Catégorie : Vieux Carnets

  • Samedi 19 Juillet : Un burger et en route pour Purden Lake

    Samedi 19 Juillet : Un burger et en route pour Purden Lake

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    Quelques petites gouttes de pluie nous accueillent ce matin. Le temps de manger et de tout ranger, il se met à pleuvoir. Mais au final, nous restons au sec dans la voiture. Cela tombe bien : nous devons encore faire des kilomètres !

    Sur la route, il y a vraiment plein de panneaux pour divers campings, alors que dans les pages du routard, ils n’en mentionnent qu’un ou deux. Il est vraiment incomplet à ce niveau-là et tout est fait à la va-vite niveau Canada de l’Ouest dans le guide.

    On s’arrêtera à Vanderhoof pour manger un morceau. On aura peut-être aperçu des ours sur la route, mais ils étaient tellement furtifs que nous n’avons aucune confirmation. C’était peut-être autre chose.

    A Vanderhoof, nous n’avons qu’une seule idée en tête : nous cherchons un endroit pour manger un bon burger ! En cherchant de l’argent au centre commercial, Sam y dénichera un resto qui ne paie absolument pas de mine (le centre commercial étant un peu glauque en plus). Mais leurs burgers, par contre, c’est une autre histoire : ils sont copieux, énormes même ! On aura l’estomac rempli pour la journée !

     

     

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    Nous reprenons la route et comme il pleut toujours, nous avançons plus loin que prévu. Nous irons jusqu’à Purden Lake dont le camping réserve des emplacements sympathiques. Nous ferons une petite balade et là, malheureusement, des cordes dégringolent de nouveau !

     

     

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    La soirée se poursuit ainsi : petites averses soudaines où nous prenons refuge dans la voiture et des accalmies où nous en profitons pour manger.

     

     

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    A noter que nous avons repris la voiture, juste pour aller chercher du bois sec dans un endroit où il n’aura pas plu des cordes pour faire partir notre feu…
    Mine de rien, il est tard et il est temps d’aller se coucher !


  • Vendredi 18 Juillet : Notre grizzly

    Vendredi 18 Juillet : Notre grizzly

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    Notre séjour en Alaska est un peu terni par l’arrivée de la pluie : il est à peine cinq heures du matin qu’il pleut déjà des cordes. Nous laissons nos tentes en l’état en attendant que cela s’arrête un peu plus tard et qu’il sera alors plus facile à démonter et remballer…..

    C’est l’aube, c’est le moment idéal pour observer la vie sauvage. C’est donc le moment de retourner à Fish Creek pour espérer y voir des grizzlys !
    Cette fois-ci, la saison est officiellement ouverte, et nous devons nous acquitter d’un droit d’entrée. Nous passons deux heures sous la pluie, en vain…. C’est un peu dur d’attendre avec un petit bout sous une pluie à verse. Je laisse les deux photographes patienter, tandis que je me réfugie avec notre chocobo sous un petit toit où se trouvent des explications sur les ours noirs et grizzlys.

    Aucun ours à l’horizon ceci dit, et finalement, aidés par un enfant fatigué, le rideau de pluie continuel, nous décidons de reprendre la route, déçus et dépités…. Bien au chaud et à l’abri dans la voiture, à peine 5 minutes après avoir repris la route, je lance un : « Et là, on voit un ours sur la rout… ! » J’ai à peine fini ma phrase que là, au détour du virage, un ours ! Là, sur la route ! Sam pile, les photographes se ruent sur leur appareil photo avant que ce dernier ne disparaisse dans les broussailles, en contrebas, vers la rivière. Vite, demi-tour !! Retour à Fish Creek ! On prévient les rangers de notre rencontre, et on attend de nouveau, pariant sur le fait qu’il remonte la rivière.

     

     

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    Je laisse cependant le soin aux deux désespérés de scruter l’horizon. Je me mets à l’abri avec le bout’chou en me disant qu’on saura d’une manière ou d’une autre si l’ours pointe son nez. Bien m’en a pris ! Après 45 minutes d’attente, les rangers viennent me voir pour me dire qu’ils ont eu le signal de l’ours. Hop, on remet bien la capuche sur la tête et on se dirige pour l’observer.
    Grâce aux rangers, nous apprenons quelques petites choses : il s’agit d’une femelle grizzly âgée d’une douzaine d’années. Ils lui ont donné le nom de Mera. Pour une grizzly, elle est plutôt petite et les rangers sont déçus de voir qu’elle ne soit pas accompagnée d’un petit cette année. Ils craignent que le nombre d’ours tués cette année soit bien plus important qu’avant. Sur vingt individus fréquentant la rivière habituellement, ils n’ont pu en revoir que cinq cette année…

