un éléphant ! Leur peau est rugueuse et on cherche son équilibre dessus. A peine le temps de se concentrer que pschhht !!! Sa trompe me douche ! L’eau est rafraîchissante au possible et que dire ? C’est plus que rudement sympa la douche à l’éléphant !! Me voici trempée, plutôt deux fois qu’une, surtout que mademoiselle éléphante est très encline à se laver ! Un moment magique et très amusant à la fois !

     

     

    douche

     

     

    Une fois toute mouillée, Sam et moi allons prendre un verre, tout en regardant d’autres touristes se faire doucher. Parfois, le spectacle est digne de numéros de clowns ! Et puis, à présent c’est l’heure du repas. Des momos d’un petit resto familial nous attendent !


  • Lundi 26 Avril : Un trajet éléphantesque

    Lundi 26 Avril : Un trajet éléphantesque

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    Le trajet fut pour le moins éprouvant, long, fatigant, mais… mais nous arrivons enfin à Sunauli à 5H30. C’est ici que l’on passe, à pieds, la frontière après quelques formalités : on fait tamponner notre visa indien, on paie notre visa népalais et on repart à la recherche d’un bus (sigh !).

    Notre direction : Tandhi Bazar. A la frontière, il y a plein de types qui vont vous proposer des bus y allant directement, ceci coûtant 40 roupies de plus que le tarif normal. Eh bien, sans surprise, c’est faux ! Le bus s’arrêtera forcément à Narayangarh ! Et vous devrez en prendre un autre…

    Bref, à Narayangarh, où la chaleur fait rage, on essaie de trouver une banque pour changer nos chèques Amex sans grand succès. Avec courage, on se remet à la recherche d’un bus nous conduisant à Sauhara. Heureusement, rapidement, nous en avons un sous la main ! La présence d’une touriste (française de surcroît) avait attiré quelque peu notre intérêt puis notre confiance.

    Cette fois-ci, le trajet est plus agréable et beaucoup moins loin, même si l’arrivée à Sauhara n’est pas encore au programme. Nous sommes dans une ville non loin, il faut à présent trouver un taxi ou une charrette pour notre destination finale, et là, on nous assaille ! On négociera le transport pour 40 roupies par personne, en ayant trouvé deux françaises se rendant au même endroit que nous.

    Il nous emmène même directement dans un hôtel, qui aura notre préférence parmi tant d’autres dans cette petite bourgade qui tire son parti de sa situation géographique proche du Chitwan National Park.

    Les chambres sont acquises…. Ne perdons pas de temps : Douuuuuuuuuuuche !!!! Ca y est, la fatigue du trajet retombe… Les tensions aussi. Nous sommes au Népal !

    Hem. Le petit interlude de confort étant terminé, on va se balader dans le centre de Sauhara, boire un coca et aussi glaner quelques informations sur ce qu’il est possible de faire dans ce fameux parc national.

    Les données dans la tête, on loue des vélos pour voir les bébés éléphants !

    Eh oui, il y a dans le coin un centre de reproduction d’éléphants, et on peut voir les petits, ainsi que les mamans pendant qu’ils mangent. Le trajet est une occasion pour admirer le paysage, nous longeons la rivière et traversons quelques petits hameaux. Une petite occasion pour apercevoir la vie quotidienne des gens du pays.

     

    pont
     

     

    Nous traversons la rivière sur un petit pont de sacs et de petits rondins avant d’arriver au centre. On paiera notre entrée (pas le choix !) et découvrons les éléphants. Il y en a beaucoup ! Les éléphanteaux restent près de leur mère, certains essayant de téter, mais tous recevant une bonne part de boules de nourriture spéciales, très nutritives !

     

     

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    La surprise du jour, c’est qu’un éléphant sauvage (très rare à présent dans le parc) traîne du côté des femelles, de l’autre côté de la barrière. Autant dire qu’autant pour les touristes que pour les locaux, c’est un événement !

     

     

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    Sur le chemin du retour, nous retrouvons nos deux françaises. Elles aussi, ont papoté avec le type qui s’est empressé de leur dire que si on venait à quatre, il nous ferait une réduc ! Bon, ça a l’air bien parti tout ça ! Nous partons tous ensemble pour aller le voir et négocier l’affaire ! Finalement, nous aurons 300 roupies de réduction par personne et nous sortons avec un programme très chargé pour le lendemain ! De quoi s’endormir la tête pleine de rêves !


  • Dimanche 25 Avril : Un sauna ambulant

    Dimanche 25 Avril : Un sauna ambulant

     

    Et voilà ! Dernier coca, dernier passage aux toilettes et nous voilà repartis avec nos gros sacs sur le dos. Nous arpentons pour la dernière fois ces ghâts qui font la célébrité de Varanasi. C’est avec humour que nous répondons aux demandes pressantes de toutes ces personnes proposant bateau, cartes postales et autres massages.

