Catégorie : Vieux Carnets

  • Samedi 24 Juillet : Le Jökulsarlon

    Samedi 24 Juillet : Le Jökulsarlon

     

     

     

     

    Ah… Les montagnes, c’est bien beau ! Mais quand il y a des nuages dans le coin, ça les retient ! Autant dire que nous ne retrouverons pas notre ciel bleu aujourd’hui et nous allons même traverser quelques zones de pluie !

    Mais premier arrêt sur la route : le Fjallsarlon ! Moins célèbre que le Jökulsarlon, ce lac formé par la fonte des glaces sur lequel flotte quelques icebergs est néanmoins plus calme, et on apprécie la balade, le calme, et bien évidemment la vue de cette glace bleu clair.

    En parlant du Jökulsarlon, ça y est, nous y arrivons. Un des endroits les plus célèbres. On se croirait au pôle nord ! Pas étonnant que beaucoup de films l’empruntent comme plateau de tournage. Le froid pique le nez, on entend le craquement des icebergs et on les observe dériver jusqu’à la mer. On se balade jusqu’au rivage où l’on peut s’amuser à grimper sur quelques glaces échouées, ça glisse beaucoup ! Sans oublier les sternes arctiques qui passent au-dessus de nous en poussant leurs cris aigus.

     

     

     

     

    Nous passons par Höfa, une ville portuaire où nous ferons les courses et nous nous poserons pour manger face au bateau. Puis, nous traversons Statafell, un endroit qui est le lieu de départs de nombreuses balades. Le lieu est plutôt étrange. Très connu, mais ce petit village compte en tout et pour tout : une église avec son cimetière et une maison !

     

     

     

     

    Le phare d’Hvalnes sera notre prochaine étape. Une petite pause bien méritée nous attend, surtout que le soleil a décidé de nous gâter de quelques rayons. Sieste dans l’herbe verte, face à la mer, voilà ce que sont les vacances !

    Voilà, nous atteignons la partie est de l’Islande. Le sud, c’est terminé ! A nous les fjords, et notre première découverte sera la petite ville de Djùpivogur, port d’où partent les ferrys pour l’île de Papey. Dernière balade en bordure de mer avant de choisir un endroit où dormir. Ce sera face au fjord de Berufj. Royal !

     

     

     


  • Vendredi 23 Juillet : Le parc de Skaftafell

    Vendredi 23 Juillet : Le parc de Skaftafell

     

     

     

     

    Quel luxe ce matin ! On se paie de l’eau chaude à la douche, bien qu’au final, elle soit un peu tiède. Autant dire que ça réveille. Surtout qu’il n’y a que 5 minutes et 30 secondes d’eau tiède, il faut se dépêcher pour ne pas en perdre une goutte !

    La pluie sera notre compagne de route….

    Nous faisons le plein à Kirkjubaejarklaustur (atchoum !), et nous atteignons le parc de Skaftafell d’où nous pouvons avoir une vue magnifique sur les glaciers. Sam insiste pour faire une balade d’au moins 6H… pas vraiment motivée vu le temps !

     

     

     

     

    Après un peu de grimpette, nos yeux peuvent admirer les langues de glace qui nous font face, mais quel dommage que les gros nuages de pluie cachent les sommets blancs.

    Durant assez longtemps, nous marcherons à travers la lande, et la bruyère des montagnes, sous la bruine de pluie qui nous humidifient. Le brouillard nous entoure, et nous ne distinguons plus grand-chose autour de nous. Seulement quelques petits mètres. Le jaune des fleurs égaie un peu cette vision grise et verte de la montagne. A la fin de cette boucle, on peut apercevoir quelques cascades et une ancienne bergerie pour ceux qui ont encore des pieds. Nous aurons fait 17 km et 500 mètres en 5H40. Après les 18 Km d’il y a quelques jours, un exploit pour mes genoux ! Ils râlent, mais contre toute attente, ils survivent (du moins pour l’instant !).

    Néanmoins, la journée s’achève sur un arrêt pour admirer le Svinafellsjökull, une langue de glace bleutée qui se jette dans un lac. L’Homme semble bien petit face à ces petites merveilles épurées, à la couleur fascinante.