     

     

    mera
     

     

    Cependant, malgré ces nouvelles un peu déprimantes pour la vie sauvage, nous observons « notre » grizzly pendant une heure entière. Le temps exact qu’elle prend pour remonter la rivière le long de Fish Creek. Elle prend son temps, passant dans les fourrés, mangeant un peu par-ci, par-là, prenant son temps. Après tout, elle n’a pas conscience que nous sommes là. Comme nous l’avait déjà expliqué les rangers, le bruit de la rivière couvre notre propre bruit. Mera disparaît pour de bon dans les fourrés et à nous de reprendre la route.
    Nous démontons les tentes toujours sous la pluie et prenons le petit déjeuner dans la cabane des machines à laver et douches. Il y a une table, nous sommes à l’abri. Sam et Stef prennent d’ailleurs leur douche chaude à ce moment-là pendant que je m’occupe de la vaisselle.

    En tout cas, l’avantage de la pluie, c’est que nous ne regrettons pas de devoir faire de la route : nous sommes au chaud ! Nous repassons du côté Canada. Le séjour en Alaska fut bref et intense.
    Ceci dit… A peine Stewart passé que Sam pile brusquement : là, dans les fourrés, un ours noir ! Nous ne ferons que l’apercevoir, mais à croire au final que la pluie nous porte chance pour rencontrer les ours. Le monsieur poilu ne reste guère longtemps, ayant aperçu notre voiture…

     

     

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    En engloutissant les kilomètres, nous rejoignons la région d’Hazelton qui possède énormément de totems. Le premier site, Gitanyov, se trouve dans un village en piteux état. Autour des déchets, un musée abandonné à côté de jeux rouillés et brinquebalants… Autant dire que ce n’est pas la joie, cela fait peine à voir… Des totems sont alignés tout le long de la route. Le malaise est présent et le tout fait un peu glauque.

     

     

    totem
     

     

    Nous nous arrêtons à Cedarvale Kitwanga, attirés par la petite église de bois Saint Paul et son clocher (on peut y monter) avant d’apercevoir les totems non loin, bien alignés. Ce village est en meilleur état que le précédent, l’atmosphère est plus légère. On loupera le troisième site et nous allons jusqu’à Hazelton cette fois-ci. La ville est en deux parties : New Hazelton et Hazelton (tout simplement).

     

     

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    La vieille ville a conservé ses bâtiments en bon état et l’aspect des habitations du début du siècle. Cela fait un peu western trop propre, très vide ceci dit. Nous rencontrons d’autres touristes qui nous conseillent d’aller voir la rivière de Moricetown où l’on peut voir les saumons remonter la rivière.

    Il ne pleut plus depuis un certain temps mais il commence à se faire tard : il est temps de chercher un camping. Notre premier arrêt sera infructueux : au milieu des grenouilles et à côté du lac, c’est day use only ! Nous continuons notre route et arrivons à Moricetown.

    Intrigués par les propos des touristes, nous y faisons un arrêt : là, une énorme rivière avec une cascade rugissante d’une grande puissance et on voit un truc sauter ! Un saumon ! Un poisson ! Comment arrivent-ils à remonter toute cette puissance ? Ils sont costauds pour remonter ainsi le courant. Des pêcheurs viennent d’ailleurs les attraper avec une énorme épuisette avant de les assommer pour les mettre dans un bac au frais.

     

     

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    Le spectacle est saisissant ! Les pêcheurs viennent faire leurs réserves pour l’hiver jusqu’à l’année prochaine, et apparemment la saison s’annonce plutôt bonne. Stef va négocier un saumon entier : on sait ce qu’on mange ce soir !

     

     

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    Divertis par ce spectacle, la soirée avance. On ira donc au camping de la ville aux bons emplacements, mais aux équipements vraiment rustres. Entre les portes de toilettes qui ne ferment pas, celles qui sont bouchées et pour finir la douche par laquelle il faut passer par une autre douche…. On se demande comment ils ont pensé ça quand ils ont construit le point d’eau !

     

     

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    On prépare le saumon : il est bien plus rouge que le nôtre bien rose et gras, on s’en rend compte ! Il met un temps considérable à cuire et le goût n’est vraiment pas le même. Cru, il a un petit goût de mer et il est bien meilleur cuit au final. Nous prendrons une bonne douche ensuite pour enlever toute odeur poissonneuse sur nous, histoire de ne pas attirer les ours, même si au vu du bruit que font nos voisins, il y a peu de chance qu’ils pointent le bout du nez par ici ! Nous partons nous coucher après cette journée très bien remplie.