    Ces ghâts ne désemplissent jamais, et c’est l’occasion pour de nombreux jeunes de se retrouver pour jouer. Sam, d’ailleurs, manque de se faire assommer par une balle perdue !

     

     

     

     

    Nous arpentons les rues principales et négocions un vélo-rickshaw pour nous rendre à la gare des bus.

    Une fois sur place, nous partons à la recherche du El Parador pour prendre un dernier repas qui se composera d’une soupe délicieuse et de deux chapatis pour la route. On se ravitaille également en eau et nous voilà chargés d’un coca en plus.

    L’heure du départ approche et nous voici devant l’engin. 19H00, le véhicule démarre pour 10 heures de route…Il fait aussi 50°C à l’intérieur et le cuir des vieux fauteuils nous colle à la peau. Le peu d’air que nous avons, c’est en roulant. Sauf… qu’à chaque heure, le bus s’arrête pour au moins une demi-heure et la chaleur nous enveloppe, surtout qu’on est les uns sur les autres.

     

     

     

     

    Ajoutons à cela la route chaotique….. le trajet risque d’être fort long !


  • Dimanche 25 Avril : Le Gange au lever du soleil

    Dimanche 25 Avril : Le Gange au lever du soleil

     

     

     

     

    Aujourd’hui, rien de tel qu’un réveil matinal pour bien commencer la journée ! 5H, le réveil sonne, et à 5H30, nous voici déjà sur les bords du Gange.

    D’ailleurs, si on pensait que peut-être dire à un Indien qu’on prend son bateau le lendemain, il allait vous laisser tranquille et vous oubliera parmi tout le monde qu’il a vu…. Que nenni !! Le monsieur est bien là, présent au poste, nous rappelant que nous avions « réservé » son bateau…. Eh bien, tant mieux, on n’aura pas à renégocier le prix et c’est ce qu’on veut.

     

     

     

    On embarque en passant par-dessus de nombreuses barques, et notre nouvel ami nous laisse en compagnie de son jeune fils qui sera notre rameur en ce beau matin.
    Nous voguons à présent sur le fleuve, le soleil apparaissant petit à petit au-dessus de l’eau tandis que la vie s’éveille à Varanasi.

     

     

     

     

    L’endroit qui était à la fête la veille s’est recouvert de nombreux parasols. Beaucoup viennent ici pour leurs ablutions matinales, mais il n’y a pas que ça : certains lavent leur linge ou s’y brossent les dents. L’air est encore frais, la balade reposante.

     

     

     

     

    Une heure après, nous voici de retour à la guesthouse pour y dormir jusqu’à l’heure fatidique de 10H, où nous devons la rendre. On laisse cependant nos sacs à la consigne et sortons nous promener dans la ville, profitant jusqu’au dernier moment de cette atmosphère propre à l’Inde.

    C’est dimanche, on pensait que le Chowk allait être plus calme…. Mais pas du tout !
    Nous n’avons plus vraiment peur de nous y perdre, s’y repérer n’est pas si compliqué que ça : la plupart des ruelles sont parallèles ou perpendiculaires au Gange, donc…. On sait toujours comment revenir au fleuve !

    Les rues deviennent familières…. Le centre de Varanasi est forcément limité en taille et la ville ne peut s’étendre que du côté de la plaine. Et ça tombe bien, on a l’impression de déjà mieux connaître la ville.

    Mais le soleil tape fort, fatigue… Les corps sont trempés et la tête tourne. On fait une pause d’une heure à un cybercafé (quoi de mieux pour ressourcer deux geeks, hein ?). Plus une goutte d’eau dans la bouteille et nous reprenons la route.

    On se dirige cette fois-ci vers le ghât Harishchandra, à l’oppose de notre guesthouse. Cet endroit est un peu spécial. En effet, c’est là où les plus pauvres brûlent leurs morts. Ils ne peuvent en effet payer assez de bois depuis qu’il est interdit de jeter dans le Gange un corps à demi-brûlé.
    Devant nous, une énorme cheminée se dresse. Une usine à morts. Etrange. On reste silencieux devant ce bâtiment….

    … Jusqu’à ce que je supplie Sam de nous trouver un endroit où nous poser, loin, très loin de ce soleil ardent (parce que je n’ai aucune envie de passer de l’autre côté encore et que mon corps est bien déshydraté).

    En marchant, on tombait sur des panneaux (peints sur les murs) indiquant la Bread of Life. Ce sera là. On y prendra lassy, coca, eau et même une salade de crudités. C’est un peu le resto des routards, pas un seul indien en vue, mais les aliments étant lavés à l’eau purifiée, c’est l’occasion de se ressourcer un peu en fibres et vitamines.