     

     

     

     

    Nous camperons non loin de là. Quel bonheur de planter la tente en face d’un énorme glacier…


  • Jeudi 22 Juillet : Sur les traces de l’éruption…

    Jeudi 22 Juillet : Sur les traces de l’éruption…

     

     

     

     

    Les gouttes tombent sur notre tente, doux bruit pour se réveiller.
    Nous défaisons le camp et nous partons pour l’Hekla, espérant que le temps s’améliorera au fur et à mesure.
    Malheureusement, ce ne sera pas le cas, et le sommet de l’Hekla disparaît sous les nuages gris, bombés de pluie. Adieu petite grimpette, reprenons notre périple…On en profite pour refaire le plein à Hvolsvöllur et échanger quelques traveler’s cheques avant de continuer plus au sud. Ce que je veux voir aujourd’hui, ce sont certaines cascades célères, tandis que Sam est entièrement tourné par ce volcan qui nous a coûté quelques jours en Inde. D’ailleurs, j’ai profité de tout le séjour pour apprendre à prononcer son nom ! Encore mieux qu’au journal TV.Bon, l’Eyjafjallajökull se trouve avant nos cascades, théoriquement. Mais on se trompe de route et on découvrira une petite cascade inconnue à la carte. Quelques moutons se protègent de la pluie en son creux…

     

     

     

     

    Bon, rattrapons la route 1. On s’arrête pour admirer la Seljalandsfoss. Immense, grondante, cette cascade présente une particularité : on peut passer derrière. Et quelle chance, le temps commence à s’éclaircir ! Même s’ils restent accrochés aux montagnes, nous empêchant de voir notre petit volcan !

    En continuant, nous apercevons une énorme trouée grise dans le paysage, au niveau de Seljavellir, un ancien camping au sud de l’Eyjafjallajökull. Nous marchons sur ce paysage encendré, allant jusqu’à une piscine d’eau chaude naturelle, à l’air abandonnée. Les vestiaires ont les vitres cassées, l’eau est pleine de cendres boueuses. La poussière noire a envahi tout le paysage et nous traversons le lieu en nous demandant de quoi cela avait l’air avant (on aura la réponse au retour, à l’aéroport…). Comment s’est passée l’éruption ? Comment ça a dû faire ici de la vivre en direct tandis que nous apercevons des petites maisonnettes intactes… ?

     

     

     

     

    Enfin, nous atteignons Skogar, qui accueille en son sein la Skogafoss. Il s’agit d’une magnifique chute d’eau que l’on peut observer du bas (attention, on se mouille) ou du haut en grimpant une pente un peu raide, mais agrémentée de marches pour faciliter la monté. C’est aussi le point de départ (ou d’arrivée) de quelques trekks. D’ailleurs, un petit camping se trouve non loin de la cascade où on peut récupérer des bouteilles de gaz.

    Au lieu de trekk, nous ferons une balade, espérant toujours que la vue se dégage, tout là-haut pour voir les glaciers (et le volcan vous dit-on !). Mais notre vœu ne se réalisera pas et nous pousserons en voiture jusqu’à Solheimajökull, une langue de glace devant se jeter dans un lac.

    Et là, surprise ! Mais où se trouve donc le lac ? Qu’est-ce que c’est que ces tas de pierres en forme de pyramides ? Et puis, pourquoi le glacier est noir ? Vous avez sans doute la réponse sur le bout de la langue. Le lieu a été recouvert de cendres lors de l’éruption et il est toujours en cours de nettoyage si l’on peut dire… Autant dire qu’il y a quelque chose d’émouvant à être témoin des exploits de la Nature. Un brin intimidant même.

     

     

     

     

    Enfin, nous finirons notre journée par le Kap Thirholaey. La pointe la plus au sud de l’Islande. Nombre de falaises se jettent dans l’océan Atlantique dont une arche plutôt célèbre. La balade est tranquille, sympathique.

    Nous planterons notre tente au pied du glacier, non loin de là, dans un camping du nom de Thakgil, peu après la ville de Vik.


  • Mercredi 21 Juillet : Landmannalaugar

    Mercredi 21 Juillet : Landmannalaugar

     

     

     

    Ah, quelle idée de partir avec un homme qui n’en peut plus de dormir ? Vingt minutes de sommeil en moins, vingt !