  • Jeudi 17 Juillet : Nous sommes en Alaska !!

    Jeudi 17 Juillet : Nous sommes en Alaska !!

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    Ce matin, nous allons toujours plus au nord et faisons route vers Stewart.

    Le soleil superbe éclaire un panorama grandiose. Les sommets défilent et nous passons devant les glaciers.

     

     

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    Les défilés de neige éternelle sont impressionnants.

     

     

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    A Stewart, avant de passer la frontière, nous nous arrêtons à l’office du tourisme. Bon, pas grand-chose à apprendre et nous quittons le Canada pour entrer en Alaska. C’est une simple formalité que de s’y rendre : on ne nous demande même pas nos passeports ! Pas de coup de tampon pour le plus grand désespoir de Sam.

     

     

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    Et voilà, ça y est. Nous voici en Alaska. Nous voici à Hyder, la ville fantôme la plus accueillante de la région (oui oui, c’est comme qu’ils se nomment eux-mêmes !). Les vieux bâtiments, d’une autre époque, s’alignent le long de la route : l’ancienne poste, par-là, le bar… Tout est vide et les bus scolaires éclatés sont une décoration particulière contribuant à l’ambiance de la ville.

     

     

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    Direction Fish Creek, un spot incroyable sur une rivière que les saumons ont l’habitude d’emprunter pour remonter. Elle sert de garde-manger aux grizzlys du coin ainsi qu’à d’autres animaux, et, quand les poissons sont abondants, vous pouvez observer de très près les ours en train de pêcher.

     

     

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    Malheureusement, nous ne sommes qu’au tout début de la saison. Les poissons sont rares. On n’en verra pas. Bon, l’avantage, c’est que l’entrée est gratuite pour le coup. En demandant, on apprend qu’un grizzly est déjà passé se nourrir (oui, ils viennent quand même jeter un coup d’œil même si les poissons ne sont pas arrivés).

     

     

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    Après deux heures d’observation, nous partons en nous promettant de revenir ce soir.

    Nous faisons route vers le point de vue du Salmon Glacier. Sur le chemin, les traînées de neige s’accumulent.

     

     

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    Et là, le glacier offre une vue imprenable : le gouffre devant nous est béant, la neige blanche nous aveugle en réfléchissant le soleil.

     

     

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    On déjeune avec cette vue sous les yeux et nous rebroussons ensuite chemins pour trouver un endroit où camper. Finalement, on décidera de se poser au campground de Hyder, histoire de dire que nous passons la nuit en Alaska. Bon, il se trouve que l’accent de Sam et celui de la propriétaire ne concordent pas et ils n’arrivent pas à se comprendre. Stef prend alors le relais !

    On monte nos tentes et repartons à Fish Creek.

    Bon, toujours pas d’ours ! Mais pour notre plus grand bonheur, nous observons un castor ramenant des branches et herbes pour son barrage. Sans compter la loutre que nous apercevons sur la route.
    Quand il commence à pluvioter, nous décidons de retourner au camp.

     

     

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    On sort à peine de la voiture que Stef manque de se faire assommer par un poisson pris entre les serres d’un aigle d’Amérique ! Il est suivi de près par son compagnon mais le poids du poisson fait qu’il se pose non loin. Nous voici donc aux trousses de deux aigles… On suit même les œufs de poisson qui font une piste imparable pour trouver les deux oiseaux qui auront fini par lâcher le poisson dans l’eau….

     

     

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    Pendant que Stef et Sam préparent le feu et le repas, j’emmène le poussin prendre une bonne douche chaude (bien que payante). Et attention, luxe ultime en voyage : je fais la vaisselle à l’eau chaude !

     

     

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    23H, il est tard et le soleil vient à peine de se coucher. Demain, on se lève tôt pour retenter notre chance auprès des grizzlys.


  • Mercredi 16 Juillet : Meziadin Lake

    Mercredi 16 Juillet : Meziadin Lake

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    Bon, pas de réveil ce matin, et nous avons fait la grasse matinée : 8H15 !! On prend le sublime luxe de se doucher, de prendre un bon petit déjeuner et enfin, nous voici en route ! On peut même se rendre compte de ce à quoi ressemblait notre tente à la lueur du jour…

     

     

     

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    Notre objectif de ce soir est d’atteindre Meziadin Lake.