    Mais je fais avec. Et savoure avec délice l’instant où Sam décide de prendre une douche gratuite, donc froide. Autant dire qu’il est tout à fait réveillé (même s’il l’était déjà plus que moi). Le masochisme a-t-il une limite lorsque l’on désire à tout prix être propre ? Moi, je préfère la toilette de chat au gant de toilette, c’est beaucoup moins douloureux !

    Sacs sur le dos, nous voici prêts pour une randonnée de plus de quinze kilomètres au milieu des volcans du coin. Ciel magnifiquement bleu, soleil au rendez-vous, aucun nuage en vue. Nous partons sur les sentiers balisés de la Skali. Si l’on peut suivre sans aucun souci les indications du chemin, la promenade n’en demeure pas moins fatigante !

     

     

     

     

    La grimpette peut se révéler très raide, et lorsque l’on est un poids légers, les petits cailloux roulent sous les pieds et entraînent le corps beaucoup plus bas. Tout est affaire d’équilibre (que je n’ai pas).

     

     

     

     

    En contrepartie, les montagnes offrent de splendides couleurs : rouges, jaunes, vertes… Tant de dégradés révélés par la lumière de l’astre solaire ! Nous nous émerveillons devant les premières glaces, et surtout au loin, le premier glacier nommé Torfajökull !

     

     

     

     

    Grimpant les sommets, contournant les versants, s’enfonçant dans les restes de glace, nous finissons cette belle balade par descendre au milieu des fumerolles pour finir dans un champ de fleurs duveteuses blanches. 18 Km en 5H20, avec une petite sieste dans les herbes.

     

     

     

     

    Le retour au camp est rude tant celui-ci est densément peuplé ! Cette fois-ci, rien n’est plus pressant que de le quitter. On remballe tout et nous voici dans la voiture pour reprendre la route, non sans faire un détour pour apercevoir le lac Ljotupollur. Ses eaux bleues sont magnifiques. Le vent s’est levé et la poussière vole dans nos yeux. La voiture offre un abri pour le moins appréciable.

    Nous redémarrons. Adieu Landmannalaugar, bonjour petite cascade de la route. Nous nous y arrêterons pour la nuit, même si c’est la première fois que notre camp est monté aussi tôt ! Autant en profiter pour se reposer !


  • Mardi 20 Juillet : En route pour Landmannalaugar !

    Mardi 20 Juillet : En route pour Landmannalaugar !

     

     

     

     

    Mais… ? Où est passé notre ciel bleu ?? Pourquoi les nuages font leur apparition ? Enfin, malgré le temps qui dérive, on ne perd pas de temps. Il nous reste à finir notre tour du Cercle d’Or. C’est-à-dire nous rendre jusqu’à Gulfoss !

    Les chutes de Gulfoss sont tout simplement gigantesques ! On a de plus la possibilité de s’approcher vraiment près. De quoi se faire doucement mouiller par la brumé d’eau ! De quoi mettre le K-Way avant l’heure !

     

     

     

     

     

    Cette pause qui nous en met plein la vue nous permet également de faire le point sur notre itinéraire. Deux choix s’offrent à nous : soit nous empruntons la piste F 208 pour tenter de rejoindre le camp de Landmannalaugar par le nord, soit nous prenons la piste F 225 pour se rendre au pied du volcan Hekla.

    Les pistes sont marquées « F » ce qui veut dire qu’elles ne sont guère conseillées aux voitures du tourisme (en fait, interdites par les assurances, il paraît même qu’on peut avoir une amende !). Enfin, disons que notre ennemie principale est la traversée de gués. Oui, ça, on ne peut vraiment pas, surtout que Sam trouve que la voiture est un peu basse et donc, il faut à tout prix éviter.

    En regardant la carte, entre la route par le nord, la route vers le sud pour Hekla…. Voilà… c’est long… Je n’ai aucune envie de faire des allers-retours entre Hekla-Landmannalaugar, alors que nous sommes assez près finalement du camp au milieu de la zone naturelle protégée, surtout qu’il paraît qu’il ne faut absolument pas louper ça ! La décision est prise, nous essaierons de nous rendre à Landmannalaugar, après avoir fait le plein de produits frais et surtout d’essence ! Car là-bas, pas de pompe à essence.

    Ca y est, stop à Fludir et zou, c’est parti !!

    On fait quelques arrêts points de vue, et on repère d’ailleurs un endroit possible où camper au retour, près d’une cascade. C’est merveilleux l’Islande, il y a toujours une petite merveille cachée au détour de la route. L’eau bleue et scintillante, fraîche, qui coule et tombe le long des parois rocheuses, leur donnant un aspect brillant… J’adore ! Que dire ? C’est beau les cascades, et ça a toujours été un de mes points faibles… !

     

     

     

     

    C’est après cet arrêt que les choses sérieuses commencent. La piste qui jusque là était goudronnée (enfin, c’était devenue une route) ne l’est plus. De la terre et surtout des cailloux se trouvent sous nos roues. Et en pente ! Dans le mauvais sens ! Heureusement que Sam est un pro ! Il négocie ça sans trop abîmer la bagnole. Peu à peu, les cailloux et la tôle ondulée laissent place au sable. Attention lorsqu’on veut faire un arrêt pour prendre une photo, il faut bien choisir son endroit pour ne pas finir ensabler. Au détour d’une route, on verra passer les rangers du parc dans leur énorme monstre sur roue. Incroyable, j’ai l’impression que leurs pneus sont aussi grands que moi, notre voiture fait un peu pitié à côté…

     

     

     

     

    Mais ne nous laissons pas démonter. Le ciel s’est dégagé et le relief coloré du parc s’offre à nous, que de beaux pics… ! Les couleurs sont magnifiques, la forme des montagnes également… Entre quelques volcans et autres coulées de lave… Avec ce ciel bleu…. Est-on vraiment sur Terre ? Elle nous en réserve des merveilles, la coquine !

     

     

     

     

    Bon, notre route sans problème s’arrêtera juste avant l’arrivée au camp. Un gué nous barre la route, mais bon, il y a de la place pour garer la voiture et nous finirons le reste à pieds.

    Hey oui, Landmannalaugar étant une réserve naturelle, le camping sauvage est interdit. Nous sommes obligés de camper dans cet endroit au pied d’une coulée de lave entre deux gués où les tentes ont l’air de pousser comme des champignons. Il y a des refuges, mais vu le nombre de personnes ici, j’ai l’impression qu’il ne doit plus rester beaucoup de place. L’avantage d’apporter sa tente, c’est que l’emplacement est moins cher que le refuge, mais bon…. Dommage que l’eau chaude des douches soit payante, surtout avec une source d’eau chaude naturelle non loin. On a l’impression que la réserve a envie de s’en mettre plein les poches ! Mais bon, passons, le cadre exceptionnel du lieu qui fait venir des personnes du monde entier en vaut la peine (et ils en profitent les bougres !)

     

     

     

     

    A présent que notre emplacement est payé, nous revenons à la voiture pour chercher ce dont on a besoin : tente, serviettes, nourritures… Bref, le strict minimum car nous portons tout sur le dos. Et puis on s’installe, on prend quelques pierres pour notre cuisine, et… on se rue sur l’avantage principal de ce camp : piscine d’eau chaude (quasi) naturelle gratuite.

    Quelques algues vertes parcourent ce ruisseau mais en se déplaçant, il est assez facile de trouver la température d’eau idéale, histoire de se détendre un maximum sous ce beau soleil. Bon, c’est plus difficile d’en sortir après, et le passage à la douche est un peu obligatoire pour se rincer…

    Bonne nouvelle : l’eau froide est gratuite ! Il vous faudra payer 400 couronnes pour 5 minutes d’eau chaude. Mais, Sam insiste pour se la faire gratos, cette petite douche… Et l’eau… est vraiment très froide ! Une fois, mais pas deux !

     

     

     

     

    La soirée est à nous. Et Sam me fait la surprise d’une petite balade… qui durera beaucoup plus longtemps que prévue, en dehors des sentiers balisés, à grimper sur la coulée de lave qui borde le camp. Bizarre parfois de marcher dessus, avec l’énorme mousse qui pousse sans faillir, on s’enfonce dedans ! Peut-être que c’est ça de marcher sur les nuages, mais là, c’est terrestre ! Nous avons la surprise de croiser quelques moutons qui sont aussi perdus que nous. Mais nous rentrerons sans un bobo (heureusement !) pour une bonne nuit de sommeil !