    En chemin, nous nous arrêtons à Terrace pour faire les courses et le plein de la voiture, car notre expérience de panne sèche à Telegraph Cove nous a suffi. Nous ne rencontrerons probablement pas d’autres stations avant Stewart, autant prendre des précautions.

    Après ce petit intermède pratique, nous entrons dans le Nisga’a Memorial Lava Bed ? Où se trouve le volcan, on se pose toujours la question, mais d’abord nous mangerons au Lava Lake Picnic Site où quelques familles amérindiennes viennent se baigner au bord des glaciers.

     

     

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    Puis, nous entamons une courte marche jusqu’à Vetter Falls pour voir une jolie cascade au bout d’un petit chemin de forêt.

     

     

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    Après cette petite promenade, nous nous rendons au petit village du parc au nom imprononçable : Gitwinksihlkw. Il y a un pont suspendu (c’est toujours bien rigolo de marcher dessus !) et une fish wheel qui sert à étudier la population des poissons de la rivière. On verra même un poisson se faire attraper !

     

     

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    Nous quittons la ville aux quatre totems ainsi que la piste et le par cet retrouvons la grande route pour Meziadin Lake.

     

     

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    Le camping est assez décevant : une armée de RV s’aligne au bord du lac, gâchant la vue et les pelouses sont rares, les moustiques quant à eux sont en nombre.

     

     

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    Enfin, nous nous installons malgré tout et profitons du dernier soir où nous sommes autorisés à faire du feu dans le nord : les hôtes du camping ont fait passer le mot. Demain, risque de feu sauvage ou incendie, résultat, interdiction totale d’en faire. Cela tombe bien ceci dit, on avait prévu des grillades pour nos dernières bûches !


  • Mardi 15 Juillet : Une journée en ferry

    Mardi 15 Juillet : Une journée en ferry

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    Aujourd’hui, nous prenons le ferry pour quitter l’île de Vancouver et avancer loin au nord, jusqu’à Prince Rupert.

     

     

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    Nous devons nous réveiller à 5 heures du matin, démonter le camp et décamper à 5H30 du camping. Le départ de notre bateau est à 7H30 et forcément, mieux vaut y être en avance !
    L’organisation est toujours parfaite, et nous prenons toutes nos affaires pour nous installer dans la partie Playground Area, désert à part une autre famille que nous, qui se révélera être un paradis pour notre chocobo : des structures en forme de bateau, une télé diffusant des dessins animés non stop, le droit de faire du bruit… Autant dire que pour lui, la longue traversée sera une véritable pause dans le voyage.

     

     

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    Sam et Stef préfèrent passer toute la journée dehors pour essayer d’apercevoir des orques au fur et à mesure que le brouillard se lève pendant que pour ma part, je lis tout en surveillant le poussin, confortablement installée dans un fauteuil.

    Des pygargues à tête blanche (oui bon, si je dis aigles d’Amérique, ça vous parle plus forcément) auront salué notre départ et le soleil s’élève dans le ciel bleu laissant place à de magnifiques paysages.

    Cette traversée ne fut pas aussi éprouvante qu’on aurait pu le penser : le confort, le beau temps, les prises pour recharger nos appareils électroniques ont fait que quel que soit le moment de la journée, on pouvait s’occuper selon nos envies.

     

     

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    Nos chasseurs d’images n’auront pas vu d’orques, mais tout le monde aura aperçu les baleines à bosse (dont une qui s’amusait drôlement à taper sur l’eau avec sa queue) ainsi qu’une minke whale.
    Pas d’ours non plus à l’horizon….

     

     

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    Au final, nous arrivons à Prince Rupert à 23H30. Le temps de sortir, il est minuit. Il est plus que temps de trouver un camping ! Comme la majorité veut aller au petit camping de Prudhomme Lake, nous nous y rendons, mais celui-ci est plein à craquer ! Beaucoup de route pour rien, nous devons faire demi-tour jusqu’à Port Edward. Même si le Kinnikinnick Campground affiche complet, Stef demande s’il n’y a quand même pas un endroit pour piquer la tente. Au lieu de ça, ils nous proposent de s’installer dans une tente déjà montée ! Ouf !

     

     

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    Bon, on s’installe en rang d’oignons, et nous mettons le poussin à nos têtes. Tout rentre !

    Bon, pour ceux qui passeraient par là l’année prochaine, sachez qu’ils vont installer des yourtes ! C’est à retenir !